Réfléchir sur (3xRien), demeurer dans le léger pour ne pas s'abîmer dans le grave.

fleurs, fruits, végétaux

Cycles…

Notre paulownia, qui dépérissait…
vient de nous faire une mini-floraison. Ses grappes violettes, en nombre bien limité, offrent un abri odorant au nid régulièrement occupé creusé au sommet de son tronc…
Un sursis lui est donc accordé par Dame Nature… Bien que le pivert ait fait des trous plus bas… auxquels PapyH a mis des rustines ( des CD devenus inutiles… pour nous) afin de dissuader le gros ricaneur jaune et vert d’y nicher aussi ou de transpercer l’arbre !
Mais le cerisier qui nous donnait de grosses burlats, lui, est définitivement mort… Pourtant il accueillera quand même des grappes de fruits ! Du raisin d’une vigne grimpeuse qui l’a colonisé… Ce sera un « cerisin »😀 !
Un jour, il nous faudra bien le couper… Comme c’est triste tout de même… C’était l’arbre préféré de notre chat Néo déjà parti dans l’au-delà…
Décidément… Tout passe et moi, qui de bio ne me lasse… je ne demeurerai pas non plus.
Bon ben, pour l’heure… Je suis bien là, observatrice des mutations biologiques de la végétation au jardin… Toujours admirative des moindres détails qui font notre Terre… Notre écorce… Et mon gendre, avec qui je partage ce goût des observations inattendues, prend volontiers des clichés « grain de peau d’arbre » :

Parfois quand on aime les moindres riens, on voit qu’une corolle manque mais que la fleur n’en est pas laide pour autant… Bizarreries cycliques…

Là, voici une star florale qui n’a duré qu’un jour… Les étoiles ne surgissent pas qu’au ciel !

Et quand on ne trouve plus la fleur… Existent encore de beaux restes étoilés !

Aucun doute que je verrai d’autres marques des cycles naturels qui nous emportent vers nos lendemains…


Balade en famille

Pour bien digérer après un repas de famille paisible, il convient de se balader… en ces jours de soleil éclatant, après avoir tartiné tout le monde de crème solaire… On redécouvre les fleurs les plus connues sous une apparence inattendue, dans la magnificence de leurs coloris les plus vifs… Peut-être parce que nous sommes si bien ensemble, peut-être grâce au plaisir d’avoir retrouvé le soleil… et avant de devoir se plaindre de son séjour prolongé… Et plus simplement grâce aux qualités du photographe qui a su choisir le bon angle…


Nous n’avons pas à cueillir ces belles campagnardes pour nous en souvenir car le papa de Mininous fait des photos superbes…


Le long d’un ruisseau bavard qui cascade dans l’ombre, nous marchons, pour digérer le barbecue dont les messieurs se sont chargés.
Aucun de nous ne grossira les foules étouffantes dans les villes bruyantes pour des manifestations festives qui nous sont intempestives car nous savons bien qu’elles ne sont que commerciales… La flamme qui nous mobilise est celle de notre affection profonde et le sport que nous pratiquons… C’est la flemme provençale !  » Oh Mamy, tu avances? »


Au lieu de faire de la voiture, d’avoir du mal à trouver un parking, d’entendre les cris des gens énervés, de souffrir pour se frayer un chemin et finalement ne rien voir d’exceptionnel, nous préférons marcher à notre rythme aux alentours de nos maisons, en écoutant les bons mots de PapyH, les commentaires naïfs et mignons de Mininous tout en guettant les réactions de LittleUs…
Dans le porte-bébé tout contre sa maman, sous son chapeau et derrière ses lunettes qu’à huit mois, elle veut bien garder sur le nez, le bébé sourit et pendant les fréquents arrêts à l’ombre, nous lui donnons de l’eau qu’elle est heureuse de téter, nous offrant ses sourires épanouis et ses Babillages.
Mininous sautille de l’avant à l’arrière de notre file indienne, joyeuse et vive. Elle est une petite fée de Bonheur…

Les autres promeneurs nous croisent, tous de bonne humeur. Des chiens en suivent certains… Un vélo nous croise… On se laisse passer dans les endroits étroits avec une politesse rassurante…
Toute ma famille m’attend avec attention dès que je ralentis car je n’ai plus la super-forme que je tenais lorsque nous marchions souvent, PapyH et moi, dix ans auparavant… Quelqu’un m’a dit que j’étais une « jeune retraitée » mais mes os de « canapeilleuse » ( i.e. « qui préfère stagner sur son canapé »… Un sport pas encore reconnu internationalement !) me font souffrir tant ils sont rouillés !
Quel plaisir d’être dans cette campagne à la végétation méditerranéenne !


