Legal High : duo d’avocats réjouissant

Qu’est-ce qu’un bon avocat?
Celui qui choisit ses clients pour s’enrichir, comme le fait le « monstre diabolique », Ko TaeRim qui n’a jamais perdu un seul procès depuis qu’il a ouvert son cabinet personnel ?
Ou bien Seo JaeIn celle qui a foi dans la justice et se retrouve obligée d’obéir au précédent contre son gré et en pestant toujours plus?
Bien évidemment le premier, qui se moque de la jeune femme en disant qu’elle piaille comme un poussin ( et j’ai appris qu’en Corée les oiseaux font « Pia Pia » au lieu de faire « cui cui »!) et qu’elle doit apprendre correctement son métier en appliquant ses règles apparemment vénales et peu conventionnelles… se révèle avoir du coeur et prendre des chemins détournés pour que s’applique finalement la vraie justice. Il fait deux ou trois plaidoiries très lyriques, de belles envolées profondes comme lorsqu’il obtient qu’une condamnée à mort soit reconnue non-coupable… Alors que finalement on je sait même plus si elle était coupable ou non, tant le héros a brouillé les cartes à son avantage!

Mais Ko TaeRim n’a pas toujours agi ainsi et ses débuts sont entachés par le cabinet d’avocats dont il a dû démissionner pour cesser d’être utilisé par les financiers obtenant justice quand ils ne la méritent pas.
Deux autres avocats, dont un qui assure la partie burlesque de cette série, font partie des personnages principaux ainsi qu’un jeune homme qui espère vaincre le héros invaincu au prix d’un changement de statut : d’abord avocat élève de Ko TaeRim, qui démissionne par refus d’être aussi intéressé par l’argent, il se fera procureur pour tenter de damer le pion à Ko TaeRim en jouant avec d’autres règles, celles de la partie civile.

La série présente donc un duo d’avocats mixte haut en couleur : les deux compères ne cessent de se disputer. Ko TaeRim est un vrai phénomène qui parle plus vite que Lucky Luke ne dégaine et Seo JaeIn est toute candide et élégante, touchante dans la foi de sa jeunesse.
La musique de ce drama est particulièrement présente comme un élément fondamental de l’intrigue : tantôt ample pour souligner les réussites des héros, tantôt dramatique pour renforcer l’argumentation juridique. Elle rythme la narration avec une technique consommée! On l’entend comme un personnage supplémentaire, on l’attend même!
Deux autres personnages sont irremplaçables : le majordome de nos héros qui raconte avoir exercé 20 métiers différents dans une vie antérieure à chacune de ses réussites comme tailler un bonsaï ou charmer une femme… Et le collaborateur « couteau suisse » qui a des connaissances en informatique, sait accomplir une filature parfaite et se grimper pour soutirer des documents indispensables ou obtenir des témoignages cruciaux!
Tout en levant un doigt vengeur et réclamant d’être payé cher, le « monstre diabolique » retourne toutes les situations a son avantage et n’a qu’un talon d’Achille, une affaire dans laquelle il y eut une enfant victime du conglomérat chimique dont l’héritier l’a un jour passé à tabac, le traumatisant.
Je regrette juste les toutes dernières images qui ont un peu gâché l’apothéose finale… Juste un peu.
The Good Bad Mother : suite

[Second des deux articles que j’ai dû supprimer par cette superstition primaire qui est la mienne et me fait craindre de « porter malheur à ceux que j’aime » et déplacer dans le temps de mon blog.]
N’ayant pas expliqué le titre dans mon précédent article, je reviens sur ce drama.
Ainsi je conserverai la mémoire des réflexions que cette série a générées au cours de mon visionnage… Alors là, je pense à ceux qui se croiront trop intelligents pour ce « genre cinématographique », les mêmes qui se targuent de savoir ce qu’est une lecture de valeur ou une musique culturelle! Que ces « esprits supérieurs » 🧐passent leur chemin et ne reviennent pas.
Donc ce drama, qui ne montre pas ces longues beuveries au soju qui m’indisposent autant que les articles sur l’alcool ou la politique, pose la question de savoir ce qu’est un bon parent. Parce que, si dans ce drama, il s’agit d’une mère, le cas de figure est celui des parents.
Les premiers épisodes montrent une mère qui « harcèle » ( là le terme est approprié parce qu’elle va jusqu’à l’affamer et lui ôter toute joie du quotidien) son enfant afin qu’il se dévoue totalement à ses études puisqu’elle désire qu’il devienne procureur. Son ambition personnelle est qu’il dispose du pouvoir qui a manqué à son mari, dont elle est veuve. Le détail qui symbolise cette éducation, c’est le fait de réclamer que son enfant ne mange pas trop afin de ne pas s’endormir sur ses cahiers en ayant l’estomac repus! Évidemment, elle exige les meilleures notes et dans les histoires coréennes les coups de baguettes pleuvent sur les mollets des gosses. Elle maltraite donc physiquement son petit pour accomplir la destinée qu’elle lui impose.
En conséquence, il finit par s’éloigner d’elle, coupant les ponts lorsqu’il part étudier à la capitale en échappant à son regard.
Quand elle le retrouve après la tentative de meurtre avortée qui a rendu le héros devenu procureur totalement dépendant d’elle, elle applique la même méthode qui l’a caractérise : elle lui impose une rééducation, refait son éducation avec rigueur puisqu’il a de nouveau un âge mental de 6 ans. Mais il a le corps d’un homme et elle, elle a changé en apprenant ce qu’elle croit être la corruption de son fils, d’après les témoignages qu’elle recueille… Finalement elle revoit ses priorités : elle souhaite juste alors qu’il retrouve la santé et devienne autosuffisant.
Soudain le temps lui manque et elle doit redevenir une mère acharnée à le faire évoluer parce qu’elle va mourir et qu’il devra se débrouiller sans elle. Leurs rapports évoluent alors vers une véritable affection . Chaque fois qu’un souvenir des propos qu’elle lui avait tenus sort de la bouche de cet homme-enfant, il lui faut corriger son discours et comprendre qu’elle s’y était mal prise. ( Quel dommage d’avoir dû vivre ces faits catastrophiques pour decouvrir une véritable relation entre parent et enfant! C’est une fiction !!!) L’éducatrice s’humanise.
La maladie progressant et le fils refusant d’être mis en institution… Elle doit le bousculer physiquement pour qu’il réapprenne à marcher le plus vite possible… Elle le jette à l’eau aussi souvent que nécessaire et il doit bouger ses jambes pour ne pas mourir noyé ! La séquence est presque crédible grâce aux acteurs et au réalisateur ! C’est un passage très fort!
Par deux fois donc elle a joué le rôle d’une mauvaise mère pour forcer son fils à suivre la voie qu’elle lui a tracée… Pour son bonheur à lui! C’est de la tragédie fabriquée mais la spectatrice que je suis a marché. J’ai toujours été bon public!
Bien entendu, la sévérité, et même la cruauté, du personnage ne peut s’admettre que dans le cadre de cette fiction.
Tout un tas de mauvais souvenirs de l’époque où j’étais éducatrice de mes enfants comme de les élèves me reviennent en mémoire ! Qui n’a pas regretté de devoir imposer un programme précis à son gosse ? « Non tu n’iras pas chez Trucmuche tant que tu n’auras pas fini tes devoirs » ! « Mange tes épinards ! Tant pis si tu ne les aimes pas, c’est bon pour la santé ! »
Le titre du drama commence par l’adjectif « good » puisqu’en parvenant aux deux-tiers de la série, le voile est levé sur les dessous de l’affaire. On nous donne les moyens de comprendre le passé du procureur.
Se demander si on a été un bon parent ou un bon enseignant est une fausse question, finalement.
Pour en avoir toujours voulu à mes propres parents dont les défauts m’ont bien blessée, j’ai tenté de faire mieux… Et on fait tous comme on peut… Développant d’autres défauts !!! La perfection, je doute qu’elle existe.
Cette mauvaise mère se définit paradoxalement par ses objectifs positifs ! Elle voulait mettre son gosse à l’abri du besoin d’abord puis le pousser dans sa rééducation pour le rendre autonome. C’est le fameux « Je voulais bien faire »!
Le feuilleton nous pousse donc à remettre en cause les bonnes intentions qui sont artificiellement imposées.
Cependant quand je pense aux enfants qui s’imposent à eux-mêmes une discipline quelconque afin de réaliser leur rêve ou leur passion ( les enfants sportifs, les musiciens, les chanteurs, les acteurs…) je constate que le mal n’est pas moindre parce qu’il est auto-imposé…
L’oxymore « bonne mauvaise » tend à démontrer que tout est dans l’excès, suivant la mesure par laquelle on jauge le comportement, suivant les circonstances…
Le travail des enfants est interdit… Sauf pour un temps donné établi par la loi ( les enfants acteurs peuvent tourner dans un film trois heures par jour… Ne travaillent-ils pas quand même ?) Sauf dans un pays donné ( inutile de démontrer cette évidence)…
En Corée, il paraît que les enfants ont une vie très difficile pour faire leurs études et les mères se disputent les meilleurs précepteurs…
Le drama se résout de façon idéale par la prise en compte du paramètre le plus gratifiant : l’amour avec le rôle donné à la bien-aimée du procureur, celle qui n’était pas faite pour les études mais qui a travaillé pour améliorer celles du héros, celle que sa mère ne veut pas voir épouser l’handicapé qu’il est devenu après l’accident… Partiellement, car on subodore une fin plus heureuse qui ne satisfera pas tout le monde, forcément.
De nombreux dramas font avancer la cause des personnes handicapées. Et je les regarde parce qu’ils donnent à voir plus que les feuilletons européens, pour ce que j’en ai vu.
Ils le font souvent avec un caractère très cru, des situations extrêmes, et en intercalant des scènes de farce qui pourraient les dévaloriser si l’on ne comprenait pas que la tendresse pour les « amis du quotidien », les relations sociales inévitables, construisent une intrigue plus réaliste.
The Good Bad Mother : performances d’acteurs

