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Captivating The King : quand regarder permet de voir…

Souvent les films visionnés à l’école ont paru une solution de facilité adoptée par l’enseignant faute de développer ces séances par les recherches appropriées et d’en déduire clairement un savoir à en tirer. Moi, j’avais pris le parti de n’en montrer que très très peu, ne le faisant que pour illustrer ou démarrer une réflexion plutôt que pour remplacer un cours.

Depuis 2020, retraitée, je visionne toutes ces séries télévisées coréennes que j’affectionne et j’ai immédiatement constaté que ces séries ont un très grand intérêt ( contrairement à ce qu’avait dit un jour une personne peu cultivée, me coupant la parole en cherchant à me blesser. Elle avait jugé sur un ton d’autorité, et sans doute avec cette condescendance typiquement française menant à se croire supérieur et à mépriser les mœurs d’autrui : « Les dramas, c’est cucul la praline parce que c’est toujours pareil. J’en ai vu beaucoup… Ça vole pas très haut. A laisser tomber! »). Les dramas/séries télévisées coréennes valent bien mieux qu’elles le paraissent et j’ai désormais une centaine de visionnages pour m’autoriser à l’affirmer !

Dans un article de référence du site KOREANA, celui du professeur de langue et de littérature coréenne à l’université de Chungnam, Yun SukJin, dont le titre est les architectes du Kdrama , on peut lire surtout la dernière partie intitulée « Une réflexion sur la vie ». Après avoir montré combien les scénaristes ont varié les thèmes traités par les Kdramas, le professeur explique que les séries télévisées en question ont privilégié l’analyse des rapports humains ( amitié, hiérarchies sociales…), les drames familiaux, les vicissitudes de l’existence humaine ( maladie, vieillesse, mort), grâce au traitement des intrigues secondaires. Elles combattent les préjugés et idées reçues sur certains types d’individus. Cet article me paraît très démonstratif du caractère culturel de ma passion pour ces séries.

Dans ma petite expérience, regarder des Kdramas avec un intérêt grandissant m’a personnellement permis de voir :

la diversité des groupes sociaux dans lesquels les scénaristes placent leurs histoires (depuis les riches capitaines d’industrie jusqu’aux employés les plus humbles, des enfants abandonnés aux vieux politicards nantis, des héros fatigués aux héroïnes battantes…etc) allant de pair avec les métiers présentés (libraire, auteurs de manwhas, peintre, acteur, concepteur graphique, cuisinier, serveur, médecin, commerçant… la liste est immense!)

– un traitement original des caractéristiques dues aux genres narratifs que j’ai privilégiés ( la comédie de moeurs, l’Histoire et le fantastique) en fonction de la mentalité coréenne (hiérarchisation stricte des rapports humains comme de la société, distinction du paraître à privilégier sur l’être, permanence des faits historiques ou conceptions philosophico-religieuses typiques) qui n’est parfois pas très éloignée de la nôtre.

– Une description d’êtres malheureux parce que considérés comme différents ou intouchables par nature ou par malchance (les orphelins, les victimes d’usuriers, les individus trompés ou exploités, les handicapés, les malades, les perdants, les gratuitement méprisés, les personnes en situation de mal-être soudain ou constant…) qui vont prendre leur revanche sur la vie

A croire que les séries télévisées coréennes tentent d’éduquer la population par la fiction en montrant des personnes différentes que leur différence handicape ( Extraordinary Attorney Woo : l’autisme) ou des personnages en dépression 📺Dans Doctor Slump / Aux grands maux – que je ne recommande pas du tout pour le recours à l’alcool omniprésent et la caricature pénible de nombreux personnages secondaires – deux médecins sont en thérapie chez un psychiatre pour retrouver du sens à leur vie) . 📺Dans Daily Dose Of Sunshine une infirmière de service psy est elle-même atteinte par cette maladie et parvient à la surmonter pour revenir soigner les autres ( je ne le recommande qu’aux spectateurs ayant la joie de vivre chevillée au corps ).

Des séries « historiques » récentes, se passant à l’époque Joseon ( et dernièrement sous la domination chinoise quin) proposent des récits comprenant des situations anachroniques qui poussent à réfléchir à des problèmes mis en lumière à l’époque actuelle tel que la personne transgenre ( dans Under The Queens Umbrella le fils de la reine se sent femme) ou un mode de vie comme le divorce et la condition de la femme dans la société ( dans Secret Royal Inspector and Joy)… car les scénaristes sont très inventifs et les réalisateurs particulièrement compétents.

Dans Captivating The King/ L’Intrigante et le Roi, l’héroïne a revêtu le costume masculin pour gagner de l’argent en jouant au Baduk puis pour approcher le roi et devenir son joueur de Baduk attitré, obtenant ainsi un poste de confident. Bien sûr nous, nous ne croyons pas une seconde que cette femme superbe puisse être prise pour un homme mais le spectateur accepte le cas de figure parce qu’il permet d’explorer les conséquences de l’exercice du pouvoir! Le roi va-t-il tuer celle qui défie son autorité ou l’amour sera-t-il plus fort? Le pouvoir corrompt-il toujours ?

En outre la période choisie étant la domination Quin ( avec le retour monnayé des otages). Quoi de plus actuels que ces sujets ? Je prends un grand plaisir à regarder cette dernière série qui n’en est qu’aux deux tiers et dont les acteurs sont exceptionnels ( toute la troupe comme toujours !).

Conclusion… Si le lecteur de cet article continue de croire que ma passion pour les Kdramas est idiote…

Eh bien tant pis. Moi, je vais de ce pas regarder mon épisode suivant !


« Castaway Diva » et « Cheerup »

🎥La série La Diva Naufragée ( Castaway Diva) m’a pour une fois vraiment ravi les oreilles.
J’étais loin de m’imaginer que l’actrice principale, Park Eun-Bin, chantait réellement ces très belles chansons que son rôle nécessitait puisqu’elle interprète une « idol ».

Cette actrice est époustouflante et m’emporte dans tous ses rôles comme le fait aussi IU.

Que de talents recèle la Corée ! ( Et dire qu’une collègue m’avait demandé « Ils sont connus, ces artistes dont tu nous parles? » d’un air fort critique, puisqu’elle ne les connaissait pas ! Comme elle m’avait vexée !)
Cette fois le scénario va loin dans l’imaginaire : ce sont deux ados qui fuient les coups de leur père. Le garçon est séduit par l’optimisme et la voix magnifique de la jeune fille. Mais ils sont séparés au port et elle tombe à l’eau et est réputée noyée… mais elle effectue un séjour de 15 ans sur une île déserte avant d’être retrouvée par deux frères ( un journaliste et un réalisateur d’émissions télévisées)… La suite est bien plus rocambolesque encore. Le père criminel du garçon est un monstre d’autant plus effrayant que le fils ne peut pas répliquer aux coups reçus même quand il en a la capacité ou l’opportunité puisque la morale coréenne est un vrai carcan pour les relations entre générations… Et… la diffusion de la série n’est pas encore terminée…

🎥 Avec Cheerup on revient dans le monde étudiant et on suit, dans sa première année de fac, une jeune fille méritante qui fait vivre sa mère et son frère en effectuant de nombreux boulots.

Elle s’inscrit dans le club des cheeleaders pour de l’argent mais finit par y prendre goût.
Elle est courtisée par le riche garçon séduisant, à droite sur la photographie, mais tombe amoureuse du capitaine ( l’autre ), plus âgé d’un an et plus sérieux. L’histoire se complique d’une enquête pour trouver l’individu qui leur veut du mal et va jusqu’à agresser les héros par vengeance.

Les répétitions de leurs prestations sont d’un dynamisme poussé à l’extrême et ils donnent envie de danser avec eux comme d’appartenir à leur club. Ils n’ont rien à voir avec les pom-pom girls américaines. Leur rôle consiste à entraîner les étudiants spectateurs dans la célébration chantée et dansée de leur université.
Quand arrive le générique de fin et que nous découvrons les subterfuges des effets spéciaux pour faire d’un modeste groupe de figurants une foule… C’est vraiment très instructif et j’en suis particulièrement admirative car j’y avais cru, moi, à cet amphithéâtre bondé ! A fond les manettes !
Les costumes sont clinquants, le trio amoureux sympathique comme toute la troupe de personnages… J’ai passé de bons moments avec eux tous, et même avec les parents et amis qui viennent augmenter l’histoire principale de leurs déboires personnels ( divorce, cancer, alcoolisme, le tout traité sans tragique), comme il est de coutume dans un drama de comédie.

C’est bon enfant de bout en bout! Du « feel good » total!


