Réfléchir sur trois fois rien, demeurer dans le léger pour ne pas s'abîmer dans le grave.

Lectures et écrits

Des contes à rectifier le conformisme

Pour contrer la formule « des contes à dormir debout » et en faire lire à ma petite-fille d’inédits et originaux… j’ai fait une trouvaille dans mon hypermarché préféré, Carrefour pour ne pas le nommer !

Après les cartons imprimés pour devenir fusée ou carrosse ou château 🏰 afin que les petits enfants, aimant le coloriage, puissent s’en donner à coeur joie…
Carrefour propose un produit qu’il faut vraiment acheter quand on a, comme moi, dans sa famille, un enfant en maternelle ou CP.
Pour fêter ses 60 ans, (âge auquel je suis devenue grand-mère pour la première fois), cet hypermarché commercialise à 1 Euro seulement ( comment les auteurs peuvent-ils être assez rétribués pour leur travail à ce prix si bas?) 6 ou 7 albums de contes dont j’ai eu la bêtise de n’acheter que ceux-ci…
Bien sûr, j’avais pris la peine de parcourir ces quatre contes en magasin, afin de privilégier le caractère agréable de la mise en page et l’esthétique du dessin, (selon mes goûts) mais je ne me suis rendue compte de leur valeur qu’une fois rentrée chez moi !
Chaque conte combat des à prioris stupides de la vie quotidienne, dénoue des situations possiblement conflictuelles dans les rapports humains et engage tout le monde à envisager autrui avec ses différences.
Le popotin de Potamie démontre comment l’hippopotame femelle ainsi nommée sort d’affaire plusieurs personnages grâce… à son arrière-train !
Le sac à dos rose rappelle que les garçons aussi peuvent porter la couleur rose et que tout enfant peut vivre dans un foyer où le papa effectue des tâches ménagères en aussi grand nombre que la maman. Il y a un phénomène de retournement de situation quand le petit garçon qui a perdu son sac à dos se voit prêter celui de sa soeur et que l’écrivain suggérait qu’il ne pouvait pas s’en contenter : le garçon interpelle le narrateur du conte qui doit recommencer son récit phallocrate pour l’amender.
Amis pour la vie rassure l’enfant sur les conséquences d’une séparation d’avec un ami. Ce texte est très poétique.
Le doudou du Capitaine montre des corsaires, (ces affreux personnages de contes de fées aussi présents dans les goûters d’anniversaire des tout-petits que les fées et les licornes), cachant un souvenir d’enfance.
Mais ce dernier récit n’est pas à lire sans explications préalables car dans le contexte actuel des informations, il ne convient guère d’inciter un enfant à considérer que les méchants ont de bons côtés ni les habituer à estimer les mauvais individus comme plus intéressants que les gentils… Il faudra réserver cette lecture au moment où un film aura fait peur à l’enfant en prenant toutes les précautions possibles.
Mininous va adorer ces points de vue modernes, elle qui ne fait jamais rien comme on s’y attendait! Nul doute que ses commentaires m’époustoufleront… J’ai hâte !

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L’héros au féminin n’est pas zéro

Bien sûr on ne dit pas « l’héros » mais « le héros » avec h aspiré… Mais écrire « la héroïne » ( attention, on dit bien « l’héroïne ») aurait attiré les drogués et le thème du suicide ne m’intéresse pas du tout ni celui du monde interlope dont j’ai pu, par chance et volonté, me tenir éloignée tout au long de ma vie.
Donc cet article commence par un rappel linguistique : les deux genres du nom commun héros/héroïne n’ont pas la même prononciation et donc pas les mêmes déterminants. On pourrait croire, bêtement emportés par le « mouvement Metoo », que le genre masculin a bénéficié d’une aspiration honorable tandis que le féminin se signalait par un h muet le rendant commun, dévalorisé mais le mot a été introduit dans la langue française en 1372-74 puis dans son sens d’homme « de grande valeur, digne d’estime » au XVIème siècle (1555)… il fallait donc éviter la liaison ridicule du masculin pluriel « les Zéros » (cf la définition de HEROS dans le CNRTL) qui n’existait pas de fait au pluriel féminin: les héroïnes. Il ne s’agit donc pas d’une distinction « étymologique » mais logique, d’après le sens.

Parlons ensuite de ce livre :
Depuis que je l’avais vu au CDI de mon établissement et que j’en avais entendu dire du bien, je me promettais le plaisir de le lire :

PRODIGIEUSES, histoires de filles pas comme les autres (ISBN : 9 782749 948539)

J’ai donc eu envie d’en orner ma bibliothèque personnelle… malgré le « virus orphelin inédit » qui m’a ôté le désir de lire des bouquins et donc d’en acheter…
Si bien que, dans mon hypermarché habituel, lorsque j’ai pris en main l’ouvrage, réveillant des gestes inscrits dans mon passé, j’ai ouvert le groupe de 190 pages… et découvert

Britney Spears! C’est donc un éclat de rire qui m’a poussé à acheter ce livre car j’ai lu la fiche de cette star et je suis tombée d’accord sur sa place dans cette anthologie. Elle a bien réussi un exploit : se libérer de l’exploitation que son père lui imposait.

Il s’agit d’une collection de « portraits de jeunes filles hors du commun qui ont réalisé des choses remarquables avant leurs 18 ans », explique la 4eme de couverture. Chaque fiche contient donc un texte qui évoque son action « hors du commun », son portrait dessiné par Diglee (Maureen Wingrave) et sa biographie.

Par la formule « choses remarquables » les auteures, une écrivaine et une illustratrice, entendent divers comportements qui ont contribué à faire évoluer la condition féminine et de ce fait certains textes sont destinés, à mon avis, à des jeunes femmes majeures car ils sont assez licencieux, d’un point de vue moral. A mon humble avis, se pose là la question de la maturité sexuelle et la fiche concernant Natalie Clifford Barney me paraît « orientée » par une volonté de répandre une pensée libertaire excessive que certains parents pourraient réprouver. Il y a quelques semaines maintenant, le suicide d’un jeune collégien harcelé (pour son orientation sexuelle affirmée) a posé la question de cette maturité sexuelle et je n’ai pas du tout envie de me positionner dans ce débat, mon blog ayant un objectif assumé de mémothèque de bons moments.

Ces pages de revendication « à la Colette, Dietrich ou autres amatrices de Lesbos » ainsi que tous les passages évoquant les rapports physiques ne sont pas du tout ce que je préfère dans ce livre et bien la raison pour laquelle j’hésite à le recommander. Trop, c’est trop.

Néanmoins la collection complète de ces portraits a un réel intérêt puisque les auteures, qui ont forcé le trait féministe assez loin ( par exemple l’illustratrice a changé la coiffure du portrait de Natalie Clifford Barney en l’assortissant de cheveux lâchés et bouclés alors que la photographie correspondante qu’on voit dans wikipédia se limite à un chignon mais le dessin est ainsi devenu plus jeune et moderne… Une image « inspirée de » comme le sont les textes trop souvent rédigés en langage très familier pour suggérer la jeunesse des personnages.) , nous proposent aussi des personnages dont je n’avais pas toujours réalisé l’intérêt pour la cause de la femme dont l’évolution fut nécessaire à notre civilisation occidentale.

Et j’ai donc rencontré là des personnalités de tous ordres dont j’ignorais l’existence. Il est toujours intéressant et indispensable de compléter ses connaissances.

Le livre présente Charlotte Gainsbourg comme « hors du commun » maintenant que nous lisons enfin des critiques exprimées sur le comportement incestueux de son père, ( j’évoque là le texte et le succès de la chanson correspondante ainsi que les images dans les vidéos qui allaient avec car j’ignore ce qu’il en fut exactement et ne veux pas le savoir) . Cet homme a eu une production en grande partie géniale mais il n’est pas un génie absolu. Personne n’est irréprochable et il faut que les mises au point soient faites.