Les aphyllantes de Montpellier qui ressemblent aux fleurs de lin, les genêts, les coquelicots, les chardons, les aubépines… Rien n’est plus commun, par ici…


Et pourtant rien n’est plus joli, poussant sur cette terre ocre aux faux airs d’Amérique, dans laquelle on n’aperçoit qu’à peine la casquette de Mininous, notre petit cabri, provençal pour le weekend, pendant cet intermède de mai…
« Beau mois de mai, charmant et gai, ramène rires et chansons… » Chantons-nous… C’est un canon de Schubert, paraît-il… Et je suis ivre de bonheur, moi qui ne bois jamais d’alcool…
En faisant l’ascension de ce chemin agreste… Ensemble et heureux de l’être.


En son cœur saumoné

La rose blanche semblait me parler
D’une bouche fine, risette m’adresser…
Il suffit de me déplacer d’un tout petit peu
Pour constater que seule ma pensée
De ses pétales à la grâce ourlée
M’a fait interpréter un nœud
De couleurs pastel…
Non, la fleur ne dit rien de tel…
Mais j’ai voulu faire mien
D’un sourire le dessin.

Ce n’était qu’un symbole feint.
La Nature n’a d’autre dessein
Que pousser toujours plus loin…
Désir d’exister, d’accomplir son destin
Sans s’inquiéter de mon chemin
Quand d’aventure il croise le sien!
Demain du cœur de cette splendeur
Le fruit vert remplacera la corolle.
Puis le rouge jouera son rôle
Pour protéger les graines, le bonheur
Futur d’un ensemencement
Et garantir le recommencement.

Que je passe là ou pas
Pour y suspendre mon pas,
Une autre rose en son cœur saumoné
Semblera parler au monde, à moment donné.


Une reine horticole et sa dauphine: ophrys

Dans le jardin riquiqui qui entoure ma petite maison riquiqui… les fleurs sont en sursis…
PapyH n’a pas encore sorti la tondeuse « à herbe à vache » qui nous tient lieu de gazon …
C’est tout bénef pour sa Majesté Ophrys que je viens d’y découvrir à identifier en lisant le lien ci-contre.
Une orchidée sauvage, de 20 cm de haut qui salue les abeilles qui voudront bien l’honorer… Lorsque le vent aura calmé ses emportements.

Sa dauphine n’est pas encore déployée et fait une révérence forcée !
Sa Majesté, de son côté, a les bras en V, prête à l’embrassade… et une toute petite flèche verte orne son poitrail, comme une décoration, un « ordre de la butinerie royale » en quelque sorte, pour signaler « Mais entrez donc ! Prenez le chemin de mon coeur : boisson sucrée à gogo en ma maisonnée ! » Son visage est… ad libitum ! Chacun peut lui en inventer un sur le pétale le plus haut… histoire de ne pas perturber les visiteurs!

C’est une espèce protégée… Au jardinier, maître de maison, je vais la signaler. Je lui ai tiré le portrait pour que son passage en ces lieux soit impérissable ! Je lui trouve un petit air bavarois avec son tablier à passementerie grenat et vert… Ce que la Nature est élégante tout de même !


Entre deux orages…

Des fleurs
Et des insectes
Parlent… La vipérine tire les langues…et je les identifie avec Plantnet.

C’est mon gendre, meilleur photographe que moi, qui a tiré le portrait de l’iris et des pavots roses et c’est bibi qui recadre et mets les textes, au gré de mes idées farfelues ( pardon pour la photo au texte « scato enfantin »! On ne peut pas toujours vouloir concurrencer les grands auteurs 🤣 !).


Le cousin de Dent-de-lion

Avec Dent-de-lion on me confond. Le délit
Est commis de nous nommer tous des pissenlits !

Or qui la noblesse par ce nom nous dénie
Ignore nombre de vertus qui nous relient
Ainsi, pourquoi nier notre beauté d’Aster ?
Qu’en cuisine on assaisonne notre amer ?

Que mon cousin soit diurétique stupéfie… 
Il est fort, ce pissenlit dont on se méfie :
Ses inflorescences, en sirop ou en vin,
Ses racines, en ersatz de café en grain,
Fleurons, lait-latex transformable en caoutchouc,
Car tout en se moquant… on utilise tout !


Mais lui et moi, l’UROSPERME de Daléchamps
Nous avons deux vies : d’abord la fleur puis  le temps
Où nos graines, dans nos akènes à aigrettes
Par le vent dispersées, voleront en goguette !

Voilà que ces humains,  en nous prenant en main,
Oseront  faire un vœu pour de bons lendemains !

Mon nom,UROSPERME, les « graine du ciel »
Renvoie à mes beaux akènes, pas à l’urètre !