Doona, le mythe de la jeunesse éternelle

Ce qui me fascine dans le cinéma de Corée du Sud, (que la Chine a interdit de séjour chez elle tant elle ne peut rivaliser avec l’art de vivre véhiculé par ces oeuvres), c’est l’art des acteurs et dans la série « Doona », comportant 9 épisodes d’une petite heure chacun, on constate encore une fois que les acteurs coréens sont particulièrement doués pour se rajeunir. Certes ils disposent d’atouts génétiques ( leurs corps minces et leurs figures imberbes ) mais l’essentiel provient de leur jeu travaillé dans les moindres détails et assisté par l’art des équipes techniques ( maquilleurs, habilleurs, réalisation).

Dans cette série du réalisateur de « Crash landing on you » on s’attendrit sur la fameuse époque des « premières amours » d’étudiants.
Le mythe est important dans ce pays-là, de même qu’une certaine recherche de la jeunesse éternelle par le maquillage comme par la chirurgie esthétique.

L’acteur principal est Yang Se-Jong, qui est tout juste trentenaire mais qui a interprété déjà des rôles marquants et fait son service militaire ( il est né en 1992). Il a beaucoup travaillé pour cette série, se faisant épiler la moustache au laser au prix de réelles douleurs et soignant sa peau pour obtenir cette apparence juvénile d’un provincial de 20 ans, qui commence des études de mathématiques à la capitale…
Yang Se-Jong a travaillé une gestuelle adéquate, toute hésitante par manque de confiance en soi et pourtant enthousiaste quand il ose enfin agir.
Il est particulièrement crédible, au point que j’ai cru qu’il s’agissait d’un parent et non de lui !
De son côté Bae Suzy, tellement connue déjà pour son palmarès de rôles antérieurs célèbres, interprète une « idole » de la chanson, chanteuse principale d’un groupe à succès soudain terrassée par le burn out au point d’avoir perdu sa voix et de sombrer dans la dépression.
Pour l’avoir appréciée déjà dans « Start Up« , « Uncontrollably Fond« , « Vagabond » et j’en passe ( c’est une immense star) … J’ai été admirative de la retrouver encore une fois parfaitement dans ce rôle de chanteuse aussi belle et admirable que si c’était IU elle-même ! Ses pas de danse sont réglés au cordeau, me paraissant irréprochables et sa beauté, totalement celle d’un top-model !
Ce couple de héros se rencontre dans l’immeuble d’étudiants où ils cohabitent avec un sportif « brut de décoffrage » , un don juan épicurien et bien en chair, une apprentie styliste entreprenante et surtout l’amoureuse du héros, cette amie d’enfance qui est le troisième élément d’un triangle amoureux inédit parce que Doona s’empare de sa présence pour s’en faire une amie fidèle. Et elle a besoin de cette amitié puisque sa vie de chanteuse excluait tout attachement humain et qu’elle se retrouve abandonnée de tous souffrant de ce burn out et d’un chagrin d’amour.
La rencontre est originale car le jeune homme est aussi éloigné du monde de paillettes et de gloire de la jeune femme que peut l’être le bon élève et fils dévoué qu’il est de cette presque orpheline.
C’est elle qui perçoit combien il peut devenir sa planche de salut et qui allume le feu de leurs sentiments puisqu’il est empêtré dans ses hésitations personnelles, ses réactions typiques de timide qui lui ont fait rater l’amour offert par l’amie d’enfance. Et cette dernière présente un beau caractère de résiliente : les femmes sont les plus affirmées dans cette histoire.
L’évolution des rapports des personnages permet donc la reconstruction de la star et initie la mutation du jeune homme en adulte. C’est une renaissance pour l’une, une éducation sentimentale pour d’autres et une réalisation de leurs aspirations profondes pour tous.
Cette série confronte encore une fois l’être en devenir qu’est le héros encore adolescent dans son état d’esprit à l’adulte qu’est le producteur pas loin d’être quadragénaire, un découvreur de talents qui a recruté la fillette, future Doona, d’une dizaine d’années pour la façonner et l’exploiter dans la carrière artistique de chanteuse par laquelle elle s’affirme, souffre mais s’accomplit finalement.
Les thèmes sont donc multiples et le spectacle garanti.
Ces acteurs accomplis m’ont encore une fois transportée dans leur monde et une série dans laquelle les apparences légères posent toujours des questions essentielles sur l’existence de tout un chacun.
Plus d’une fois j’ai apprécié le travail d’acteurs que je voudrais aussi profonds et honnêtes que leurs personnages…

Parfois j’apprends qu’il n’en est rien comme avec Lee Sun-Gyun, que j’avais estimé génial dans « My Mister » et humain dans « Diary of a prosecutor » et qui se révèle aussi décevant que Palmade avec leur addiction condamnable.
J’ose espérer que Suzy et Se-Jong ont réellement en eux des traits de caractère des personnages honnêtes de cette série car Doona a su choisir le bon amoureux et lui vivre avec courage cette histoire difficile.
La fin de la série est ouverte… à chacun de la choisir comme il la souhaite… Voilà qui me convient tout à fait.


The Interest Of Love : destins

Qu’est-ce qui fait qu’on tombe amoureux de cette personne-là et pas d’une autre?
Qu’est-ce qui fait que quoi qu’il arrive, on se sente lié ( e ) et… à vie ?
Cette série raconte ce mystère de l’attachement à une personne qui, pourtant, fait tout pour vous être désagréable et ne pas agir comme vous l’attendez, comme il serait si simple de le faire… Juste histoire de mettre des bâtons dans vos roues, de vous contredire à plaisir…
L’héroïne de cette série est une employée de banque qui n’a pas fait les études nécessaires pour suivre une carrière ascendante dans la banque où elle rencontre celui qui est, d’abord, son stagiaire puis qui la dépasse dans la carrière de banquier.
Pourtant ils viennent tous deux d’un milieu modeste mais il a des diplômes (l’équivalent du BAC et la FAC) et pas elle… et, comme une fille de Chaebol le convoite et le lui dispute, elle sort, de dépit, avec un jeune étudiant, en intérim dans leur banque comme factotum-agent de sécurité pour préparer un concours qu’il a du mal à réussir.

En fait les deux héros se sont aimés au premier coup d’oeil mais, malgré ce coup de foudre, il a hésité, un instant seulement, en se rendant au rendez-vous qui aurait pu faire d’eux un couple… Elle l’a vu… et tout déraille car elle perd confiance en elle et écrase elle-même le château de sable de leur histoire naissante.
Cette série m’a passionnée et j’ai détesté la fille de riche qui s’interpose entre eux, juste pour prendre sa revanche sur son histoire personnelle ratée avec un cinquième personnage… le meilleur ami du héros. Donc il s’agit d’un jeu d’échecs (au sens propre presque jusqu’à la fin!) entre cinq individus, dont certains vont lâcher totalement prise tandis que le héros s’accroche au maximum…
Les relations s’entrecroisent et c’est toujours au moment où la spectatrice croit qu’enfin le couple principal se réunit définitivement… qu’un rebondissement éloigne de nouveau ces deux protagonistes principaux l’un de l’autre…
Il fallait bien nous faire poireauter pendant 16 épisodes!
J’ai failli tout lâcher à moment donné, juste à l’antépénultième étape… mais je sais maintenant que ce rythme est celui de la plupart des dramas: les affaires reprennent enfin à l’épisode14, s’abîment dans la tragédie au n°15 et se réalisent enfin, dans un bonheur plus ou moins fort, dans le dernier épisode!

J’ai regardé cette série il y a des mois maintenant mais j’en conserve un souvenir très fort... dont je ne sais pas dire si je l’ai totalement apprécié… il m’a charmé comme par magie.
La conclusion de la série est très très nuancée, comme la vie réelle, aussi partagée entre joie et tristesse que les regards que les deux héros ont échangé de loin avec ceux qu’ils ont laissés de côté et leur promenade finale
Bien sûr ce sont les acteurs et les réalisateurs qui m’ont baladée à leur gré…
La conclusion de ce spectacle est que l’amour naît où il veut et ne repart pas, même s’il subit des variations, même s’il a l’air de disparaître… Il mute mais il survit, tenace…

C’est certainement cette série qui m’a fait mentir par la suite. J’avais affirmé que je ne regarderais pas « Sauve qui pécho » (Single’s Inferno)… et j’ai regardé cette série de téléréalité, et puis la première saison aussi, parce que j’avais vu plusieurs candidats choisir la même amoureuse ou le même amoureux alors qu’ils étaient repoussés. Cette réaction illogique me paraît particulièrement folle. Dans chaque émission de ce type le schéma se reproduit!