J’ai beaucoup apprécié de retrouver, telles que je les avais perçues, cette pauvre Marie-Antoinette, fashion victim avant l’heure au destin tragique, enfant de sa condition et de son époque obligée, par les moeurs de son temps et la nécessité politique en l’absence de test de paternité possible, à être déflorée en public… et sa grand amie Elisabeth Vigée Le Brun qui put échapper à la Révolution française et mourut à 86 ans. J’en avais fait un cours d’Histoire de l’Art que j’avais bien travaillé en classe de troisième. (Bon, le texte proposé pour illustrer le voyeurisme violent des témoins du mariage de Louis XVI est un peu long, un peu excessif… Sans doute parce que certains lecteurs ont besoin de beaucoup d’explications et manquent d’imagination!)

Conclusion : Certains personnages choisis, certaines phrases, certains postulats sont forcément contestables puisque nous avons tous tant à dire sur la question… mais j’estime finalement que ce livre a permis à ses auteures de réaliser une « chose remarquable »: contribuer à faire évoluer les mentalités si promptes à se scléroser dans la coutume et le conformisme.


h aspiré inspirant

Photo de Snapwire sur Pexels.com
  • Dimanche dernier, à la table dominicale, la conversation est tombée sur les mots commençant par la lettre h aspirée et les liaisons avec leur déterminant.

(Les mots commençant par un H aspiré, n’acceptent pas les liaisons ni les élisions au pluriel, Exemples : Les hasards, des harengs, ces halls, les héros, trois hauteurs…

Voici une liste des mots commençant par un h aspiré dans Wikip. Je ne dois pas être la seule à ne pas la connaître toute entière! )

J’aimais bien autrefois dire « Es-tu tout honteux » en faisant claquer les 4 t fautivement pour pouvoir rectifier aussitôt.

Evidemment la « question des haricots ou z-haricots » est venue dans la conversation et voici ce qu’en dit l’Académie française.

Donc toujours pas de liaison à faire malgré les réformes par décrets pour une « nouvelle orthographe » dont nous parle le « Projet Voltaire » sur cette page-ci. Le projet Voltaire (« Rendre la maîtrise du français accessible à tous ») a des experts très savants comme on le lit sur cette page-là.

Pour la prononciation et l’orthographe des mots, c’est le dictionnaire de l’Académie française qui fixe la langue et refait peu à peu mais continuellement chaque article. depuis le XVIIème siècle mais pour leur emploi dans la langue française c’est un Belge Maurice Grévisse qui fait très souvent autorité dans les conversations.

Et puis tous les Français pensent bien s’exprimer alors que trop nombreux sont ceux qui disent « aujaurd’hui » au lieu de « aujourd’hui » et aussi « cerculation » ou « infermière » ou « un espèce de »… grrrrr!

Que toutes les infIrmières cIrculent selon le code, nom de nom! Une espèce de maladie gagne la population et comme la langue n’est qu’un état transitoire… un jour ce sera français quand le dictionnaire de l’A.F. entérinera tout ça! Et ne parlons pas des accents locaux!

« Quel beau heaume » … voilà-t-y pas que soudain le doute m’écrase…  » Quel bel homme » / « quel bel heaume »?

Eh bien le CNRTL m’a rassurée en mentionnant l’aspiration du h de « heaume » et une occurrence claire  » masque du heaume » et le dictionnaire Robert m’a rappelé que « bel » s’emploie devant une voyelle ou un h muet.

Donc « Quel beau heaume » était la bonne version.

Et je pense mon compliment parce que j’ai fait beaucoup de papier mâché

autrefois! (cf mon autre article sur mon site de boulot d’autrefois : carnaval 2017 )

H. est ma lettre préférée.

Le h (on lit qu’il s’agit d’un « nom masculin » ) dans le dictionnaire de l’A.F.. Mais plus clair encore

La lettre H dans la réponse à Hélène A. (dictionnaire numérique de l’A.F., 9ème édition)

Je pense qu’Héléna n’avait guère lu ses dictionnaires, qu’ils fussent Robert ou Larousse à défaut de celui de l’A.F.!

Moi, quand je me nomme ici MamyH ou VéroH, c’est en référence à la bombe évidemment! (non, Domdom, pas la bombe moche! celle à hydrogène!)

Merci à AnatoleM qui m’a permis de conclure notre discussion familiale.

Merci à Bernard Bel pour m’avoir fait réfléchir sur la question du caractère normatif ou juste informatif du dictionnaire. C’est vous qui aviez raison: faire une liste d’occurrences n’est pas indiquer une norme mais réaliser un catalogue des emplois. Néanmoins une fois que l’emploi le plus récent est « entré dans le dictionnaire de l’Académie » on peut considérer qu’il est devenu une norme.

Et il n’y a toujours pas de « zharicots » dans ce dico.


Élagage🌳

Là, au dehors, tout près d’ici

Leur tronçonneuse a retenti…

Émue, courant à la fenêtre,

Je la vis tailler le bel être.

Ce roi, ce majestueux chêne,

Élagué par des dents de chaîne,

Tend désormais ses  gris moignons

Plaintifs, vers les cieux, en doigts ronds

Raccourcis, découpés et nus…

Et son ami subit le même sort

Rasé, réduit sur tous ses bords.

En couple, pires qu’abattus.

Les voilà matés par l’émondeur.

Dont l’outil porte au loin la  peur.

Quand va-t-on cesser de tronquer 

Ces poumons verts hypothéqués ?


[Le Montespan] de Jean Teulé M.AJ. du 19 octobre 22

L’auteur est décédé aujourd’hui, d’une crise cardiaque, à 69 ans… Je l’ai bien peu lu et ne m’en suis pas portée plus mal pour autant.
Voici ce que j’écrivais en avril 2010 :
Pour un résumé et une interview vidéo de son auteur, reportez-vous à l’article de ce webmestre (que je ne connais pas mais qui se présente dans un portrait chinois ) le résumé du site intotheGalaxy.

J’ai estimé que ce roman est « bien masculin » tout simplement parce qu’il y a trop de sexe dedans!

C’est un véritable défaut pour moi parce que je suis prude et fleur bleue (mon immense gratitude va à des auteurs qui ne placent qu’une scène en 4 tomes voire aucune!)
Vous me direz, avec raison, que la plupart de ces livres d’Héroïc Fantasy que j’affectionne ( tel [Le trône de fer] ou [L’assassin royal]) présentent leurs pagesp « pour adulte »… Mais je parviens à sauter (! Oui, je sais employer le style égrillard ou plutôt je le reconnais quand il tombe sous ma plume. ) toutes les lignes ou paragraphes qui m’indisposent et prends mon mal en patience quand je n’en repère qu’un passage au bout de 4 à 500 pages ! Plus… Je déteste !
Néanmoins cet auteur a augmenté mes connaissances en lexique par exemple. Il nous rappelle, entre autres, le sens propre (mais pas si net que ça!) du verbe « déconner »que les élèves emploient de moins en moins, le remplaçant par d’autres insanités du même calibre. Cet apport de vocabulaire ne me paraît pas du tout indispensable.
La raison pour laquelle je n’en voudrai pas à la collègue d’Histoire qui m’a prêté ce livre,  c’est que j’ai apprécié toutes les indications historiques, qui m’ont laissée… sans voix tant j’étais parfois…  ébahie, sidérée, médusée, interloquée, ébaubie…etc. Le récit concerne des aspects très grossiers et violents de la vie sous l’ancien régime. 
J’ai appris qu’au XVIIème siècle,  les femmes urinaient  (et plus si affinité!) en marchant, pendant qu’un valet passait derrière elle pour nettoyer… Vivre ainsi est inconcevable pour nous qui bénéficions d’un progrès garant d’hygiène et de confort.
J’ai toujours été persuadée d’être bienheureuse de vivre au XXIème siècle en France, et  me voici confirmée dans ma pensée-phare. Je regarde comme des farfelus ceux qui rêvent de vivre dans le passé.
Ayant consulté ma collègue sur ce point, je suis bien obligée de dire que j’ai donc appris des faits historiques grâce à cet auteur et en mourrai un petit peu moins inculte… mais bien dégoûtée par tout ce fatras.

gnome (réécriture d’un article de 2013) :

Petite feuille…
le gnome vu dans le cerisier

Dans The Queen of Air and Darkness, dont je ne vous recommande pas la lecture, Poul Anderson imaginait dans les années 70 (et il avait obtenu le Prix Hugo en 71), une divinité qui dupait les gens pour les repousser. Bien sûr je n’avais pas apprécié cette nouvelle, qui, en 2013 m’avait hantée un bon bout de temps d’autant plus que j’ai lu ensuite Morwenna de Jo Walton, qui m’avait rassérénée car l’héroïne voit des fées qui lui parlent dans les buissons… J’avais regardé la Nature, dans mon jardin, avec attention et y avais vu un gnome. Ce personnage parlait le langage très commun, restitué avec Photoshop… celui du corps. (J’entends par là que nos gestes sont un langage tacite qui nous paraît très clair… un langage primitif, presque universel… mais certains gestes, certaines réactions physiques, paraissent blessants en dehors du lieu ou du pays où ils sont faits, alors même qu’ils ont été faits sans malice… Et finalemant nombre de gestes peuvent être interprétés différemment selon les contextes.)