[Premier des deux articles que j’ai dû supprimer par cette superstition primaire qui est la mienne et me fait craindre de « porter malheur à ceux que j’aime » et déplacer dans le temps de mon blog.]
Ils sont excellents! Les trois acteurs principaux de ce drama ( titre français : Une mauvaise mère ?) sont parfaits! Que de bons acteurs en Corée !
J’attends mes deux épisodes par semaine avec impatience!
Lee DoHyun joue un procureur impitoyable qui devient un légume puis retrouve peu a peu ses capacités et il interprète ce handicapé moteur dont le traumatisme crânien l’a renvoyé à l’âge de 6 ans d’aussi magistrale façon que Park EunBin interprétait l’Extraordinary Attorney Woo ! Il est totalement crédible ! Un très grand acteur… Encore un!
Ra MiRan joue la mère qui cumule les malheurs et se relève avec la même rage de sauver son gosse de la misère, physique et morale.
Oui, je sais que devenir orpheline puis veuve dès la naissance de son enfant, puis rejetée par ce fils unique, puis le faire renaître à la suite de l’accident qui « le légumise » puis perdre son exploitation porcine à cause d’un virus puis apprendre qu’elle est malade incurable ( 🤣🤣🤣) c’est un cumul des plus improbables mais on est dans une fiction, là ! Chaque situation est comme une pièce de théâtre différente de la précédente et non, l’excès ne m’a pas rebutée !
N’oublions pas l’excellente Ahn EunJin qui joue la camarade de classe-voisine-bien-aimée du héros rejetée, quoiqu’enceinte, par celui qu’elle retrouve gravement handicapé et pourtant toujours fidèle à son souvenir.
J’ai bien conscience que, sur le papier, cette série paraît ridicule à force d’être exagérée et encore n’ai-je pas encore parlé des seconds rôles, les voisins villageois, tous plus clownesques les uns que les autres, ou les deux méchants principaux, les machiavéliques usurier et procureur candidat corrompu à la Présidence ! La totale!
Or j’affirme que cette série est un excellent spectacle ! C’est l’art des trois acteurs principaux qui me fidélise totalement.
Cette mauvaise mère, Ra MiRan, est d’un courage sans limite et l’actrice fait qu’on y croit tout à fait! C’est magique. Et surtout ce héros, Lee DoHyun, si beau, parfaitement crédible lui aussi, ce fils qui se révèlera forcément être en réalité un très bon fils m’a déjà fait pleurer plusieurs fois d’empathie! Il sait tout exprimer, le charme comme la haine. Quel jeu d’acteur! Il est doué, cet homme!
Quand j’aurai dit un mot des petits enfants jumeaux particulièrement attachants et naturels. .. j’aurai dit assez pour exprimer mon engouement.
Encore 4 épisodes à voir pour parvenir au dénouement mais déjà j’ai de magnifiques souvenirs à fixer par cet article!
L’hubris : du théâtre pour la combattre
Alors que je passe toutes mes soirées à regarder des séries télévisées coréennes, j’ai été happée par la
34e édition de la Cérémonie des Molières
(photo ci-contre de Tom L. / 10/05/2019 sur Ticketmaster)
diffusée en direct sur France 2 ce lundi 24 avril 2023 à partir de 21h depuis le Théâtre de Paris.
Alexis Michalik (détenteurs de 5 Molières !)
et sa troupe d’animateurs m’ont choppé l’esprit dès les premiers mots prononcés et j’ai vécu toute la soirée en leur compagnie sans avoir envie d’aller voir ailleurs. Magie du spectacle. Michalik a presque gagné son pari.. car ce fut un peu plus long que ce qu’il espérait!
Qu’ai-je retenu de cette émission?

Les comédiens de la Comédie-Française (dont voici le lien du MAGAZINE sur le site de la C.F.) ont reçu 4 récompenses, dont 3 pour le spectacle mis en scène par Christian Hecq et Valérie Lesort le Bourgeois Gentilhomme. Voir ci-contre l’annonce sur le compte Twitter de la C.F..
Ce sont les propos de CHRISTIAN HECQ recevant le Molière pour le meilleur spectacle qui m’ont fait longtemps réfléchir car
« il a remercié la bêtise »… après avoir remercié Molière.
D’après ce qu’il avait dit au sujet de son premier contact avec Molière, on peut comprendre qu’il crée désormais des mises en scène qui réjouissent tant le public…
Mais je ne suis pas tout à fait d’accord avec cette lecture du Bourgeois Gentilhomme réduisant le B.G. à un idiot car les personnes trop bêtes sont moins effrayantes que celles dont la bêtise reposait sur une pensée constructive qui a dévié vers l’HUBRIS… et c’est l’excès d’amour pour l’argent qui est condamnable dans cette histoire. C’est la critique des riches de cette époque-là ( les bourgeois) comme de ceux qui ne voient dans cette richesse que le seul vecteur de leur bonheur ( les nobles déshonorant la noblesse en recherche de pouvoir par un mariage sans amour).
Dans un premier temps Molière a bien ridiculisé son Jourdain dont il démontre :
les limites de SA pensée face au philosophe à qui il réclame de l’orthographe au lieu de discourir des axiomes de la vie,
l’incapacité à ne pas révéler son désir de parvenu auprès du Comte qui le vole,
les velléités de séduction auprès de la marquise au mépris de la morale et de son épouse,
la perte de bon-sens quand il dépense sans compter mettant en péril le quotidien de sa famille
et SURTOUT la folie grandissante quand il refuse de marier sa fille à l’homme qui se révèle une personne de valeur morale bien supérieure à celle des gens que Jourdain fréquente. Il ne reste plus alors que la possibilité d’utiliser le déséquilibre mental suscité par cette richesse pour contrer sa puissance paternelle.
Donc oui, la bêtise est une de ses caractéristiques fondamentales…
Néanmoins j’ai toujours attiré l’attention de ceux qui voulaient bien comprendre mon point de vue sur un aspect positif de M. Jourdain qui veut aussi : s’améliorer, apprendre, s’élever l’esprit et sortir de sa condition de bourgeois parce qu’à son époque, ce sont les nobles qui ont accès à la culture et qu’il perçoit un peu ce que la vie menée par les « gens de condition » a de valable (la capacité à s’exprimer physiquement et intellectuellement) mais il déraille car il n’a pas eu l’éducation qui lui aurait permis d’accéder à ce niveau intellectuel. Il n’en est qu’à la phonétique et aux gesticulations…. Qu’à l’imitation… comme les serviteurs de la pièce qui imitent leurs maîtres en leur servant de doubles concrets et limités, des sosies ridicules pour mettre en valeur la beauté de l’amour.
S’il n’y avait pas la dimension financière, si l’argent n’entrait pas en ligne de compte dès lors que Jourdain est devenu LE bourgeois, s’il était resté un commerçant vivant honnêtement avec sa famille et attaché au bonheur de cette famille en la connaissant mieux, il n’y aurait pas eu d’excès, pas de place pour la tromperie, le mensonge et la folie.

C’est donc « l’HUBRIS » (page du Bailly dans LEXILOGOS du grec ancien)
la démesure opérée par l’argent qui est source de tout, comme le symbolisaient les Grecs, l’excès qui gâche tout et fait perdre la mesure, rendant l’homme bête…
Trop d’amour pour l’argent pourrit tout. Tiens, me voici contente de ne pas être riche! (savoir se contenter, là est le secret du Bonheur!)
Donc plus que la bêtise… c’est l’excès qui tue! Oui ben… Il faut que je me répète ce truisme-là pour contrer ma propre bêtise... Mais qu’il est difficile de me limiter à un seul gâteau quand j’ouvre un paquet et à un seul carré quand je dispose d’une tablette de chocolat !
La Passion… Bad And Crazy ! ( M. à J. Mai 23 )

Le jour de la « Passion du Christ », dit « vendredi saint », où beaucoup rejouent ou vivent le chemin de croix d’un dieu devenu homme et souffrant pour racheter les fautes de l’humanité… Il convenait pour moi de parler de
BAD AND CRAZY avec Lee Dong-wook, Wi Ha-jun, Han Ji-eun et N (= Cha Hak-yeon)
par le visionnage duquel j’ai vécu une véritable « Passion », un mini « chemin de croix » (!!!) dont j’ai ressuscité plusieurs fois en cours de visionnage, arrivant satisfaite à la fin.
Je dois m’exclamer d’abord « GNON, GNON et GNON! » car je ne peux décemment pas, en tant que « vieille dame fleur bleue » recommander ce drama sans avoir bien prévenu tout le monde de ses aspects particuliers… Parce que finalement je l’ai entièrement visionné et même… apprécié!
Attention : ne pas lire la suite si on craint les Spoils... (mes enfants m’en affirment spécialiste!)
[Rappel : Sur mon blog je rédige mes ressentis au visionnage des dramas et non des fiches de lecture! Se rendre chez Domdom, sur SensCritique ou surNautiljon ou chez Carfax (cf les liens dans la page de liens ou la page « Des Dramas ») pour des fiches de visionnage distinctes des ressentis et sans divulgâchage.]
Donc moi j’ai tout d’abord trouvé Bad And Crazy very very BAD

car si cette série dénonce tant de maux de notre société (les thèmes récurrents des séries policières: des policiers dévoyés de mèche avec les politiciens véreux, les trafiquants de drogue, les drogues, mais aussi : le « chamanisme » qui est pratiqué par des escrocs et donc pas authentique et le malheur des enfants-martyrs), ce qui est tout à son honneur… elle le fait dans un déferlement de coups, de haine et de violences inouïs! Et ce sont les images de ces chocs qui m’ont heurtée à travers l’écran.
Même la bien-aimée, l’héroïne féminine est une boxeuse ! Elle frappe avant d’écouter ! Cette série n’est donc pas à montrer aux gens fragiles ou ceux qui, comme moi (!!!) n’aiment pas du tout la boxe et guère les sports dits « de contact » ( les sportifs y perdent un paquet de neurones; c’est prouvé) … Ne finirait-on pas par en faire autant en regardant ces images-là?
Ils m’ont fait mal à l’imagination, tous ces coups! Le spectateur est totalement torturé par ce déferlement de gnons! Mais pourquoi tant de haine? C’est un spectacle qui s’adresse à un public particulier dont je ne suis pas.
Du coup j’ai parfois manié la zapette pour avancer et revenir alors qu’à certains moments les attaques chorégraphiées avaient atteint une réelle esthétique comme le coup de pied dans la tronche du méchant politicien!
Mais surtout Bad And Crazy est complètement CRAZY : au départ K, le personnage qui surgit soudain et en a après ce policier véreux uniquement préoccupé par l’argent et son avancement, au point de le frapper sans retenue, apparaissant et disparaissant pour lui faire réaliser des actions héroïques dont il n’a plus souvenir que par leur résultat… est rapidement défini comme sa conscience.

Mais lorsque la première série d’enquêtes pour identifier les vendeurs de drogue se solde par l’emprisonnement du responsable le plus haut placé dans la société, survient un troisième méchant bien pire que les deux premiers car la beauté et l’autorité des études effectuées sont bien plus effrayantes que la pègre identifiée comme telle !
Et là K change de statut ! Il n’est plus seulement question d’une incarnation du subconscient… qui me rendait tous les combats acceptables moralement… advient le dédoublement de personnalité du policier! On en arrive donc au déséquilibre mental du héros (on passe même quelques temps par la case de l’hôpital psy)… Brrrrr ! ça fait bien plus peur que les coups! Tout devient machiavélique.
Renseignement pris auprès d’une source autorisée j’ai appris que les véritables dédoublements de personnalité pathologiques sont bien rares et que le cinéma véhicule un thème qui a du succès mais peu de réalité concrète avérée et en tout cas bien peu fréquente… Ouf ! Je suis contente de l’avoir appris car au moment où j’écrivais mon article, Faustine Bollaert nous proposait une émission de témoignages concernant des personnes souffrant de dédoublement de personnalité et l’une d’elles m’avait paru assez peu crédible au point de me faire changer de chaîne.
Le premier atout de ce drama ce sont les deux acteurs Lee DongWook, Wi HaJun
J’ai déjà vu et apprécié l’un dans Touch Your Heart et dans Search WWW (je n’ai jamais vu Goblin, The Lonely and Great God et ça me manque car je sais que ce drama me plairait) et l’autre dans Little Women et Romance is a Bonus Book . Ils sont absolument fantastiques tous les deux (que d’acteurs coréens j’aime!!!) et… le dernier méchant qui fait vraiment froid dans le dos avec son petit sourire suffisant !
L’amour fraternel (avec le thème de l’adoption par une mère aimante), l’amitié avec les trois collègues très proches, la petite-amie tellement « girl-boss » sont aussi les aspects attirants de ce drama de genre policier… psychologique.
De quelle maëstria font preuve les scénaristes coréens!!! Ils sont tellement compétents pour nous rendre accros à une série… ils nous baladent à leur gré!
Et parlons de la réalisation : ces effets stroboscopiques du générique, les scènes de courses à motos avec éclairages fluorescents, les « ballets de dédoublement » où se mêlent les deux héros en gestes-miroirs déroutants et attendus… Tout est crazy!
Donc pour conclure : à ne recommander qu’aux personnes qui ne s’arrêteront pas à un degré de violence des images parfois pénible et qui sont assez équilibrés psychologiquement pour supporter qu’on leur parle de dédoublement de personnalité en le considérant comme un thème de fiction.
Mise à jour du 16 mai 2023 : lisez l’article chez CARFAX.
MR Queen : elle a la patate!🥔🍅🍜