Pendant qu’un individu charmant et tout et tout… se morfond, solitaire et attristé… d’autres sont sollicités par plusieurs prétendants…

Que la vie est injuste, tout de même! Dans la saison deux de « Sauve qui pécho » le bourreau des coeurs féminins (à gauche sur la photo) fut mal récompensé d’en avoir été flatté et flou dans ses réactions! Je ne sais pas si c’est bien qu’en spectatrice je m’en sois réjouie… C’était son destin… ? Ou le scénario?

Pour répondre à la question du destin en amour… j’ai ensuite visionné une autre série qui n’est pas encore terminée (elle nous est proposée chaque dimanche et se finira en fin octobre) , « Love after divorce » . Ce programme nous présente des divorcés en quête de remariage… De même que précédemment, des prétendants ont développé de l’intérêt pour une personne qui les a déjà repoussés… C’est comme une fatalité !

Avec toutes ces personnes qui ne sont ni des acteurs ni de simples inconnus, j’ai passé des soirées agréables et je ne regrette pas du tout de m’être dédite... j’en témoigne ici pour me remémorer longtemps mes changements de cap… et ma fidélité à d’autres.
« Souvent femme varie, bien fol qui s’y fie »… après tout, il n’y a que les imbéciles qui ne sachent pas changer d’avis.
Ces deux programmes de téléréalité m’ont fait passer de très agréables moments surtout parce qu’ils sont coréens
! La correction des propos, la retenue de ces gens, qui savent ne pas agresser les prétendants qui chassent sur leur terrain, sont infinies. Les Coréens qu’on y voit respectent totalement autrui même lorsqu’ils lui font des reproches ou se plaignent d’eux, ce que je n’ai jamais vu dans les quelques (très très peu) images que j’ai aperçues de la téléréalité européenne.
Sans compter qu’ils sont très beaux, tous ces participants, et ne nous imposent ni tenues agressives, ni langage populaire dégradant ni scène grossière ou trop suggestive.


Bad And Crazy ! La passion… ( M. à J. Mai 23 )

Le jour de la « Passion du Christ », dit « vendredi saint », où beaucoup rejouent ou vivent le chemin de croix d’un dieu devenu homme et souffrant pour racheter les fautes de l’humanité… Il convenait pour moi de parler de

BAD AND CRAZY avec Lee Dong-wook, Wi Ha-jun, Han Ji-eun et N (= Cha Hak-yeon)

par le visionnage duquel j’ai vécu une véritable « Passion », un mini « chemin de croix » (!!!) dont j’ai ressuscité plusieurs fois en cours de visionnage, arrivant satisfaite à la fin.

Je dois m’exclamer d’abord « GNON, GNON et GNON! » car je ne peux décemment pas, en tant que « vieille dame fleur bleue » recommander ce drama sans avoir bien prévenu tout le monde de ses aspects particuliers… Parce que finalement je l’ai entièrement visionné et même… apprécié!

Attention : ne pas lire la suite si on craint les Spoils... (mes enfants m’en affirment spécialiste!)

[Rappel : Sur mon blog je rédige mes ressentis au visionnage des dramas et non des fiches de lecture! Se rendre chez Domdom, sur SensCritique ou surNautiljon ou chez Carfax (cf les liens dans la page de liens ou la page « Des Dramas ») pour des fiches de visionnage distinctes des ressentis et sans divulgâchage.]

Donc moi j’ai tout d’abord trouvé Bad And Crazy very very BAD

car si cette série dénonce tant de maux de notre société (les thèmes récurrents des séries policières: des policiers dévoyés de mèche avec les politiciens véreux, les trafiquants de drogue, les drogues, mais aussi : le « chamanisme » qui est pratiqué par des escrocs et donc pas authentique et le malheur des enfants-martyrs), ce qui est tout à son honneur… elle le fait dans un déferlement de coups, de haine et de violences inouïs! Et ce sont les images de ces chocs qui m’ont heurtée à travers l’écran.

Même la bien-aimée, l’héroïne féminine est une boxeuse ! Elle frappe avant d’écouter ! Cette série n’est donc pas à montrer aux gens fragiles ou ceux qui, comme moi (!!!) n’aiment pas du tout la boxe et guère les sports dits « de contact » ( les sportifs y perdent un paquet de neurones; c’est prouvé) … Ne finirait-on pas par en faire autant en regardant ces images-là?

Ils m’ont fait mal à l’imagination, tous ces coups! Le spectateur est totalement torturé par ce déferlement de gnons! Mais pourquoi tant de haine? C’est un spectacle qui s’adresse à un public particulier dont je ne suis pas.

Du coup j’ai parfois manié la zapette pour avancer et revenir alors qu’à certains moments les attaques chorégraphiées avaient atteint une réelle esthétique comme le coup de pied dans la tronche du méchant politicien!

Mais surtout Bad And Crazy est complètement CRAZY : au départ K, le personnage qui surgit soudain et en a après ce policier véreux uniquement préoccupé par l’argent et son avancement, au point de le frapper sans retenue, apparaissant et disparaissant pour lui faire réaliser des actions héroïques dont il n’a plus souvenir que par leur résultat… est rapidement défini comme sa conscience.

Mais lorsque la première série d’enquêtes pour identifier les vendeurs de drogue se solde par l’emprisonnement du responsable le plus haut placé dans la société, survient un troisième méchant bien pire que les deux premiers car la beauté et l’autorité des études effectuées sont bien plus effrayantes que la pègre identifiée comme telle !

Et là K change de statut ! Il n’est plus seulement question d’une incarnation du subconscient… qui me rendait tous les combats acceptables moralement… advient le dédoublement de personnalité du policier! On en arrive donc au déséquilibre mental du héros (on passe même quelques temps par la case de l’hôpital psy)… Brrrrr ! ça fait bien plus peur que les coups! Tout devient machiavélique.

Renseignement pris auprès d’une source autorisée j’ai appris que les véritables dédoublements de personnalité pathologiques sont bien rares et que le cinéma véhicule un thème qui a du succès mais peu de réalité concrète avérée et en tout cas bien peu fréquente… Ouf ! Je suis contente de l’avoir appris car au moment où j’écrivais mon article, Faustine Bollaert nous proposait une émission de témoignages concernant des personnes souffrant de dédoublement de personnalité et l’une d’elles m’avait paru assez peu crédible au point de me faire changer de chaîne.

Le premier atout de ce drama ce sont les deux acteurs Lee DongWook, Wi HaJun

J’ai déjà vu et apprécié l’un dans Touch Your Heart et dans Search WWW (je n’ai jamais vu Goblin, The Lonely and Great God et ça me manque car je sais que ce drama me plairait) et l’autre dans Little Women et Romance is a Bonus Book . Ils sont absolument fantastiques tous les deux (que d’acteurs coréens j’aime!!!) et… le dernier méchant qui fait vraiment froid dans le dos avec son petit sourire suffisant !

L’amour fraternel (avec le thème de l’adoption par une mère aimante), l’amitié avec les trois collègues très proches, la petite-amie tellement « girl-boss » sont aussi les aspects attirants de ce drama de genre policier… psychologique.

De quelle maëstria font preuve les scénaristes coréens!!! Ils sont tellement compétents pour nous rendre accros à une série… ils nous baladent à leur gré!

Et parlons de la réalisation : ces effets stroboscopiques du générique, les scènes de courses à motos avec éclairages fluorescents, les « ballets de dédoublement » où se mêlent les deux héros en gestes-miroirs déroutants et attendus… Tout est crazy!

Donc pour conclure : à ne recommander qu’aux personnes qui ne s’arrêteront pas à un degré de violence des images parfois pénible et qui sont assez équilibrés psychologiquement pour supporter qu’on leur parle de dédoublement de personnalité en le considérant comme un thème de fiction.

Mise à jour du 16 mai 2023 : lisez l’article chez CARFAX.


MR Queen : elle a la patate!🥔🍅🍜

Si je continue sur ce rythme, je vais me spécialiser en Histoire coréenne à force de me promener dans la période Joseon, que je connaîtrai mieux que la Royauté française!

Donc avec MR QUEEN nous voici au royaume coréen… au XIXème siècle!

Enfin pas tout de suite car l’histoire débute à notre époque avec Jang Bong-hwan (Choi Jin-hyuk), un grand cuisinier, un Chef doué qui travaille pour des pontes de la Maison Bleue (résidence du Président de la Corée… jusqu’en mai 2022 où le Président s’est installé au Ministère de la Défense).