Je me rends donc compte que de vert, ce gnome pourrait devenir rouge et faire allusion au feu qui guette toujours en cette période de chaleur et de vent. Ce fléau, le feu, est généré par la présence d’humains inconscients, provoquant des malheurs difficilement combattus par des pompiers au courage remarquable, indispensable, admirable.


Bouton… de nacre 🧷

  • Perdue dans cette boîte-monde,
  • Je suis bien là, face nacrée, ronde.

Mes deux côtés montrent… deux trous.

  • Irisée de tant de vécu,
  • Simplette parmi tous les fous
  • Profonde à qui peut penser prou,
  • Je vaux de belles pensées ténues…

Les artistes sont ma vraie cible…

  • Célons notre revers taché,
  • Au-dessous, en abri caché…
  • Notre avers brille bien mieux
  • Que bris de coquille, qu’aux yeux
  • De ceux qui passent, trop hâtifs
  • Loin de mes soucis si chétifs,

Le couturier laisse invisible.

Je voulais participer au Silent Sunday… mais me demander de ne pas tricotter de texte est impossible puisque je ne vis que pour les mots… et mes photos, comme le suggérait Akimismo (cf page de liens) en indiquant la précision de son appareil photo, sont et resteront des images de portable.

PS Faute de bouton dans les icônes j’ai mis… une fibule ! (Ce n’est pas une épingle à nourrice!)


Les quartiers de Lune 🗃️📙

– ça se passe où ?

– à Ploutrécat, en Bretagne fictive. Il y a la gendarmerie dirigée par Arouet, la casse de Lulu, le restau de Marie-Jo, le bistrot d’Oeil de velours et ses anarchistes, la boulangerie de Le Cam, la charcuterie de Jean-Louis Tréguic, le docteur Le Boullonec, une mercerie, une mairie, une pharmacie, une école avec ses instits… tous les habitants « historiques » et les nouveaux implantés, les riches ou bien le curé, Joseph Diabaté, au parcours atypique… Bref, tout le monde se connaît là-bas… et pourtant !

– C’est-à-dire ?

– Ben, l’ex-maréchal des logis de la gendarmerie, Isidore Lune, va consacrer son temps libéré de néo-retraité à la reprise d’une série de trois affaires non élucidées, trois disparitions de petites-filles de 6 à 7 ans, en sachant très bien que le coupable ne peut être que quelqu’un du coin !

-Il est comment ce Lune?

– Un original, celui-là ! Il préfère le thé au café, il ne jure pas ou presque. Calme, il aime ses deux chattes et ses arbres « élevés » depuis leur graine… Il nous étonne à chaque page, ce type ! Il aime aussi son prochain, par esprit civique. Sportif, il est golfeur et passionné de football télévisé, en abonné à l’Equipe. Fidèle en amitié, cet « indécrottable célibataire » roule en 2CV Charleston jaune et noir, modèle 1982. Il a besoin de tout noter pour bien réfléchir… Une figure, je te dis.

-C’est une histoire de vengeance qui se mange froide?

-Pas du tout ! A la Hercule Poirot ou Maigret, Isidore mange de bons petits plats en interrogeant les gens mais il n’a aucun tic à la Monk et n’est pas un alcoolique comme le commissaire. Dans ces pages, on discute autour d’un plateau de fruits de mer, on ramasse du bois flotté ou on répare la deudeuche… Et le gendarme réfléchit… déduit… avance. Tu sais à Ploutrécat, on vend encore les boutons ou les vis à l’unité alors il faut ménager les susceptibilités locales ! Il faut aller à Erquy pour trouver du romantisme!

– Le tout ne file pas sur les chapeaux de roue, alors?

– Mais c’est justement là ce que j’ai apprécié en venant faire un tour à Ploutrécat, en Bretagne avec des Bretons ! Crois-moi : j’ai lu et relu pour repousser l’arrivée à la conclusion parce que c’est Lune de Bretagne qui vaut le coup… Et maintenant que j’ai été, par la force des choses, expulsée des lieux… Ils me manquent!

            Si vous voulez une critique plus explicite de cette oeuvre de Patrick Fouillard dont je vous recommande la lecture… Allez vous informer sur BABELIO, avec Maman Lyonnaise, Natn et Yvpol qui ont eux aussi apprécié ce roman policier (lien ci-joint) .


Purgatoire

            Depuis que je suis à la retraite, j’ai mis mes livres, tous mes livres au purgatoire pour les punir de m’avoir tellement éloignée de la vie du commun des mortels… Ils m’ont parfois fait vivre un enfer quand je devais sélectionner telle ou telle étude, accompagner de références mes cours… prouver que j’avais des lettres! Ils ont rempli mes jours pendant plus de 64 ans… Alors je les ai emprisonnés, entassés dans des placards, des bibliothèques au grenier et au sous-sol… délaissés, ostracisés de mon quotidien… et je leur en veux autant sans doute parce que depuis que je sais lire, je n’ai jamais su bien faire autre chose que lire des bouquins et que j’enrage d’avoir été si peu concernée par le quotidien. Incapable de faire fonctionner une chaudière, de repérer les fusibles, de réparer la porte du garage… Sans Papy H. je suis inadaptée au quotidien!

Une petite partie du tout possédé gardée par Nono le robot!

            Et voici pourquoi, depuis six mois, plus aucun roman ne me passionne, plus aucun livre ne m’aide à m’endormir… J’ai remplacé mes études de textes par des activités pratiques et même mes distractions ont changé puisque je fais de la broderie. Moi qui n’ai jamais aimé cuisiner, j’ai hanté la cuisine de bon matin et tard le soir… Je n’étais donc pas du tout une véritable intellectuelle, telle est la conclusion à en tirer…

            Désormais… je lis pourtant beaucoup, je lis toujours chaque jour…. Je visite des blogs, en sélectionnant des articles, des découvertes de rédacteurs à fréquenter avec assiduité parce qu’ils me donnent beaucoup à réfléchir… Ces écrits m’arrêtent par leur thème, leur humour, des extraits de l’existence d’inconnus qui m’étonnent ou m’amusent, leur caractère artistique ou leur point de vue original sur des événements très banals… de telles lectures me prennent ainsi une partie de mon temps.

            La lecture d’images dévore d’autres moments souvent vespéraux car la télé conclut nombre de mes journées avec ces dramas qui me ravissent, sur Netflix, ou les émissions enregistrées pour en supprimer pubs et blablas insupportables, comme :

The Voice

            Si bien que j’écoute aussi des chanteurs qui m’émeuvent comme les juges de cette saison qui s’expriment assez bien pour parvenir à justifier la peine infligée aux refusés ou à encourager les concurrents plein d’espoir. Leur français est varié et riche; ils ne savent pas faire uniquement des phrases mélodiques mais motivent, démontrent, séduisent, échangent… Il me semblent bien plus humains et attentionnés que ne l’affirment les commentaires d’internautes déçus. Pour une émission évidemment commerciale, les instants que rien ne peut trafiquer sont légion (comme la joie des parents, l’espoir des postulants) et valent la peine que j’y consacre de l’intérêt. J’avoue même que je suis bien souvent émue aux larmes!