Si je continue sur ce rythme, je vais me spécialiser en Histoire coréenne à force de me promener dans la période Joseon, que je connaîtrai mieux que la Royauté française!
Donc avec MR QUEEN nous voici au royaume coréen… au XIXème siècle!
Enfin pas tout de suite car l’histoire débute à notre époque avec Jang Bong-hwan (Choi Jin-hyuk), un grand cuisinier, un Chef doué qui travaille pour des pontes de la Maison Bleue (résidence du Président de la Corée… jusqu’en mai 2022 où le Président s’est installé au Ministère de la Défense).
Le Chef est particulièrement beau, macho et collectionne les femmes. Il se trouve soudain empêtré contre son gré dans une magouille politique, fuit et tombe à l’eau… pour devenir… la future reine de l’époque Joseon Kim So-Yong, ( Shin HyeSun ) la veille de son couronnement! Elle va épouser Cheoljong (Kim Jung-Hyun) qui se fait passer pour un idiot acceptant d’être manipulé par la reine-mère (elle n’a pas de lien de parenté avec lui mais a tué le précédent prétendant au trône pour mettre Cheoldjong en place et tirer les ficelles du pouvoir avec son frère, ministre dévoué).
Donc le réveil du chef Jang BongHwang est un vrai traumatisme parce qu’il perd sa virilité et découvre les particularités d’un corps féminin.
Du coup il veut absolument replonger dans de l’eau pour tenter de revenir à notre époque… En vain alors il repousse le roi qui veut consommer le mariage et, plus celui-ci est repoussé, plus il s’éprend d’elle/lui!
Alors là… Chapeau la performance d’actrice de ShinHyeSun !!! Elle a la patate! Le peps tout du long! Elle se tient vraiment comme un macho, jambes écartées, gestes d’épaules, réactions phallocrates et vocabulaire grossier… et la transformation nous apparaît bien alors qu’elle porte un hanbok!!!
Malgré la version française les différences de langage dues aux anachronismes d’un homme du XXème siècle retourné dans le passé sont tout à fait perceptibles même si nous ne les comprenons pas toutes, faute de parler coréen.

Mais le meilleur de cette intrigue réside dans la cuisine que la reine se met à concocter d’abord pour la reine mère puis pour toute la cour afin de sauver sa tête puisque le roi est sous le joug des deux méchants au pouvoir ainsi que de la reine consort, la mère du précédent roi assassiné. Celle-ci veut elle aussi se débarrasser de lui après lui avoir mis dans les pattes une concubine qu’elle pensait pouvoir diriger…
Une scène mémorable a lieu quand le roi a fini par faire confiance à l’héroïne-héros qui le sauve du déshonneur en préparation un banquet avec trois fois rien mais surtout… Des patates frites qui ravissent le palais des convives !
Plusieurs fois ses plats sont l’occasion de nous amuser et sa cuisine « de campagne » nous donne envie de « revenir aux fondamentaux » car elle fait construire un four, réalise une mayonnaise ou fait de la friture en révolutionnant les cuisines royales de ce passé de fiction. C’est un drama pour mon « aminaute » Justin!!!
Du coup je me suis demandé quelle était l’origine de la tomate et ensuite quand avaient été introduits pommes de terre et tomates en Chine et j’ai appris que si la Chine ne consomme presque pas de tomates ce pays nous sert
« le kaki rouge de l’Ouest » (site SINOGASTRONOMIE)
en approvisionnant massivement le marché européen comme l’expliquait en 2017 déjà JB Malet dans L’Empire de l’or rouge, que je n’ai pas lu mais dont nous avons une idée ici dans le Nouvel Obs de 2017! .

Donc, dans ce drama, on découvre encore un panier de crabes politiques! Et on suit encore une fois tout un pannel de personnages secondaires très très attachants. Certes le grand guignol est assuré par la nourrice de la reine amoureuse du cuisinier en titre à Joseon… leurs comportements « populaires » sont un peu casse-pied mais, parmi les seconds rôles, la servante devient une amie de l’héroïne-héros, la concubine préférée du roi lui donne du fil à retordre et les méchants sont diaboliques à souhait…

J’avais déjà vu Shin HyeSun dans My golden Life et dans Angel’s last mission (en danseuse classique admirable mais trop geignarde) Thirty but seventeen (en victime de coma à très longue durée), et Hymne à la mort (qui m’avait glacée)… mais là,

elle est extraordinaire! Au début on entend toujours la voix de l’homme qui est censé l’habiter mais ensuite on entend sa voix quand le personnage commence à s’habituer à cette vie et la croit définitive. Alors le simple échange de personnalité donne lieu à un jeu de séduction avec son conjoint qui gagne son affection…

Ce drama permet un peu de réflexion sur la question LGBTQ, assurément totalement anachronique, mais fort intéressante dans ce contexte fictionnel. On y croit tellement qu’on ne sait plus que penser quand l’homme est finalement délivré de cette vie-là car il n’a qu’une idée fixe: savoir ce qu’il est arrivé au couple du passé!
Mais Kim JungHyun n’est pas en reste, lui que j’ai déjà vu dans les dramas Crash Landing On You (où le personnage évoluait avec élégance… contredisant le scandale qui a éclaboussé l’acteur dans son comportement avec ses collègues actrices) et Welcome to Waikiki (dont je ne regarderai pas la deuxième saison car le groupe de personnages ne m’a pas convaincue). Dans cette série, cet acteur joue avec nuances et justesse le faux idiot devenant efficace et séduisant lorsqu’il peut être lui-même.
Conclusion : je recommande ce drama qui m’a vraiment beaucoup divertie et offert quelques points de vue intéressants.
Hwang Min Hyun talentueux

Ce jeune homme est un artiste complet.
Et ce n’est pas ma « copinaute » Carfax (cf ma page de liens) qui me dira le contraire !
Nous venons de l’admirer en acteur très expressif, pratiquant les arts martiaux et romantique à l’extrême, dans « Souls of Alchemy » et le voici en chanteur solo.
Son pantalon blanc à taille haute me ravit par son élégance extrême. Quel bel homme, quel bon acteur, quel bon chanteur, quel beau danseur… Je n’en jette plus : sa cour est pleine de fans !
The rise of Phoenixes et autres séries d’Asie

Soixante-dix épisodes pour cette série qui m’a particulièrement plu :
The rise of phoenixes avec Chen Kun, Ni Ni, Zhao Lixin… comme on le lit chez Nautiljon ici









se passe à l’époque médiévale chinoise chez un empereur qui a des soucis parce que ses fils (une dizaine au moins d’enfants nés de plusieurs épouses et concubines) s’entretuent!
On suit le destin de Feng Ziwhei, enfant du précédent empereur renversé par l’actuel père préoccupé et le destin de Ningh Yi, fils de l’épouse royale préférée qui fut assassinée dans l’enfance de ce prince.
Les personnages m’ont séduite. L’empereur est… impérial, vraiment! Dans le genre… monstre séduisant, avec son rire inattendu, son affection paternelle à éclipses et ses colères dévastatrices… Le couple de héros est attachant, maniant le « je t’aime moi non plus » qui les amène à l’épisode 58 avec juste un ou deux baisers, comme dans les dramas coréens!

Cette série a déjà battu les 51 épisodes de The Empress Ki dans lequel les tout derniers mots m’avaient enfin récompensée de ma fidélité de spectatrice romantique!!!
Les décors sont plus grandioses que dans les dramas coréens même si tout le monde est toujours à genoux ou assis par terre!
Les costumes sont fastueux (les robes féminines me paraissent bien plus soyeuses et légères à porter que les hanboks bien qu’elles enserrent plus la poitrine et cachent encore plus la taille avec les longues manches des « manteaux » jamais portés en protections de tête); Les coiffures sont nettement plus originales et diverses. Et j’aime voir les hommes aux longs cheveux défaits (mais les réalisateurs n’abusent pas de cette scène d’intérieur parce que la plupart des acteurs portent des perruques).
Evidemment le fait que l’héroïne puisse passer facilement pour un homme est totalement ridicule… mais il faut accepter ce stratagème pour que la narration puisse exister! Quelques combats bien chorégraphiés m’ont amusée mais pas les déplacements des armées en plastique ( j’avais écrit « en plastic » et c’est vrai que les explosions abondent!) .
Le garde du corps de l’héroïne est trop mignon; il est le second amoureux de F. Z., un parfait adepte d’art martial ( et le voir agir a été mon plus grand bonheur dans ces images! Il est à admirer, voir et revoir, taillant une noix aux alentours du 53ème épisode) … le troisième amoureux, le roi aux nattes, le malheureux amoureux rejeté et toujours assidu, est attendrissant.
Bref tous les acteurs font très bien leur travail, selon les codes du genre.
La progression narrative est aussi lente que dans les dramas coréens et nous méritons les scènes gratifiantes qui viennent finalement nous combler!

Croyant que les dramas coréens me correspondaient mieux, j’avais quand même suivi : Le jardin des météores dans lequel j’avais apprécié Dylan Wang et tout le groupe d’acteurs, pour une histoire d’étudiants dont le milieu social différait trop au point de contrarier leurs projets de vie commune…

puis j’avais regardé que The rational life qui m’avait déjà montré la richesse des décors chinois et qui parlait des technologies modernes dans le domaine de la commercialisation des automobiles (la voiture électrique et la conduite par IA) … avec les luttes internes aux dirigeants d’entreprises pour l’élimination des concurrents et l’enrichissement personnel.

Conclusion: Je suis intéressée par toute la production télévisuelle asiatique…
Même Triad Princess qui est de Taïwan, m’a procuré une distraction que je ne renie pas!
Néanmoins (et tête en plus) je me dois de rappeler que tout ce qui est nippon n’est pas toujours bon. J’en veux pour preuve cette gentillette série que j’ai quand même vue jusqu’au bout :

I Will Be Your Bloom, Asuka et les garçons, était une petite fleur du printemps vite flétrie. L’histoire d’une gouvernante de groupe de JPop nous est contée. Elle fut prof quelques temps mais, en butte à la mauvaise foi et la méchanceté de certains, dut se réorienter.
Le point fort de cette série est la création d’un boysband… C’est pratiquement tout. Ce que je reproche au personnage principal féminin est son éternelle bonne volonté… forcée. Je n’aime guère cette caricature de la gentillesse, en fait! Elle se force à se sacrifier aux autres pour se trouver une raison de vivre. Quant au héros masculin… J’ai tiré la conclusion que
le mâle japonais est fait de colère et de cris, repoussant ceux qui l’aiment et qu’il aime, sans raison, idée que j’avais un peu vue dans Good Morning Call

mais rapidement le héros s’était humanisé sous l’influence de son ami si original. Je recommande donc cette série-ci et non la précédente.
Des totaux de qualité éternellement rigolos

Avec Akimismo, chez JourdHu, nous avons échangé des avis concernant les humoristes que nous préférions… J’avais cité Raymond Devos mais, ce matin
Chez Agatheb2k , qui participait à un challenge de photos, j’ai redécouvert…
Fernand Reynaud
et constaté que je connaissais son sketch du canon quasiment par coeur à visionner dans l’article d’Agathe2bk!
Quel bonheur! Quelle belle langue française on entend dans ses écrits, autant que dans ceux de Devos!
Dans la vidéo suivante on l’écoute citer Le soulier de satin de Claudel , on entend les sketchs du plombier, du tailleur et du 22 à Asnières et celui des croissants.
Dans le sketch du 22 à Asnières, la préposée des Postes fait ses totaux! Et on ne téléphonait alors… que dans les cabines de La Poste (en deux mots!)
Crash Course In Romance (drama de saint Valentin)

Quel début trop trop drôle! Je n’ai visionné que deux épisodes de
L’amour au rattrapage (cliquez sur le titre pour aller voir les deux « vidéo trailer » sur le site de Netflix)

ou encore ici pour voir une partie du casting sur CineSéries.com
Cette série coréenne m’a déjà complètement conquise par le duo de personnages particulièrement originaux et je ne vais pas pouvoir la « bingewatcher » (la regarder toute entière en deux ou trois jours attachée à mon écran) parce que Netflix la fournit par tranches de deux, le week-end! De quoi m’assagir… et me fidéliser!
Un prof de maths est une star des cours de rattrapage (merveilleux processus qui fait qu’une centrale de cours privés engage non seulement des profs mais tout un staff qui lui est dévoué! Du coup le prof est richissime car il dispose de sa chaîne de TV personnelle, d’un appartement immense, d’un secrétaire particulier…etc).
En Corée l’enseignement public est doublé (plus que « concurrencé » car les élèves font les deux parcours, ce qui coûte un bras aux parents et génère de vraies guéguerres entre les parents!) par ce que nous connaissons en médecine sous le nom « d’écuries ». En Europe, les riches ou autres mettent leurs enfants dans des écoles privées, c’est moins compliqué, plus ou moins cher et pas toujours plus efficace pour le retour de l’élève dans le cursus public.