Le Chef est particulièrement beau, macho et collectionne les femmes. Il se trouve soudain empêtré contre son gré dans une magouille politique, fuit et tombe à l’eau… pour devenir… la future reine de l’époque Joseon Kim So-Yong, ( Shin HyeSun ) la veille de son couronnement! Elle va épouser Cheoljong (Kim Jung-Hyun) qui se fait passer pour un idiot acceptant d’être manipulé par la reine-mère (elle n’a pas de lien de parenté avec lui mais a tué le précédent prétendant au trône pour mettre Cheoldjong en place et tirer les ficelles du pouvoir avec son frère, ministre dévoué).

Donc le réveil du chef Jang BongHwang est un vrai traumatisme parce qu’il perd sa virilité et découvre les particularités d’un corps féminin.

Du coup il veut absolument replonger dans de l’eau pour tenter de revenir à notre époque… En vain alors il repousse le roi qui veut consommer le mariage et, plus celui-ci est repoussé, plus il s’éprend d’elle/lui!

Alors là… Chapeau la performance d’actrice de ShinHyeSun !!! Elle a la patate! Le peps tout du long! Elle se tient vraiment comme un macho, jambes écartées, gestes d’épaules, réactions phallocrates et vocabulaire grossier… et la transformation nous apparaît bien alors qu’elle porte un hanbok!!!

Malgré la version française les différences de langage dues aux anachronismes d’un homme du XXème siècle retourné dans le passé sont tout à fait perceptibles même si nous ne les comprenons pas toutes, faute de parler coréen.

Mais le meilleur de cette intrigue réside dans la cuisine que la reine se met à concocter d’abord pour la reine mère puis pour toute la cour afin de sauver sa tête puisque le roi est sous le joug des deux méchants au pouvoir ainsi que de la reine consort, la mère du précédent roi assassiné. Celle-ci veut elle aussi se débarrasser de lui après lui avoir mis dans les pattes une concubine qu’elle pensait pouvoir diriger…

Une scène mémorable a lieu quand le roi a fini par faire confiance à l’héroïne-héros qui le sauve du déshonneur en préparation un banquet avec trois fois rien mais surtout… Des patates frites qui ravissent le palais des convives !

Plusieurs fois ses plats sont l’occasion de nous amuser et sa cuisine « de campagne » nous donne envie de « revenir aux fondamentaux » car elle fait construire un four, réalise une mayonnaise ou fait de la friture en révolutionnant les cuisines royales de ce passé de fiction. C’est un drama pour mon « aminaute » Justin!!!

Du coup je me suis demandé quelle était l’origine de la tomate et ensuite quand avaient été introduits pommes de terre et tomates en Chine et j’ai appris que si la Chine ne consomme presque pas de tomates ce pays nous sert

« le kaki rouge de l’Ouest » (site SINOGASTRONOMIE)

en approvisionnant massivement le marché européen comme l’expliquait en 2017 déjà JB Malet dans L’Empire de l’or rouge, que je n’ai pas lu mais dont nous avons une idée ici dans le Nouvel Obs de 2017! .

Donc, dans ce drama, on découvre encore un panier de crabes politiques! Et on suit encore une fois tout un pannel de personnages secondaires très très attachants. Certes le grand guignol est assuré par la nourrice de la reine amoureuse du cuisinier en titre à Joseon… leurs comportements « populaires » sont un peu casse-pied mais, parmi les seconds rôles, la servante devient une amie de l’héroïne-héros, la concubine préférée du roi lui donne du fil à retordre et les méchants sont diaboliques à souhait…

J’avais déjà vu Shin HyeSun dans My golden Life et dans Angel’s last mission (en danseuse classique admirable mais trop geignarde) Thirty but seventeen (en victime de coma à très longue durée), et Hymne à la mort (qui m’avait glacée)… mais là,

elle est extraordinaire! Au début on entend toujours la voix de l’homme qui est censé l’habiter mais ensuite on entend sa voix quand le personnage commence à s’habituer à cette vie et la croit définitive. Alors le simple échange de personnalité donne lieu à un jeu de séduction avec son conjoint qui gagne son affection…

Ce drama permet un peu de réflexion sur la question LGBTQ, assurément totalement anachronique, mais fort intéressante dans ce contexte fictionnel. On y croit tellement qu’on ne sait plus que penser quand l’homme est finalement délivré de cette vie-là car il n’a qu’une idée fixe: savoir ce qu’il est arrivé au couple du passé!

Mais Kim JungHyun n’est pas en reste, lui que j’ai déjà vu dans les dramas Crash Landing On You (où le personnage évoluait avec élégance… contredisant le scandale qui a éclaboussé l’acteur dans son comportement avec ses collègues actrices) et Welcome to Waikiki (dont je ne regarderai pas la deuxième saison car le groupe de personnages ne m’a pas convaincue). Dans cette série, cet acteur joue avec nuances et justesse le faux idiot devenant efficace et séduisant lorsqu’il peut être lui-même.

Conclusion : je recommande ce drama qui m’a vraiment beaucoup divertie et offert quelques points de vue intéressants.


Police University (drama de 2021)

Cet article est un petit clin d’oeil à Amélie, mon amie qui fut mon élève au collège. Elle voulait devenir commissaire de police et elle continue ses excellentes études en Droit car elle a toujours eu beaucoup de suite dans les idées, une grande culture et de la force de caractère… de l’intelligence, quoi. Une fille douée qui connaît la valeur du travail. peu m’importe les lieux communs à la mode française entendus ça et là dévalorisant les policiers. J’ai toujours aimé les héros qui défendent le bien et les lois doivent être respectées ou changées par ceux que nous avons élus. Les exceptions qu’on m’opposerait sont… Exceptionnelles justement. De ce fait le genre policier est un de mes préférés en littérature comme au cinéma.

Plutôt que revoir les séries comme Murdock dont je n’apprécie plus le feuilleton ces temps-ci, j’ai opté dernièrement pour le drama coréen en 16 épisodes Police University, et ne l’ai pas regretté.

Évidemment, ce n’est pas en France que l’on verrait à la télévision un téléfilm dans lequel des étudiants se réjouissent d’intégrer une école de police ni qu’on mettrait cette école au niveau de l’Université. Ce ne sont pas les sketches des Inconnus qui prouvent le contraire… Le succès ne serait pas au rendez-vous, ce que je déplore parce que je ne peux considérer une société sans police que comme une utopie du fait que les gens ne sont pas raisonnables. Le bon sens n’est pas le plus partagé dans notre société ; n’en déplaise au philosophe!

Alors qu’en Corée, une production a été réalisée pour exprimer les valeurs les plus civiques, telle que la recherche de la justice par l’application stricte des lois. On pourrait m’opposer qu’il existe certainement un problème chez eux puisqu’il est nécessaire de créer un feuilleton télévisé pour le corriger ( certes !?) et que, tout au long de cette série, il n’est question que de trouver les ripoux au sein même de l’école ( oui, d’accord ! Mais cette réalisation est coréenne.)… L’intrigue n’est en somme qu’une nouvelle édition de l’éternel sujet de philo : « La fin justifie-t-elle les moyens? » et démontre qu’on ne doit pas voler les voleurs pour se dire honnête.

C’est le couple des personnages principaux qui vaut d’abord qu’on regarde ce programme. Ce binôme burlesque est formé d’un inspecteur-professeur intègre, âgé d’une quarantaine d’années, et d’un étudiant de 18 ans, hacker de génie (ben justement, c’est là le hic !). J’ai un peu mal à la tête à cause des tapes censées être amicales que l’ancien inflige au jeune ! A chaque fois, il a dû perdre un neurone, le pauvre ! A ce duo s’associe la bien-aimée du jeune, une étudiante de la même promotion… Dont la mère est emprisonnée pour avoir joué à des jeux illégaux en ligne. La fille rachète les erreurs de la mère par son honnêteté.

Ensuite tous les rôles secondaires, toute l’école, mérite aussi qu’on regarde cette série puisque cet ensemble des plus hétérogènes est vraiment distrayant. On découvre là des patauds attendrissants, des aguicheuses, des clowns, des référents honorables et d’autres faussement honnêtes, une caricature « d’adjudants-chefs » au féminin (la surveillante des études qui hurle et se régale à punir mais se laisse adoucir), des élèves-préfets attachants, des parents pénibles et d’autres touchants… etc. Les thèmes récurrents incontournables et les scènes convenues de ce genre télévisé abondent : l’amitié, la famille qu’on se choisit et celle qu’on subit, le triangle amoureux, l’entraide, la compétition, l’honneur, se ressourcer à la plage… et l’amour toujours! « Fighting » !