            Ecouter des morceaux de musique, sur Youtube, que je place en favoris sur mon portable, m’extasier devant des vidéos de danse ou des spectacles vécus par ces foules que je crains tant mais dont l’enthousiasme est bien communicatif… tous ces regards rivés sur le smartphone grignotent encore une autre part de mes instants quotidiens…

            Ajoutons que depuis plusieurs années maintenant la consultation des dictionnaires est informatisée. Plus besoin d’ouvrir son Robert ni Larousse avec le CNRTL! Je consultais Gaffiot et Bailly sur le Net depuis belle lurette! Les profs de lettres classiques sont parmi les plus modernes, eux qui enseignent des « lettres mortes »!

            Passons sur les nécessaires occupations du ménage, des courses et des soins d’hygiène et n’oublions pas les conversations avec ma famille… 24 heures se sont écoulées sans ouvrir un roman!!! Et j’ai vécu six mois sans ces piles de livres qui occupaient table de nuit et bureau, sans ces piles de feuilles où je devais noter ceci ou cela… et même sans trop parler… ou au moins sans être obligée de parler à qui me dérange! On peut comprendre maintenant pourquoi j’ai « retrouvé le chemin de mes blogs »!

            Les livres dorment dans mes placards… chut!!! je ne les réveillerai pas demain!


Un roman très agréable: La Passe-miroir de Christelle Dabos (4 tomes )

________  Je viens de terminer cette série des plus agréables qui conte le devenir d’une héroïne très originale, fiancée par obligation. Ophélie  finit par tomber amoureuse de son géant bougon de mari, Thorn. Comme le site officiel  n’est pas sécurisé… cherchez-le vous-même !

__________ Comme dans mes livres préférés, l’univers est fantastique . Il est question de pouvoirs magiques comme celui de lire les objets en les touchant afin de découvrir les pensées des personnes qui les ont touchés.

_______    Ophélie est une liseuse. Son époux, Thorn, veut… éliminer Dieu qui a placé des « Esprits de famille » divins inspirés de la mythologie gréco-romaine, mais à la mémoire bridée par ses soins,  à la tête de 20 « arches » de vie, c’est à dire vingt « continents » différents!

________  L’héroïne est délicieusement paradoxale avec sa maladresse et ses intuitions, son courage et sa famille farfelue…  Les personnages sont très originaux et le monde où l’auteure les fait évoluer, très inattendu, déroutant, nouveau…alors même qu’il présente des réminiscences des contes populaires ou de la Bible, ce qui est paradoxal.

________ Encore une rouquine qui n’a pas froid aux yeux!

La saga sur Livraddict


Pas « Wunderbach » du tout!

(Pas « merveilleux » du tout… ou  pensé par ironie! )

Un autre titre m’était venu à l’esprit : Herr Mann, prénom Thomas… mais je n’ai plus envie de plaisanter sur cet auteur. Pourtant ce jeu de mots  n’était pas sans logique puisque les fils de cet auteur ont, eux aussi, été des écrivains.

La nouvelle Tristan de Thomas Mann,

AThomasMannchezFranceLoisirs

est à lire en écoutant  la Ballade Numéro1 en g  minor opus 23 de Chopin  sur Wikimedia avec les explications la  concernant  sur Wikipedia et après avoir appris ce qu’était le motif musical du Désir et l’accord de Tristan dans cet autre article de Wikipedia… même si je n’ai pas tout compris… !

J’ai enfin fini la lecture de ce gros volume dont les oeuvres m’ont fortement impressionnée mais pas vraiment de façon positive!

cet auteur m’apparaît comme déroutant, bizarre, révoltant aussi… mais parfois, dans une page, occasionnellement,  par-ci par-là, intéressant!

Il est déroutant parce que les récits narrés ont des fins totalement disproportionnées ou décevantes comme dans la nouvelle Le petit monsieur Friedemann. l’amour de la vie  manifesté par le héros (plutôt un anti-héros!) malgré sa complexion maladive et laide m’avait touchée (« …il aimait la vie. Personne ne sait avec quelle attention profonde, lui qui avait dû renoncer au plus grand des bonheurs qu’elle puisse nous offrir, il savait savourer les choses qui lui étaient accessibles. Une promenade au printemps dans les jardins hors de la ville, le  parfum d’une fleur, le chant d’un oiseau… ne pouvait-on être reconnaissant pour de semblables choses? »)  mais sa vie se termine si stupidement… parce qu’il a été repoussé!

Si l’auteur me paraît néanmoins compréhensible lorsque ses personnages meurent d’amour… il est vraiment très déstabilisant lorsqu’il dresse des portraits aux détails… pour le moins curieux… comme un faciès tordu ou une voix discordante pour des protagonistes présentés laudativement (c’est là le hic!)!

Finalement, dans la plupart des intrigues, je repère trop d’aspects condamnables moralement  (je ne peux pas « digérer » son homosexualité de type pédophile) et leur lecture ne me laisse qu’une impression finale de gêne…l’impression d’avoir perdu mon temps avec quelqu’un qui n’en valait pas la peine! J’avais déjà ressenti cette déception quand javais vu le film La Mort à Venise que j’ai détesté.  En tant que pédagogue je me demande toujours si quelque malveillant ne va pas me reprocher les défauts des auteurs que je fais étudier… puisque j’ai déjà vécu cette situation ubuesque!

Même la nouvelle centrée sur le chien, dont la première moitié m’avait touchée par les descriptions si agréables  et originales de la nature,   parvient à me déplaire parce que le héros traite finalement l’animal comme un bien, une chose alors qu’il avait su décrire l’attachement de ce compagnon canin avec justesse… manifestant ainsi son manque d’humanité! Je n’apprécie pas du tout les anti-héros trop mauvais.

J’ai donc replacé cet ouvrage tout en haut de ma bibliothèque et n’ai conservé pour étude de textes que de tout petits paragraphes, dont je ne suis pas sûre de pouvoir me servir un jour.


Nés à minuit de CC Hunter et d’autres lectures agréables de 2014

Au lieu de faire des résumés ennuyeux, je me contente de placer les photographies de mes livres préférés. A chacun de s’en faire une idée précise:

NésàMinuitCCHunter

Nés à minuit de CC Hunter m’a permis de retrouver une héroïne aux dons magiques. L’idée des vivre des rêves avec autrui m’a enthousiasmée.

Les ailes d’émeraude d’Alexiane de Lys m’a donné la possibilité de m’envoler dans un imaginaire romantique avec une Cassiopée au caractère bien trempé. Son auteure parle de SF mais il s’agit le plus souvent de Fantasy exaltante, comme je l’aime. Pour le visuel, voir ici.

J’ai aussi adoré Intuitions de Rachel Ward. Voir ici les infos et les visuels.

J’ai appris la fin d’Eternels d’Alyson Noël et me voici revenue, tranquillisée,  de ce voyage au paradis et en enfer.

J’avais bien évidemment lu les Divergente de Veronica Roth et je verrai les films avec plaisir. La fin des Oksa Pollock (une série très enfantine au début qui est devenue de plus en plus adolescente, comme ce fut le cas dans les Harry Potter)  m’a plu mais je ne continuerai pas avec les histoires de son cousin… un personnage plus sombre… Du moins pas dans l’immédiat.

Du coup j’ai éprouvé le besoin de relire certaines pages de Botero qui avait si bien parlé de l’imaginaire et tant pis si en passant par mon blog vous estimez que je me répète. Il y a tant de lectures dont je n’ai pas envie de me souvenir!

Enfin les oeuvres de John Green , que ce soit Nos étoiles contraires ou Qui es-tu Alaska? m’ont ramenée dans le réalisme de la maladie… Néanmoins tempérée par les farces de jeunes adultes et leurs  émois amoureux. Mais je n’ai pas envie de continuer avec cet auteur.

 


Arrêt sur images…

A force de faire des phrases, d’émettre des avis, de composer des textes…

J’ai mal à la tête.

Je stagne, je bloque, je peine…

serrure

Plus je dois parler, répéter, reformuler…

moins je vis.

Trop de maux naissent de nos propos polysémiques

quand si peu de sens génèrerait  le consensus. Là est le hic!

Me taire et réfléchir plus que dire et  braire… Savoir vivre et  laisser braire.

Mon âme fait l’âne…

Et le bât ne  blessera plus.

Portefaix de  réflexions sans fond,

Dans les silences de mes clôtures choisies,

J’essaie toutes les clés d’un portail  imaginaire:

Celui des rêves, des regards, des actions qui valent mieux que disputes et discussions.