Pour le nom Dent-de-lion aux feuilles s’en remettre:
Elles ont des dents se suivant en centimètres…
Mon cousin et moi, en parallèle on peut nous mettre
Mais dans notre famille, on ne peut pas omettre :

La Crépide à feuille de pissenlit, dont l’inflorescence est une panicule lâche de capitules,

ou l’épervière, le Liondent, les Pilloselles… comme on le lit dans l’article de Wikipedia « pissenlit »!

Il existe aussi, parmi nos cousins, la Porcelle enracinée…


Langage de fleur : le géranium rouge

Mais quel est le savant infatué
A l’œil par l’ennui embué
Qui donna au géranium rouge
Sens de « bêtise »…quelle courge !

Car partout ailleurs on découvre
Tant de qualités, dès qu’on ouvre
La page du pélargonium…
Et décernées par symposium !

Quel rouge d’un ton si profond,
Quel velours vermeil tout au rond
Du pétale en courbe, girond !
Quel pistil frisé en plafond !

S’il était briseur de bonheur,
Il exprimerait l’idiotie
D’amours à passion infinie
Ou le mal de peine de cœur…!

Mais tout en lui crée délicat
Don d’amitié, or à plein carat.

(J’ai pensé à ces vers en lisant la page d’internet dans laquelle j’ai trouvé que le géranium rouge serait synonyme d’idiotie… En lisant mieux ces références multiples, on constate qu’il s’agit d’une seule interprétation de l’anecdote selon laquelle Mme de Staël se serait moquée d’un galant limité intellectuellement en lui parlant de l’odeur pour elle désagréable du géranium… D’autres en ont déduit que le langage du géranium rouge serait d’exprimer l’idiotie… Qu’il ait une odeur caractéristique n’enlève pourtant rien à sa beauté et en offrir n’est pas plus bête qu’offrir d’autres fleurs !

Selon moi, de la même façon que j’estime tous les chats beaux, je pense que toutes les fleurs sont belles ( même cette immense corolle noire de la fleur qui ne fleurit qu’une fois l’an pour attirer les mouches par son odeur putride! Son calice fatal a la forme évasée de coupe qu’ont de nombreuses fleurs)!

D’autres passages dans cette page indiquent d’autres sens pour le géranium rouge dont je trouve la couleur tellement touchante par son éclat vibrant.

Je me suis donc intéressée au langage des fleurs:

Bibliographie :

*L’origine du langage des fleurs : « On attribue à Lady Mary Wortley Montagu, aristocrate anglaise et épouse de l’ambassadeur anglais à Constantinople (Istanbul), la diffusion de cette pratique en Europe. Ayant vécu en Turquie entre 1716 et 1718, elle aurait découvert dans le harem du sultan un ingénieux mode d’expression « florale ». » sur
la page de Gerbeaud

Son importatrice en Europe : Mary Wortley Montagu 1689-1762 = Cette femme a eu une vie assez étonnante pour son époque, s’enfuyant pour se marier (au début du XVIIIème siècle ! ) fervente adepte de la vaccination contre la variole, épouse de diplomate, voyageuse, plusieurs fois en couple…

*Un Documentaire : «Percer l’origine et le langage des fleurs» sur France-Télévision

(Ce documentaire effectué à partir des travaux de François Parcy, passant ce 19 mai à 21 h sur France 5, est présenté par une vidéoconférence du savant sur cette page d’Internet que je vous recommande : elle explique l’apparition des fleurs sur Terre et les deux catégories de fleurs qui existent actuellement ainsi que ses travaux effectués en étudiant la fleur « ornithorynque » du désert de Namibie.)

*Langage du géranium ici : sur cette page-ci

Ou encore sur cette page-là.

*En général : Le langage des fleurs

Article « langage des fleurs » sur Wikipedia 

Et Page « symbolisme des plantes » sur Wikipedia 

Chez Interflora

Sur le site ChezVeronAlice (en tableau)

Sur le site Mon jardin idéal

Sur le site  A fleur de mots

Sur le site Ma petite jardinerie , la symbolique des fleurs (un lexique)

Sur le site Le fleuriste : quelques fleurs exploitées )