Les cérémonies de remise de diplômes offrent de belles séquences car les uniformes sont vivement colorés et les serments correspondent aux valeurs civiques laïques énoncées. Bref… C’est un chouette cirque dont j’ai été bon public.

Alors les défauts… eh bien ils sont nombreux et tant pis ! Les flash-backs pas toujours nécessaires, la sensiblerie, le comique de farce et celui de répétition… tout l’aspect issu du premier degré typiquement coréen… mais j’ai fini par attendre tout ceci au tournant! C’est tellement coréen, tellement dépaysant! Je ne comprends toujours pas plus le langage que j’écoute avec le même plaisir (à part « abeoji » père, « yongseo » pardon, gomabseubmida » merci… salanghabnida… je n’ai guère progressé !) Conclusion : je me suis bien amusée.


Escrimeuses dans Twenty Five Twenty One

Choi Hyung wook, Bona (Kim Ji-yeon) , Kim Tae-ri ,Nam Joo-hyuk, Lee Joo Myung

Le drama Twenty One Twenty Five (cliquez sur le titre pour aller voir la page de Netflix) m’a passionnée pour trois raisons principales : l’escrime (un sport que je ne vois pas souvent à la télévision en dehors des J.O.), l’amitié des 5 protagonistes, tous très attachants et la conception du journalisme.

Pour un excellent résumé il faut aller chez CARFAX (suivez le lien sous son pseudonyme) Merci !

Et pour un article parfaitement complet sur le sujet il faut se rendre chez DOMDOM (suivez le lien qous son pseudonyme) Merci!

Les escrimeuses sont particulièrement mises à l’honneur dans ce feuilleton et je n’ai pas eu la présence d’esprit de photographier l’écran tant j’étais happée par le suspense (relatif puisque l’héroïne principale Na Hee Do devait finalement gagner contre son amie Go Yu Rim) des combats mis en scène de façon dynamique par des crissements de pas glissés, des commandes françaises lancées comme des refrains (« En garde! Prêtes ! Allez! ») des jeux d’ombres et des mises en lumière de projecteurs, des regards concentrés, de la sueur et de la hargne au combat. Quel régal ! Je crois bien avoir combattu moi-même parfois!

L’entraîneure (on ne peut pas dire « entraîneuse », terme qui a une autre signification dans notre langue, sans objet ici) est aussi un personnage haut en couleur dont les soucis (être suspectée de corruption pour avoir acheté une voiture à un parent d’élève malhonnête) les intuitions géniales et le cabotinage d’ancienne star du sport constituent des éléments-moteurs de l’intrigue.

Les parents ont encore une fois une grande importance dans la carrière de ces sportives : les uns sont devenus des poids financiers (encore une fois les enfants doivent sacrifier leur bonheur pour subvenir aux besoins de leur famille ruinée ! Ces faits semblent très fréquents en Corée du Sud… alors qu’il me semble qu’en France ce n’est plus le cas depuis deux générations, de façon statistique bien sûr et du fait des nombreuses aides sociales). Les autres travaillent trop et n’accordent pas assez d’attention à leurs ados obligés de se débrouiller seuls.

L’amitié se développe entre 4 pré-adultes, présentés comme des ados alors qu’ils ont 17 ans et sont en fin de première puis terminale au lycée, (selon notre décompte des années), et avec le jeune adulte de 21 ans,qui est un ami d’enfance pour l’une, béguin pour l’autre et objet d’admiration pour celle qui fait de la radio en amatrice. Les deux sportives sont présentées comme nulles dans leurs études, tandis que la troisième est première et déléguée de classe, amie d’enfance du second garçon… un beau gosse dernier au classement scolaire. Le plus âgé était lui-même excellent avant de devoir arrêter ses études pour entrer dans la vie active. Ce groupe est donc très hétéroclite et Baek Yi Jin  rit beaucoup des fautes d’orthographe de Na Hee Do qui le séduit par sa fraîcheur et sa droiture. (Voir le résumé et le casting complet sur Nautiljon ) Parfois on peut être gêné par le fait que le plus âgé paraisse bien plus responsable et la jeune fille, trop gamine , limite enfantine… ça frise la Lolita mais il n’y a rien d’inconvenant jusqu’au bout du fait que ces héros ont un caractère d’une extrême droiture.

Ce n’est pas l’histoire d’amour qui m’a le plus scotchée mais les liens de ce groupe en constante évolution vers une réelle affection profonde et le regard posé sur eux par la fille de l’héroïne, 15 ans plus tard, quand elle découvre cette histoire narrée en flash-backs d’après la lecture des journaux intimes de sa mère. Encore une magnifique trouvaille de scénariste!

Il paraît que la rivalité sportive entre les deux escrimeuses est inspirée d’une histoire vraie datant de 2002…

Enfin le héros principal Baek Yi Jin devient journaliste et il fait montre d’une éthique admirable… petit à petit ! Il se détache peu à peu de la partialité de ses sentiments allant de la trahison au nom du scoop (« C’est pas bien ! « ) jusqu’au sacrifice pour informer et proscrire la violence (« Chapeau! »). Mais je ne peux en dire plus sans spoiler. La mère de Na HeeDo est elle aussi journaliste et fait passer son métier avant sa tranquillité familiale.

Je n’ai pas perdu mon temps!


Des solitaires.👞.👡. en couples🎬

Dans MY LIBERATION NOTES , Yeom MiJeong , le personnage principal, est la fille d’un menuisier-agriculteur qui tombe amoureuse de Gu (sans prénom au début) , le nouvel ouvrier de son père dont l’alcoolisme et le mystère entourant sa « mise au vert » à la campagne l’intriguent… et sa beauté magique la séduit inexorablement. Tous deux sont des êtres sauvages, qui ne sont heureux que dans la nature alors qu’ils sont obligés de supporter la société et d’y travailler. L’acteur est Son Suk-ku, que l’on pouvait voir déjà dans D.P. . Cet homme est un si grand acteur que ses silences et sa démarche suffisent à me séduire ! (Attention : personne ne me séduira jamais autant que mon époux le fit et l’homme le plus beau pour moi restera mon fils!) Son Suk Ku a de la présence. Aussi séduisant en tee-shirt trop grand et tenue d’agriculteur qu’en costume , il joue en compagnie de l’actrice, Kim Ji Won (1992) qui a, elle aussi, un regard magnétique et une présence enchanteresse (en milieu de page sur Freakingeek on ne voit qu’elle!).

            La plus belle scène vécue par le couple de leurs personnages se situe à l’aube, lorsqu’ils courent sous un nuage d’oiseaux et qu’il la protège du bras (c’est… torride, hein? Ah Ah ! Dans « mes dramas », ceux que je choisis de visionner jusqu’au bout, les « affaires amoureuses » se tiennent loin des alcôves et c’est leur qualité première à une époque où tout s’étale en X, selon moi) :

            La série est aussi l’histoire de toute la famille Yeom avec le frère « philosophe du quotidien », ChangHee (Lee Min Ki ), la soeur qui parle sans filtre, GiJeong (Lee El), leurs parents ainsi que leurs amis proches et les malfrats qui recherchent Gu ou son chauffeur. Le soju coule à flots incessants . De ce fait, je n’ai cessé d’avoir envie de quitter ces personnages qui ne savent que boire pour faire face à leur difficulté à vivre puisque je méprise assez l’alcoolisme… La série ne serait, pour cette raison, pas du tout recommandable… et pourtant elle l’est puisque ces pauvres êtres laborieux font tant d’efforts pour survivre dans le monde actuel, pour exister en société malgré leur personnalité singulière, pour surnager dans la mer des soucis quotidiens, envers et contre tout… qu’on ne peut pas les lâcher.

            Tous les personnages sont des individus tellement bruts de décoffrage, tellement individualistes dans leurs aspirations profondes (les parents, par exemple, s’aiment mais, s’ils avaient pu vraiment choisir, ils ne se seraient ni mariés ni reproduits!). Ils sont tous totalement solitaires dans leur micro-société familiale comme amicale et celle du monde du travail pendulaire, qu’ils forment des duos plus… dos à dos que regardant dans la même direction ! La narration est extrêmement lente, au rythme de leur marche lorsqu’ils rentraient fatigués d’avoir tant travaillé dans les champs. Les gens pressés vont détester ce drama ! Plus d’une fois j’ai accéléré pour revenir en arrière par la suite, dans mon désir de savoir comment avançait la relation principale et finalement d’entendre les réflexions de chaque personnage, secondaire ou pas parce que les conversations sont émaillées de véritables réflexions philosophiques (le frère en est un peu le spécialiste, lui qui ne voulait avoir une belle auto que pour aller admirer tout seul un beau paysage!).

