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Le problème à trois corps : SF proche du Fantastique…

Nous venons de binge watcher, papyH et moi, cette série de 8 épisodes qui adapte un roman de Liu Cixing, cet auteur chinois primé par de nombreuses récompenses prestigieuses ( prix Hugo en 2015, prix Locus en 2017 plusieurs fois prix Galaxy… ). Une pointure internationale donc, cet ingénieur qui travaille dans une centrale électrique chinoise !
Comme dans cette série, Le problème à trois corps, il s’agit de savoir si les Aliens existent vraiment et si la science peut tout expliquer puis tout solutionner, cette oeuvre devrait relever uniquement de la SF…
Cependant il me semble que les pouvoirs de ces extra-terrestres, qui sont capables de contrôler jusqu’à la perception de la réalité qu’ont les Terriens, s’apparentent plus à du Fantastique puisqu’ils sont pratiquement magiques… et que l’omniscience de ces visiteurs suscite une peur terrienne très perceptible par le spectateur, ce qui reste le thème privilégié du Fantastique.
PapyH avait déjà vu ces épisodes mais il les a suivis de nouveau ( parfois un peu de loin lors de la sieste !) avec un sens de l’observation plus efficace que le mien… Or, d’ordinaire, les genres SF/Fantastique ne sont pas du tout sa tasse de thé ( il leur préfère le réalisme et le policier)! C’est dire combien la série a de qualités.
Tous les deux, nous sommes restés insatisfaits à la fin du dernier épisode, qui annonce forcément une seconde saison à venir puisque le roman est une trilogie ( me semble-t-il avoir compris).
Et nous avons partagé le sentiment d’avoir pris un très grand plaisir de spectateur devant ces péripéties rythmées, ces effets spéciaux perfectionnés, ce rendu agréable de l’image, ces acteurs au jeu expressif, ces personnages attachants ou glaçants qui ne peuvent laisser personne indifférent, cette histoire pleine de suspense… Presque tout a retenu notre attention et chacun de nous selon son caractère propre.
Lui, avec sa logique habituelle, a relevé ce qui lui paraissait incohérent ( la scène du  » boulier humain » qui est une ébauche d’ordinateur avec son langage binaire mais qui s’éloigne du boulier classique et pose la question de la communication entre les hommes-chiffres ou le terme « seigneur » pour désigner l’alien alors qu’il aurait mieux compris le mot « maître »)
Moi j’ai crié à chaque scène de violence ( comme la scène introductive de l’assassinat du professeur chinois tellement sanglante) et vibré aux liens amicaux manifestés par les différents membres du groupe des héros scientifiques. De nouveau je me suis sentie horrifiée par le découpage d’humains aux câbles formés de nanofibres imbriquées… (Ou je ne sais plus le terme adéquat) et j’ai détesté la Pandore qui ouvre la boîte avec un orgueil infini ( de quel droit prend-elle une telle décision qui engage la Terre entière ?) et je n’ai pas compris la plaisanterie qu’elle narre au cimetière, sur laquelle mon esprit se heurte encore et encore… Ce mystère n’est pas le seul que l’on récolte à suivre ces épisodes… Faut-il tout comprendre pour aimer ? Je ne crois pas.
Les questions scientifiques sont bien expliquées et l’on s’y intéresse vraiment.
Le « jeu vidéo » qui sert à communiquer avec l’alien est bluffant et m’a totalement ravie! Le casque est magnifique ; j’en coifferais bien un !
Bref… Le spectacle vaut qu’on le regarde et le questionnement qu’on le partage. Je ne comprends pas le mécontentement de nombreux Chinois dont j’ai eu l’écho dans les articles concernant cette série parce que les personnages négatifs chinois ont un merveilleux contre-exemple avec le policier si attachant, si humain. Et la scientifique chinoise par qui tout arrive est tout de même la plus grande physicienne puisqu’elle a su communiquer avec les aliens.
De mon humble point de vue, voilà une excellente création Netflix dont j’ai apprécié la population internationale des personnages dans ce récit choral !


Le traitement du temps qui passe dans le film « Mon héroïne »

Non seulement j’ai apprécié le film Mon héroïne de Noémie Lefort (cf l’article précédent qui résume son intrigue) dont le sous-titre est « le film de sa vie », mais encore il me paraît très intéressant d’étudier ce thème principal du traitement du temps dans cette oeuvre.
Quoique je n’aie aucun diplôme de cinéma pour justifier mon analyse, j’ai, en tant qu’enseignante de lettres, bénéficié d’une « formation à l’image » spécifique. Énumérons pour commencer les différents moyens qui permettent de percevoir le passage du temps.
🎥Parlons tout d’abord des outils les plus simples pour indiquer le passé d’un personnage : a) les flashbacks ( ces analepses si fréquente dans les dramas coréens qui me passionnent) donnent de l’élasticité au récit. Dans ce film, il s’agit par exemple de la vidéo de présentation du scénario autobiographique rédigé pour Julia Roberts. L’enfant que fut Alex a été filmée répondant aux répliques du personnage que joue l’actrice dans « Pretty Woman » ( on relève alors une mise en abyme : du cinéma dans le cinéma). b) L’habituel artifice du duo d’acteurs, l’enfant et l’adulte, pour narrer une scène marquante et inscrire l’intrigue dans l’histoire des personnages, le cours de l’existence. La ressemblance n’est pas toujours évidente entre les deux personnes, puisqu’en réalité ce ne sont pas le même individu ! Il faut donc que le spectateur adhère à cette association. Parfois j’ai du mal, mais dans ce film, alors qu’on nous propose trois fois ce stratagème ( dans la « vraie fête scolaire », dans les vidéos réalisées lors de l’enfance de la narratrice et dans le tournage de la scène lorsqu’elle réalise son film final) j’y ai accordé foi. Et montrer les enfants lors d’un questionnement sur leur métier futur constitue une prolepse ( une anticipation du futur) typique de l’enfance.


🎥 c) Dans une étape chronologique linéaire, nous posons un regard synthétique sur l’enfance d’Alex grâce aux photographies de famille accrochées au mur comme un poster et nous visualisons la succession des années. Sur ce mur de photos épinglées, légendées et datées, nous suivons le cycle biographique désigné. Cependant, ce moyen très explicite, qui s’apparente au fait de feuilleter l’album de famille, ( processus fréquemment utilisé dans les dramas pour les scènes nostalgiques puisque le thème de l’amour d’enfance est si important dans la mentalité coréenne, d’après ce que j’en ai déduit de mes visionnages nombreux) a été traité de façon originale.
Noémie Lefort ne s’est pas contentée de filmer des photographies mais certaines sont des clips vidéos tandis que d’autres offrent un dessin animé à partir de dessins stylisés (les têtes des individus à l’état d’ébauches, avec des boules et des arcs signalant les proportions). Un plan large montre finalement la période complète de l’enfance et nous amène à l’époque du BAC après avoir insisté sur la mort de la grand-mère et la passion pour le cinéma.
🎥Le besoin de souligner l’attente interminable de la réponse que l’école de cinéma américaine doit envoyer, a été traduit par un « plateau tournant des mois » : on voit Alex, face caméra de plus en plus morne et d’apparence négligée, tandis que la ronde des mois place devant elle, qui s’en moque, un gâteau d’anniversaire en juillet, des verres lors d’une soirée arrosée…etc. Les noms des mois apparaissent, l’un chassant l’autre. La tête de l’actrice immobile reflète sont désespoir puis son renoncement à tout espoir. Elle a le cheveu gras, la peau terne et s’assombrit de plus en plus. Dans un schéma narratif on parlerait de « sommaire » ( une énumération de faits successifs).
🎥Pour manifester le désespoir de l’échec, à New York, Mme Lefort a placé les profils de la mère et de la fille en une mise en perspective qui dure. Ces deux têtes sont très ressemblantes parce que la parenté est perceptible par le choix des actrices mais surtout par l’attitude similaire, totalement fermée par la peine. Le silence s’installe au milieu du brouhaha de la foule placé en sourdine et la scène se prolonge pour ce qui nous paraît être une bonne minute ( en fait je n’ai pas mesuré mais c’est mon ressenti) pour nous faire comprendre que si l’enfant souffre, cette souffrance engendre celle de la mère. Le dialogue qui s’instaure alors est éternel dans les relations enfants – parents. « -Voilà tu es contente, tu avais raison! – Bien sûr que non…! » C’est le développement en temps réel d’un court instant d’existence, une pause et il va falloir beaucoup d’ellipses pour rattraper la suite des événements racontés dans un temps du récit qui ne peut pas être celui de la vie vécue. Le temps du récit est élastique en lien avec les émotions ressenties.
🎥Le spectateur a le don d’ubiquité puisqu’il se trouve, en parallèle, devant l’immeuble où la star va participer à une émission de télévision avec la mère qui tient à bout de bras sa pancarte d’appel à Alex et dans le café où la fille et sa tante découvrent les images à la télévision ( encore une mise en abyme de « la télé dans la télé » pour montrer la quête affective de la mère)…
Et on est souvent dans des lieux différents pour des faits censés se dérouler au même instant T. Alors la localisation prend une fonction dramatique dans le récit, suscitant le suspense et une suite précipitée de faits.
Le film dans sa structure présente une fin cyclique puisqu’il commence dans les ruelles de Rouen, avec la mère, en retard, qui porte sur elle la difficulté d’assurer le quotidien familial puis seize ans plus tard, de nouveau dans ces mêmes ruelles rouennaises, on retrouve la mère, apaisée, habillée d’un manteau élégant et soigneusement coiffée pour rejoindre une Alex merveilleusement maquillée, belle et accomplie.
🎥La place du père absent depuis tout ce temps est occupée par Hugues Grand que la tante installe auprès de sa soeur sous un prétexte négligeable. Les temps ont changé : la famille est présentée dans sa stabilité, sa permanence car Alex a atteint son but, le cinéma et plusieurs hommes sont sur les lieux, avec des fonctions positives clairement identifiées (producteur, accessoiriste, journaliste, amis). Une nouvelle ère s’est ouverte.
🎥Voici la danse des filles qui nous réjouit de façon… Intemporelle😜 :