Found… et j’ai du mérite…🍀

Car du trèfle, mon espace horticole n’en manque pas et de toutes les sortes: de couleur unie ou pas, de feuilles rondes, oblongues ou pointues, en bandes compactes ou esseulés dans une touffe clairsemée… partout!
Bien sûr j’ai, en outre, du carreau aux fenêtres et mon coeur en bandoulière mais aucun ni aucune pique ! ( d’ac. le jeux de mots était facile et habituel chez moi).
Donc en cherchant avec obstination… Sans semonce, là, il s’est enfin montré !
Euréka !
Je l’ai vu… Et ne lui ai pas marché dessus ! Il ignore quelle est SA chance de n’avoir pas pris ma masse sur la face quadrifolia ! Mon pied « quinque digitis » l’aurait atomisé.
Je l’ai cueilli, placé entre deux feuilles… De plastique transparent cristal, assorti de la date et l’heure de la trouvaille… Et envoyé en photo à toute ma famille pour que la chance irradie sur eux.
Du coup, j’ai pensé que mon coin vert ( oui, « bien vert » en cette saison qui précède la « teinte paille » à venir) recelait d’autres stars
En faisant appel à l’application PLANTNET j’ai photographié, ici et là, et souvent en macro car il n’y a pas de massif cultivé puisque nous ne voulons pas arroser ( et ce n’est guère facile d’obtenir des « clichés » nets en macro… Il faut attendre longtemps la bonne seconde).
J’ai donc appris que PapyH, qui venait de planter une vingtaine de géraniums… allait en « exécuter sans appel » un bien plus grand nombre quand il passera la tondeuse parce que nous en avons du sauvage et qui fleurit déjà !
J’ai remarqué que les fleurs actuelles, marguerites, pommier, trèfle… ont, cette année, une nuance de rouge, en bord de pétale ou sur toute la robe, totalement inédite pour moi : elle pulse, flirtant avec le grenat, là où mes souvenirs conservaient les nuances de rosé du passé.
J’ai compris que les pissenlits ont des bases pelucheuses et ne portent pas toujours ce nom et j’ai remarqué la diversité des boutons d’or… qui n’en sont pas toujours.
Cette fois encore j’ai eu un mal de chien ( quelle expression idiote!) à faire les mises au point car les pétales renvoyaient le ☀️ et la réverbération de la luminosité affolait mon objectif…
Bref… Ne me cherchez pas.. je tourne dans mon tout petit jardin, le nez au ras du sol ou dans les frondaisons !


QUAERO.. je cherche… Je trouverai bien quoi !


Un regard, mille pensées…

Un point de vue comme un autre… Le mien.

Sur ces photos de fleurs, cognassier et marguerite, la forme en volute du bouton m’a plu, tout comme le velouté des jeunes feuilles les portant ou la corolle dévoilant les pistils… Mais tantôt mon cadrage semble désaxé, peu logique… inattendu car renvoyant au fond, tantôt ma photo est d’une grande banalité alors qu’elle me plaît tant dans la singularité de l’instant saisi.

Cadrage et mise au point sont les métaphores de mes pensées… Combien de fois nous dénie-t-on notre honnêteté, voire la candeur de nos intentions, faute d’envisager l’originalité de notre point de vue « en vis à vis« !

En petit-déjeunant, ce matin, au moment où je regardais les oiseaux qui se servaient dans les mangeoires du balcon… Une idée m’a soudain frappée ( non, je n’ai pas eu mal).
Ma vue ayant fait la mise au point nécessaire, je venais d’apercevoir mon voisin, passant devant sa fenêtre en vis à vis de notre porte-fenêtre, et j’ai immédiatement réalisé qu’il devait penser que je le « badais », comme on dit par ici, alors que je ne m’intéressais pas du tout à lui.
Puis m’est revenu en mémoire l’air inquisiteur d’un autre voisin, celui d’en bas, sur le flanc de la colline… mains sur les hanches, tourné vers moi quand je l’ai enfin remarqué, hier, déjeunant sur sa terrasse située à cent mètres de notre maison en contrebas… en direction de la Sainte Victoire que je contemplais, dans la même diagonale panoramique, mais droit au fond, bien loin, là-bas, à l’horizon !

Considérer d’autres points de vue que le mien me gâche souvent les bonheurs les plus simples… Impossible de ne pas, sans cesse, renverser mon regard, ma pensée, ma conception des choses…
De même, lorsque je commente un article de blog, en quelques mots, pour ne pas m’étaler puisque je me sais bavarde ( quoi qu’il m’arrive de développer mon intervention chez mes blogueurs préférés), si un autre commentateur (ou -tatrice) me renvoie une réplique mettant au jour un sens de mes propos auquel je n’avais pas songé… Je suis totalement honteuse… Et pourtant je sais ne pas être responsable des présupposés, des préjugés, des connotations qui naissent dans l’esprit de ceux qui me lisent.
On ne se refait guère ! Je me mettrai toujours « la rate au court-bouillon »… Ce ne serait pas moi sinon.

Ce qui m’inquiète le plus, c’est de blesser autrui, bien plus que de déchoir moi-même… mais l’essentiel est finalement que l’on reconnaisse l’intégrité de mon point de vue, une fois réexpliqué.