ATTENTION SPOIL à ne pas regarder

si on n’est pas romantique,

ou si on est intéressé par 16 épisodes d’une intrigue réaliste concernant une demi-douzaine de couples, une série dans laquelle toute la dimension sentimentale est disséminée, livrée au compte-goutte … dans la vidéo suivante sont presque toutes les images dont j’ai envie de me souvenir en premier quand je repenserai à cette série… et il n’y a presque aucune autre scène d’amour entre les deux héros dans tout ce feuilleton… et pourtant toutes les autres images, les rencontres d’autres personnages valent la peine d’être vus… au moins pour comprendre de quelle libération il s’agit dans le titre qui désigne le club formé par l’héroïne. L’objectif est de résister aux autres pour être soi-même envers et contre tous, évidemment!

Et la vidéo « BEHIND THE SCENE » pour montrer le travail des acteurs et de l’équipe de réalisation afin d’aboutir aux scènes les plus mémorables :

Les acteurs sont des magiciens qui nous offrent des rêves merveilleux !


Citations de dramas ⛩️🎭

à méditer !

            On m’a répété plusieurs fois de cesser de regarder autant de dramas alors que cette habitude m’apporte infiniment… les citations suivantes prouvent que ces feuilletons offrent aussi souvent l’occasion de réfléchir en lisant (puisque je les regarde en VOSTF) des propos intéressants qu’en lisant des bouquins! Il faut lire les sous-titres en blanc dans les photos ci-après.

Beautiful Gong Shim était, certes, un peu limité au niveau de l’intrigue. Une jeune fille banale et limitée intellectuellement progresse dans sa vie sociale et amoureuse en rencontrant un avocat totalement farfelu, ancien bad boy mais toujours altruiste. Et bien sûr, il n’était pas qu’un individu banal puisqu’il retrouve sa famille biologique… et la richesse qui va avec pour une fin magique, évidemment. L’héroïne a une âme d’horticultrice et soigne ses plantes avec amour. Elle excelle dans cette activité alors qu’elle est assez nunuche en général… Sa soeur et son patron, le cousin germain du héros, sont les deux autres personnages principaux et l’amitié profonde qui se développe entre les deux gars, malgré les vicissitudes, représente le grand atout de cette série. L’acteur, Nam KoogMin, jouait le méchant chef, assez réussi car il me donnait froid dans le dos, dans The girl Who Sees Smells. Dans Beautiful Gong Shim, il est déroutant et souvent cra-cra (les Coréens ne reculent pas devant les blagues scatologiques).

            Je suis une personne qui privilégie ses habitudes et si je pouvais, je mangerais toujours les mêmes aliments sans varier d’un iota… le personnage masculin aussi !

Ah : le chocolat, les laitages et les fruits, les glaces!!! Je ne cuisinerais jamais, si j’avais le choix!

2. Dans Warm and Cosy, le couple des héros est totalement improbable. Il s’agit encore une fois d’un conte de Cendrillon comme les aiment les ménagères populaires : un homme parfait issu d’une famille riche, qui devient le cuisinier génial d’un restaurant sur Jeju. il accueille la fille qui lui a tapé dans l’oeil et il faut 16 épisodes pour qu’ils finissent ensemble, comme d’habitude alors j’ai fait chauffer le bouton « avance rapide », notamment à l’arrivée du maire du village, qui n’est amusant que dans la scène de l’affiche (il ne veut pas qu’on sache qu’il a posé quelques années plus tôt pour une marque de sous-vêtements). Les propos du héros… m’ont fait penser longtemps…

            Il veut dire qu’il va faire languir la fille dont il est amoureux pour qu’elle lui courre après, en une inversion des rôles comme souvent dans les feuilletons coréens qui sont construits en un parallélisme rigoureux, avec les mêmes scènes aux rôles inversés. Les Coréens doivent aimer ces retours de motifs, comme une fatalité dans le cursus de la vie. « J’ai couru après toi en vain… eh bien cours après moi maintenant! » Ils adorent croire que notre vie est écrite à l’avance… en un destin mérité dont seule la mauvaise action soudaine peut nous faire dérailler car ils conservent l’idée du libre-arbitre.

            En quoi les sentiments ont-ils une valeur estimée, quantifiable et en quelle unité de mesure ? là est la question que je me suis posée… Je n’ai pas la réponse.

3. Dans Rain or shine , le couple de héros est marqué à vie par l’écroulement du centre commercial dans lequel ils ont failli mourir et qui a tué un membre de leur famille, d’où leurs maux physiques et psychologiques marquant leur vie entière. On croise aussi un jeune handicapé mental attachant, une créatrice de webtoon hémiplégique, une tenancière de maison de plaisir très élégante au physique comme au moral, un médecin-usurière, un architecte scrupuleux et honnête et une série d’individus pourris ou abîmés par la vie. Encore une fois le fils aîné est soutien de famille de sa soeur dont il finance les études… situation qui a l’air très fréquente en Corée!!! ???

            Tout d’abord les remarques judicieuses de la bonne copine puis la pensée directrice de la vieille mamie matoise m’ont arrêtée le temps de les fixer en photogrammes de citation… ( ce sont deux scènes différentes dans la même galerie de photos)

            Ensuite je veux me souvenir d’une scène absolument savoureuse quand on me connait vraiment dans ma vie réelle… il faut toujours revenir à la première chaîne !

            Enfin un moment poétique, où l’héroïne pressent qu’elle est à l’entrée d’une histoire d’amour.. à minuit dans le bus… (il n’y a sans doute qu’à Séoul où on puisse à 20 ans se balader à minuit dans le bus, même à deux!) Combien de fois sommes-nous restés suspendus à une seconde symbolique… ?


Hometown Cha-Cha-Cha : Des fleurs et des dents !🥀🩺

            Quand j’étais une pro de la lecture, en tant qu’enseignante et passionnée, je relevais scrupuleusement les citations qui m’avaient ravie ou fait réfléchir… Désormais, comme je deviens calée en… dramas (! à chacun ses passions ! ) je relève les passages qui me font réfléchir ou m’amusent… Voilà un article qui va répondre à la question que me pose toujours Virginie (« Comment vas-tu? ») Je vous recommande donc…

Hometown Cha-Cha-Cha ! Le héros principal (joué par Kim SeonHo ) est un fonctionnaire trentenaire, genre homme à tout faire, qui a une vocation sociale aigüe et s’occupe des vieux de son quartier comme personne! Il fait de superbes photos de ses mamies qu’il compare à des fleurs et ce compliment ravit ses amies (lisez les sous-titres dans les photos! ) :

            Un vieux, pour moi, c’est quelqu’un qui se plaint tout le temps, qui dit des méchancetés car il a la haine et qui ne sait parler que de ses médecins car il a mal ici, et puis là et puis là encore… ! En tant que vieille, j’essaie d’ordinaire de ne pas me plaindre… mais il arrive que je déverse soudain la liste de mes tristesses sur mon fils qui passait par là et qui, gentiment, ne me quitte pas sans me remettre sur les rails de ma bonne humeur habituelle, de ma jeunesse de pensée, de mon allant ordinaire…

            Justement… Nous avons parlé des dents (gros problème de vieux, hein?) et dans ce drama, l’héroïne est dentiste ! Elle est remplie de préjugés (puisqu’elle a réussi ses études) et c’est le héros qui lui montre l’intérêt de la vie, après l’avoir séduite par tout son savoir-faire et… sa culture (une scène mémorable m’a bien fait rire, quand elle veut vérifier qu’il a fait une grande école en lui faisant résoudre des problèmes de maths alors qu’elle-même coince sur l’un d’eux!)

            J’ai eu envie d’écrire cet article pour dire à mon fils que je vais appliquer ses conseils… comme je pourrai… mais que je vais très bien. Je vais rester jeune moralement, c’est promis! Je vais appliquer aussi ce conseil d’un autre personnage de mon drama, la meilleure copine de l’héroïne, son assistante au cabinet dentaire, qui vit avec elle et est amoureuse du policier du coin.

            N’est-ce pas un judicieux conseil pour dépasser les instants où on s’est comporté comme un vieux (critique, plaintes, chicane) ? En avant toutes, vers le mieux être et la jeunesse d’esprit… et sans rechute !


Our blues, le drama des bleus à l’âme 🤿🎣🇰🇷

            Me voici de retour sur l’île de Jeju, en Corée du Sud, dans une série distillée aux spectateurs de Netflix par groupes de deux feuilletons par semaine ( je ne pourrai donc pas dévorer ce drama, scotchée sur la télé! )

            C’est pour tous ces acteurs que je retrouve de série en série que je m’y suis « plongée » et, très vite, Lee JungEung, cette actrice dont on a bien parlé à Cannes dernièrement, qui est géniale, m’a fidélisée dans cette intrigue-ci! On la voit sur cette affiche au deuxième rang, à gauche. Elle ne correspond pas du tout aux critères de beauté des Coréens et joue souvent les bonnes vivantes qui ont vécu des instants difficiles.