Comment est-on à 20 ans, l’âge mythique qui fixe certains de ses objectifs, ses espoirs… le temps?


« Mon héroïne » : ayons une pensée pour tous les attachiants !

Commençons par remettre mes pendules à l’heure : mon blog est nombriliste et je m’en félicite. Il n’est pas celui d’une critique de littérature ni de cinéma ( je détesterais descendre en flèche telle ou telle oeuvre, juste parce que je ne pourrais pas me limiter à ne parler que des livres ou des films que j’ai appréciés… surtout parce qu’à mon humble avis, les critiques sont souvent incapables d’en faire autant.) En conséquence, que les vieux aigris fielleux ou les pieux débris mielleux ou les dieux (du cinoche ) au mépris véreux…etc évitent de lire mon article car il n’est pas pour eux.
Donc dans mon passé récent, j’ai vu deux fois le film de Noémie Lefort, Mon Héroïne, qui date de fin 2022, une fois bras dessus – bras dessous avec ma fille chérie et une autre avec PapyH.
Résumé de l’intrigue, dont la première scène ( le spectacle scolaire) et le poster animé de la chambre de l’héroïne installent la situation initiale de façon symbolique très claire et originale :
Alex Tofel, une gamine Rémoise, que sa maman, infirmière, élève seule quoique soutenue par sa mère et sa soeur célibataire, a toujours admiré Julia Roberts depuis qu’elle a vu « Pretty woman » et suivi sa carrière. Cette admiration lui a insufflé la passion du cinéma. Une fois arrivée au BAC, elle postule pour une école de cinéma de New York. Comme la réponse se fait attendre, puis que les délais d’admission sont dépassés, elle décide d’aller à NY porter elle-même le scénario autobiographique qu’elle a écrit pour la star et entraîne sa tante puis sa mère dans son périple.
Comme on le voit, les hommes sont absents de cette histoire. Passent sous nos yeux plusieurs fantoches masculins (du siège vide du père absent pendant la fête scolaire, à l’employé ridicule de la compagnie aérienne qui propose un passage par Stockholm pour aller aux USA, en passant par les chauffeurs de taxi, un azimuté et un irascible, un copilote d’avion qui ne connait pas l’anglais, les vigiles inflexibles…)
De là à affirmer, comme je l’ai lu dans un article de cinéphile, que le film est féministe et d’un « conformisme bien pensant »… C’est se déclarer vexé par une histoire de femmes et se faire caricatural faute d’avoir remarqué les présences positives du copain d’enfance réaliste, celui qui veut devenir astronaute mais sait parfaitement qu’il devra suivre son plan B, ou le personnage souriant Hugues Grant (! Incarnation française de l’acteur anglais Hugh Grant, comme si le cinéma devenait réalité) qui porte un regard bienveillant et sainement humoristique sur le trio féminin ou même la dragqueen farfelue qui met de la folie dans leur voyage pour compenser une énorme déconvenue rencontrée par Alex.
Qui se moque de la « danse familiale », aux faux airs de groupe de pop, interprétée par les trois femmes, se souvenant alors de l’époque heureuse où la grand-mère vivait encore et dansait avec elles, noircit et gâche à plaisir cet instant joyeux salvateur. Cette étape de laisser-aller, le sex-tour de la ville qui fait passer les trois femmes par un sex-shop, est un moment de « lâcher prise » salutaire afin qu’elles digèrent la nécessité de rentrer bredouilles en France. Sans oublier que l’achat du sex-toy vibrant va donner lieu a deux scènes amusantes, pour impressionner le conducteur de taxi ou constituer le moyen de faire languir le spectateur ( ce dernier sait qui appelle au téléphone la mère, taquinée par sa sœur avec l’objet, qui tarde à prendre l’appel important).
Décidément il y a des gens dont le regard éteint le soleil aux autres… Voilà ce que j’ai pensé en lisant que seule l’actrice qui joue la tante, Louise Coldefy, « sort son épingle du jeu » alors que moi, je suis particulièrement admirative de l’interprétation de Pascale Arbillot, la maman, et de Chloé Jouannet, la fille. Ce film m’a procuré autant de bonheur et d’émotion que mes dramas préférés. Chaque plan a fait écho en moi.
En effet ce film autobiographique, que le critique, casseur à la Brice de Nice, propose de renommer « Ma pellicule », détail qui me tord le ventre par la méchanceté qu’il signale tel un crachat final, est dédicacé « à ma mère » ( et non « à mon père »… d’où l’absence de nombre de ces messieurs, CQFD !). Dans la dernière scène le personnage principal parle de sa maman et la définit comme « attachiante », qualificatif qui insiste sur ses qualités de maman formidable mais parfois, forcément, pénible.
J’ignore quelle sorte de mère je suis vraiment mais je me suis particulièrement investie dans ce personnage de maman qui travaille ( bien que je n’aie pas eu, grâce aux belles qualités de père et d’époux de PapyH, à élever seule mes enfants). Ce film parle d’une mère mais nous avons tous assez d’imagination pour transposer cette histoire avec un père attentionné. Il concerne tous les parents aimants et trop protecteurs… les attachiants et je suis certaine d’en être une !

La scène de l’avion dans laquelle cette maman, qui vole au secours de son enfant partie au loin, converse avec sa voisine alors qu’elle ne comprend pas sa langue mais parvient à exprimer son inquiétude et soulever la soupape du trop-plein de son angoisse, est tragi-comique, particulièrement réussie.
La musique m’a parue plus d’une fois poignante parce qu’elle soulignait souvent le caractère urgent des déplacements de ces femmes liées par l’affection et leurs échanges de regards si expressifs.

Deux ou trois anecdotes ont fait écho à des faits de ma propre histoire (les préjugés entendus sur les voyages à l’étranger à cause desquels mon père n’a jamais voulu que j’aille en Angleterre à l’époque du film « A nous les petites Anglaises » ou les spectateurs ronchons donneurs de leçons et pris ensuite en défaut…) Alors si on attend encore Julia Roberts… elle ne m’a pas manqué puisque le cinéma, c’est l’illusion magique !
Ce film correspond au message « il faut croire en ses rêves et s’appuyer sur ceux qui nous aiment ». Du « feel good » à donf ! Même papyH l’a apprécié ! Pourquoi vouloir absolument qu’un film soit un vecteur d’idéologie quand il est avant tout une belle histoire si bien racontée ? Rien n’est plus important que le nombrilisme quand il assoit un bonheur individuel pour permettre à certains de pouvoir aider les autres. Et en mon for intérieur je remercie Madame Lefort. ( Je sais… Je ne me referai pas… J’aime les jeux de mots !)

Le film vient d’arriver sur Netflix et je le recommande à ceux qui n’ont pas la fibre critique… comme moi.

Ecoutez la réalisatrice dans l’article suivant : Le traitement du temps qui passe dans le film « Mon héroïne« .


Captivating The King : quand regarder permet de voir…

Souvent les films visionnés à l’école ont paru une solution de facilité adoptée par l’enseignant faute de développer ces séances par les recherches appropriées et d’en déduire clairement un savoir à en tirer. Moi, j’avais pris le parti de n’en montrer que très très peu, ne le faisant que pour illustrer ou démarrer une réflexion plutôt que pour remplacer un cours.