Conclusion : Ces fleurs sont les mêmes chez tout le monde… Mais elles sont ici mon regard… ma pensée ( oui, c’est quasiment du Magritte, « ceci n’est pas une marguerite » … j’aurais dû photographier une pensée… mais c’est mon côté artiste.)


vues horticoles 🌳


gnome (réécriture d’un article de 2013) :

Petite feuille…
le gnome vu dans le cerisier

Dans The Queen of Air and Darkness, dont je ne vous recommande pas la lecture, Poul Anderson imaginait dans les années 70 (et il avait obtenu le Prix Hugo en 71), une divinité qui dupait les gens pour les repousser. Bien sûr je n’avais pas apprécié cette nouvelle, qui, en 2013 m’avait hantée un bon bout de temps d’autant plus que j’ai lu ensuite Morwenna de Jo Walton, qui m’avait rassérénée car l’héroïne voit des fées qui lui parlent dans les buissons… J’avais regardé la Nature, dans mon jardin, avec attention et y avais vu un gnome. Ce personnage parlait le langage très commun, restitué avec Photoshop… celui du corps. (J’entends par là que nos gestes sont un langage tacite qui nous paraît très clair… un langage primitif, presque universel… mais certains gestes, certaines réactions physiques, paraissent blessants en dehors du lieu ou du pays où ils sont faits, alors même qu’ils ont été faits sans malice… Et finalemant nombre de gestes peuvent être interprétés différemment selon les contextes.)

Je me rends donc compte que de vert, ce gnome pourrait devenir rouge et faire allusion au feu qui guette toujours en cette période de chaleur et de vent. Ce fléau, le feu, est généré par la présence d’humains inconscients, provoquant des malheurs difficilement combattus par des pompiers au courage remarquable, indispensable, admirable.


Passages éclair…🌹💐🌸🥀

            de ces fleurs dont je souhaite garder une trace tant leur éclat m’impressionne…

Shy… Tel est le nom qui me vient à l’esprit en plongeant dans cet incarnat. Photo non modifiée!

Ces belles d’un jour ou deux repeuplent notre petit espace chaque année dans la symphonie des bourdonnants amateurs de pollen… Voici les roses, le chèvrefeuille, les fleurs de grenadier qui ne donneront pas de grenades… et surtout, depuis deux ans… les géraniums qui produisent une illusion de balcon alsacien en accord avec notre patronyme.

            On croirait certaines montées en crème chantilly… D’autres se dressent comme des oratrices et font leur show à leur tribune. La senteur de leurs effluves embaume l’air provençal… la douceur de leurs pétales nous est offerte… perceptible par l’oeil…point n’est besoin de les toucher… On dirait la peau de ma fille, ma reine qui a hérité des gènes des bords du Rhin… Sur un fond de ciel bleu comme la couleur de ses yeux…

Et sous les pins, la fleur de grenade, ce fruit que mon fils et moi aimons partager…

Près de la balançoire de ma petite-fille… C’est mon Eden.


Une orchidée sauvage, l’orchis pourpre

Le 5 mai 2013 je photographiais cette  orchidée sauvage dans mon jardin : 

ophrispurpurea2

Cette orchidée est la PURPURA mais elle ressemble beaucoup à la MILITARIS. 

Voici un « petit soldat » pour preuve:

ophrispurpurea

Les  trois exemplaires  du jardin se dressent fièrement près de l’abricotier…

On désigne  aussi ces fleurs par l’expression « de la Pentecôte ».

Une trentaine de  casques aux formes  aérodynamiques…

Mais les fleurs ne dévalent pas de pente de verdure… Elles montent la garde de quelques mètres carrés sur la colline! J’ai consulté ce site savant: FLOREALPES.

Comme les fleurs sont plus rondes que longues, j’en déduis qu’il s’agit de « l’Orchis purpurea » et non de la « militaris », plus claire aussi. Ce n’est pas une fleur très rare… on est toujours content de les revoir… Aux mêmes places. 

ophrispurpureaChaque  hampe de fleurs  présente les divers stades de la floraison;  à la naissance , elles semblent  faire leur prière… puis se déplient artistiquement.

Une compagnie de petits personnages fantasques, pour faire marcher au pas notre imaginaire…

Ces petits bonshommes peuplent les fourrés de contes enchanteurs, pour qui sait rêver…

Chaque fleur a des petits bras ballants et une tenue qui ressemble à une véritable livrée d’Ancien Régime… Pour un chevalier des prés, qui va peut-être se montrer, au détour d’une feuille…

Leurs coloris se sont assortis, alternant points et rayures. Ils  font jouxter le parme, les grenats, le violet, le rose  et les verts délicats., afin d’agrémenter les lieux encore une fois douchés par  si peu d’ondées que leur pré est bien sec! 