            Ce feuilleton donne de l’importance à un couple de personnages qui ont déjà pas mal vécu… ils sont au début de la cinquantaine. Elle est commerçante et a fait fortune en vendant du poisson, lui est employé de banque (d’abord directeur d’agence puis subalterne ensuite)… mais il est complètement fauché puisque depuis 10 ans, il entretient sa fille et sa femme parties aux USA dans l’espoir que la demoiselle devienne une grande joueuse de golf or elle ne perce pas. Il en est réduit à quitter Séoul pour revenir à Jeju parce qu’il espère emprunter de l’argent à sa soeur mais cette agricultrice comme ses amis d’enfance sont avertis à temps du fait qu’il est insolvable et se sont passé le mot.

            Ah Jéju ! … une île paradisiaque d’après l’office de tourisme, avec ses traditions et ses beaux panoramas :

            On est dans une microsociété qui travaille très durement. Le ton est donné dès les premières images où l’on assiste à la criée puis à la vente au marché, les mains gantées manipulant le poisson, dont l’odeur nous monte aux narines ! Tchac ! Tchac ! Tchac ! Jeong Eun Hee, la poissonnière au verbe haut, coupe les têtes des prises achetées à 4 heures, plus vite que son ombre! Et l’on voit plonger les Haenyos, ces pêcheuses d’ormeaux en apnée, le plus souvent assez âgées mais qui ont accepté deux jeunettes en formation malgré leur défiance à l’égard des citadins de Séoul.

            Le feuilleton s’intéresse à deux autres couples : le capitaine du bateau (Kim WooBin dont le regard est toujours aussi séducteur que dans Incontrollably fond) qui conduit les Haenyos en mer s’éprend de l’une d’elles (Han JiMin). On s’étonne aussi du couple que voudrait former un quincailler ambulant (Lee ByungHun que j’avais tant apprécié dans Mister Sunshine et qui est assez grotesque là, établissant une véritable performance !) avec une paumée de la ville (Shin MinA), en pleine dépression alors qu’elle a un enfant et un mari à Séoul… on nous expliquera plus tard le pourquoi et le comment!

Lee Byung-heon, Shin Min-A, Kim WooBin, Han JiMin, Cha Seoung-won et Lee JungEun

On retrouve toujours les mêmes acteurs dans les seconds rôles mais j’y vois un gage de qualité parce qu’on sait à quel type de personnage on doit s’attendre! Ainsi j’aime beaucoup Kim GwangGyu , interprétant comme toujours le rôle d’un brave homme qui apporte volontiers son aide aux autres… même en trahissant le secret de confidences pour « sauver » la poissonnière, son amie d’enfance, d’une perte financière!

            Cette fois-ci, il est donc un « ami » qui en trahit un autre en révélant à notre héroïne les desseins malhonnêtes de son « amour de jeunesse » (ils n’ont échangé qu’un baiser au lycée). Ce dernier veut emprunter de l’argent à la riche commerçante en jouant du béguin qu’elle eut pour lui. Il ment sur l’état de son mariage. Là, j’ai failli quitter le drama car je ne supportais pas de voir l’héroïne manipulée et trahie… Mais… à vous de découvrir pourquoi je suis restée !

            Kim Gwang Gyu
Complot des « amis d’enfance »

            Et j’ai bien fait de rester car le feuilleton pose la question de l’amitié. Que valent ces relations qui semblent vous offrir une famille de votre choix, censée être plus solide que celle des parents… alors que chacun tire la couverture à soi et cherche en fait son intérêt personnel. Et puis la vie « entre villageois » est-elle facile? Tout se sait ou plutôt tout se suppose… Se cancanne… Alors certains souffrent d’une réputation imméritée.

Un vrai panier de crabes, cette communauté… Et jusqu’aux ados qui fricotent et ont des problèmes… Bref, au bout de 4 épisodes l’intérêt se renouvelle, les cartes sont rebattues… J’attends la suite.


Patients et thérapeutes de drama

            Pour ne plus souffrir d’entendre et de voir ce que mes contemporains subissent dans notre monde infernal, je me réfugie dans la fiction dont les violences sont désactivées, désincarnées puisque subies par des personnages et qu’à tout instant, d’une pression du doigt sur la télécommande, comme je le ferais sur le bouton d’un perfuseur d’antalgiques à l’hôpital, je peux faire cesser la scène abhorrée en la passant en accéléré ! 

            Et, curieusement, les derniers dramas (= feuilletons coréens) que j’ai vus en VOST (version qui me dépayse et fait voyager dans mon fauteuil) présentent tous un ou plusieurs personnages malades et des thérapeutes ! Comme je déteste le genre « Gore » je ne parlerai donc pas des Squid Game et autres All of us are dead que je fuis comme la peste parce que je n’ai pas pu dépasser les premiers épisodes… mais voici  des séries qui m’ont vraiment réconfortée alors même qu’elles mettaient en scène la maladie !           

            1. Hospital playlist :

dont voici le lien sur Netflix

Et voici le lien sur wikipedia

2 saisons de 12 épisodes en 2020

            Les personnages , unis comme les 5 doigts de la main (et l’étymologie de chirurgien vient du grec « cheir+urgo » = « la main qui soigne» ) sont  (dans l’ordre de l’affiche montrée avec le nom d’acteur puis le nom du personnage interprété):

  • Kim Dae-myung : Yang Seok-hyeong, professeur adjoint d’obstétrique et de gynécologie (et pianiste au synthé) C’est un gros nounours introverti échaudé par un divorce.
  • Yoo Yeon-seok : Ahn Jeong-won, professeur adjoint de chirurgie pédiatrique (et batteur) D’abord profondément chrétien comme sa famille, il veut se faire prêtre et consacre secrètement sa fortune aux miséreux quand l’amour sonne à la porte de son âme.
  • Jo Jeong-seok : Lee Ik-jun, professeur adjoint de chirurgie générale et papa célibataire. Il fait de nombreuses greffes de foie dans un pays où l’alcoolisme a l’air d’être le premier fléau. Ik-jun est le boute en train le plus génial qui soit, le Cupidon du groupe et mon personnage ( et mon acteur) préféré.
  • Jung Kyung-ho : Kim Jun-wan, professeur agrégé de chirurgie cardiothoracique joue le rôle du faux insensible. Il adore manger et il est maigre comme un échalas car c’est un bourreau de travail que sa bien-aimée va faire souffrir longtemps.
  • Jeon Mi-do :  Chae Song-hwa, professeur agrégé de neurochirurgie, une tête qui fouille dans les cerveaux, un peu coincée. Elle chante aussi faux que possible mais ses amis l’adorent au point de… lui laisser choisir la chanson à jouer… une fois tous les deux ans pour son anniversaire !

            L’intrigue :

            Ces 5 chirurgiens (dont une femme) sont devenus amis pendant leurs études. Désormais ils vivent comme une famille et se soutiennent pour supporter leur quotidien stressant dans l’hôpital où ils travaillent tous. Afin de se changer les idées, ils se réunissent hebdomadairement pour faire de la musique et ils sont tous à la recherche d’une relation sentimentale stable.  

            On passe autant de temps pendant les repas (ces pauses salutaires pour les soignants surmenés)  qu’autour de la table d’opération mais aussi dans le sous-sol où le groupe répète. Et leur famille vient compliquer leur quotidien pour pimenter l’histoire.

            Ce drama fut numéro 1 en Corée du Sud l’an passé (et ce ne fut pas du tout  Le jeu du calmar comme en Europe ou aux USA !). J’ai vu une bonne partie de Grey’s anatomy (et il y a eu 16 saisons !) mais j’ai quitté Mérédith, (pendant la 17ème) au seuil de son coma dans lequel j’ai sombré aussi… alors que j’ai suivi le groupe de musiciens chirurgiens jusqu’au bout avec le même plaisir et que j’aimerais bien les revoir.

             Pas un seul personnage secondaire à supprimer, tous sont attachants ou intéressants (même la mère de l’obstétricien qui est une vraie teigne)  et leurs interprètes talentueux mais je ne vais pas le répéter pour tous les dramas car c’est une réalité constante !