C’est Jung Kyung-ho qui interprète ce prof, Choi Chi-yeo … magistral, c’est le cas de le dire! Il a un visage d’ange et un nez magnifique! (😉) Choi Chi-yeo est ce personnage vraiment charismatique dont la beauté plastique et le savoir lui garantissent des cours pleins à craquer! Il m’a rappelé le prof de maths que j’ai eu en première dont toutes les filles de la classe s’étaient entichées, moi y compris! Jeune, beau, efficace… Une star… que l’E.N. a éjectée à force de tracasseries (inspection sur inspection parce qu’il voulait enseigner autrement) Le héros cabotine à plaisir au tableau et dans les allées de sa classe. Tous l’adorent et certains beaucoup trop.

De ce fait cet homme a un boulet psychologique que le spectateur découvre peu à peu dans les allusions à son passé et à ses cauchemars… Le pauvre en a perdu le boire et le manger et sombre dans une réelle anorexie… quand sa route croise celle de

Nam Haeng-seon, une restauratrice ancienne sportive qui a recueilli sa nièce à la suite de la disparition de sa soeur et, pour couronner le tout, s’occupe de son frère handicapé mental. Ses secret en cuisine, hérités de sa mère vont jouer un rôle magique… Cette femme dévouée, une « sainte », interprétée par Jeon Do-yeon, retient aussi mon attention. Et sa fille adoptive est l’actrice déjà vue et appréciée dans « Our blues ».
Donc il s’agit d’une romance dans une série estampillée « comique » dans laquelle on va parfois être émus et touchés… forcément, puisque tout un tas de bons sentiments sont évoqués dans ce personnage de « mère adoptive-soeur courage ».

Parfait pour l’époque de la Saint Valentin!
De plus la scène de la rencontre est particulièrement réussie! L’héroïne fut une sportive de haut niveau et elle court comme Bip bip pour rattraper le prof qu’elle ne connaît pas encore parce qu’il a emporté le téléphone du frère de Haeng-Seon pour y supprimer ce qu’il croit être des photos volées de lui… et qui n’en sont pas! Un petit bijou, cette course-poursuite!
Les acteurs coréens ont une superforme physique et la série nous permet d’entendre du vocabulaire mathématique pointu (je ne me souviens même pas d’avoir entendu tous ces mots en classe et j’ai pourtant fait « option maths » même en section de Lettres classiques!)
Dans les séries asiatiques les scénaristes font toujours allusion aux études et aux arts et le réalisateur nous promène dans des décors de bibliothèques et d’établissements scolaires ou instituts à nous faire envie de retourner sur les bancs… de leurs écoles et facultés (parce qu’en France, c’est souvent invivable). Même les séries coréennes qui parlent de cuisine! Évidemment, les dramas sont une vitrine culturelle et commerciale… Mais tout de même… A l’écran, dans les dramas, la campagne elle-même est vivable et dormir par terre paraît agréable. Magie de la fiction sans doute.
Enfin, dans cette série, on est à Séoul et souvent dans le luxe.
Conclusion… c’est un régal déjà, cette série! Vivement le weekend que je découvre la suite!
Notre petite soeur, Umimachi Diary, de Hirokazu Kore-eda

Un chef d’oeuvre!
Un moment d’exception, voilà ce que ce film m’a procuré.
-Mais qu’est-ce qui se passe dans ce film?
-RIEN… Et pourtant TOUT… parce que le plus important dans cette vie, c’est d’avoir une famille qu’on aime et qui vous aime.
C’est l’histoire de trois jeunes femmes, des soeurs qui ont entre 18 et 35 ans, qui accueillent chez elles leur demi-soeur de 14 ans, à la mort de leur père.
C’est tout.

Mais que c’est profondément beau, cet amour fraternel (puisque le mot sororal n’existe pas)!
On en ressort apaisé, plein d’espoir et de bienveillance pour l’être humain. On reçoit le même message du meilleur film de Luc Besson, Le cinquième élément : ce que des aliens devraient retenir de l’humanité pour ne pas l’éliminer, c’est l’amour.
J’ai retrouvé ce caractère contemplatif et introverti de l’âme asiatique. Ce rythme lent que certains ne supportent pas et qui me comble. Du lyrisme pur. Une vie simple et vibrante.

Dans la fiche de SENS CRITIQUE je pourrais contester le classement dans le genre « drame » mais ce n’est pas une comédie… c’est de la PHILOSOPHIE du QUOTIDIEN, comme j’aime l’écrire!
J’ai regardé ce sublime film hier soir, 25 janvier 2023, sur ARTE en VF (j’aurais bien aimé la VOST). On doit pouvoir le revoir ces jours-ci.
Le bonheur de pardonner à ses parents leurs erreurs (ici le père avait eu trois femmes successives et la petite dernière avait peur de ne pas être aimée par les « grandes soeurs ». Les familles recomposées sont parfois une richesse et je connais deux personnes au moins pour qui ce fut le cas, mais trop souvent c’est une souffrance pour les enfants du lit d’avant, comme je l’ai constaté en exerçant mon métier) et vivre en harmonie avec sa fratrie est le thème principal. Dans ce film on a l’impression que les grandes ont accouché de leur franginette qui est orpheline de ses deux parents. Et la mère des trois filles aînées renoue avec elles, alors qu’elle avait mal réagi à la trahison de son mari en… les abandonnant à elles-mêmes!

1bon film, 3 générations… 1 lignée et 3 stars


En ce vendredi 13 janvier 23, la Toile apprend la disparition de la fille unique du King, Lisa Marie, fille de Priscilla (née le 24 mai 1945) et de
Elvis Presley (08 janvier 1936- 16 août 1977) …
Le film ELVIS avec Austin Butler et Tom Hanks, film du réalisateur Baz Luhrmann, est le biopic d’Elvis Presley et je l’ai trouvé vraiment très réussi! (on voit ci-dessus Lisa Marie au côté d’Austin Butler).
En juillet 2020, Benjamin Storm Presley Keough , le petit-fils d’Elvis, s’était suicidé. Dans la « famille Presley » il reste donc Priscilla (que l’on peut voir dans cet article de ParisMatch) et ses petite-filles : Riley, née le 29 mai 89, fille elle aussi de Danny Keough et ses demi-soeurs, les jumelles Harper Vivienne Ann Lockwood et Finley Aaron Love Lockwood, nées le 7 octobre 2008, filles de Michaël Lockwood, guitariste de Lisa Marie dont elle a divorcé.
Le film a permis à Austin Butler (né le 17 août 91) de remporter le Golden Globes 2023 du meilleur acteur dans un film dramatique et sa performance m’a époustouflée car il ressemble plus à Julien Doré qu’à Elvis au naturel… mais il se transforme de façon bluffante par une performance véritable de très grand acteur au point que son sourire évoque tout à fait celui d’un Elvis à l’époque où il était aussi jeune que l’acteur et pas encore marqué par une vie d’excès !





Ayant lu une critique négative du film, j’avais peu d’envie de le regarder mais je suis heureuse d’avoir pu constater que les médisants ont tort quand ils disent que cette œuvre agit comme les vautours qu’elle dénonce en oubliant ce qu’Elvis doit à la musique de la communauté noire de son époque.
C’est justement ce que j’ai perçu dans ce film: d’une part les amitiés avec des chanteurs de couleurs malgré les racistes de l’époque et d’autre part la dénonciation de l’exploitation réalisée par l’impresario sont dites et redites dans ce film.
Tom Hanks interprète le fameux « colonel Parker », cet escroc qui ne songeait qu’à »faire des affaires », quitte à lâcher l’artiste qui le nourrissait jusqu’alors pour le suivant et manipulait un chanteur qui ne souhaitait que chanter, vivre sa musique, persuadé d’avoir une mission de type biblique.
La voix française de Tom Hanks est JEAN-PHILIPPE PUYMARTIN. Il apporte la cerise sur le gâteau au jeu d’acteur extraordinaire de Tom, qui s’est bien investi physiquement dans ce rôle, devenant un « obèse qui cherche le pèse » sans vergogne. (attention: étant en surpoids moi-même, je n’attaque pas les gros, dont je suis… seulement celui-ci!)
Le récit est principalement fait en point de vue interne: c’est celui du « colonel » avec quelques passages en point de vue externe pour contredire le plaidoyer qu’entame l’individu plein de mauvaise foi pour minimiser son escroquerie… et pour nous montrer la ferveur initiale du chanteur ainsi que ses démons en tous genre.
Ce que j’en retiens, c’est… cette transe religieuse du chanteur.
Une personne qui n’a jamais chanté dans une église ne peut peut-être pas comprendre comment la beauté des voix s’élevant dans la nef fait enfler la foi de l’assemblée et baigne la foule de sa folie galopante. Je ne crois plus en aucune religion établie mais l’élévation de l’être dans un lieu qui magnifie la parole m’est toujours accessible…. Et le lieu peut être inattendu, improbable…
Si l’on entonne « Plus près de toi, Mon Dieu » en voiture on peut percevoir cet étrange phénomène… si, si! Il me rappelle le sens propre du mot « église » (« ekklesia » = « assemblée »)… Ma voix et moi, on fait deux… et parfois on fabrique du divin aussi!
Il reste que ce film nous a permis de réécouter la voix et la musique d’ELVIS, l’inspiré, dont le déhanchement me paraît tout aussi primitif, et parfois ridicule, que celui de mes chanteurs de Kpop!!!
Rien n’est plus agréable qu’écouter Elvis car sa voix me chamboule, me berce ou m’éveille…
Et voir naître son petit sourire de biais (Austin avait le même!) est un vrai bonheur :
Et là encore le sourire du jeune séduisant fleurit…
ou encore le beau gosse et ses groupies:
Contre les pépins, elle ouvre son parapluie

C’est une reine de l’époque Joseon, Im Hwa Ryeong qui a 5 fils et qui doit les protéger contre les intrigues du palais fomentées d’abord par… leur grand-mère, cette belle-mère dénaturée qui avait déjà tué pour installer son fils, Lee Ho, sur le trône et songe désormais à écarter les fils de la reine au profit d’un de ses autres petits-fils juste par jalousie!
Car le roi Lee Ho a aussi 7 concubines et chacune d’elles espère installer son propre fils auprès du prince héritier, comme compagnon d’études, et si possible à sa place, et l’une d’elles veut même remplacer le reine voire le roi lui-même!
La cour est un véritable panier de crabes (comme dans tous les dramas!) et Im Hwa Ryeong, cette mère exemplaire, se démène pour contrer chaque coup dans cette partie d’échecs où ses fils, comme elle, risquent leur vie!