Depuis 2020, retraitée, je visionne toutes ces séries télévisées coréennes que j’affectionne et j’ai immédiatement constaté que ces séries ont un très grand intérêt ( contrairement à ce qu’avait dit un jour une personne peu cultivée, me coupant la parole en cherchant à me blesser. Elle avait jugé sur un ton d’autorité, et sans doute avec cette condescendance typiquement française menant à se croire supérieur et à mépriser les mœurs d’autrui : « Les dramas, c’est cucul la praline parce que c’est toujours pareil. J’en ai vu beaucoup… Ça vole pas très haut. A laisser tomber! »). Les dramas/séries télévisées coréennes valent bien mieux qu’elles le paraissent et j’ai désormais une centaine de visionnages pour m’autoriser à l’affirmer !

Dans un article de référence du site KOREANA, celui du professeur de langue et de littérature coréenne à l’université de Chungnam, Yun SukJin, dont le titre est les architectes du Kdrama , on peut lire surtout la dernière partie intitulée « Une réflexion sur la vie ». Après avoir montré combien les scénaristes ont varié les thèmes traités par les Kdramas, le professeur explique que les séries télévisées en question ont privilégié l’analyse des rapports humains ( amitié, hiérarchies sociales…), les drames familiaux, les vicissitudes de l’existence humaine ( maladie, vieillesse, mort), grâce au traitement des intrigues secondaires. Elles combattent les préjugés et idées reçues sur certains types d’individus. Cet article me paraît très démonstratif du caractère culturel de ma passion pour ces séries.

Dans ma petite expérience, regarder des Kdramas avec un intérêt grandissant m’a personnellement permis de voir :

la diversité des groupes sociaux dans lesquels les scénaristes placent leurs histoires (depuis les riches capitaines d’industrie jusqu’aux employés les plus humbles, des enfants abandonnés aux vieux politicards nantis, des héros fatigués aux héroïnes battantes…etc) allant de pair avec les métiers présentés (libraire, auteurs de manwhas, peintre, acteur, concepteur graphique, cuisinier, serveur, médecin, commerçant… la liste est immense!)

– un traitement original des caractéristiques dues aux genres narratifs que j’ai privilégiés ( la comédie de moeurs, l’Histoire et le fantastique) en fonction de la mentalité coréenne (hiérarchisation stricte des rapports humains comme de la société, distinction du paraître à privilégier sur l’être, permanence des faits historiques ou conceptions philosophico-religieuses typiques) qui n’est parfois pas très éloignée de la nôtre.

– Une description d’êtres malheureux parce que considérés comme différents ou intouchables par nature ou par malchance (les orphelins, les victimes d’usuriers, les individus trompés ou exploités, les handicapés, les malades, les perdants, les gratuitement méprisés, les personnes en situation de mal-être soudain ou constant…) qui vont prendre leur revanche sur la vie

A croire que les séries télévisées coréennes tentent d’éduquer la population par la fiction en montrant des personnes différentes que leur différence handicape ( Extraordinary Attorney Woo : l’autisme) ou des personnages en dépression 📺Dans Doctor Slump / Aux grands maux – que je ne recommande pas du tout pour le recours à l’alcool omniprésent et la caricature pénible de nombreux personnages secondaires – deux médecins sont en thérapie chez un psychiatre pour retrouver du sens à leur vie) . 📺Dans Daily Dose Of Sunshine une infirmière de service psy est elle-même atteinte par cette maladie et parvient à la surmonter pour revenir soigner les autres ( je ne le recommande qu’aux spectateurs ayant la joie de vivre chevillée au corps ).

Des séries « historiques » récentes, se passant à l’époque Joseon ( et dernièrement sous la domination chinoise quin) proposent des récits comprenant des situations anachroniques qui poussent à réfléchir à des problèmes mis en lumière à l’époque actuelle tel que la personne transgenre ( dans Under The Queens Umbrella le fils de la reine se sent femme) ou un mode de vie comme le divorce et la condition de la femme dans la société ( dans Secret Royal Inspector and Joy)… car les scénaristes sont très inventifs et les réalisateurs particulièrement compétents.

Dans Captivating The King/ L’Intrigante et le Roi, l’héroïne a revêtu le costume masculin pour gagner de l’argent en jouant au Baduk puis pour approcher le roi et devenir son joueur de Baduk attitré, obtenant ainsi un poste de confident. Bien sûr nous, nous ne croyons pas une seconde que cette femme superbe puisse être prise pour un homme mais le spectateur accepte le cas de figure parce qu’il permet d’explorer les conséquences de l’exercice du pouvoir! Le roi va-t-il tuer celle qui défie son autorité ou l’amour sera-t-il plus fort? Le pouvoir corrompt-il toujours ?

En outre la période choisie étant la domination Quin ( avec le retour monnayé des otages). Quoi de plus actuels que ces sujets ? Je prends un grand plaisir à regarder cette dernière série qui n’en est qu’aux deux tiers et dont les acteurs sont exceptionnels ( toute la troupe comme toujours !).

Conclusion… Si le lecteur de cet article continue de croire que ma passion pour les Kdramas est idiote…

Eh bien tant pis. Moi, je vais de ce pas regarder mon épisode suivant !


Love Like a Kdrama : franche hypocrisie !

Les acteurs sont nés en Grèce Antique, ai-je appris à l’école, au cours de cérémonies religieuses avec deux protagonistes puis l’introduction d’un troisième et le déplacement de la scène de l’agora au théâtre en bois puis en dur…
Les acteurs ont alors porté des cothurnes et des masques pour que les spectateurs les entendent et les identifient ( les masques servaient de porte-voix et leur « design » correspondait au personnage joué). Un acteur était appelé donc un « sous le masque » :
« Upokritès » (transcription des lettres grecques). Ce nom a donné étymologiquement en français l’adjectif « hypocrite » qui s’applique à la personne qui cache à autrui ses pensées profondes… qui ment sur ses intentions.
L’acteur est donc un hypocrite de profession, un menteur professionnel. Et quand on l’appelle « comédien« , on indique qu’il joue des rôles dont on peut se moquer, rire comme dans une comédie, art moins noble que la tragédie mais qui a pris la première place de nos jours.
Les meilleurs acteurs sont, à notre époque, ceux qui incarnent les personnages les plus différents les uns des autres... Et parfois on décide que l’acteur qui a le mieux incarné un seul personnage est un acteur d’exception.
Or leur capacité à jouer un personnage ne garantit pas leur valeur humaine réelle même si on voudrait bien le croire quand le personnage est un véritable héros, un sauveur d’humanité !
Dans cette émission de téléréalité des jeunes acteurs ( 4 jeunes Japonaises et 4 jeunes Coréens, entre 20 et 30 ans) sont engagés dans un double challenge dont le but est d’abord d’être sélectionnés pour tourner un court film romantique du type des dramas, leur permettant d’être dirigés par un réalisateur coréen et jugés par des acteurs confirmés et deuxièmement de, si possible, tomber amoureux car ils vont se côtoyer de très près, ayant des scènes de baiser à interpréter ( et on se rend compte alors que ce n’est pas de tout repos, ce genre de scène; un baiser de cinéma qui dure trop est… Barbant pour le spectateur et fatigant pour l’interprète ! ).
Bien que je n’aie pas commencé cette série dès son apparition au catalogue parce que les demoiselles ne m’inspiraient pas au départ… J’ai été rapidement intéressée par les répétitions, les auditions, le métier présenté. On croit vraiment assister à des castings et on voit l’équipe de tournage travailler ensuite… Si bien que je me suis pris d’affection pour ces jeunes gens qui ont rapidement surmonté la barrière de la langue grâce à leur portable ! Quelle modernité, quel confort cet emploi de l’application de traduction en situation ! Plus de barrière de la langue !!! ( C’est là aussi que j’ai pu écouter les deux langues… Et continuer de préférer le coréen!)
Inutile de venir me dire que la téléréalité serait dégradante. Je ne suis pas d’accord : j’estime que c’est une autre sorte de spectacle parce qu’il me paraît impossible que, se sachant filmées, les personnes ne se « donnent » pas « en spectacle ». Il m’apparaît que ces acteurs… ont aussi joué leur vie quotidienne ! Ils n’incarnent alors que leur propre rôle dans le film de leur vie qu’ils offrent au regard des spectateurs en une série orchestrée, scénarisée pour gagner en popularitéet exercer leur métier. Ils font preuve d’une fausse franchise et sont acteurs à 100% à chaque instant.
Les voilà qui vont chercher au fond d’eux-mêmes des émotions qu’ils nous traduisent par leur composition d’actions, leur « jeu d’acteurs » et certains interprètent mieux que d’autres leur personnage, c’est-à-dire avec une vraisemblance qui nous touche, nous émeut. On leur a demandé de « s’ouvrir » aux autres et ils deviennent de plus en plus expressifs, extravertis, souvent après avoir suggéré une profondeur de sentiments contenus à laquelle ils ont réussi à nous faire croire, dont ils nous ont persuadés par leur façon d’être quelqu’un d’autre.
Les jurys ont choisi tel duo au détriment des trois autres et on a mixé les duos pour perturber les couples naissants dans la « réalité ».
Comme d’habitude, pleurs et rejets d’une émission de dating nous ont désolés tandis que les rencontres sentimentales ont fait rêver à une possible relation véritable naissant sous nos yeux. Au bout de la série, les deux acteurs qui sont repartis seuls comme à l’arrivée nous ont remplis de compassion pour eux : le rendez-vous était raté pour ces deux-là. Tout le monde n’a pas gagné.
Mais finalement ce n’étaient que des flirts dont nous ne saurons plus jamais rien. Des possibles, des ébauches, un film ! Et j’ai aimé rencontrer ces personnes et leurs personnages.
En ce moment dans l’actualité française un acteur « starisé » est tantôt décrié, tantôt défendu. Selon moi, tout acteur n’est en rien un modèle de vie. Ce n’est pas un maître à penser quelle que soit sa contribution à l’art, quel qu’ait été son savoir-faire unique dans l’incarnation d’une personnalité humaine !!! Son succès, sa notoriété, sa starisation ne nous obligent en rien à son égard. J’ai estimé Depardieu touchant et sublime dans Cyrano alors qu’il m’avait totalement scandalisée à ses débuts. Même si j’apprends qu’il est coupable des faits qui lui sont reprochés, je continuerai de l’admirer uniquement pour cette interprétation géniale et à ce qu’il me soit indifférent dans ma vie quotidienne… Qu’il soit puni s’il a mal agi comme il a si souvent choqué par ses propos et comportements.
De même, Lee Sun-Gyun, cet acteur coréen qui m’a tant plu dans My Mister puis dans The Diary of a Prosecutor, me touchant par sa fragilité et ses personnages… m’a totalement déçue quand j’ai appris que, père de deux jeunes garçons, il s’est supprimé au lieu de tout tenter pour regagner son honneur ! Je crois que je ne pourrai plus jamais regarder ces deux séries. Sa façon de quitter l’humanité me les a gâchées.