Mon circuit imprimé:

Un de nos appareils numériques, tombé en panne il y a longtemps, m’a intriguée au point qu’avant de le jeter… je l’ai entièrement démonté.

Les boulons, les fils, les boutons m’ont encrassé les doigts mais j’ai eu le plaisir de voir des circuits imprimés qui m’ont fait penser à nos vies...

Il était beau, finalement, le cœur de cet objet

Et qu’il  est facile de comparer ces plaquettes où une connexion est devenue obsolète… au cours de nos vies incomplètes.

Il y a des chemins indiqués, des dates (des futures aussi) marquées ici et là…

La couleur verte resplendit sous le soleil et les soudures ressemblent à des rencontres importantes.

Quel grand ingénieur a fondé nos existences?

Où vit la source de notre essence?

Par quels tracés inscrit-il ma  présence?

Dans quelle impasse  veut-il que je devienne absence?

Au bout de ce trajet sans issue?

Dois-je me perdre dans cette rue?

Pour demeurer tourner la roue d’une bobine ventrue?

Si les années passées sont perdues

Un autre futur ne peut-il être en vue?

Mon circuit reconnecté luit de possibles collectés


Ado adorable: Amélie

A propos d’Amélie R. qui est devenue une jeune femme au parcours universitaire exemplaire et qui fut ma petite élève de 4ème et 3ème, et surtout une bonne élève et une adolescente capable de ressentir de la sympathie pour ses profs puisque sa maman en est une (je l’ai rencontrée à deux ou trois reprises et nous avions sympathisé), le 03 octobre 2013, j’écrivais :

Une petite jeune fille si sage, attentive et réfléchie, m’a offert trois images de poésie pour illustrer mes dernières photographies (cf l’article précédent)…

OCTOBRE 231

Son prénom est de ma main mais c’est elle qui s’est appliquée pour calligraphier des o qui ne soient pas des a (un  de mes leitmotivs ).

Elle me fait répéter ici

qu’il existe toujours  des ados adorables

parmi tous ceux qui me sont confiés chaque année: Anaëlle, Benoit, Océane, Emma, Carla, Roxane, Sophie, Leslie, Jade, Aurélie, Antoine, Anaïs…

Conclusion écrite lors de la Mise à jour du 07 juillet 2022 : 

Les « bons élèves » sont pour moi ceux qui ont le sens du devoir à accomplir. Ce caractère ne signifie donc pas forcément qu’on soit doué dans la matière concernée. Il s’assortit d’un état d’esprit sain, qui conçoit comme normal de considérer les enseignants comme des individus normaux.

Amélie est non seulement une femme qui fit d’excellentissimes études, une fille cultivée parce qu’intelligente, mais encore une personne qui m’a offert de l’amitié et à qui j’ai tenté d’en offrir à mon tour… Bien que, somme toute, je ne sois pas douée dans ce comportement-là (j’ai tendance à me comporter en misanthrope).


O.V.N.I. et O.V.I. / U.F.O. and I.F.O.:

Parce que c’était l’un des derniers matins de l’été où j’ai le temps de flâner devant ma fenêtre à 6 heures quinze (et ces jours-ci il fait presque froid, fenêtres ouvertes)… j’ai assisté à une aurore … rythmée!

D’abord l’habitant divin du ciel a déposé une coupe de feu très « Harry Potteresque »  (ou un tabouret pliant de type romain!) en plein milieu de mon horizon…

Puis une espèce de montgolfière a traversé de gauche à droite… qui s’est révélée avoir l’apparence définitive… d’un escargot aérien, un O.V.N.I. / U.F.O. donc.

Une soucoupe nébuleuse a précédé une navette spatiale sub-stratosphérique féérique et elles ont dérivé sur fond d’embrasement céleste…

Une sorte d’otarie ou de monstre du Loch Ness les a suivies, toujours dans le même sens…

Lorsqu’apparut la trajectoire triomphante  et ascendante d’un avion… venant de l’Est et s’avançant au Sud… Premier O.V.I./ I.F.O.

Puis celle d’un deuxième…

Une escadrille d’oiseaux non identifiables à cette distance, a traversé l’espace de droite à gauche, remontant vers le Nord…

Le regard partait dans tous les sens de l’espace visible, ce temple matinal…

Les avions ont fait la course sans jamais se rattraper, dans une ascension fulgurante, loin, si haut, si loin… avant de s’échapper de mon regard.

Ce fut une histoire sans paroles et presque silencieuse…

Mais qui faisait comprendre comment Beethoven a pu être musicien malgré sa surdité et composer des symphonies fracassantes et divines!


Sarah Cohen-Scali et Max:

Je viens de terminer le roman Max de Sarah Cohen-Scali.

Cette auteure m’avait déjà permis de lire des nouvelles très originales dans  son recueil Mauvais sangs qui datait de l’année 2000.

Les récits y étaient narrés avec des coups de théâtre époustouflants et j’avais particulièrement apprécié son style direct et l’efficacité de la narration dans l’illustration des thèmes choisis (bourreau/victime; intolérance; traumatismes de la seconde guerre mondiale; vengeance; crime parfait).

Cohen-ScaliGrimberg

Bien entendu je ne suis pas la seule  à avoir fait étudier Un petit beur en or pour prôner la tolérance.

Je venais de lire Un secret de Grimbert qui m’a laissé une impression très mitigée. Le héros est voyeur et dissimulé.  On se demande longtemps pourquoi il ne pose pas les bonnes questions à ses parents et on assiste à l’effritement de l’image des parents avec tristesse. Évidemment on ne parvient pas à plaindre son père, ce bourreau des coeurs qui a construit son nouveau bonheur sur les ruines de ce qui aurait pu être, de ce qui allait être l’ancien. Ce qui m’a le plus révoltée c’est la façon dont la découverte de la sexualité chez le narrateur est présentée; certaines de ses réactions sont malsaines comme dire que voir les corps des femmes mises à nues pas le régime nazi lui faisait quelque chose sur ce plan…  Peut-être que le film est plus agréable à regarder que l’écrit qu’il adapte.

Et puis j’ai lu Max d’une traite.

Je ne mets pas de photo de sa couverture car il y a toujours des Internautes stupides qui assimilent les auteurs de blogs à ce qu’ils aperçoivent, sans lire le contenu ou en le parcourant à la va-vite.

J’ai maintenant l’habitude de cette bêtise de base et je ne veux pas que l’on me croie frontiste en apercevant le symbole que porte le bébé sur cette couverture, qui est très bien composée, c’est certain.

J’ai acheté le roman chez France Loisirs et j’en recommande vraiment la lecture qui  est à prendre au second degré (au moins!) puisqu’il s’agit des pensées d’un enfant, du ventre de sa mère jusqu’à la libération, l’arrivée des Américains à Berlin, d’avril 1936 à mai 1945… mais pas un enfant comme les autres: le bébé d’une très jeune Allemande violée par un SS, élevé par le docteur Ebner dans une institution destinée à créer la jeunesse allemande  voulue par la sélection raciale.

Le pauvre gosse est vite séparé de sa génitrice et s’élève comme il peut dans le programme inhumain qu’on lui impose et, bien sûr, les événements vont lui permettre de mettre le discours propagandiste à l’épreuve des réalités concrètes.

Madame Cohen-scali est toujours maîtresse dans  l’art du retournement de situation et même si je l’avais pressenti, je me suis  bien laissé manipuler (coucou Cath!)  par l’intrigue et j’ai vraiment jubilé en comprenant  les implications du mot « jungmannen »  à la page 256!  Le même plaisir que celui ressenti dans un feuilleton lorsque mes deux héros finissent par concrétiser leur amour!

L’auteure s’est documentée historiquement et j’ai appris avec effarement que la devise que j’aime reprendre  parce que je pense qu’elle est essentielle « préférer l’être sur le paraître »… est la devise de l’insigne nazi! Patatras! Comment vais-je pouvoir le dire maintenant? (page 286)

Je ne me souvenais plus non plus du fait que le 30 janvier 33 est la date de la prise du pouvoir en Allemagne par cette idéologie. (pages 303-304) [Il me faut à tout prix trouver un autre anniversaire positif qui puisse compenser cette indication puisque cette date m’importe pour des motifs plus légitimes… Ma famille et mes proches comprendront ce que je veux dire.]