Une « orchis » ( pas une « OPHRYS »)… Ces noms ont une sonorité magique, sonnent comme une incantation féérique…

ophrispurpurea1

La hampe, elle-même, est un petit lutin, une personne qui penche la tête.

Décidément,  de nouvelles arrivées captent nos regards… presque chaque jour. La nature  sauvage s’exprime… Mais  la tondeuse va bientôt opérer ses coupes sombres.

Pourvu que le maître des lieux ne se trouve pas trop vite le courage de couper tout ça…

Dans les jardins adjacents, les autres mécaniques appellent à l’acte réducteur de têtes… Sécateurs, scies et tondeuses ont entonné leur chant lancinant.

En attendant, instruisons-nous sur ce site récapitulatif des orchidées sauvages.

En ce mois de mai 2022… Les orchis pourpres sont au nombre  de 4! Elles se multiplient d’année en année. 

orchis de 2022

J’irai « liker » dans mon jardin!

            Comme j’en avais assez d’entendre Papy H. crier après les « gens qui parlent à la télé », faisant entrer les polémistes de carrière dans notre salon et agitant mon âme de préoccupations stressantes… j’ai ouvert mon lecteur de WordPress afin de me promener sur les blogs auxquels je me suis abonnée et d’y lire les derniers écrits qui vont me donner à penser au moins toute une journée…

            Je commence par lire une belle tranche de vie chez Norbert... mais qu’il introduit par une allusion à une péripatéticienne et je n’ai pas compris pourquoi il se plaint de l’administration en parlant de ce type de femme… En quoi est-elle une prostituée? Pour moi elle est injuste, sourde et muette… comme une statue tant ses statuts sont éculés.

            Tentée de demander une explication pour ne pas mourir idiote, je me retiens in extremis sans trop savoir pourquoi… Je passe et découvre un dessin humoristique chez Gilles, que je like aussitôt mais dans la légende j’apprends que ce blogueur va lui aussi, comme le précédent, partir un certain temps, ce qui m’attriste : ça va forcément être moins intéressant sur la toile, sans eux. Je lui souhaite in petto de bien s’aérer en randonnée pédestre et je continue mon itinéraire virtuel… Comme, chez « Maman lyonnaise » j’avais vu la veille, une planche d’activités réalisée avec soin dont j’aurais bien aimé avoir eu l’idée quand Mininous, ma petite-fille, était bébé , je m’intéresse à tous les articles qui concernent bricolage et vie pratique alors je clique, ce matin, chez Carfax. Elle nous informe du fait que certains sachets de thé contiennent des substances nocives. Je l’en remercie aussitôt car elle m’a fait vérifier mes propres sachets de thé illico presto, pour mon plus grand soulagement…

            Ensuite je lis une biographie revisitée de Saint Patrick chez Jourdhumeur et y place une allusion à Bruel comme je l’avais fait la veille, dans une autre biographie du même faux saint homme tout aussi humoristique, celui de Mélie. On va penser que je suis une fan de ce chanteur mais bof… pas plus que cela, en fait.

            Puis je clique, en bas dudit article, sur un avatar que je n’avais pas vu auparavant. C’est une belle dame. Depuis son Gravatar j’arrive sur son blog et sa page de présentation.

fleurs du jardin en mars

            Wouaw! non seulement cette femme est belle, Européenne francophone, mais encore c’est une lettreuse (oui je joue de l’homophone maintenant que je suis à la retraite et que je refais du pipeau) … Elle a un bagage littéraire long comme le bras et se présente comme autrice, poétesse, universitaire… N’en jetons plus la cour est pleine! Je perds aussitôt le désir d’en découvrir plus du fait du ton professoral ; j’ai déjà donné dans cette activité qui ne me passionne plus du tout. Toute ma vie durant jusqu’ici, j’ai apprécié les études et admiré les capacités intellectuelles. Très fière des très longues études faites par mes enfants et leurs conjoints, bien plus encore que de mon parcours personnel, je privilégie désormais la santé et le « savoir être heureux » sur le savoir tout court.

            A un certain âge, surtout à un âge certain, le bagage intellectuel, c’est comme la beauté : ceux qui l’ont eue jeunes et ceux qui ne l’ont jamais eue sont le plus souvent à égalité! Nous sommes comme ces violettes et ces marguerites… à côté les unes des autres parfois similaires mais pas vraiment semblables! Dans la blogosphère, le lecteur butine et se pose sur les corolles (tranquille puisqu’il le peut sans risquer la corona), certaines n’ont que quelques pétales avec un coeur protégé d’autres sont de belles plantes aux dizaines de pétales et offent leur large capitule de blonde aux yeux clairs ! (Il semblerait qu’en botanique un capitule soit plus complexe qu’un pistil parce qu’une inflorescence de plusieurs petites fleurs! La marguerite est donc une poupée russe, une matriochka! Cela sied à merveille à ma Roumaine de rencontre!).