L’être humain est faillible. Je suis imparfaite moi aussi quoique j’aie de grands principes de morale ! Un acteur est un kaléidoscope de personnalités. C’est tout.
Inutile de déplorer que les acteurs ne soient que des humains ! Persistons à louer leurs exploits cinématographiques. Ils mentent, ils ont menti avec art dans ces rôles-là… Que les personnages, ces avatars des acteurs demeurent exceptionnels et inoubliables mais je ne les adulerai pas pour autant.
Ils ont su porter des masques, devenir quelqu’un d’autre le temps d’un film. Ce sont des artistes et non de modèles à suivre. Ils n’en deviennent pas philosophes pour autant. Ils peuvent se tromper et se racheter, comme chacun de nous . Et même quand ils deviennent des hommes politiques, ils ne représentent qu’une seule forme de pensée : la leur et non la mienne. Je refuse de suivre quelque gourou que ce soit, quelque politicien que ce soit, quelque menteur professionnel que ce soit, quelque séducteur que ce soit… Je veux toujours penser par moi-même et diriger ma vie comme je l’entends.

( Post Scriptum : mon blog est composé pour moi-même et ma famille avant tout. Je ne prétends rien apprendre à quiconque et ne me réfère à aucun autre penseur que moi. Elle est finie l’époque de ma vie où je devais diriger des enfants dans leurs apprentissages et quel soulagement ! Je réalise des articles pour me souvenir de mes découvertes, mes émois, mes réflexions… Je ne m’adresse pas vraiment à autrui même si j’aime en bavarder avec des personnes réfléchies… Je ne suis ni une rédactrice d’articles de références, ni une directrice de conscience. Je ne cite personne, je pense par moi-mêmeet l’on ne trouve ici que moi et mes ressentis. Rien d’autre.)


La critique est aisée mais l’art difficile ( M. à J. In fine )

    Pour avoir été obligée dans le cadre de mon métier de noter des copies pendant quarante ans en détestant totalement cet exercice générateur de déceptions dans les foyers des notés et si peu souvent de joie réelle pour l’auteur de la meilleure œuvre… J’ai conservé une aversion pour l’exercice d’analyse des travaux d’autrui ( du coup, j’ai jeté tous les restes de ma vie de « notrice » avec délectation… et libération) ! Désormais je peux me consacrer à parler principalement des qualités d’un article lu… cependant n’exprimer que du positif rend l’engouement suspect or l’adjonction d’une restriction pour le rendre plus valable suscite parfois… des rancœurs non justifiées! Je vais finir par ne plus commenter du tout les articles lus ici et là parce que le moindre jugement restrictif vous catégorise comme censeur et vous fait détester par l’auteur de l’article bien que vous ayez seulement souhaité lui être agréable. Un comble!
    Trois mots par-ci et trois mots par-là suffisent à créer des malentendus sur vos intentions et donc à vexer le webmestre à qui l’on parle. Lire votre avis nuancé en commentaire peut se limiter soudain, dans l’esprit du webmaster, à ce bout de jugement négatif. Et je suis sûre de ce que j’avance pour l’avoir ressenti moi-même en lisant les remarques de lecteurs occasionnels… j’ai même pu parfois répondre avec une mauvaise humeur perceptible et je me souviens de ce jour où, il y a longtemps, un Patrick photographe m’avait traitée « d’emmerdeuse » parce que j’avais tenté l’humour pour répondre à son commentaire qui ne me convenait pas!!! Et pourtant je croyais avoir choisi mes mots pour ne pas l’être !

Mais trois petits tours et quatre mots ne suffiront jamais pour bien s’expliquer et se faire connaître de quelqu’un dans le but de lui démontrer qu’on n’est pas méchant du tout et au contraire qu’on l’estime et… un long commentaire fatiguera les lecteurs ! Paradoxal mais vrai.
Je lis de nombreuses critiques, littéraires ou cinématographiques, de la part de plusieurs lecteurs et spectateurs qui écrivent eux-mêmes dans un bon français et avec une profondeur de vue qui retient mon attention. (Plusieurs auteurs de blogs de ce genre figurent dans mes liens et je suis heureuse de les avoir « trouvés » et fière qu’ils me jugent assez Aminaute pour me répondre et engager la conversation). Ces critiques-là sont des lecteurs très passionnés et des webmestres productifs que je lis régulièrement alors même que je n’achèterai pas les oeuvres dont ils parlent (la librairie se situe à 10km de chez moi et la bibli sur l’autre colline du village!) ni ne me déplacerai au ciné pour voir le même film (la foule me soûle). J’apprécie ce type de lecture d’information dans lequel mes aminautes ou copinautes excellent pour développer mon ouverture d’esprit et ma culture générale et je lis de tout, même quand le genre ne me convient guère.

    Et voici que je viens de lire une critique du film « Barbie » , ce film que j’ai encensé dans mon blog, chez un « cinéphage » chez qui je me suis abonnée parce que je lui trouve beaucoup de style en écriture… Là, il nous explique que le film en question n’est que du commerce, que son scénario est tellement simpliste, que les spectatrices féminines se leurrent en osant penser que l’oeuvre est féministe alors que lui a compris combien ce film nous manipule, nous berne, est de la crotte mercantile. Ainsi son avis n’est presque que négation et il ne concède que quelques qualités à un acteur mais rabaisse l’acteur vedette.
Évidemment c’est un homme qui parle et qui n’a jamais dû jouer aux Barbies ni rêver d’ascenseur social en plaçant sa poupée si parfaite physiquement au volant de son auto rose !
Au contraire j’estime que cet univers « Barbiesque » a réellement, quoique très partiellement, évidemment, contribué à pousser ma fille à envisager et réussir ses belles études scientifiques et à sortir du modèle dépassé de la bobonne de service à la maison imposé dans notre société patriarcale.
Avant la poupée Barbie, les poupées Corolle ou autre ne proposaient pas d’image des métiers au féminin ni de comportements modernes. Les Playmobils n’existaient pas encore. Et voir habitue à penser à ces éventualités ! Pour avoir enseigné, j’ai constaté l’importance de montrer des images pour initier une réflexion.
    Ce n’est pas parce que le critique a un avis totalement opposé au mien que je réagis en estimant qu’il est inutile de répondre à cet article que je juge partial mais parce que ce cinéphile, que j’apprécie beaucoup par ailleurs, s’acharne à noter négativement, à mépriser ce film alors que j’ai lu d’autres articles de lui qui m’ont paru très nuancés, particulièrement bien écrits ( avec du style et une infinité de références ) et partageables par des néophytes comme moi… Il donne même une leçon de pensée aux femmes à qui il s’adresse explicitement en discours direct. De ce fait je crois percevoir qu’il agit ainsi parce que le film est en vogue ( il n’en est peut-être rien… Mais ce fut mon ressenti sur le moment). Pour exercer son humour comme il y réussit si souvent, il en arrive même à citer Klaus Barbie et là c’est la goutte d’eau de trop. Je fus révoltée par cette mention… Mais à quoi bon le lui dire… il est cinéphile et moi… pas… et je me sens inapte à exprimer mes pensées sur la question dans la mesure où je n’ai pas développé les outils de spécialistes pour juger d’un scénario, d’une scène… Est-ce que l’amateur de pomme ou de poire peut dire comment les cultiver? En manger beaucoup peut seulement autoriser à exprimer ses préférences de goût pas leur culture.