Que la Napola de Posdam ait d’abord été un hôpital psychiatrique (page 282) et la façon dont on a fait « disparaître » les malades  (page 285) ont bien sûr une valeur symbolique désormais. Ces détails pourraient, comme tant de faits de la vie réelle, passer pour des inventions de fiction. Il y a de ces hasards…

La psychologie des personnages est finement présentée. Est absent de cette étude des personnages et de leurs comportements le manichéisme qui me satisfait tant d’ordinaire (J’aime  habituellement que les choses soient vraies ou fausses, franches et nettes, pour classer distinctement le bien et le mal. Tout ce qui est mixte me dérange alors qu’en peinture et en dessin je privilégie les gris colorés!  Je ne suis pas à une contradiction près!) . Dans cette oeuvre  les « réputés gentils » ne sont pas complètement méchants  et   les monstres se font paternes… au moment même où le discours tenu par les personnages se proclame manichéens, puisque chez les Allemands de cette époque-là il y avait la pensée du parti  s’opposant à toute autre idée passant pour dissidente.

Le dénouement appellerait presque une suite…  comment Max a-t-il pu vivre en Konrad?

(Il faut que j’explore la piste des rapports de cette oeuvre avec L’ami retrouvé d’Uhlman, du fait du prénom… Y en a-t-il un… Oui: déjà l’admiration pour un être de l’autre « caste » et l’amitié fraternelle, la famille….

Je vais y réfléchir plus longuement pour mes troisièmes de l’an prochain…

Bien que cela ne soit pas trop mon fort en ce moment! Ma tête est en vacances!)


Lectures d’ados et de young adults:

Mise à jour d’Octobre 2021 :

En plus des nombreuses lectures répertoriées dans mon autre blog

Une bibliothèque de collège

Il existe une autre façon de se renseogner sur les lectures qu’on a appréciées les  Wikis de fans  comme ceux qui concerne la série Twilight

et le wiki de leur auteure Stephenie Meyer,

par exemple.  En 2013 je découvrais  les oeuvres suivantes :

lectures d'ados

Pour me ternir au courant des goûts de mes élèves, je  me suis toujours intéressée à leurs lectures (pour ceux qui en font évidemment) et jusqu’à présent ces romans m’avaient vraiment passionnée.

Cette fois-ci, j’ai déchanté… à moins que je sature quelque peu… ou que je vieillisse trop…???

1. Dans les trois tomes d’AUTRE MONDE de Maxime Chattam, j’ai détesté d’emblée l’idée que les adolescents fussent opposés aux humains présentés comme des monstres, les Cyniks.

La plupart d’entre eux représentent un danger de mort pour  le trio des héros (Mat, Ambre et Tobias) et les adolescents deviennent les Pans, nouveaux Adam et Eve de cette dimension parallèle à la nôtre.

Certes j’ai retrouvé les dons magiques dont je rêve autant que mes petits collégiens, le désir d’un Eden dépourvu des travers de notre monde… La simplicité des rapports d’une autre époque sans les souillures de la pollution… mais que de violence encore et toujours…

Et puis l’éveil de la sexualité… j’ai un peu dépassé cela tout de même! C’est attendrissant mais bien moins plaisamment développé que dans les oeuvres de Meyer!

2. Avec OKSA POLLOCK, de nouveau la découverte des dons exceptionnels de l’héroïne, véritable alien, m’avait bien captivée dès le départ mais les deux auteures ont tant inventé de créatures ubuesques et les gentils  sont si dépourvus de logique… que je me suis lassée dès le deuxième tome.

Pour ces deux sagas, je lirai tout de même la suite… mais je ne l’achèterai pas, attendant que ma collègue documentaliste l’ait obtenue pour le CDI de mon établissement car la suite peut m’attendre!

3. Pire encore: les morts-vivants des HAUTS CONTEURS m’ont totalement rebutée (mais tout le monde n’est pas de mon avis alors je mets un lien contradictoire)!

Même située au Moyen Age, l’intrigue est laborieuse et je me suis ennuyée ferme.Le style est… trop savant (il me semble que les auteurs sont des profs!) et j’aime que la phrase m’étonne , me ravisse, me transporte, non qu’elle m’enseigne trop visiblement.

Je songe déjà à offrir ce bouquin à un jeune homme comme le tome 1 d’ OSCAR PILL! les enfants sont contents et moi je rentabilise mon achat en le transformant en cadeau. Ce sont des lectures de garçon avec idées biscornues et un peu grossières… et je m’étonne encore d’avoir entendu beaucoup de bien des Hauts conteurs formulé  par Mathilde, l’une de mes latinistes de 3ème… qui vire gothique pas seulement dans la tenue vestimentaire. A chacun ses goûts.

Conclusion: je n’ai pas été  aussi heureuse de lire ces livres que je l’avais été en découvrant LE MONDE D’EWILAN  ou  ELLANA et son Pacte des Marchombres de BOTERO! Pas de comparaison possible. Même  Sophie Maminoukian m’avait plus divertie avec ses dragons beaux-parleurs et tout son univers onirique… avant qu’elle ne l’affaiblisse en le destinant aux lectures de l’école primaire.


Image

Et Proust avait confirmé:

Proustart


Bévue… ou pas.

Ayant donné à lire à mes ados de quatrième ANIBAL d’Anne Bragance, qui dormait dans notre armoire du C.D.I., j’avais pris la peine de faire écrire un mot pour les parents, disant en substance: ce livre vaut bien mieux que le vocabulaire  très familier et même souvent grossier dans lequel il a été écrit « pour faire jeune »…

AnibaldAnneBragance

Mais j’avais complètement oublié la page 27 où le petit héros de douze ans voit, par la fenêtre comme le voyeur qu’il devient, son chauffeur de maître avoir des relations physiques avec la dame que ce dernier lui avait présentée comme une cousine!

La description de la scène est crue et je n’ai pas envie de citer les termes comparant les bijoux de famille à un plantoir… car je dois finalement reconnaître ici que je suis prude par choix. Je n’apprécie pas les mots trop nets, trop bêtement concrets que j’estime bien masculins.

J’appelle pourtant volontiers « un chat un chat » (amusant de la part de quelqu’un qui ne parlait ces jours-ci que de Néo, non?) et certains cours où j’ai abordé tel ou tel terme  ont déjà bien fait rougir mes petits alors que ce n’était pas le but (Par exemple lorsque j’explique, avec des mots choisis évidemment, certaines insultes que les gosses emploient sans cesse sans en comprendre le sens exact alors qu’ils en ont perçu l’aspect insultant et en usent « à l’aveugle ».)

Mais je ne cours pas après (et souvent même je fuis)   les images ou les textes qui évoquent trop les scènes intimes, dont la mention  me gêne en public (pour le privé… ça ne regarde que moi).  Là je vais citer des blogs auxquels je suis abonnée. Cliquez sur  leurs  liens situés tout en bas de ma page de blog.

Ainsi je n’ai pas  cliqué  sur « like » dans un article de Phédrienne qui contient une poésie, magnifique certes par ce vocabulaire riche et expressif qui la caractérise, une poésie que j’ai estimée  trop « mouillée », trop érotique à mon sens et par là-même trop personnelle… et je suis restée à la porte.

De même le langage très  créatif de la Pastille (qui ressemble beaucoup à celui qu’emploie Anne Bragance dans cet ouvrage) devient parfois excessivement grivois, comme lorsqu’elle nous montre ses draps mais dans cet article-là j’ai bien perçu l’humour et  le double  (triple et quadruple parfois) sens (à ce stade cela devient de l’art!) et j’ai cliqué sur « like » pour le premier sens seulement… car je professe qu’on peut apprécier les gens même, (et surtout… parfois), lorsqu’ils sont très différents de nous ou que nos avis divergent.

Il y a aussi Ben le graphiste avec sa cyclope aux allures ambigües… Certains de ses gifs sont à qualifier de coquins mais c’est un homme et ce type d’allusions me paraît pardonnable en conséquence.

Chez le papa de Mister Bowie, je n’ai pas cliqué sur un extrait de chanson car mettre un « like » là m’aurait paru inconvenant de ma part. Mais je n’ai pas changé d’avis sur son blog que je trouve formidable.