Les scénaristes ont créé un personnage médiéval qui se comporte comme une femme moderne avec des soucis modernes mais vivant à l’époque Joséon : elle sprinte dans le palais pour solutionner un problème avant l’arrivée de la méchante sur les lieux, elle console son fils « transgenre » pour qu’il conserve ce secret qui lui vaudrait la mort… Un autre de ses princes devient père sans permission paternelle! Le plus jeune de ses fils fait des expériences scientifiques en risquant parfois sa vie et le second de la lignée est imprévisible et révolté car il n’a pas digéré de s’être cru mal aimé par sa mère au cours des années où il fut élevé hors du palais pour sa sécurité… Sans oublier la perte de l’aîné, assassiné.
Elle a l’estime de son mari volage parce qu’elle est cultivée et avisée (elle ne craint pas de lire des traités de médecine ou tout le programme scolaire pour aider ses enfants!) et celle de ses servantes parce qu’elle défend la cause des femmes!
Ce personnage de reine est interprété par Kim Hye-soo, une actrice qui force l’admiration parce qu’étant déjà âgée (à 52 ans sa beauté est… datée), elle a beaucoup de présence à l’écran. Elle crève l’écran ! Je l’ai déjà suivie sur Juvenile Justice et l’avais trouvée magistrale (c’est le cas de le dire puisqu’elle y jouait un juge!) D’ordinaire les acteurs d’un drama sont les plus beaux qui soient et elle, elle s’est plutôt enlaidie avec ce maquillage brillant et blanc, pour demeurer… vraie!
Le personnage de la méchante, lui aussi, est très réussi ! C’est Kim Hae-Sook qui s’en charge alors que je l’ai vue dans de nombreux dramas ayant des comportements maternels et rassurants! Là, on a envie de la trucider 20 000 fois! Et sa servante avec elle!
C’est une série sans triangle amoureux car la partie romantique est assurée par l’un des princes et une jeune fille noble très entreprenante! une jeune femme qui a du caractère elle aussi!
Ce programme m’a tenue en haleine 8 semaines (puisque Netflix ne distribuait que 2 épisodes par semaine). J’ai retrouvé ma reine avec un bonheur indicible chaque samedi. Me voici orpheline d’elle mais toute la troupe me restera longtemps à l’esprit.
Tout m’a plu: le générique est soigné avec le paravent aux objets typiques de cette époque (vase, tasses, livres, boîtes…) et leurs décors de fleurs et d’oiseaux. Les musiques, évidemment, ont bien contribué à l’instauration de ce bien-être addictif. Les costumes médiévaux me ravissent toujours. On les suppose en soie; tissés d’or et d’argent… Les rebondissements m’ont scotchée, (cliffhanger à chaque fin d’épisode pour captiver le spectateur et le droguer véritablement!) et les retournements de points de vue, les solutions des noeuds de l’action m’ont réjouie jusqu’à la fin, qui garantit la morale. Un programme familial de qualité… pour ceux qui savent lire les sous-titres!!!
« Ne pas chercher midi à quatorze heures »


Pour être capable de regarder des films épiques tels que TOP GUN ou AVATAR 1 (ou mes fameux dramas… « C’est un fameux drama… » !), il ne faut pas « chercher la petite bête » mais se laisser porter par le conte qui nous est narré, s’asseoir sagement et n’être qu’écoute et regard !
Ainsi dans TOP GUN de Joseph Kosinski de 2022, pour ne pas être gêné par notre esprit de contradiction naturel, notre logique personnelle, nos observations trop rationnelles … nous devons demeurer candides et décidés à croire que le héros est bien aussi exceptionnel qu’on nous le dit.
Toute cette disposition d’esprit, condition sine qua non pour rester un spectateur content, fut totalement absente chez PapyH qui, en regardant TOP GUN2, n’a pas cessé de rappeler que les combats aériens ne sont « plus d’actualité depuis bien longtemps» (je n’indique pas les mots exacts prononcés car on ne fait pas de demi-mesure quand on perd le plaisir de visionner le spectacle !). « La guerre actuelle a bien démontré que tout se fait désormais par des drônes. C’est un combat de machines dans lequel l’homme tient les manettes à distance ! On n’entendra plus « A quatorze heures, avion ennemi ! » …etc. »
( Grande bécasse! C’est sûr, ça! On n’a jamais dit à « 14 heures » mais « à deux heures »! C’est sûr : on ne l’entendra plus!
-ohhhhh mais laisse-moi rêver !
-ça ne t’autorise pas à écrire n’importe quoi!)
Bon alors… On n’entendra plus « A deux heures, missile, missile! » Na!
Alors j’ai fait quelques recherches sur le sujet, même si je me contrefiche totalement, au fond, de savoir si Tom Cruise a réellement piloté l’avion (cf cet article de Télé Loisirs ).
Dans le magazine AVIATION j’ai appris le nom du consultant officiel du premier film de 1986 (MARTIN HIVON).
Dans Wikipedia j’ai lu que des AS DE L’AVIATION sont répertoriés jusqu’en 1988, donc la fin du XXème siècle. ( )
Et l’article TOP GUN de Wikipedia est intéressant et l’article concernant l’école TOP GUN finalement le plus complet sur la question.
Un article sur mon portable concernant l’avenir incertain de l’aviation militaire a retenu mon attention… et surtout la notion de « frappe chirurgicale » m’a laissé croire (et je me suis facilement laissée persuader afin de rester candide) qu’aucune victime collatérale n’est à déplorer dans de tels combats désormais accomplis par d’autres moyens…
Bref ! Quand PapyH, excédé par un plan dans lequel la caméra a fait un travelling arrière pour mieux donner l’impression que Maverick sur sa moto allait presque de nouveau foncer au point de repasser Mach10 (alors que moi, j’ai estimé cet artifice judicieux puisque bien identifiable)… est parti, définitivement dépité, j’ai pu goûter le plaisir de me laisser convaincre et de partager les pensées de ce surhomme à la recherche d’une reconnaissance de paternité morale.
Un pater familias heureux… Du coup l’aspect romantique m’a gênée et j’aurais bien arrêté le film au retour de cette mission dont tout le monde savait en commençant le film qu’elle réussirait. Peu m’importait de savoir si le vieux beau se caserait définitivement ou pas.
Ce film m’a donc beaucoup stressée pendant la dépose de la bombe et j’ai serré les fesses, me croyant aux commandes, écrasée dans mon canapé par la force de l’imaginaire, jusqu’aux cris « verrouillée…cible atteinte ! » libérateurs et totalement déconnectés de toute réalité concrète ! Un vrai jeu vidéo sans victime… Comme dans STAR WARS pour l’explosion de l’Etoile noire (avec tous ses combattants noirs à bord, ces suppôts de satan !) Le spectateur ne pense pas aux victimes et se réjouit d’une victoire sans substance, d’une fin de guerre dans les embrassades, d’une paix retrouvée vierge de toute peine… Dans l’imaginaire complet.

Au moins dans AVATAR 1 , que nous venons de revoir avec un plaisir extrême, les combats avaient l’excuse finale d’une véritable renaissance, celle d’un peuple idéal attaqué et surtout celle d’un homme retrouvant son corps « en état de marche» au sein d’une famille élargie.
La joie de voler sur les dragons de Navis, sur le Grand Leonopteryx pour être Toruk Makto ou pas, s’apparente plus à la recherche d’une joie sportive ou d’un plaisir tel qu’on peut l’obtenir dans les parcs de loisirs en dévalant un Grand huit… Le vieux rêve d’être capable de voler soi-même réapparait. J’imagine qu’AVATAR 2 nous rappelle le plaisir de nager comme les dauphins… On revient aux fondamentaux, aux perceptions personnelles, au jeu, au rêve… On se prend pour de jeunes animaux se bousculant pour imiter les grands… On retrouve l’enfance et on imagine qu’on a un autre corps, une autre vie faite de joies primaires…
Y a pas à dire… Le cinéma c’est magique et le fantastique c’est Fantastique !
Lui, c’est beaucoup moi


Installée devant un énième feuilleton télévisé… voilà que je rencontre soudain mon alter ego masculin car Gu PilSu… c’est pile moi!
KWAK DOWON incarne ce personnage dans NEVER GIVE UP et je suis sûre que cet acteur de 49 ans qui met tellement d’entrain dans son jeu est certainement largement comme on le découvre dans cette série !


Donc cet homme joyeux, aimant son enfant plus que tout, fidèle à son épouse, optimiste même après une déception… Ce bon vivant qui veut bien faire, même au risque de trop en faire et qui fait souvent bien… pétille la chaleur humaine et la gentillesse! Quel chouette type! Il danse du popotin et chantonne régulièrement…
C’est ainsi que je me perçois et que je m’aime !

Même ses défauts sont malheureusement les miens : je suis souvent ridicule, je fais trop de bruit, parlant haut et fort (beaucoup moins depuis la retraite car je me surveille… mais il est difficile de se refaire), donnant tant de conseils qu’on croit que je continue de donner des leçons, m’intéressant à tout ce qui m’entoure au point de me répandre et d’écraser des pieds… trop joviale, trop… tout quoi! Quand je filme je ne peux pas m’empêcher de parler. Mais je travaille beaucoup sur mon personnage et m’efforce de parler moins fort et… moins, d’observer sans intervenir… Bref je tente de ne plus être Pilsu!
De plus Pilsu (avec le présentatif coréen, j’entends « Pissouillat » quand les autres l’interpellent… et ce n’est guère engageant!!!) a des traits de caractère très différents des miens: car il vit dans et de sa cuisine, alors que je déteste cuisiner, il est d’une autre génération que moi ayant 15 ans de moins. Cet ancien sportif (je ne l’ai plus jamais été au-delà de mes 18 ans et ne le fus jamais en club!) bouge volontiers ses rondeurs; sans cesse en activité, je ne l’imagine pas en train de lire ni de rêvasser comme je le fais…
C’est son entrain, sa joie de vivre et ses bons sentiments qui nous rapprochent tant et qui font que je me suis vue en lui.
On peut lire les résumés de ce drama sur Nautiljon et sur SensCritique.
Deux mots de l’histoire racontée par la série, tout de même :
Un ancien champion d’art martial, PILSU, a dû ouvrir un restaurant de poulet frit pour subvenir aux besoins de sa famille (une épouse vendeuse et un fils unique de 14 ans, bon élève mais qui découvre le rap). Il se voit contraint d’accepter d’être hébergé chez une usurière et pour mériter d’habiter dans la splendide demeure, il doit rendre des services à sa logeuse et faire équipe avec Jeong Seok (ou SUK) un trentenaire informaticien trahi par ses deux premiers collaborateurs pour l’exploitation de la start-up conçue autour d’une application de rencontre, Voisin24. SUK, dont le père,débiteur de la vieille dame usurière, est en prison, rencontre une jolie graphiste et un autre développeur d’appli, avec qui il s’associe. Tous les quatre (Pilsu compris) contribuent à l’avenir de l’application, Voisin24, comme à celui du restaurant et ils forment un groupe d’amis soudés.

Le meilleur de ce drama c’est le duo des héros (un trentenaire et un quadragénaire) qui est le plus improbable qui soit, au début, puisqu’ils se disputent et s’insupportent… mais se retrouvant chez l’usurière chez qui ils doivent habiter… nécessité fait loi alors l’attachement arrive comme entre un père et un fils, une forte amitié.