    J’ai remarqué que les critiques littéraires ou cinéphiles masculins proposent trop souvent des articles qui descendent en flèche leur sujet en oubliant que « critiquer » signifie « juger, estimer » et donc aussi indiquer ce qui est réussi. Il semblerait que pour être lu, il faille casser, se moquer, écraser l’avis de la masse.
    A aucun moment le critique zélé n’accorde foi au goût du commun, perçu comme superficiel parce que répandu alors que, justement, une mode révèle pourtant un besoin partagé donc assez réel et à analyser sans à priori.
Le succès n’est certes pas garant de valeur, certainement pas non plus un diktat de bon goût ( reste à déterminer selon quel principe moral ) mais il montre une pensée partagée par un grand nombre et logiquement il est par nature à prendre en compte tant soit peu.
    Rejeter une oeuvre parce qu’elle a du succès et ne voir que ses défauts me paraît limité et à éviter.
    Certes j’ai tendance, moi, à adopter la posture inverse et à me contenter d’encenser… Mes restrictions ne sont énoncées qu’en fin d’article, sans constituer de fort contre-poids à mon engouement.
Si les lecteurs en diagonale persuadés de leur supériorité intellectuelle me réduisent à ce qu’ils considèrent comme le néant de la bêtise… tant pis pour eux.
    Sur mon blog je souhaite ne placer que du positif pour combattre tout le négativisme ambiant. C’est un besoin.
    Ainsi je n’ai pas parlé sur mon blog d’un drama qui m’a enfoncée dans les soucis parce qu’on y parlait de la dépression et que je tiens à m’éloigner au maximum des situations génératrices de maux mentaux.
Je ne parviens pas non plus à terminer un article qui catalogue des séries décevantes dans leur saison suivante. A quoi sert de se rappeler des ratées, des oeuvres trop proches de la réalité ou gâchant ma joie de vivre déjà bien mise à mal par les infos télévisées ? C’est pour cette raison que je déteste les séries françaises ( le capitaine Marlaud est trop grossière pour moi, Raphaëlle ne ressemble pas du tout aux enfants Asperger que j’ai côtoyés car elle parle comme un robot et je n’accroche pas à son interprétation exagérée…etc) qui ont certainement des qualités mais qui ne m’apportent pas souvent le même gain de positivité que les séries coréennes.
    Quel est le rapport avec les photos de cet article ? Il s’agit de notre blé de la Sainte Barbe… Il voit naître des sortes de coeurs devenant des sortes de trèfles à quatre feuilles au milieu des longues tiges vertes… Et ce sont ces bizarreries qui attirent mon regard et que je trouve jolies dans la foule des tiges dressées comme des hallebardes ! Je préfère voir ce qui est joli!
    Que veut dire le titre que j’ai choisi ? C’est que critiquer pour critiquer ne m’intéresse pas et quand je commente un article je voudrais parler aux webmestres, lancer une mini-conversation AMICALE et POSITIVE… Mais beaucoup de textes que je lis heurtent ma pensée : tel auteur d’articles est trop politique, tel autre est grossier à plaisir, tel autre n’est que négatif… tel article parle d’un livre malsain, d’un film grave ou violent que je n’irai pas voir, d’un lieu où je n’irai jamais par choix (NON je n’aime pas voyager!), d’un challenge auquel je ne participerai pas car j’ai passé ma vie à répondre à des concours ou des sujets à traiter, des devoirs à présenter… Ras le bol des échéances !
Je regrette la disparition des articles de Patrick Fouillard avec qui j’avais papoté pour rire de tout…. mais je me souviens que dans les derniers temps, il ne répondait plus guère aux commentaires, ne disait que peu de mots… Blaguait tout seul… Il me manque encore un peu…
Vieillir, est-ce perdre l’envie d’échanger faute de pouvoir le faire sans heurter, faute d’être certain de bien s’exprimer ?
    Si c’est pour blesser mieux vaut ne rien dire. Lisez les autres articles de Marcorèle car il parle un très bon français (et là je suis capable d’en juger!).
Tiens, comme dirait un personnage de Molière, moi… je vais parler à mon bonnet… Lui et moi sommes du même club et il ne se vexera pas !

    Ah ben non! Mininous a trouvé la solution en commandant au PN un jouet que je lui emprunterai un de ces quatre :

Mise à jour : comme je suis contente de lire, aujourd’hui 20 décembre, un article de Marcorèle qui correspond à ce que j’aime lire! Il adopte en parlant de Winter break un ton fluide que je ressens comme mesuré et offre une critique non exempte de traits d’humour et pourtant largement positive.

Ce n’est pas que je veuille lire uniquement des compliments ni qu’on encense tout et tout le monde, non! On peut tout à fait expliquer qu’on n’a pas apprécié une oeuvre mais je souhaite juste qu’en signalant ses défauts selon notre jugement… on n’oublie pas d’insister sur toutes les réussites remarquées.

Et s’il n’y a vraiment rien de réussi à notre avis… Quelle désolation pour tous ceux qui auront travaillé sur l’oeuvre !

Conclusion : Merci monsieur pour tous les articles où l’on peut glaner quelque satisfecit que ce soit.


Avers de l’Histoire

Les films que je préfère sont à sujet historique. Rien ne me plaît autant qu’un film en costumes. Certains assez récents ont renouvelé en mon esprit le portrait que je me faisais de certains personnages historiques, construit par l’élaboration de ma culture en la matière et me servant de repères du Passé… comme ces pièces de monnaie qui étaient frappées autrefois pour montrer la tête des personnages célèbres en effigie.
Les idées préconçues que mes études et mes lectures antérieures m’ont forgées ne se révèlent pas forcément fausses mais avoir vu ces films m’amène à m’interroger. Il me semble important de ne rien prendre pour définitivement acquis et de remettre en question mon savoir tout relatif, comme le ferait la lecture de magazines spécialisés en Histoire.
Il m’importe de me débarrasser de mes préjugés par des vérifications régulières.
🎥🎬Le film Le tigre et le Président. revient sur le duel entre Deschanel et Clémenceau pour la présidence de la République. Le portrait qui est fait de Clémenceau est celui d’un politicien obnubilé par sa gloire et qui s’obstine à tirer les ficelles dans l’ombre dans l’unique but de conserver son pouvoir, la main mise sur l’État.
Ce film est une comédie, et souvent même une farce, mais il s’attache à démontrer que Deschanel avait des idées tellement avant-gardistes que certaines ( comme le revenu universel) ne sont même pas encore en application ( si elles le sont jamais). Le pauvre Président Deschanel, tombé du train en pyjama, finit complètement fou. Il est vraiment ridicule par ce fait mais le voilà pourtant réhabilité, ( il a annoncé la seconde G.M. comme conséquence du traité de Versailles que le vindicte dicte à Clémenceau… « le tigre » en devient trop cruel et, face au président innovateur, il finit par être assez odieux aux yeux des spectateurs. Même si le film n’aborde pas l’époque où Clémenceau s’est si mal conduit avec son épouse américaine et si cette dernière est moquée, puisqu’elle interprète mal le comportement de son époux l’écartant de plus en plus.

🎥🎬Le second film , Clémenceau la force d’aimer, est situé dans les dernières années de la vie du politicien devenu écrivain. Lorsqu’il tombe amoureux d’une éditrice mariée et mère de famille, sa dernière séduction sentimentale. Dans ce film-là on fait exprimer au personnage, dans un accès de colère, ce caractère odieux du sort qu’il a réservé à la mère de ses enfants, trompée à plusieurs reprises et qu’il a punie pour avoir, à son tour été infidèle…
Conclusion : Je croyais que cet homme politique que je percevais comme très positif, Clémenceau, avait été un militaire et j’apprends qu’il était médecin. Je pensais qu’il avait eu une vie austère et digne d’admiration, puis, en complétant ces biopics par des lectures biographiques, je découvre un bon nombre de défauts qui le font tomber de son piédestal dans mon esprit… Devenu plus commun et plus humain, le voici moins historique … « La petite histoire » a toujours un fond de vérité et rend au portrait démesuré sa banalité, ses dimensions humaines.