J’en arrive à parler des blogs qui viennent sur mes propres articles et s’y inscrivent en plaçant un « like » qui me dérange lorsque je découvre que sur leur site il y a des contenus grivois ou plus contestables encore. Je ne peux rien y faire et j’espère que l’on ne me confondra pas avec leurs auteurs. Il faut les ignorer.

De même je ne peux pas lire correctement les sites qui comprennent des vidéos nombreuses  et je ne les fréquente pas beaucoup car le hasard des publicités amène forcément, à un moment donné, la vue de contenus trop critiquables.  (Youtube est le piège absolu pour cela. J »ai détruit la chaîne youtube que j’avais sur laquelle je faisais entendre ma voix, où je montrais Néo et où je prenais volontiers des accents divers pour raconter des blagues, ce que j’adore faire car je suis peut-être prude mais vraiment pas d’une fréquentation désespérante! Loin s’en faut.) Pour cette raison je ne m’abonne pas à certains blogs car mon PC est trop vieillot et il faut un temps infini pour que les vidéos se téléchargent… Donc je demande pardon à Prunelles  et à Candice57 pour son blog d ‘humeurs (car je fréquente assidûment celui de photographies) mais je ne peux presque pas voir leurs blogs et je n’ai pas la patience nécessaire, ni le temps principalement,  pour attendre dans le but de placer un » like ».

Ainsi me voici avec une lecture que j’ai imposée et des parents qui vont forcément se plaindre alors que la télévision est déjà un réservoir de femmes nues vantant des yaourts ou des crèmes ou des automobiles!

Non, je ne me suis pas éloignée de mon propos principal: les contenus trop crus.

Que trouve-ton de valable dans ce roman destiné à la  jeunesse? Que vais-je pouvoir répondre à ces parents scandalisés qui n’auront pas lu ce petit roman  alors qu’il vaut bien mieux que son langage ou sa page 27?

Tout d’abord les thèmes de l’adoption,  la fugue ,  les figures de la mère et du père, la maladie…

Edgar, dit Sweetie, le héros est un passionné de jardinage. Le livre cite un nombre incalculable d’espèces végétales.

Cet enfant doit être soit autiste, soit trisomique, soit si mauvais élève  (ou surdoué!) qu’il déçoit son père et les rapports qui se délitent avec cet homme sont à discuter en cours, de même que la solitude dans laquelle les parents très riches laissent leurs enfants aux « bons » soins d’un personnel qui se moque d’eux… or le petit frère adopté est asthmatique!

Le caractère daté de l’oeuvre est intéressant aussi. Gérard Depardieu y est appelé Legrandieu, l’acteur  fait un faux qui nous  permettra de parler des enfants qui imitent la signature de leurs parents ou copient. On abordera la fameuse réflexion des fins et des moyens au niveau collégien!

Quelques citations:

P. 9: «  Les acteurs, vaut mieux les voir en image; en chair et en os, ils sont comme les autres avec des défauts qui vous sautent aux yeux… »

P.12: « Moi je préfère me taire. »

p. 16: « Le malheur, c’est que j’aimais pas jouer. J’ai jamais aimé. »

p. 17: « Il fait toujours beau, ou presque, et la végétation change jamais, c’est luxueux, luxuriant, à force vous vous ennuyez. » (sur la Côte d’Azur)

p 18: « On avait une vieille voisine très calée, dans mon cœur je l’appelais « la reine de l’Eden » pour la bonne raison que, chaque fois que je franchissais le seuil de son petit domaine, je croyais entrer au paradis. »

p. 19 « Il paraît que les fleurs sont les cris de douleur des plantes, rien d’autre. »

p. 19: violence du père qui fait passer l’enfant par la baie vitrée «  cela fait presque 4 ans. » p. 20.

P; 20 « Elle parle pour nous deux et elle se persuade que je suis d’accord. »

P. 21 La copie du mauvais élève qui répond par un pirouette de fainéant au professeur de maths qui demande de faire une démonstration: « C’est un carré, croyez-moi sur parole. »

Son père l’appelle « crétin… inadapté… laissé-pour-compte… un légume » p. 22 et encore « taré » , P. 29 « un demeuré »… etc.

p. 24 « Alors je me suis mis à hurler. C’est le moyen le plus convaincant que j’ai trouvé sur le moment… »

p. 30 « Mathilde, c’est pas difficile, elle se met en congé de cuisine sitôt qu’elle n’a que moi à servir. »

P.33 « L’Inca ça lui a fait ni fou ni fa, on a pas vu l’ombre d’un tressaillement de sourire sur sa bouille d’empaffé…. un morveux de cinq ans. » suit le portrait du petit péruvien p. 34. (Je ne connaissais pas l’expression « ni fou ni fa »!)

p. 40 « ce type, c’est du silence comme jamais j’ai entendu, du silence 28 carats. »

p. 40 « il faut qu’elle glisse ses petites fientes érudites. » dit-il de sa mère.

p.42 « Mais allez intéresser un prof à ce qui vous tient à cœur, autant rêver d’arrêter un T.G.V. Lancé à pleine vitesse. »

p. 47  Anibal  » rit pas davantage qu’une porte scellée par huissier. »

p. 48 « La princesse Struzzi… imbattable question jardin. » Il s’agit d’une journaliste dans un magazine.

P. 49 « Les parents vous déçoivent jamais. Ils sortent toujours l’ânerie qu’on attend. »

‘P. 51 « J’ai débranché l’Inca. » affirme Sweetie qui a mis des boules Quies à son frère pour que le professeur de français lui fiche la paix.

p. 52-53 « Les yeux d’un enfant qui grandit, c’est comme le bassin du docteur Chevalier, peu à peu l’eau tourne, elle devient trouble, on peut même plus se voir dedans… J’ai repéré les responsables, les mots.. Ces sales pierres de la connaissance. » L’auteure doit vouloir parler de la prime enfance… sinon je suis en total désaccord avec elle sur ce point!

p. 56 « Les gens qui vous ont dans le nez savent très bien où et comment il faut frapper. »

p. 57 « Le défaut de la vérité est qu’elle est pas vraisemblable. »

P. 57: Sweetie se raconte une histoire pendant que son père le dispute.

p.58 « Je mets des boules Quies chaque fois qu’on me force à dîner avec les invités. »

p. 59 « Je suis moche que c’est une pitié. Mes parents ils m’ont raté. »

p. 59 « Chacun a sa liberté dans sa tête, à l’intérieur on est tous peinards. Avoir une pensée à soi que même pas le pape, même pas l’extralucide avec sa boule peut deviner, c’est vachement chouette. Surtout quand on est coupable et qu’on attend le châtiment. »

p. 61 Il parle du  docteur spécialiste pour « soigner les fêlés » qui vient l’examiner.

p. 63 «… je vais devenir « une tante » à cause que j’aime tant les fleurs. » affirme son père.

p. 64 L’épisode du « docteur pour les dingues » qui est comique parce que l’enfant dessine des fleurs, ce qui n’intéresse pas  du tout le spécialiste.

p. 65 Ses références pour fuguer sont: Aimé Bonfland et Raffenau-Delille.

p. 66 Il pense à rédiger ses « desiderata posthumes » pour répartir ses plantes chez des mais et il  pratique  l’art topiaire!

p. 70 Il reçoit de la part d’Hugues une gifle qui l’envoie « valser à trois mètres » parce que son frère s’est fait mal en l’aidant à construire un mur.

p. 74 Il joue avec son frère et précise: « vous pouvez pas lui parler mais il suffit de lui montrer, il comprend illico. »

p. 76 Il fait des cauchemars terribles. p. 77  compose avec les remarques toujours critiques de son ange gardien « Seccotine », qui  le coupe dans ses élans.

p. 81 A la suite de la crise d’asthme d’Anibal, il commence à l’appeler « mon frère ».

p. 86 Il parle de son frère en disant que ses parents sont tombés « sur un mec qu’était pas sous garantie. »

p. 87 « Même les fleurs, elles souffrent si vous les arrachez à leur milieu d’origine. »

p. 90 le docteur de famille lui donne un livre sur les Incas, qu’il apprend par coeur.