L’épouse et le vrai fils de Pilsu partagent cette affection qui recrée une famille étendue enrichie, finalement élargie au quartier entier!
Pour compléter ce spectacle bon enfant, avec des personnages secondaires soit clownesques soit sournois et malfaisants parfois agaçants, l’épouse si belle dont la voix douce ( en VO) est un plaisir ainsi que leur enfant bien sympathique même en pleine crise d’obéissance nous confortent dans un petit monde de rêve, une vie de quartier idéale, des bons sentiments en veux-tu, en voilà et une fin de conte de fée malgré le décès de l’usurière (qu’on ne regrette pas puisqu’elle a exploité les gens et s’est rachetée à la fin!).
Bon la Bande-annonce n’est qu’en VO mais on y voit Kwak DoWon danser en Pilsu qui exprime sa joie…
Parvenue au clap de fin… ils me manquent tous !
Vagabond : un faux Bond avec beaucoup de bon

Dans le drama VAGABOND les premiers épisodes sont particulièrement réussis… Néanmoins, très vite, le caractère fictionnel de la vie de ces agents secrets qui résistent à des tirs de mitraillettes, exécutent des sauts inhumains, engagent des poursuites « à la Taxi de Besson »… vous fait un peu rire tout de même par son manque de réalisme dans les péripéties musclées de film d’espionnage. Et là, tout dépend si vous êtes bon public ou… trop rationnel pour supporter plus loin cette épopée à la James Bond. J’ai ressenti exactement les mêmes sentiments que devant un film sur l’agent secret anglais. C’est du spectacle… avec de l’humour coréen.
Résumé de la situation initiale de l’histoire:

Le cascadeur Cha DalGeon apprend la mort de son neveu dont il avait la charge, suite au décès de son frère et l’abandon de l’enfant par sa mère. Le jeune garçon avait pris l’avion pour le Maroc, avec son club de sport, et l’avion a explosé en Méditerranée. Cha DalGeon a reçu de son neveu une vidéo juste avant le crash et… lorsqu’il arrive au Maroc avec les familles endeuillées, il reconnaît sortant de l’aéroport (qu’elle heureuse coïncidence !) un passager de l’avion crashé qui aurait donc survécu à cette tragédie de plus de 200 morts. Il le poursuit aussitôt (accroché à l’extérieur de l’auto comme James nous y a habitués !) Se fait finalement larguer mais commence son enquête aidé par une employée de l’entreprise aéronautique mise en cause, Go HaeRi, qui est, en fait, un agent secret du NIS, le Service de Renseignements coréen.


Les deux héros deviennent les marionnettes de la guerre que se livrent les deux entreprises aéronautiques qui espèrent remporter l’appel d’offre public de trois billions de yens que l’Etat coréen a lancé pour l’achat d’avions de combat. Et les gens au pouvoir comme les agents secrets sont presque tous corrompus… sauf deux ou trois dont nos héros : HaeRi et DalGeon.
DalGeon est comparable à James Bond dans sa personnalité (il est héroïque, surhomme séduisant ) mais en plus touchant car il est endeuillé. Il lui ressemble aussi par ses exploits (il grimpe un mur comme Spiderman mais à mains nues ou passe entre les balles! )
Les 14 premiers épisodes m’ont scotchée (j’emploie toujours ce mot car les images me captivent totalement au point que Papy H. s’en vexe quand il me parle parce que je ne l’entends pas ! ) tant il y a d’action et de retournements de situation. Un vrai régal comme le dit cet article de StellarSisters sur Vagabond .
Les deux acteurs sont enthousiasmants par leur interprétation qui est d’un naturel total. Ils vont très bien ensemble dans la mesure où les personnages sont finalement très égocentriques… Ce sont des individus polarisés sur leur but (lui savoir pourquoi Hoon, son neveu, est mort et elle, monter en grade afin de ne plus être envoyée sur le terrain loin de Séoul); ils se charment sans nous casser les pieds avec leurs sentiments… au point que la fin de la série… paraît bâclée et nous frustre totalement… pourtant il ne pouvait en être autrement sans que le récit ne devienne un conte… J’en ai quand même crié de dépit!
Si je connaissais bien Bae Suzy pour l’avoir vue déjà dans Dream High 1 et 2, Uncontrollably fond (fin de l’article) et Start Up , j’ai découvert Lee Seung-gi et suis toujours sous le charme de ce beau gosse récompensé de nombreuses fois pour ses talents multiples (acteur, chanteur, présentateur ) , d’autant plus que je me suis abonnée à sa chaîne Youtube HUMANMADE pour l’écouter chanter. Jugez de son talent quand il interprète ma chanson préférée par exemple :
En vloguant…
chez JUNG SOMIN, j’ai vécu un quart d’heure dans la vie de cette actrice qui m’avait émue, enthousiasmée, fait rêver, par son interprétation si juste, même dans ses silences. (N’oubliez pas de cliquer sur les paramètres pour choisir « traduction instantanée » puis la langue souhaitée !)
Un vlog est un « type de blog axé sur la vidéo. Il s’agit plus précisément d’un blog dans lequel les traditionnels articles et billets publiés par l’utilisateur prennent la forme d’une vidéo. On emploie également le terme de vidéoblog pour décrire ce type de blog » (définition du Journal Du Net)… Il m’apparaît plutôt que c’est une chaîne Youtube qui te montre dans ton quotidien, quoi!
Je viens donc de m’offrir un séjour de 15 minutes en la compagnie de SoMin par le moyen de son vlog (lien sous la première image de cet article et son blog sous la seconde) qu’elle a créé pour nous fait partager sa vie de star. Les vidéos sont montées et donc l’actrice montre exactement ce qu’elle veut partager. Le spectateur est un consommateur qui nourrit la notoriété de la star. On la suit en interviews promotionnelles, on assiste à ses séances photo, on constate qu’elle se bouge pas mal pour accomplir les diverses activités de son métier et… on se retrouve chez ses parents pour visionner le premier feuilleton de sa série Alchemy of Souls. Leur chien passe par là. Le papa ne comprend pas tout, tout de suite et ne reconnait pas sa fille immédiatement. La maman se moque gentiment… Nous sommes assis là, près d’eux, invités dans leur quotidien. Ben… je ne ferai pas ça tous les jours mais à toute petite dose, c’est très amusant.
(Par le passé, dans d’autres vlogs, j’ai dansé avec Yoona et son groupe , mangé des glaces avec Wonho sur Jeju , goûté à la cuisine française avec IU, pas trop dégoûtée, quand elle est venue à Cannes ou encore fait des photos avec Jin de BTS, venu faire de la pub avec son ARMY à une première cinématographique. Comme j’avais par le passé visité quelques coins de Corée avec des Français en voyage là-bas ou écouté un vieux Japonais avec Wakametamago – cf mes liens- nous parler de remèdes du bon vieux temps, ça m’a amusée de rencontrer la tata de Somin à Toronto! Quel monde fou est le nôtre!)






Avant Because this is my first life (2017) et tout récemment dans Alchemy of Souls, je confondais parfois Jung SoMin avec (Oui, je sais : ceux qui connaissent mieux les dramas et la Corée que moi vont hurler; je les entends d’ici! Mais admettez qu’elles se ressemblent pas mal!) Park ShinHye (née en février 90) (vue dans Memories of the Alhambra, Pinocchio, The Heirs ). Désormais je les distingue bien toutes les deux !
SoMin vient de tourner un film de Science Fiction et elle a retrouvé SEO INGUK avec qui elle était une héroïne d’un drama en 2018 The Smile Has Left Your Eyes . Elle est donc en tournée de promotion avec lui pour ce film Project Wolf Hunting… Alors Seo InGuk a lui aussi un tout nouveau vlog : Moon CC… en commun avec SoMin ! On le voit essayer des costumes, faire de la pub pour un copain designer… Ils vont se promener ou déjeuner au restaurant à Toronto où ils ont présenté leur film…
Et vlogue sans galère!
My Mister, un homme bien

« Vous êtes un homme bien, vraiment. » insiste Lee Ji-An, 21 ans, en s’accordant le droit de regarder, yeux dans les yeux, Park Dong-Hoon, son aîné de vingt ans, son mentor aimé, dans My Mister… Alors moi, j’aurais bien voulu que leur relation ressemblât à celle de Céline et René… mais que nenni car cette relation-ci est tellement plus forte, idéalement belle, plus respectable car d’une correction totale… et pourtant si profonde !

- L’héroïne Lee Ji-An (j’ai entendu « Lisiane », tout le long de la série!) est interprétée par Lee Ji-eun (이지은) (quasiment le même nom) c’est-à-dire IU, cette chanteuse célèbre qui vient juste de remplir le stade olympique de Séoul en ce mois de septembre 2022, cette présentatrice de l’émission Palette aux 26 millions de followers, comme nous la montre l’article IU’S PALETTE WITH CRUSH dans le blog SomgirlsfromK de Domdom-mon-webmestre-préféré (Cette frêle personne, IU, prouve dans ses propos, cette fois-là, qu’elle prend soin de sa santé et prévoit son emploi du temps rationnellement). IU est cette star magnifique de la chanson, cette jeune artiste Coréenne qui avait 25 ans à l’époque de My Mister, cette femme si élégante, à la voix de soprano et au style de musique tellement moderne… cette actrice accomplie célébrée au dernier festival de Cannes (article de Paris-Match du 2022_05_27), qui vous lance au fond de votre âme lorsqu’elle vous regarde : « Me comprends-tu? ». Heu… je l’aime beaucoup, n’est-ce pas ?!
- Dong-Hoon (ou Dong-Hun) est magistralement interprété par Lee Sun-kyun, dont la voix grave et l’air résolument sérieux font qu’on lui donne le bon dieu sans confession. (Dans la vie réelle, cet acteur, qui a joué dans Parasite, est l’époux de Jeon Hye-jin, que je viens de voir dans SEARCH WWW, encore une pépite sujet d’article ultérieur.)
L’intrigue :

Park Dong-Hoon, un ingénieur de génie-civil chef de service, est balloté dans la guerre des chefs de son entreprise parce que son Directeur… est l’amant de sa femme, ce qu’il ignore encore dans la situation initiale de la série ! Alors qu’il est agacé par une intérimaire pour une vétille (elle a écrasé une coccinelle!), il s’aperçoit peu à peu que cette jeune fille, qui habite dans son quartier et accomplit les mêmes trajets en tram pendulaires, est la rescapée d’une jeunesse de misère : elle se débat dans de pires ennuis que les siens, remboursant la dette de sa mère à un voyou, qui la harcèlet (Lee Guang-Il, qu’interprète à la perfection, tellement j’ai eu la trouille et que je l’ai détesté quand il battait « Lisiane », Jang Gi Yong ) et s’occupant de sa grand-mère impotente et sourde avec le tout petit peu d’argent qu’il lui reste chaque mois.
Lee Ji-An, la plus démunie d’argent mais pas de débrouillardise, devient justement celle qui sauve la mise de son chef de service, Park Dong-Hoon quand il est suspecté de corruption. Au fil de l’histoire, elle l’extrait peu à peu du marasme dans lequel sombrait la vie de cet homme, père d’un fils de 12 ans, envoyé étudier aux USA, qui est devenu le soutien de famille de sa mère et de ses deux frères quadragénaires au chômage.