🎥🎬Le troisième film qui m’a permis de faire évoluer mes connaissances, en me posant des questions nouvelles, est Jeanne Du Barry de Maïwenn. Louis XVI était dans mon esprit un « gros » bonhomme que sa mollesse m’avait fait croire petit… Or le film me le montre grand et maigre comme un échalas.
Recherches faites, j’apprends qu’il mesurait au moins 1,90 m ! Rien à voir avec la caricature que j’avais retiré de mon savoir sur cette époque.
Que Johnny Depp soit le roi Louis XV ne m’a pas gênée du tout mais j’avais quelque mépris au sujet de « la Du Barry« , en la qualifiant de l’épithète réductrice de « favorite » or ce film me propose une femme, qui a certes fait commerce de ses charmes pour se sortir de la pauvreté et elle s’est finalement complu dans l’extrême richesse, mais surtout une femme qui aurait réellement été éprise du Roi Louis XV, ce qui la rend romanesque et touchante… lui donne de la chair. Encore un portrait à revoir… Ou pas ( car elle a encore vécu 15 ans avec de nouvelles amours après la disparition du Roi) … En tout cas, une belle histoire contée.

En revanche, dans ce film, la Marie-Antoinette proposée correspond tout à fait à ce que j’en savais. Une jeunette de quinze ans élevée dans le luxe de la noblesse d’alors pour être une fashion victime… Et devenue une victime tout court ! ( Le jeu de mots est un raccourci, forcément !

🎥🎬 Enfin j’ai vu Les trois mousquetaires, d’Artagnan avec François Civil, Vincent Cassel, Pio Marmaï, Romain Duris, Eva Green. Le roi Louis XIII, joué par Louis Garrel m’a bien plu parce qu’encore une fois ce n’est pas la personnalité fantoche par rapport au Cardinal que j’avais retirée de mes leçons d’Histoire ! Et finalement je pense que cette interprétation doit être plus proche de la vérité historique de l’époque… comme le vêtement des mousquetaires proposé dans cette oeuvre l’est très certainement aussi.

J’ai failli ne pas voir ce film parce que j’avais l’impression qu’on avait tout dit sur l’oeuvre de Dumas… Eh bien j’ai été agréablement surprise et suis contente d’avoir retrouvé mes classiques héros de roman dans un contexte plus réaliste et sous une apparence renouvelée !


Deux films à double énonciation

La « double énonciation » est un mode de conversation fréquent au théâtre où un personnage s’adresse à un interlocuteur en tenant des propos qui prennent un tout autre sens, ( voulu par le locuteur ou suggéré par l’auteur), lorsqu’un troisième larron entend ce discours. Chaque auditeur comprend le sens qui lui est destiné (ou qu’il peut comprendre faute de disposer des clés pour l’interpréter autrement).
Deux films récents relèvent de cette double énonciation, (comme ce fut de tout temps le cas des contes populaires). Apparemment destiné aux enfants, le « message » principal de l’oeuvre est en fait très clairement adressé au public d’adultes. « Les animés » qu’ils soient asiatiques ou pas ou les films d’animation, anciennement appelés « dessins animés », fonctionnent ainsi aussi.
🎥 Tout d’abord le film Élémentaire de Peter Sohn chez Pixar-Disney.
Flam, la fille-feu, et Flack, le garçon d’eau, se rencontrent par hasard et forment un Xième couple du type Roméo et Juliette à cause de leur nature antithétique.. mais ils ne meurent pas à la fin, bien au contraire !
La scène d’introduction est féerique comme on le voit bien dans la bande-annonce ci-dessous : elle montre l’arrivée des parents de Flam venus s’installer à Element city où vivent des êtres faits de l’un des quatre éléments physiques (les Terriens, les Aériens, les Aquatiques et les Flamboyants). Ce spectacle explicite les difficultés produites par la cohabitation d’individus apparemment incompatibles.
Les adultes se doutent aussitôt des futures péripéties tandis que les enfants remarquent la variété de la foule, la couleur du nuage, les gros yeux du.. bref tous les détails spécifiques dont la mise en relation fera jaillir des soucis immédiats et un futur catastrophique. Là où l’enfant s’émerveille l’adulte s’alarme... Et le réalisateur s’amuse à solutionner chaque potentielle rencontre accidentelle par des hasards dont l’heureuse issue a failli ne jamais exister. On frôle la catastrophe extinctive à chaque seconde et tout se résout magiquement, préfiguration de la suite !
Le film est une ode à la tolérance et un message de foi dans la richesse de la mixité sociale… Ou juste un magnifique arc-en-ciel ou un grouillamini de petits dessins trop beaux et attendrissants ! ( à chacun son niveau de lecture! 🤣🤣🤣)

🎥 Et puis j’ai vu Barbie et j’ai particulièrement apprécié ce film à messages multiples.

Les fillettes y verront principalement l’histoire d’une poupée célèbre.
Les garçons ne daigneront peut-être même pas regarder ce « film de filles » concernant un jouet que peu d’entre eux intègrent à leurs jeux.
Les parents sont guidés par une introduction très explicite présentant la création de Mattel comme un vecteur d’émancipation de la femme dans la société ( ce qui est à la fois très bassement commercial… et pas faux du tout !). Le fait que ce film soit interdit dans des pays rétrogrades est parlant sur ce plan.
On y voit quand même une fillette écrabouillant un poupon pour se libérer des jeux qui retiennent et enferment les femmes dans leur subordination ancestrale de mère de famille et d’épouse ! Quel crime de lèse-majesté ! ( diront les rétrogrades conservateurs).
Mais la place de Ken aussi est en jeu et il passe momentanément du rôle de faire-valoir de sa copine à celui de meneur politique par un éveil tout relatif ( il voulait seulement faire du 🐎 ) d’une conscience politique toute relative puisque uniquement tyrannique. Il parvient presque à s’emparer de Barbieland… Le devenir du couple moderne est en question… Et il apprend finalement qu’il devra trouver seul sa voie !
De ce fait, j’ai apprécié particulièrement la fin, que je ne dévoile pas plus mais qui constitue une réflexion dont seuls les adultes peuvent appréhender le sens, voir la modernité et y réfléchir pour l’avenir de nos sociétés.
En conclusion, on peut raisonnablement affirmer que regarder de tels films vaut bien la lecture d’un livre parce qu’ils nous poussent à réfléchir à la résolution de questions particulièrement modernes et urgentes ( la mixité sociale et les rapports entre les sexes, la famille et la vie en société).

« les idées sont éternelles » !

Evidemment les acteurs ( Margot Robbie et Ryan Gosling ) sont excellents et les premiers à produire l’ambiguïté nécessaire pour que coexistent au moins deux niveaux de compréhension des images ! Décidément je persiste à croire que les ACTEURS sont des MAGICIENS et les réalisateurs ( ici, Greta Gerwig) bien inspirés.


1bon film, 3 générations… 1 lignée et 3 stars

En ce vendredi 13 janvier 23, la Toile apprend la disparition de la fille unique du King, Lisa Marie, fille de Priscilla (née le 24 mai 1945) et de

Elvis Presley (08 janvier 1936- 16 août 1977) …

Le film ELVIS avec Austin Butler et Tom Hanks, film du réalisateur Baz Luhrmann, est le biopic d’Elvis Presley et je l’ai trouvé vraiment très réussi! (on voit ci-dessus Lisa Marie au côté d’Austin Butler).

En juillet 2020, Benjamin Storm Presley Keough , le petit-fils d’Elvis, s’était suicidé. Dans la « famille Presley » il reste donc Priscilla (que l’on peut voir dans cet article de ParisMatch) et ses petite-filles : Riley, née le 29 mai 89, fille elle aussi de Danny Keough et ses demi-soeurs, les jumelles Harper Vivienne Ann Lockwood et Finley Aaron Love Lockwood, nées le 7 octobre 2008, filles de Michaël Lockwood, guitariste de Lisa Marie dont elle a divorcé.

Le film a permis à Austin Butler (né le 17 août 91) de remporter le Golden Globes 2023 du meilleur acteur dans un film dramatique et sa performance m’a époustouflée car il ressemble plus à Julien Doré qu’à Elvis au naturel… mais il se transforme de façon bluffante par une performance véritable de très grand acteur au point que son sourire évoque tout à fait celui d’un Elvis à l’époque où il était aussi jeune que l’acteur et pas encore marqué par une vie d’excès !

Ayant lu une critique négative du film, j’avais peu d’envie de le regarder mais je suis heureuse d’avoir pu constater que les médisants ont tort quand ils disent que cette œuvre agit comme les vautours qu’elle dénonce en oubliant ce qu’Elvis doit à la musique de la communauté noire de son époque.

C’est justement ce que j’ai perçu dans ce film: d’une part les amitiés avec des chanteurs de couleurs malgré les racistes de l’époque et d’autre part la dénonciation de l’exploitation réalisée par l’impresario sont dites et redites dans ce film.

Tom Hanks interprète le fameux « colonel Parker », cet escroc qui ne songeait qu’à »faire des affaires », quitte à lâcher l’artiste qui le nourrissait jusqu’alors pour le suivant et manipulait un chanteur qui ne souhaitait que chanter, vivre sa musique, persuadé d’avoir une mission de type biblique.