p. 92 Legrandieu claironne qu’Edgar sera un jour « l’émule de Lenôtre et Vilmorin. »

p. 93-94 Legrandieu imite la signature du père.

p. 97 Sweetie a les larmes aux yeux d’avoir été appelé par son prénom par Anibal.

p. 97 « J’aime bien les bouquins, vous les prenez, vous les laissez, ils sont pas susceptibles, ils vous en veulent pas. »

p.99 « Les Espagnols, soi-disant qu’ils étaient venus avec des gueules d’évangile pour apporter la bonne parole et apprendre aux sauvages que le Christ existait…. Le crime n’a pas de nationalité. » (Euh moi… je n’ai absolument rien contre les Espagnols! Qu’on se le dise!) Cette remarque  concerne l’extermination perpétrée par des colonisateurs venus apporter la civilisation.

p. 101 « c’était la jalousie qui me faisait déraisonner…. Aujourd’hui, au contraire, on adopte les enfants du « tiers-monde » pour leur plus grand bien. »

p. 102 « D’après lui mon frère est une « sentinelle ». » du fait de son asthme.

p. 104-5 Il s’occupe de son frère comme de ses plantes, avec délicatesse.

p. 107 « La patience, ils connaissent que ça, là-bas au Pérou. »

p. 108 à 110 la « méga » crise  d’asthme qui l’oblige à fabriquer une offrande à la Péruvienne Pachamama et à déraciner les deux-tiers des plantations du jardin dont il s’occupait avec amour… en vain.

p. 118 « A Paris, le métier des gens c’est d’avoir des idées. »

p. 127 Il reconnaît « Moi aussi je me suis attaché. » en parlant d’Anibal.

p. 128 Il raconte des contes à son frère et lui parle des chasquis péruviens, les messagers de l’Inca.

p. 130 Le père parle à la mère de « ses  deux dégénérés ».

p. 131-132 Le père apprend l’histoire de la lettre. p. 133 Edgar est le kiné de son frère!

P 135 « Les promesses que je fais à mon frère, y a rien de plus sacré. » Il lui parle des Incas puis envisage de le ramener au Pérou. Ils fuguent.

p. 157 Ils tombent sur des racistes qui les repoussent puis les agressent ensuite sur la famille loufoque de la Mamé enfin sur le pharmacien qui les dénonce et les gendarmes qui s’amadouent.

p. 165 « Les champions, c’est une sacré engeance: avant d’être champions, ils rêvent qu’ils sont champions, et quand ils sont plus champions, ils rêvent qu’ils ont été champions. »

p. 166 « Des fois, même si le cadeau pèse plus qu’un bourricot mort, vous pouvez pas refuser. »

Post Scriptum: J’avais donné à lire cet ouvrage avant les vacances et ensuite montré des extraits du film qui concerne Hannibal en latin… L’un des ados m’a signalé « une erreur » quand j’ai écrit correctement le nom du général au tableau! Une réédition de ce que produit  le parfum « poême » qui vient tromper mes apprentis poètes quand ils écrivent le mot  » poème »!


Par une numismate en herbe, quelques définitions:

(mise à jour du 23 avril 2022 : Si ma tête a un peu changé et bien que Néo soit au paradis des chats….. Le fond de cet article vaut toujours  )

J’ai longuement observé des Euros, dont certains sont superbes, pour un cours à composer sur la numismatique. Je les ai photographiés pour ce cours d’Histoire des arts… mais j’ai préféré frapper ma propre monnaie:

la Fancy Money qui vaut des miaulements… Normal au pays de Néo, le Beronikland!

Je sais que « fancy » signifie aussi bien « imaginaire » que « prétentieuse » et il s’agit donc d’un peu d’humour.

Comme je déteste faire la cuisine, cette pièce ne deviendra pas une pièce en chocolat… mais j’y ai songé!

La photographie a été prise mardi. C’est ma tête actuelle… avec mon cou de tortue!

maFancymonnaie


Poème lu 26 fois et à entendre au moins 30 fois:

Une allée du Luxembourg de Nerval

est le poème que je viens de faire travailler à mes élèves de quatrième….

Nous l’avons étudié vers à vers (et en comparaison avec A une passante de Baudelaire).

Puis je l’ai fait apprendre et réciter par écrit avec des résultats très divers (la personne qui a eu zéro, a dû la réciter de nouveau et vient d’avoir 04… On peut constater que lorsqu’ils gribouillent… je suis gagnée par ce défaut en me raturant aussi! Je ne vais plus savoir écrire si ça continue!):

finmars 032 finmars 031finmars 030

Je vais maintenant l’écouter à l’oral pour une nouvelle note sur 10… et nous avons fait 4 répétitions…

Je l’ai moi-même apprise en corrigeant … et déjà récitée 3 fois!  Désormais je la chante sur tous les tons!


Jamais contents:

Horace disait déjà dans sa satire I du livre I:

« D’ou vient, Mécèneun ciel de mars,

que nul ne vit content de sa condition,

soit que la raison la lui ait faite,

soit que la destinée la lui ait jetée,

et qu’il vante celle des autres? »

On croit toujours que l’herbe est plus verte dans le jardin du voisin…

alors que chez soi… tout ne va pas si mal…

Ou du moins pas plus mal qu’ailleurs!


DE ANIMAE CORPORISQUE MORBIS:

Le titre signifie « au sujet des maux du corps et de l’âme ».

soigner

J’ai découvert ces derniers temps :

1. le blog  ALORS VOILA       (attention l’ancien chez Centerblog n’est pas sécurisé! )

de cet interne qui a obtenu un prix généralement décerné à un médecin confirmé alors qu’il n’a pas fini ses études, le prix Alexandre Varney. Il va publier le contenu de son blog dans un livre. J’ai cru comprendre qu’il se prénommait Benjamin ou Baptiste (cf le Ptitblog, ici) , aurait 27 ans et travaillerait à l’hôpital d’Auch, mais peu importe, en fait. C’est un médecin et pour moi, c’est un héros des temps modernes, comme les chercheurs.

Il écrit vraiment très bien car ses articles sont toujours humoristiques et souvent émouvants. (Pour moi l’humour est le sel de la vie!)

Il parsème un peu de latin par-ci, par-là et ce fait me plaît évidemment.

2. De même  la qualité de  l’émission télévisée: 24 heures aux Urgences, programmée par TF1 nous a heureusement surpris.

(Je mettrais bien le lien sur le site de TF1 mais j’ai vu une publicité de pâtes et une autre  trop contestable voisiner avec les images qui m’ont émue… alors je suis allée chercher des images ailleurs mais j’ignore si le lien demeurera actif ou cohérent.)

La voix off qui faisait de ces images vraies une fiction et,  à la fois, remettait un peu de pathos  ou décryptait  l’évidence des scènes… nous a  réellement bercés et donc bien plu, somme toute.

Les gens qui nous ont été présentés, à l’hôpital de Lapeyronie à Montpellier,  sont des individus de la vie réelle avec défauts et qualités, livrés tels quels…

mais ils sont devenus des personnages qui nous ont intéressés.

Certains étaient aussi beaux que des stars, d’autres aussi  cabotins que des acteurs, d’autres aussi… un peu ridicules ou condamnables  avec erreurs et douleurs, accents et réactions uniques…  des hommes et des femmes trop touchants.

C’est  mieux que les feuilletons médicaux que nous avons regardés avec addiction, les Urgences, Dr House, Grey’s Anatomy ou Private Practice

Dans ces deux médias, le site et la télévision, nous avons  redécouvert des pans de vie, commentés ou seulement montrés… mais tellement vrais.

Si les gens étaient plus sages… Sans l’alcool, la violence  des accidents ou des emportements fous… comme la société serait  heureuse et tranquille.

Et ce n’est pas moi qui regretterais ces histoires car  certaines sont trop douloureuses.

S’y ajoutent l’omniprésence des maladies et la fragilité de la condition humaine , qui se conjuguent et oeuvrent sans même que l’être ait fait autre chose que vivre…

Plus d’une fois nous constatons quelle chance est la nôtre… actuellement.

VIVE LA SCIENCE… avec conscience, bien sûr!

L’ illustration  que je place ici ne m’appartient pas mais je la garde tant qu’on ne me demande pas de l’ôter.

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