Dong-Hoon aurait pu n’être qu’un pauvre type tant il est foncièrement gentil et a le sens du sacrifice et puisqu’il apprend qu’il est trompé avec le type qu’il méprise le plus au monde, viscéralement… mais cette rencontre avec Ji-An, à qui il accorde intérêt et protection, produit un enchaînement de circonstances toujours plus positives pour tous les deux.
Les thèmes :

- Tout d’abord les problèmes créés par le foyer et la famille (le mariage, le chômage, les obligations sociales). J’ai compris qu’un Coréen ne fait que… payer (cadeaux d’argent pour les mariages, les enterrements, les événements à fêter) Le statut social enferme les gens dans un carcan bien plus handicapant que dans la société française. Ainsi la mère du héros lui donne une enveloppe pour s’acheter un costume, alors qu’il est riche et l’époux d’une avocate tandis qu’elle fait quelques heures d’entretien dans le café du quartier ! Dans le même ordre d’idées, le frère cadet est d’abord vexé de n’être qu’un agent d’entretien mais il parviendra enfin à considérer ce travail comme honorable puisqu’il lui a redonné une raison de se lever le matin et lui permet enfin de gagner sa vie !
- Les jalousies de fratrie : les trois frères s’aiment mais ne peuvent s’empêcher de se taquiner voire de se battre. Pourtant ils sont inséparables. Ils jouent au foot dans le club du dimanche mais tous ces footeux passent presque plus de temps quotidien au café que chez eux ! De ce fait, l’alcool est aussi le vice dénoncé ! Qu’est-ce qu’ils boivent ! Hommes et femmes… mais pas la mère (ni les bonzes). Il doit y avoir un âge limite ! ?
- Les luttes de pouvoir au sein des entreprises et des bureaux internes, les repas d’entreprise où l’on subit la présence pénible des chefs autoritaires, ainsi que les ragots sur la vie privée (les « scandales »). Alors quand on apprend que « Lisiane » a tué accidentellement le père de Lee Guang-Il lorsqu’elle avait 14 ans (elle n’a fait que deux ans de prison au bénéfice des circonstances atténuantes: elle avait été, comme sa grand-mère qu’elle défendait de son mieux, un souffre-douleur de ce tortionnaire) les gens se déchaînent !
- Mais l’on voit aussi le thème du bon chef de service qui pardonne même au subordonné médisant, le condamnant à demander pardon verbalement et l’amenant à l’admirer puis devenir son ami! Les subordonnés de Dong-Hoon sont bien sympas quoiqu’aimant trop le soju!
- Et enfin… le bon amour… Celui qui n’est pas nocif, qui ne vous enferme pas (on excuserait presque la femme de Dong-Hoon car le poids du quartier est étouffant!) De qui faut-il tomber amoureux?
Si je ne devais recommander qu’un seul drama pour expliquer pourquoi je suis une passionnée de ces séries coréennes, comme l’écrivain Paulo Coelho (à lire sur KSélection), ce serait ce drama-ci dont vous pouvez voir toute la distribution sur Nautiljon en cliquant sur le titre ci-contre : My Mister
Les créateurs de ce drama sont: Kim Won-suk,Park Hae-young. Je me suis demandé si le personnage de Park Qi-Soon (ou Ki-Jun… peu importe l’écriture phonétique) le frère cadet, qui était le réalisateur d’un film qui l’avait fait passer pour un génie avant de perdre tout son potentiel au point de revenir vivre chez sa mère à 40 ans passés, est un porte-parole du scénariste pour lui permettre d’exprimer combien sa propre profession est difficile!
ATTENTION SPOIL ! Cessez de lire si vous avez l’intention de regarder la série.
Voici en vrac toutes les scènes magnifiques qui me resteront longtemps en mémoire et que je note ici pour ne plus jamais les oublier :
- « Est-ce que je peux vous faire un câlin? » Il a fallu qu’elle le demande deux fois avant de l’obtenir. Quelle époque difficile que la nôtre où il faut poser cette question afin de ne pas paraître harceler l’autre! Si je n’avais pas dragué Papy H. à la soirée dansante où je l’ai rencontré, je n’aurais pas eu tout ce bonheur de dizaines d’années, mes enfants chéris, ma vie qui me convient !
- La partie de football finale avec tous ces joueurs en tenue de deuil, cette scène tellement pleine de tendresse sur un terrain improvisé, cette joie d’après funérailles… J’ai lu une scène de ce genre écrite par « l’écrivain de la joie », Gilles Legardinier, dont j’ai parlé sur mon autre blog.
- Les scènes où Lee Ji-An parle le langage des signes avec sa grand-mère et bien sûr celle qu’on ne nous traduit, ne nous explique, qu’à la toute fin! « les rencontres sont précieuses« . (J’ai appris que IU avait été élevée par sa grand-mère un certain temps à une époque de grande simplicité de mode de vie… Tiens, comme moi!)
Il n’y a que des moments totalement bouleversants :
- Cette attitude si chrétienne de la demande de pardon de Lisiane à BongHoon, mise en parallèle avec la « punition » du jeune collègue médisant… Le personnage abîmé dans son humilité et ses regrets d’avoir mal agi, pleurant sur la voie publique parmi les passants… scène totalement inimaginable en France.
- Les écoutes de BongHoon par Lisiane : le souffle de l’homme adoré, les craintes en l’entendant simplement hoqueter sous l’effort ou la peine… Et le fameux « Est-ce que tu veux quelque chose? » des retours de BongHoon chez lui, l’homme fidèle.
- Lorsqu’il dit son prénom au cinéma lui révélant ainsi qu’il est au courant et qu’elle en est choquée, mise devant son méfait d’espionne.
- Lorsqu’elle tient l’urne dans ses bras et réplique à Park Sang Hun, grondé par son frère et Lee Je Cheol, « Pour moi aussi, c’était le plus beau jour de ma vie ! » parce qu’elle s’est sentie intégrée, respectée.

Les 16 épisodes, quoi ! Mais surtout :
Les deux sourires de la fin.
Ce drama se termine sur deux sourires de bonheur,
qui ressemblent au mien, ci-contre… J’ai toujours le même.
Métempsychique 🎞️

Qui n’a pas rêvé de pouvoir changer de corps tout en conservant ce que l’on pense être soi, son intellect et son âme…? Il m’arrive souvent de regretter n’être que moi physiquement… J’admire les acteurs qui peuvent se croire différents en changeant de personnage… mais alors ils doivent aussi modifier leur « moi » et ne sont donc pas eux-mêmes dans un autre corps juste quelqu’un d’autre avec le même corps… Non, moi je voudrais jeter ma tronche et tout le reste et m’offrir une autre apparence car la chirurgie esthétique ne peut rien pour moi, il y aurait trop de boulot! (Que personne ne cherche à me consoler… y a pas mort de femme, quand même ! Je survis chaque jour à ma déconvenue confirmée dans le miroir!) Plusieurs dramas exploitent l’idée d’un échange de sexe entre deux individus d’un couple en formation, excellente façon de pousser chacun à mieux comprendre l’autre mais
propose cette idée d’une mutation de corps, de l’obtention d’une translation d’âme dans un corps hôte, pour combattre sa qualité de mortels ou pour… réaliser de mauvais desseins, forcément combattus par les héros. Cette colonisation métempsychique est un thème qui n’est pas nouveau, déjà classiquement traité dans d’autres films, mais ce drama de 2022, qui vient juste d’être bouclé pour sa saison 1 en Corée, me plaît d’abord pour ses acteurs et leur interprétation de personnages attachants ou infernaux.
Lee Jae-wook et Jung So-min forment un excellent duo fondé tout d’abord sur l’humour, chacun tentant de réagir au mieux pour combattre l’évidence du charme de l’autre. Les piques fusent. C’est un couple se disant « -je t’aime – moi non plus » , pas du tout comme le couple Gainsbourg-Bardot dont les mots crus sont totalement impensables dans un si bon drama, mais plutôt comme les répliques de ce vieux couple d’un des seuls films français qui m’avaient amusée dans ma jeunesse (car alors je détestais tous les acteurs bien français tels que De Funès, Bedos, Rochefort, Lanoux, Duperrey, Brasseur Claude…etc), amusée au point que je m’en souvienne encore aujourd’hui (c’était un film de Rappeneau comme celui que j’apprécie toujours : Cyrano…) Je parle du duo composé de Marlène Jobert et Jean-Paul Belmondo, assis dans leur arbre dans Les mariés de l’an II sorti… en 71 !

Dans ce drama fantastique, de l’Héroïc fantasy asiatique, les effets spéciaux sont splendissimes. Les gouttes d’eau magiques, les maëlstroms de forces dans des batailles épiques de mages contre mages me réjouissent l’oeil et me reposent l’esprit! On peut même affirmer que toute l’équipe d’acteurs, toute la distribution, est parfaite.




Alors, bien sûr, je me suis attachée à Lee Jae-wook, que j’ai cherché dans ses autres dramas, car je l’avais déjà « rencontré » dans Extraordinary you face à Rowoon, où il incarnait avec conviction le nul de service dans le trio amoureux. Il avait ainsi déjà retenu mon attention mais je l’ai trouvé formidable alors qu’il n’a qu’un second rôle, un méchant petit truand, dans Memories of the Alhambra, dont j’ai déjà parlé et il crevé l’écran! Je l’ai vu encore dans cette série où un jeune homme est amoureux d’une fille qui a 8 ans de plus que lui alors qu’il est encore lycéen, DoDoSolSolLaLaSol, face à une Go-Ara assez nunuche et pénible à suivre sauf lorsqu’elle joue du piano! Il joue aussi très bien son rôle de jeune acteur séduisant dans Search WWW dont je reparlerai. Cet acteur me fascine totalement.

Pour combattre le visionnage excessif (le fameux « binge watching ») Netflix distille désormais plusieurs dramas à raison de deux feuilletons par semaine. Je m’en suis félicitée parfois car je commençais à devenir une droguée de la télé, accrochée à mon épisode suivant, tant les scénaristes et réalisateurs ont de savoir-faire pour enchaîner le pauvre téléspectateur manipulé par des scènes présentées par le point de vue d’un personnage avec un gros suspense fait de mille interrogations … puis montrées sous un autre angle par les yeux d’un autre personnage, ou avec les images qui avaient été ôtées, afin de miner, tronquer, notre compréhension et pouvoir la satisfaire, la reconstruire, ensuite! Ils nous infligent une frustration pour mieux nous récompenser d’être restés là! « allez, je commence juste l’épisode suivant et puis je sortirai de Netflix »… cause toujours… tu restes là, en attente de la péripétie suivante!
Mais devoir attendre 15 jours au lieu de 7 est tout de même un vrai supplice quand on apprécie autant une histoire aussi jolie à regarder et ce beau rêve à faire, celui de l’alchimie des âmes. C’est pourquoi quand j’ai appris, en plus, que le couple principal de personnages ne sera plus interprété avec les mêmes acteurs… J’ai ressenti une vraie déception car Jung So-min est une excellente actrice aussi. J’ai visionné certaines séries uniquement pour la retrouver, elle, parce que je la comprends sans avoir besoin de lire les sous-titres, rien qu’en la regardant réagir. Non parce qu’elle surjouerait, en aucune façon, mais parce que le moindre de ses mouvements de sourcils a pour moi une signification évidente!
Et pourtant je ne devrais pas du tout me sentir trompée par les réalisateurs puisque tout était prévu, annoncé, dès le début, dans les faits narrés!
Et pour une fois, voir des morts-vivants ne m’a pas dérangée! Pourtant ce sont les méchants de cette intrigue, poursuivis par les personnages gentils , dans ce monde manichéen de Fantasy! Comme ils sont transformés en pierre dès qu’on les perce à jour et qu’il peut en exister certains qui ne sont pas mauvais… ma conception de la morale est sauve!
Bref… Ah! si je pouvais changer de corps!
Je vais devenir Coréenne et dire comme beaucoup de personnages « Dans ma prochaine vie, j’espère que je serai… » ! Le problème reste qu’on ne se souviendra pas des vies antérieures! Ouin Ouin Ouin Ouin Ouiiiiiiinnnn !
Un Pagnol de Christophe Barratier🦗

C’est dans un état d’esprit dubitatif que j’ai commencé à regarder cette énième adaptation de Le temps des secrets de Marcel Pagnol… Bien sûr j’ai bien noté tout de suite la formule « d’après l’oeuvre de M.P. » qui ne m’engageait pas plus à entrer dans le film… et puis une impression de déjà vu dans la première scène, celle du départ pour les Bellons ne m’a pas plus disposée à changer d’état d’esprit dans les premières minutes.
Ensuite sont apparus les deux héros principaux que sont Marcel et Lili des Bellons. J’étais attentive à leur accent parce que j’avais détesté le phrasé « parigot » des acteurs qui les avaient incarnés précédemment, ressenti comme une trahison de l’auteur…

Et alors, là, miracle ! Si Léo Campion, qui interprète Marcel m’a paru très honorable… Baptiste Négrel qui joue Lili est… PARFAIT! D’un naturel total, avec le véritable accent de chez nous, les intonations et le rythme de notre parler local… tout y est! Ce gosse est déjà un grand acteur et j’espère qu’il fera d’autres films!
Ensuite sont arrivés Guillaume de Tonquédec pour Joseph , François-Xavier Demaison pour l’oncle Jules, Mélanie Doutey pour Augustine et Anne Charrier pour la tante Rose et… j’étais en famille! Ils sont particulièrement justes dans leur jeu d’acteur et une atmosphère d’affection réelle et de respect s’installe, bien complétée par les interventions des acteurs plus petits, d’un naturel évident.
C’est, de mon humble point de vue, une réussite totale! Les scènes inspirées de l’oeuvre qui ne sont pas dans le roman sont absolument compatibles et même constituent une réelle valeur ajoutée avec des thèmes comme la libération de la femme ou celui des relations du couple de parents Pagnol.