            Ce sont toutes des fleurs et on pourrait les croire toutes autant estimables, ou les espérer telles… mais moi, je n’ai rien à vendre, ici, tandis que la dame fait la publicité de ses livres. Je parle pour le plaisir de parler, loquace bavarde… et je me parle à moi-même avant tout. Voyez ces plants de fleurs des champs, dans mon jardin, ce matin :

On voit bien que les violettes se ressemblent mais elles sont déjà de deux couleurs différentes… et pourtant elles poussent dans le même mètre carré et forcément la même terre ! Si on donne comme critère d’estime le nombre de pétales ou la couleur… la marguerite l’emporte sur elles mais dès que le pissenlit situé tout près fleurira… c’est lui qui gagnera l’intérêt du lecteur d’image ! Il aura plus de pétales et une couleur bien pétante sans compter qu’il deviendra un envol de mini-montgolfières, ses akènes légers, au moindre souffle d’air! Bref…

il n’y a pas de concours! Avec ou sans diplôme, si on écrit avec le coeur, la lecture émeut, arrête, résonne… vous entendez, Norbert?

            Moi je ne suis qu’une véronique, c’est ridiculement petit à côté de toutes ces belles fleurs (et on n’évoque même pas ici la rose ou l’orchidée!) et c’est tout simple, une véro, avec ses 4 pétales dans moins d’un demi-centimètre carré…

            Bref… je me sens trop simplette en comparaison de toutes ces plantes luxuriantes. Je vous ai soûlés avec des « prénoms » de blogueurs bien que je ne sois pas du tout certaine que ce soit le leur car il est souvent trop difficile de trouver une présentation claire d’un webmestre, un vrai prénom et non une dénomination humoristique lancée par un blagueur comparse… dans la mesure où beaucoup de ceux que j’apprécie sont « mestres » d’humour!

            Désormais, par humilité, je « likerai » dans mon jardin et jai désactivé les likes sur mes deux blogs de crainte d’y voir apparaître des matriochkas commerçantes se servant de moi comme d’un tremplin! Si mes propos vous plaisent, daignez dire trois mots en commentaire et si ces trois mots ne doivent pas apparaître publiquement, informez-m’en, SVP et… si vous pouviez signer de votre prénom, ça me clarifierait le ciboulot et me ferait bien plaisir. Je ferai de même chez vous.

           


Acquérir de l’expérience… Concrète.

Tandis que Papy H. acquiert de plus en plus d’expérience en culture de bébés mangues, bébés litchis et bébés avocats…

mon nouveau projet brodé me permet de parfaire mes capacités en point lancé ou point passé plat… et autres. La « fenêtre » n’est pas ronde mais… Oblongue comme une graine. Je suis bien partie pour y passer encore deux mois!


Fleur de feuilles sur Pawlonia:

Ce matin, ouvrant mes volets sur un superbe soleil levant, je songeai que le printemps peint tout en doré.

Côté cuisine, je tombai alors sur le petit rejet du Pawlonia que j’avais si souvent sollicité pour orner mes articles…

Vieillissant comme moi, son géniteur ligneux lui offre sa protection pour grandir à ses côtés et le remplacer un jour… pas si lointain quoique serein.

Alors il m’apparut que les branches encore très nues tendent au ciel des fleurs de feuilles si  attendrissantes dans leur fougue verte…

fleurdepawloniaque je ne pus résister au plaisir de les cueillir par photographie interposée!

Et grâce au logiciel Gimp2, de les mettre en lumière en tant que stars de notre jardin…

puis de les donner à tous ceux qui passent par ici pour me manifester leur amical soutien…

Merci à vous: Véra, Elisabeth, Séverine, Patrick et Laurence. Vos petits mots et clics sympathiques enluminent mes pensées et me font braver les ondes maléfiques pour vous poster un petit coucou!

fleurdefeuillesofBeronikiQue votre printemps soit aussi ensoleillé que le mien!

UTINAM OMNIA DEORUM DONA VOBIS SINT!


Galerie

Regards récents:

tisseuse


Le printemps est à notre porte…

En Provence, déjà ,

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les abricotiers fleurissent!


Mon cerisier s’habille d’or:

Voici la série que je viens de capturer sur mon balcon ensoleillé…

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et toutes ces » chatoyances » de miel:

(pour visionner le diaporama,

il suffit de cliquer sur l’une

des images suivantes!)


IN ULTIMIS AESTIVIS DIEBUS, IN HORTO

« Dans les tout derniers jours d’été, au jardin »

Voici mes images du week-end pour souhaiter à tous une bonne semaine…

SALVETE!

