Réfléchir sur trois fois rien, demeurer dans le léger pour ne pas s'abîmer dans le grave.

Poésie – citations

Élagage🌳

Là, au dehors, tout près d’ici

Leur tronçonneuse a retenti…

Émue, courant à la fenêtre,

Je la vis tailler le bel être.

Ce roi, ce majestueux chêne,

Élagué par des dents de chaîne,

Tend désormais ses  gris moignons

Plaintifs, vers les cieux, en doigts ronds

Raccourcis, découpés et nus…

Et son ami subit le même sort

Rasé, réduit sur tous ses bords.

En couple, pires qu’abattus.

Les voilà matés par l’émondeur.

Dont l’outil porte au loin la  peur.

Quand va-t-on cesser de tronquer 

Ces poumons verts hypothéqués ?

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Bouton… de nacre 🧷

  • Perdue dans cette boîte-monde,
  • Je suis bien là, face nacrée, ronde.

Mes deux côtés montrent… deux trous.

  • Irisée de tant de vécu,
  • Simplette parmi tous les fous
  • Profonde à qui peut penser prou,
  • Je vaux de belles pensées ténues…

Les artistes sont ma vraie cible…

  • Célons notre revers taché,
  • Au-dessous, en abri caché…
  • Notre avers brille bien mieux
  • Que bris de coquille, qu’aux yeux
  • De ceux qui passent, trop hâtifs
  • Loin de mes soucis si chétifs,

Le couturier laisse invisible.

Je voulais participer au Silent Sunday… mais me demander de ne pas tricotter de texte est impossible puisque je ne vis que pour les mots… et mes photos, comme le suggérait Akimismo (cf page de liens) en indiquant la précision de son appareil photo, sont et resteront des images de portable.

PS Faute de bouton dans les icônes j’ai mis… une fibule ! (Ce n’est pas une épingle à nourrice!)


Arrêt sur images…

A force de faire des phrases, d’émettre des avis, de composer des textes…

J’ai mal à la tête.

Je stagne, je bloque, je peine…

serrure

Plus je dois parler, répéter, reformuler…

moins je vis.

Trop de maux naissent de nos propos polysémiques

quand si peu de sens génèrerait  le consensus. Là est le hic!

Me taire et réfléchir plus que dire et  braire… Savoir vivre et  laisser braire.

Mon âme fait l’âne…

Et le bât ne  blessera plus.

Portefaix de  réflexions sans fond,

Dans les silences de mes clôtures choisies,

J’essaie toutes les clés d’un portail  imaginaire:

Celui des rêves, des regards, des actions qui valent mieux que disputes et discussions.


Mon circuit imprimé:

Un de nos appareils numériques, tombé en panne il y a longtemps, m’a intriguée au point qu’avant de le jeter… je l’ai entièrement démonté.

Les boulons, les fils, les boutons m’ont encrassé les doigts mais j’ai eu le plaisir de voir des circuits imprimés qui m’ont fait penser à nos vies...

Il était beau, finalement, le cœur de cet objet

Et qu’il  est facile de comparer ces plaquettes où une connexion est devenue obsolète… au cours de nos vies incomplètes.

Il y a des chemins indiqués, des dates (des futures aussi) marquées ici et là…

La couleur verte resplendit sous le soleil et les soudures ressemblent à des rencontres importantes.

Quel grand ingénieur a fondé nos existences?

Où vit la source de notre essence?

Par quels tracés inscrit-il ma  présence?

Dans quelle impasse  veut-il que je devienne absence?

Au bout de ce trajet sans issue?

Dois-je me perdre dans cette rue?

Pour demeurer tourner la roue d’une bobine ventrue?

Si les années passées sont perdues

Un autre futur ne peut-il être en vue?

Mon circuit reconnecté luit de possibles collectés


Ado adorable: Amélie

A propos d’Amélie R. qui est devenue une jeune femme au parcours universitaire exemplaire et qui fut ma petite élève de 4ème et 3ème, et surtout une bonne élève et une adolescente capable de ressentir de la sympathie pour ses profs puisque sa maman en est une (je l’ai rencontrée à deux ou trois reprises et nous avions sympathisé), le 03 octobre 2013, j’écrivais :

Une petite jeune fille si sage, attentive et réfléchie, m’a offert trois images de poésie pour illustrer mes dernières photographies (cf l’article précédent)…

OCTOBRE 231

Son prénom est de ma main mais c’est elle qui s’est appliquée pour calligraphier des o qui ne soient pas des a (un  de mes leitmotivs ).

Elle me fait répéter ici

qu’il existe toujours  des ados adorables

parmi tous ceux qui me sont confiés chaque année: Anaëlle, Benoit, Océane, Emma, Carla, Roxane, Sophie, Leslie, Jade, Aurélie, Antoine, Anaïs…

Conclusion écrite lors de la Mise à jour du 07 juillet 2022 : 

Les « bons élèves » sont pour moi ceux qui ont le sens du devoir à accomplir. Ce caractère ne signifie donc pas forcément qu’on soit doué dans la matière concernée. Il s’assortit d’un état d’esprit sain, qui conçoit comme normal de considérer les enseignants comme des individus normaux.

Amélie est non seulement une femme qui fit d’excellentissimes études, une fille cultivée parce qu’intelligente, mais encore une personne qui m’a offert de l’amitié et à qui j’ai tenté d’en offrir à mon tour… Bien que, somme toute, je ne sois pas douée dans ce comportement-là (j’ai tendance à me comporter en misanthrope).


Image

Et Proust avait confirmé:

Proustart


Jamais contents:

Horace disait déjà dans sa satire I du livre I:

« D’ou vient, Mécèneun ciel de mars,

que nul ne vit content de sa condition,

soit que la raison la lui ait faite,

soit que la destinée la lui ait jetée,

et qu’il vante celle des autres? »

On croit toujours que l’herbe est plus verte dans le jardin du voisin…

alors que chez soi… tout ne va pas si mal…

Ou du moins pas plus mal qu’ailleurs!


Roses de cèdre:

fev 055

Notre vie fleure bon les souvenirs profonds…

Ces roses de cèdre en camaïeu de marron

Se mêlent aux couleurs  des senteurs d’existence,

Parfums souvenirs de souffrances et romances,

Mille essences d’heures  vives et passionnées

Exhalant les bonheurs que nous  aimons humer.

D’humus en pétales de bois, nos jours de soie,

Renaissent les fleurs d’en-soi pour toi et pour moi…

fev 054

J’avais trouvé le site d’une artiste transformant ces beautés de la nature en œuvres d’art…. mais il a disparu.


Ce beau poème de Véra me plaît infiniment et elle m’a permis de vous le faire lire:

choixfinal1

Merci, Poétesse amie, de ta confiance et de ce cadeau.