Toute l’équipe du film est excellente!
Les épisodes du flirt avec Isabelle et de la grotte du hibou sont renouvelés, présentés autrement et pourtant tout aussi « authentiquement pagnolesques ». C’est la vraie Provence de Pagnol!
Monsieur Barratier m’avait déjà apporté un grand bonheur avec Les choristes en 2004. Il a réalisé là un autre chef d’oeuvre!
La vraie famille

Le film de Fabien Gorgeart, sorti en 2021, La vraie famille pose une question assez essentielle. La véritable définition d’une famille est-elle celle qu’imposent les liens du sang ou celle que l’on se choisit, celle des liens quotidiens, celle des rencontres humaines ?
Pour une fois, moi qui suis tellement sous le charme des acteurs coréens, j’ai estimé que ceux de ce film, adultes comme enfants, jouent avec une très grande justesse.
Mélanie Thierry est une mère extraordinaire et nous promène où elle veut au rythme de son regard si bleu… Mais tous les autres expriment beaucoup et nous entraînent où il faut…
Les premières images qui m’avaient assez déroutée par les questions que je me posais sur les rapports entre cette mère et son fils, cette femme et son époux, cette mère et le père de l’enfant… ce joyeux bazar explosif du début qui m’a fait attendre les réponses posant la problématique et presque donné envie de quitter ce film… sont apparus comme absolument nécessaires et évidents quand l’intrigue s’est, soudainement mais clairement, mise en place. Impossible d’en dire plus sans empêcher autrui de réaliser le même cheminement intellectuel et donc sans gâcher les attentes du scénariste.
La moyenne donnée à ce film sur Allociné me paraît bien trop basse car je lui délivrerais bien un 4,5 moi!
A chacun sa réponse à la question initiale posée.
Citations de dramas ⛩️🎭
à méditer !

On m’a répété plusieurs fois de cesser de regarder autant de dramas alors que cette habitude m’apporte infiniment… les citations suivantes prouvent que ces feuilletons offrent aussi souvent l’occasion de réfléchir en lisant (puisque je les regarde en VOSTF) des propos intéressants qu’en lisant des bouquins! Il faut lire les sous-titres en blanc dans les photos ci-après.
Beautiful Gong Shim était, certes, un peu limité au niveau de l’intrigue. Une jeune fille banale et limitée intellectuellement progresse dans sa vie sociale et amoureuse en rencontrant un avocat totalement farfelu, ancien bad boy mais toujours altruiste. Et bien sûr, il n’était pas qu’un individu banal puisqu’il retrouve sa famille biologique… et la richesse qui va avec pour une fin magique, évidemment. L’héroïne a une âme d’horticultrice et soigne ses plantes avec amour. Elle excelle dans cette activité alors qu’elle est assez nunuche en général… Sa soeur et son patron, le cousin germain du héros, sont les deux autres personnages principaux et l’amitié profonde qui se développe entre les deux gars, malgré les vicissitudes, représente le grand atout de cette série. L’acteur, Nam KoogMin, jouait le méchant chef, assez réussi car il me donnait froid dans le dos, dans The girl Who Sees Smells. Dans Beautiful Gong Shim, il est déroutant et souvent cra-cra (les Coréens ne reculent pas devant les blagues scatologiques).
Je suis une personne qui privilégie ses habitudes et si je pouvais, je mangerais toujours les mêmes aliments sans varier d’un iota… le personnage masculin aussi !





Ah : le chocolat, les laitages et les fruits, les glaces!!! Je ne cuisinerais jamais, si j’avais le choix!
2. Dans Warm and Cosy, le couple des héros est totalement improbable. Il s’agit encore une fois d’un conte de Cendrillon comme les aiment les ménagères populaires : un homme parfait issu d’une famille riche, qui devient le cuisinier génial d’un restaurant sur Jeju. il accueille la fille qui lui a tapé dans l’oeil et il faut 16 épisodes pour qu’ils finissent ensemble, comme d’habitude alors j’ai fait chauffer le bouton « avance rapide », notamment à l’arrivée du maire du village, qui n’est amusant que dans la scène de l’affiche (il ne veut pas qu’on sache qu’il a posé quelques années plus tôt pour une marque de sous-vêtements). Les propos du héros… m’ont fait penser longtemps…


Il veut dire qu’il va faire languir la fille dont il est amoureux pour qu’elle lui courre après, en une inversion des rôles comme souvent dans les feuilletons coréens qui sont construits en un parallélisme rigoureux, avec les mêmes scènes aux rôles inversés. Les Coréens doivent aimer ces retours de motifs, comme une fatalité dans le cursus de la vie. « J’ai couru après toi en vain… eh bien cours après moi maintenant! » Ils adorent croire que notre vie est écrite à l’avance… en un destin mérité dont seule la mauvaise action soudaine peut nous faire dérailler car ils conservent l’idée du libre-arbitre.
En quoi les sentiments ont-ils une valeur estimée, quantifiable et en quelle unité de mesure ? là est la question que je me suis posée… Je n’ai pas la réponse.
3. Dans Rain or shine , le couple de héros est marqué à vie par l’écroulement du centre commercial dans lequel ils ont failli mourir et qui a tué un membre de leur famille, d’où leurs maux physiques et psychologiques marquant leur vie entière. On croise aussi un jeune handicapé mental attachant, une créatrice de webtoon hémiplégique, une tenancière de maison de plaisir très élégante au physique comme au moral, un médecin-usurière, un architecte scrupuleux et honnête et une série d’individus pourris ou abîmés par la vie. Encore une fois le fils aîné est soutien de famille de sa soeur dont il finance les études… situation qui a l’air très fréquente en Corée!!! ???
Tout d’abord les remarques judicieuses de la bonne copine puis la pensée directrice de la vieille mamie matoise m’ont arrêtée le temps de les fixer en photogrammes de citation… ( ce sont deux scènes différentes dans la même galerie de photos)




Ensuite je veux me souvenir d’une scène absolument savoureuse quand on me connait vraiment dans ma vie réelle… il faut toujours revenir à la première chaîne !



Enfin un moment poétique, où l’héroïne pressent qu’elle est à l’entrée d’une histoire d’amour.. à minuit dans le bus… (il n’y a sans doute qu’à Séoul où on puisse à 20 ans se balader à minuit dans le bus, même à deux!) Combien de fois sommes-nous restés suspendus à une seconde symbolique… ?



Our blues, le drama des bleus à l’âme 🤿🎣🇰🇷
Me voici de retour sur l’île de Jeju, en Corée du Sud, dans une série distillée aux spectateurs de Netflix par groupes de deux feuilletons par semaine ( je ne pourrai donc pas dévorer ce drama, scotchée sur la télé! )

C’est pour tous ces acteurs que je retrouve de série en série que je m’y suis « plongée » et, très vite, Lee JungEung, cette actrice dont on a bien parlé à Cannes dernièrement, qui est géniale, m’a fidélisée dans cette intrigue-ci! On la voit sur cette affiche au deuxième rang, à gauche. Elle ne correspond pas du tout aux critères de beauté des Coréens et joue souvent les bonnes vivantes qui ont vécu des instants difficiles.
Ce feuilleton donne de l’importance à un couple de personnages qui ont déjà pas mal vécu… ils sont au début de la cinquantaine. Elle est commerçante et a fait fortune en vendant du poisson, lui est employé de banque (d’abord directeur d’agence puis subalterne ensuite)… mais il est complètement fauché puisque depuis 10 ans, il entretient sa fille et sa femme parties aux USA dans l’espoir que la demoiselle devienne une grande joueuse de golf or elle ne perce pas. Il en est réduit à quitter Séoul pour revenir à Jeju parce qu’il espère emprunter de l’argent à sa soeur mais cette agricultrice comme ses amis d’enfance sont avertis à temps du fait qu’il est insolvable et se sont passé le mot.
Ah Jéju ! … une île paradisiaque d’après l’office de tourisme, avec ses traditions et ses beaux panoramas :






On est dans une microsociété qui travaille très durement. Le ton est donné dès les premières images où l’on assiste à la criée puis à la vente au marché, les mains gantées manipulant le poisson, dont l’odeur nous monte aux narines ! Tchac ! Tchac ! Tchac ! Jeong Eun Hee, la poissonnière au verbe haut, coupe les têtes des prises achetées à 4 heures, plus vite que son ombre! Et l’on voit plonger les Haenyos, ces pêcheuses d’ormeaux en apnée, le plus souvent assez âgées mais qui ont accepté deux jeunettes en formation malgré leur défiance à l’égard des citadins de Séoul.
Le feuilleton s’intéresse à deux autres couples : le capitaine du bateau (Kim WooBin dont le regard est toujours aussi séducteur que dans Incontrollably fond) qui conduit les Haenyos en mer s’éprend de l’une d’elles (Han JiMin). On s’étonne aussi du couple que voudrait former un quincailler ambulant (Lee ByungHun que j’avais tant apprécié dans Mister Sunshine et qui est assez grotesque là, établissant une véritable performance !) avec une paumée de la ville (Shin MinA), en pleine dépression alors qu’elle a un enfant et un mari à Séoul… on nous expliquera plus tard le pourquoi et le comment!

On retrouve toujours les mêmes acteurs dans les seconds rôles mais j’y vois un gage de qualité parce qu’on sait à quel type de personnage on doit s’attendre! Ainsi j’aime beaucoup Kim GwangGyu , interprétant comme toujours le rôle d’un brave homme qui apporte volontiers son aide aux autres… même en trahissant le secret de confidences pour « sauver » la poissonnière, son amie d’enfance, d’une perte financière!
Cette fois-ci, il est donc un « ami » qui en trahit un autre en révélant à notre héroïne les desseins malhonnêtes de son « amour de jeunesse » (ils n’ont échangé qu’un baiser au lycée). Ce dernier veut emprunter de l’argent à la riche commerçante en jouant du béguin qu’elle eut pour lui. Il ment sur l’état de son mariage. Là, j’ai failli quitter le drama car je ne supportais pas de voir l’héroïne manipulée et trahie… Mais… à vous de découvrir pourquoi je suis restée !

Et j’ai bien fait de rester car le feuilleton pose la question de l’amitié. Que valent ces relations qui semblent vous offrir une famille de votre choix, censée être plus solide que celle des parents… alors que chacun tire la couverture à soi et cherche en fait son intérêt personnel. Et puis la vie « entre villageois » est-elle facile? Tout se sait ou plutôt tout se suppose… Se cancanne… Alors certains souffrent d’une réputation imméritée.
Un vrai panier de crabes, cette communauté… Et jusqu’aux ados qui fricotent et ont des problèmes… Bref, au bout de 4 épisodes l’intérêt se renouvelle, les cartes sont rebattues… J’attends la suite.