« Portez vous bien! »


« Les Magnolias… » ET ALIAS IMAGINES

Quand j’ai visité le Parc de La Tête d’or, à Lyon, pour la première fois (il y a une quarantaine d’années), l’admiration pour les arbres splendides que sont les magnolias en fleurs  m’avait prise… et ne m’a pas quittée depuis… surtout avec la mélodie de Cloclo en tête!

Le petit arbre de notre bout de terre nous invite à boire le soleil à la coupe de ses pétales et il a agrémenté le breuvage d’étamines:

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Voici un choix de vues « magnolesques », avec arrière-train de coléoptère… qui ressemble à un masque si bien qu’on ne sait plus s’il s’agit du devant ou du derrière!

Et admirons le tissu de ces pétales qui sont un véritable brocart apprêté par la Nature… ou du papier précieux plié en origami, message d’amour.

J’ai proposé plusieurs photos car je ne sais pas en faire de si parfaite qu’une seule suffise à exprimer ma pensée.

Et puis je n’ai jamais su me limiter en rien!

Voici donc un pistil appétissant pour les fourmis qui l’habitent:

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Et une robe oubliée par sa cigale au dressing du jardin:

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Une Ophrys bourdon… et ses copines (M.A.J. de mai 2022)

Mon orchidée est photographiée avec rusticité. Je ne suis pas très forte en photographie… J’ai juste un oeil tendre sur le monde.

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Mais mon orchidée nouvelle est dans mon jardin!

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Colonisée par des fourmis et leur cheptel de pucerons…

Je m’estime donc très heureuse d’avoir autant de belles plantes…

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alors que nous n’arrosons pratiquement jamais…

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L’eau du ciel suffit donc à créer un jardin extraordinaire…

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Moi aussi j’ai des scabieuses…

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Et  puis des spécimens de ma fleur préférée: le coquelicot…

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Et enfin des rougeurs infernales pour mes fleurs de grenadier…

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Une rose que Dieu n’a pas réussi à peindre en rose… à moins que les dernières pluies ne l’aient décolorée!

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Quelques graminées duveteuses…

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Des fleurs d’Olivier avec les petites olives naissantes, prises dans le soleil levant…

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Et même les pissenlits sont jolis! Si Si! Mais je préfère vous montrer le chèvrefeuille qui tire ses languettes…

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L’Eden de Néo est un véritable jardin primitif où les Eve et Adam flânent volontiers… mais bien habillés!

En mai 2022… La belle n’est pas revenue… Les coquelicots non plus!


Visions personnelles:

Dans les pissenlits, j’ai accompagné les fourmis qui me consolent un peu de mon incapacité à trouver l’illustration du mot « église » que je cherche en vain…

L’alternance des pétales et des étamines, terminées en tortillons, m’a plutôt évoqué la structure d’une basilique, dont le premier sens était « lieu de réunion ». En outre  les bâtiments religieux actuels font naître des chorals  sous la beauté de leur lumière et  la lumière de cette photo m’a paru bien jolie, presque comparable…!

Mes futures pommes, garanties  des plus biologiques, prennent forme et paraissent de bonnes joues à embrasser.

Le mot « pommelure » existe dans le dictionnaire de l’Académie (A.T.L.F.I.) mais il est masculin et non comme « chevelure, fissure, armure, brisure… ». Un pommelure, donc!

Dans la terre de mon paradis personnel, un firmament stellaire se déploie, lentement mais sûrement… Les futures poires.

Tels des suricates en pétales, les fleurs d’ortie me paraissent guetter un prédateur quelconque…

Sur une plante grasse aux feuilles à taches de rosé (et non « de rousseur »), dans les replis des fleurs jaune canari, à la recherche de succulences, les fourmis, encore, explorent et agitent leurs antennes…

Nous en goûterions bien, nous aussi!

A coeur de tulipes, parfois, entre clair et obscur ou sur des fulgurances, le soleil se reflète et un minuscule éphémère que je n’ai pas su mieux capter, près du pistil en parasol jaune, se cache de l’objectif…

Enfin les douces teintes du matin levant, sur le petit cerisier de mon amie Madeleine, m’ont trouvée heureuse du retour des chaleurs.


Aspects printaniers d’un pied de vigne :

La quatrième image me fait penser à la coiffe d’une dame du temps jadis, vue côté nuque.

Ce pied de vigne donne d’excellentes grappes de raisin blanc.

Je ne les mets pas en galerie ni en diaporama parce qu’alors on ne verrait  plus aussi nettement les petits détails. Il faut donc agrandir chaque image l’une après l’autre si l’on veut  apprécier au mieux ces clichés, que je me suis contentée de recadrer, légender et encadrer.

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