La voix française de Tom Hanks est JEAN-PHILIPPE PUYMARTIN. Il apporte la cerise sur le gâteau au jeu d’acteur extraordinaire de Tom, qui s’est bien investi physiquement dans ce rôle, devenant un « obèse qui cherche le pèse » sans vergogne. (attention: étant en surpoids moi-même, je n’attaque pas les gros, dont je suis… seulement celui-ci!)

Le récit est principalement fait en point de vue interne: c’est celui du « colonel » avec quelques passages en point de vue externe pour contredire le plaidoyer qu’entame l’individu plein de mauvaise foi pour minimiser son escroquerie… et pour nous montrer la ferveur initiale du chanteur ainsi que ses démons en tous genre.

Ce que j’en retiens, c’est… cette transe religieuse du chanteur.

Une personne qui n’a jamais chanté dans une église ne peut peut-être pas comprendre comment la beauté des voix s’élevant dans la nef fait enfler la foi de l’assemblée et baigne la foule de sa folie galopante. Je ne crois plus en aucune religion établie mais l’élévation de l’être dans un lieu qui magnifie la parole m’est toujours accessible…. Et le lieu peut être inattendu, improbable…

Si l’on entonne « Plus près de toi, Mon Dieu » en voiture on peut percevoir cet étrange phénomène… si, si! Il me rappelle le sens propre du mot « église » (« ekklesia » = « assemblée »)… Ma voix et moi, on fait deux… et parfois on fabrique du divin aussi!

Il reste que ce film nous a permis de réécouter la voix et la musique d’ELVIS, l’inspiré, dont le déhanchement me paraît tout aussi primitif, et parfois ridicule, que celui de mes chanteurs de Kpop!!!

Rien n’est plus agréable qu’écouter Elvis car sa voix me chamboule, me berce ou m’éveille…

Et voir naître son petit sourire de biais (Austin avait le même!) est un vrai bonheur :

Et là encore le sourire du jeune séduisant fleurit…

ou encore le beau gosse et ses groupies:

Il nous balade! « Si je ne peux pas bouger, je ne peux pas chanter »!

« Ne pas chercher midi à quatorze heures »

Pour être capable de regarder des films épiques tels que TOP GUN ou AVATAR 1 (ou mes fameux dramas… « C’est un fameux drama… » !), il ne faut pas « chercher la petite bête » mais se laisser porter par le conte qui nous est narré, s’asseoir sagement et n’être qu’écoute et regard !

Ainsi dans TOP GUN de Joseph Kosinski de 2022,  pour ne pas être gêné par notre esprit de contradiction naturel, notre logique personnelle, nos observations trop rationnelles … nous devons demeurer candides et décidés à croire que le héros est bien aussi exceptionnel qu’on nous le dit.

Toute cette disposition d’esprit, condition sine qua non pour rester  un spectateur content,  fut totalement absente chez  PapyH qui, en regardant TOP GUN2, n’a pas cessé de rappeler que les combats aériens ne sont « plus d’actualité depuis bien longtemps» (je n’indique pas les mots exacts prononcés car on ne fait pas de demi-mesure quand on perd le plaisir de visionner le spectacle !). « La guerre actuelle a bien démontré que tout se fait désormais par des drônes. C’est un combat de machines dans lequel l’homme tient les manettes à distance ! On n’entendra plus « A quatorze heures, avion ennemi ! » …etc. »

( Grande bécasse! C’est sûr, ça! On n’a jamais dit à « 14 heures » mais « à deux heures »! C’est sûr : on ne l’entendra plus!

-ohhhhh mais laisse-moi rêver !

-ça ne t’autorise pas à écrire n’importe quoi!)

Bon alors… On n’entendra plus « A deux heures, missile, missile! » Na!

Alors j’ai fait quelques recherches sur le sujet, même si je me contrefiche totalement, au fond, de savoir si Tom Cruise a réellement piloté l’avion (cf cet  article  de Télé Loisirs  ).

Dans le magazine AVIATION j’ai appris le nom du consultant officiel du premier film de 1986  (MARTIN HIVON).

Dans Wikipedia j’ai lu que des AS DE L’AVIATION sont répertoriés jusqu’en  1988, donc la fin du XXème siècle. ( )

Et l’article TOP GUN de Wikipedia est intéressant et l’article concernant l’école TOP GUN finalement le plus complet sur la question.

Un article sur mon portable concernant l’avenir incertain de l’aviation militaire a retenu mon attention… et surtout la notion de « frappe chirurgicale » m’a laissé croire (et je me suis facilement laissée persuader afin de rester candide)  qu’aucune victime collatérale n’est à déplorer dans de tels combats désormais accomplis par d’autres moyens…

Bref ! Quand PapyH, excédé par un plan dans lequel la caméra a fait un travelling arrière pour mieux donner l’impression que Maverick sur sa moto allait presque de nouveau foncer au point de repasser Mach10 (alors que moi, j’ai estimé cet artifice judicieux puisque bien identifiable)…  est  parti, définitivement dépité, j’ai pu goûter le plaisir de me laisser convaincre et de partager les pensées de ce surhomme à la recherche d’une reconnaissance de paternité morale.

Un pater familias heureux… Du coup l’aspect romantique m’a gênée et j’aurais bien arrêté le film au retour de cette mission dont tout le monde savait en commençant le film qu’elle réussirait. Peu m’importait de savoir si le vieux beau se caserait définitivement ou pas.

Ce film m’a donc beaucoup stressée pendant la dépose de la bombe et j’ai serré les fesses, me croyant aux commandes, écrasée dans mon canapé par la force de l’imaginaire, jusqu’aux cris « verrouillée…cible atteinte ! » libérateurs et totalement déconnectés de toute réalité concrète ! Un vrai jeu vidéo sans victime… Comme dans STAR WARS pour l’explosion de l’Etoile noire (avec tous ses combattants noirs à bord, ces suppôts de satan !) Le spectateur ne pense pas aux victimes et se réjouit d’une victoire sans substance, d’une fin de guerre dans les embrassades, d’une paix retrouvée vierge de toute peine… Dans l’imaginaire complet.

Au moins dans AVATAR 1 , que nous venons de revoir avec un plaisir extrême, les combats avaient l’excuse finale d’une véritable renaissance, celle d’un peuple idéal attaqué et surtout celle d’un homme retrouvant son corps « en état de marche» au sein d’une famille élargie.

La joie de voler sur les dragons de Navis, sur le Grand Leonopteryx pour être Toruk Makto ou pas, s’apparente plus à la recherche d’une joie sportive ou d’un plaisir tel qu’on peut l’obtenir dans les parcs de loisirs en dévalant un Grand huit… Le vieux rêve d’être capable de voler soi-même réapparait.  J’imagine qu’AVATAR 2 nous rappelle le plaisir de nager comme les dauphins… On revient aux fondamentaux, aux perceptions personnelles,  au jeu, au rêve… On se prend pour de jeunes animaux se bousculant pour imiter les grands… On retrouve l’enfance et on imagine qu’on a un autre corps, une autre vie faite de joies primaires…

Y a pas à dire… Le cinéma c’est magique et le fantastique c’est Fantastique !


Un Pagnol de Christophe Barratier🦗

C’est dans un état d’esprit dubitatif que j’ai commencé à regarder cette énième adaptation de Le temps des secrets de Marcel Pagnol… Bien sûr j’ai bien noté tout de suite la formule « d’après l’oeuvre de M.P. » qui ne m’engageait pas plus à entrer dans le film… et puis une impression de déjà vu dans la première scène, celle du départ pour les Bellons ne m’a pas plus disposée à changer d’état d’esprit dans les premières minutes.

Ensuite sont apparus les deux héros principaux que sont Marcel et Lili des Bellons. J’étais attentive à leur accent parce que j’avais détesté le phrasé « parigot » des acteurs qui les avaient incarnés précédemment, ressenti comme une trahison de l’auteur…

Et alors, là, miracle ! Si Léo Campion, qui interprète Marcel m’a paru très honorable… Baptiste Négrel qui joue Lili est… PARFAIT! D’un naturel total, avec le véritable accent de chez nous, les intonations et le rythme de notre parler local… tout y est! Ce gosse est déjà un grand acteur et j’espère qu’il fera d’autres films!

Ensuite sont arrivés Guillaume de Tonquédec pour Joseph , François-Xavier Demaison pour l’oncle Jules, Mélanie Doutey pour Augustine et Anne Charrier pour la tante Rose et… j’étais en famille! Ils sont particulièrement justes dans leur jeu d’acteur et une atmosphère d’affection réelle et de respect s’installe, bien complétée par les interventions des acteurs plus petits, d’un naturel évident.

C’est, de mon humble point de vue, une réussite totale! Les scènes inspirées de l’oeuvre qui ne sont pas dans le roman sont absolument compatibles et même constituent une réelle valeur ajoutée avec des thèmes comme la libération de la femme ou celui des relations du couple de parents Pagnol.

Toute l’équipe du film est excellente!

Les épisodes du flirt avec Isabelle et de la grotte du hibou sont renouvelés, présentés autrement et pourtant tout aussi « authentiquement pagnolesques ». C’est la vraie Provence de Pagnol!

Monsieur Barratier m’avait déjà apporté un grand bonheur avec Les choristes en 2004. Il a réalisé là un autre chef d’oeuvre!


La vraie famille

Le film de Fabien Gorgeart, sorti en 2021, La vraie famille pose une question assez essentielle. La véritable définition d’une famille est-elle celle qu’imposent les liens du sang ou celle que l’on se choisit, celle des liens quotidiens, celle des rencontres humaines ?

Pour une fois, moi qui suis tellement sous le charme des acteurs coréens, j’ai estimé que ceux de ce film, adultes comme enfants, jouent avec une très grande justesse.

Mélanie Thierry est une mère extraordinaire et nous promène où elle veut au rythme de son regard si bleu… Mais tous les autres expriment beaucoup et nous entraînent où il faut…

Les premières images qui m’avaient assez déroutée par les questions que je me posais sur les rapports entre cette mère et son fils, cette femme et son époux, cette mère et le père de l’enfant… ce joyeux bazar explosif du début qui m’a fait attendre les réponses posant la problématique et presque donné envie de quitter ce film… sont apparus comme absolument nécessaires et évidents quand l’intrigue s’est, soudainement mais clairement, mise en place. Impossible d’en dire plus sans empêcher autrui de réaliser le même cheminement intellectuel et donc sans gâcher les attentes du scénariste.

La moyenne donnée à ce film sur Allociné me paraît bien trop basse car je lui délivrerais bien un 4,5 moi!

A chacun sa réponse à la question initiale posée.


Un drama vaut largement un Dumas

            Dans mon enfance, assez tôt et pour toujours, les Dumas nourrirent mon imaginaire👩‍🏫 et dans ma vieillesse🧓 je retrouve tout Dumas (et tellement plus) dans les dramas :

            Peu m’importa quand j’appris que Dumas avait engagé des rédacteurs pour enrichir sa production. Je ne changeai pas d’avis : le roman d’action, qu’il soit réaliste ou fantastique, policier ou de Science Fiction… 🤺🧚🧝🧙🦸quel qu’il fût, m’apporterait toujours des heures d’un plaisir souvent renouvelé par la relecture. 👩‍💻

            D’Artagnan 🗡️⚜️⚔️🤺aimera éternellement Constance❤️, même en l’ayant trahie avec Milady (à laquelle, je le rappelle, pour l’avoir déjà écrit ailleurs, il manque une dent « sous l’oeillère gauche » alors qu’il m’en manque une à droite!! Ah ah ah!) et elle mourra sans cesse dans ses bras au moment de leurs retrouvailles! Destin et destinées… Idem dans les dramas :

            Les dramas ont des scénaristes retors qui font languir le spectateur pendant 12 à seize épisodes de 60 minutes et plus (et parfois même 53, comme dans Secret garden ou Empress Ki) pour réunir les deux héros réchappés d’un triangle amoureux ou deux! Ci-dessus vous constatez le romantisme du serment d’amour éternel 💘scellé par la bague en fleur 🧎. Remarquez la scène où l’un des amoureux embrasse l’autre lové /e contre son dos en un long câlin confiant , comme dans A TALE OF NOKDU (on s’embrasse peu dans ces feuilletons coréens et la caméra ne va jamais ou presque au lit, sauf dans NEVERTHELESS qui fut le plus olé olé que j’ai vu dans le genre du drama… Mais pas si osé que ça au regard des moindres productions issues d’autres pays.).

            Les amoureux se doivent d’abord de s’apprivoiser, de s’approcher longuement et lentement, de se rejoindre et se quitter plusieurs fois avant d’enfin marcher du même pas et dans plusieurs séries, la scène dure ses trois longues minutes. :

            Ils ont aussi des réalisateurs qui paufinent les images et nous emmènent dans les plus beaux paysages de Corée où le personnage tombe en réflexion sur son devenir et celui de son couple :

            L’humour est toujours au rendez-vous :

            Le portable 🤳est désormais un personnage de l’action! Il ment, dénonce, affole, relie les amoureux la nuit jusqu’à ce que, le tenant comme un trésor, chacun s’endorme en le reposant sur sa joue après d’interminables confidences…

            Beaucoup de ces photos sont extraites des trois derniers que je viens d’enchaîner :

            CHOCOLATE (lien Netflix) 🍫

            Un docteur et une cuisinière se sont rencontrés quand ils avaient une dizaine d’années. Ils grandissent liés par un destin commun en se croisant, se retrouvant, se repoussant, au gré des malheurs qui les marquent et perturbent irrémédiablement.

            On trouve ici les topois du genre (les scènes classiques) : le triangle amoureux, l’amour de jeunesse, la famille nocive, l’évolution des méchantes gens, les secrets de famille, les trahisons d’amis malintentionnés, la vie des riches avec leur lutte intrafamiliale pour leur patrimoine, la dure condition des pauvres…

            Mais tant d’autres thèmes sont abordés tels que la relation entre cousins germains, le burn out des soignants comme celui des intellectuels, la cuisine qui soigne l’esprit comme le corps🍜🍛🍰🍚, l’individu original de la famille difficile à supporter, la mère dénaturée, l’amour d’un animal familier🐕 le veuvage, le divorce … la poterie🏺 comme thérapie et surtout la fin de vie des personnes condamnées par une maladie incurable… Le message restant celui d’un carré de chocolat qui peut compenser une tristesse 🍫(mais ils n’abusent pas de ce symbole).

            FIND ME IN YOUR MEMORY (lien Netflix)

            Entre une actrice et un présentateur de télévision un lien dont il n’ont pas connaissance les amène à se rencontrer👫, se déchirer et hésiter à s’unir.🤵👰

            Les thèmes traités sont d’abord la mémoire car le présentateur est hypermnésique alors que l’actrice a perdu la mémoire 🧀après un choc psychologique. L’amour fraternel qui lie la belle héroïne et sa soeur, son manager, est admirable. Les deux filles sont opposées par le physique et le caractère. Du coup les amours de l’une font écho à celles de l’autre , comme dans le Bourgeois gentilhomme de Molière! Le couple B aide à désamorcer la tension créée par le couple A. Le thème des paparazzis 🗞️et celui du médecin ignoble🩺 qui veut tirer de la gloire du fait d’avoir découvert et soigné un « cas rare » puis qui finit par porter atteinte à la santé de son patient afin de monnayer son bouquin et de vérifier sa théorie erronée sur ce cas est particulièrement original.

            ARTHDAL CHRONICLES (lien Netflix)

            Changement de style avec ce feuilleton qui est une dystopie, du fantastique se situant dans une époque préhistorique mythique👣 au pays d’Arth longé par le pays d’Iark et celui des montagnes blanches. Des êtres surhumains, au sang bleu, ont été pratiquement exterminés (ben oui… trente bonshommes peuvent vaincre un seul surhomme) par les peuplades d’Arth dans le but de s’approprier le pays entier, raison pour laquelle ils vont aussi soumettre les habitants d’Iark dont les deux héros, la fille de la prêtresse 🧖 et un Iguru 🦸(un métis, au sang violet qui a plus de forces qu’un humain au sang rouge ).

            On y trouve les thèmes des frères jumeaux 🤼aussi dissemblables que possible dans leur caractère profond, celui des malédictions et du destin, celui du pouvoir et des compromissions, celui des brutes se rachetant sur le tard, l’amour bien sûr, le triangle amoureux, les trahisons de ses parents ou de ses enfants… et les racismes ancestraux.

            Une deuxième saison de ce feuilleton récent est en préparation et tant mieux car Song Joong-ki qui joue les jumeaux , Jang Dong-gun et Kim Ji-won m’ont fidélisée.

            Et je n’ai pas parlé des costumes et des coloris du décor qui sont d’une finesse, assortis magistralement, élégamment… Un festival pour les yeux.

            Conclusion : alors oui, le rythme narratif est généralement lent, oui la définition de l’image n’est pas celle des feuilletons européens ou américains… oui j’ai même entendu une jeune femme me faire taire en affirmant péremptoirement ( ! ) que ces récits sont « culcul la praline » … Moi j’affirme que les dramas sont des feuilletons d’action qui ont une dimension mythique, comme les Dumas et bien plus encore, du fait du choc des images. Que l’on ne vienne pas me dire qu’elles ne sont que la copie des webtoons correspondants ( je n’en lis pas) ou qu’en tant qu’adaptations elles réduisent l’imaginaire car il n’en est rien… Ou alors c’est qu’on a toujours manqué d’imagination!