            Les reprises de chansons coréennes populaires sorties dans les années 1990 et 2000 par le groupe de musiciens sont toujours mises en relation avec l’intrigue du feuilleton qu’elles concluent. La neurologue qui doit faire exprès de chanter faux car son personnage est une musicienne qui n’a pas d’oreille (et pourtant elle joue juste ! Comment est-ce possible… mystère !) … a dû beaucoup travailler pour parvenir à nous les casser autant. J’ai vraiment ri  comme dans ma jeunesse (car je ne prends plus de fou-rire comme autrefois… c’est bien triste de vieillir !)

            Les maladies et affections physiques traitées dans ces récits sont aussi diverses que les affections psychologiques… Et j’ai bien cru que j’étais moi-même atteinte par certaines d’entre elles… mais ces docs de fiction m’ont aussitôt soignée ! On ne nous épargne pas les cas les plus complexes et tant de thèmes sont abordés tels que le don d’organe, la violence des alcooliques, la mortalité infantile, la vieillesse, les relations familiales, les belles-mères pénibles…etc  Les héros sont des êtres d’exception avec des faiblesses pour parfois paraître très proches de nous… Le fils d’Ikjun est un vrai clown, avec une petite bouille impayable et un caractère de surdoué déroutant…et l’acteur qui joue Ikjun est un artiste merveilleusement doué dont les joies sont communicatives, les émois adorables, les facéties impayables… [Quel type, ce mec !  Du coup je l’ai suivi dans le drama indiqué ci-dessous et n’ai pas été déçue ! ]

            Pour moi, le premier intérêt de ce drama… fut que ma belle-fille, [que j’aime et estime tant car j’ai la chance d’avoir deux « beaux-enfants », les compagnons de mes enfants, exceptionnels ; pas de « pièces rapportées » chez nous mais des êtres valorisants], l’ait regardé et apprécié avec moi car elle est la seule qui ait partagé un petit peu mon intérêt pour ce genre cinématographique ! (les autres se moquent de ma « passion netfliquesque » qui leur fait fuir mon profil Netflix parce qu’on n’y trouve « que du coréen » alors que je ne comprends pas du tout cette langue et n’ai jamais quitté l’Europe !)  

            2. You are my spring

dont voici le lien sur Netflix  

Et voici le lien sur Senscritique

1 saison de 16 épisodes en 2021

            Les personnages :

Seo Hyun-jin  : Kang Da-jeong  la concierge sur la défensive au caractère bien affirmé

Kim Dong-wook  : Joo Yeong-do, le psychiatre Sherlock Holmes

Choi Yoon-jae : Joo Yeong-do (jeune)

Yoon Park : Chae Joon / Dr. Ian Chase les « jumeaux » par qui tout arrive (et un acteur étonnant de dualité, d’expressivité, de complexité !Il peut se montrer vraiment très inquiétant puis se transfigure pour offrir un air angélique… Brrr !)

Nam Gyu-ri  : Ahn Ga-yeong  une star de cinéma hors norme, assez bouleversée mentalement pour avoir songé au suicide, comme beaucoup en Corée. Elle fut sauvée par le médecin. Pour communiquer avec autrui, elle lance ses  “Excuse me” comme les Coréens jettent leur « ya » / « hé » ( !) , cette interpellation glaçante, un coup de poing verbal.

            L’intrigue :

            Une concierge d’hôtel, dont l’enfance fut marquée par l’alcoolisme de son père,  et un psychiatre, cardiaque, et aussi profiler-consultant pour ses amis de la police,  sont mêlés à la même enquête policière car le suicidé faisait une cour harcelante à la jeune femme, qui habite au sommet de l’immeuble (numéro 99 « gugu ») où se situe le cabinet du médecin (luxueux mais avec une fuite d’eau tout de même !) , une clinique vétérinaire et un café abritant tout un groupe de copains du couple, dont un Gaston Lagaffe très pénible, horripilant, mais finalement utile !  

            Les premières secondes du drama sont particulièrement réussies et prenantes car elles nous imposent la chute du suicidé comme le détonateur de l’intrigue. C’est le premier feuilleton qui capture aussi bien mon intérêt dès le premier opus car généralement les deux ou trois premiers épisodes d’un drama sont longuets avec leur mise ne place de la situation initiale dont les détails nous paraissent manquer d’unité et qui ne prendront tout leur sens que bien plus tard. Parfois on ne voit pas où les réalisateurs veulent en venir et l’on désespère de le comprendre avant que l’ennui ne nous guette.

            Donc ce psychiatre me séduit totalement par son style, son calme, son air de détective des travers de l’âme. Il me rappelle certaines réactions de mon fils, il me captive. Dans ce feuilleton, le thérapeute est lui-même malade : il a bénéficié d’une greffe cardiaque et veut vivre le mieux et le plus longtemps possible par reconnaissance pour ce don de vie.

            La psychologie perturbée d’enfants maltraités est aussi abordée dans cette œuvre qui parle encore une fois « d’amours de jeunesse », un thème récurrent dans les dramas.

            3. Don’t dare to dream ou Jealousy Incarnate

Voici le lien sur Netflix

Voici le lien sur wikipedia

            Les personnages (ce sont les trois à droite sur l’image, celle de gauche n’a guère d’intérêt car c’est un faire-valoir, la copine intéressée et hypocrite)

  • Gong Hyo-jin : Pyo Na-ri, présentatrice météo plutôt optimiste..
  • Jo Jung-suk : Lee Hwa-shin, journaliste vedette cultivé et d’un milieu aisé.
  • Go Kyung-pyo : Go Jung-won, l’ami très riche,  poli du précédent, patron d’une maison de couture et l’héritier d’une grande entreprise ( chaebol) qui gère plusieurs marques de vêtements de luxe.

            L’intrigue :

            Diplômée d’une université de troisième ordre et n’ayant ni argent ni relations, Na-ri, Miss Météo consciencieuse, optimiste mais indécise, est prête à tous les compromis  pour garder sa place à la chaîne en tant que Miss Météo… mais elle rêve de devenir présentatrice d’infos voire journaliste. Elle a aimé Hwa-shin pendant 3 ans mais Môssieur était trop fier et macho pour l’aimer en retour, étant à peine flatté et la repoussant sans cesse.  Quand  Na-ri et Jung-won se rencontrent et tombent amoureux,  Jung-suk réalise que Na-ri a fini par le séduire et il revient dans la course… Il s’en suit une véritable bataille entre les deux meilleurs amis, amis d’enfance, devenus rivaux. Leur famille très étendue (des divorces et remariages, des faillites…), des « amies » jalouses et ceux qui dirigent la chaîne de TV viennent compliquer leur quotidien… comme de bien entendu.

            Dans les deux premiers épisodes, le comportement de Na-ri est assez insupportable et j’ai failli renoncer( mais j’ai bien fait de rester ! ) : elle s’accroche à Jung-suk sans honte. Un jour elle doit aider Jung-suk à s’habiller pour lui permettre de passer à l’antenne; parce que sa mère est morte d’un cancer du sein et qu’elle-même subit des contrôles réguliers pour en éviter un, elle se rend compte que Jung-suk… a un cancer du sein ! ( Là la scène est un peu tirée en longueur , pour un comique de répétition un poil trop appuyé, car elle le poursuit pour le tâter et le harceler vraiment… pour la bonne cause… mais nous aussi estimons qu’elle exagère, jusqu’au diagnostic lui donnant raison. ) Le comique de situation répété est si communicatif que j’ai ri à en pleurer plus d’une fois et même dans la scène des pets… eh oui, les Coréens vont jusqu’aux toilettes  et, ici, ça ne pue ni le nanar ni le navet.

            Les deux héros se retrouvent à la clinique et dans la même chambre pour y subir une opération, elle pour une mastose et lui pour combattre son cancer de stade un dans le plus grand secret puisqu’il ne pourrait pas continuer de travailler sur la chaîne de TV si quelqu’un le savait et il le cache même à son meilleur ami, ne supportant pas d’être concerné par une pathologie tellement marquée comme étant féminine. Bien sûr il est difficile à croire qu’un homme partage la chambre d’une femme  dans une clinique fréquentée par des femmes.  Le thème « les hommes aussi » est au cœur de ce drama.

            La scène où il fait une mammographie, au milieu de l’épisode 3, est d’anthologie ! Les images d’une orange pressée, d’une noix écrasée viennent nous faire percevoir la souffrance physique d’un si petit sein écrabouillé et la souffrance morale d’un homme qui se croit dénaturé par ce qui lui arrive est très perceptible.

            La chirurgienne et l’assistante sont elles aussi trop, trop comiques ! Le drama devient jouissif  quand des personnages dansent leur joie finale… Euh… pardon pour le bout de spoil :  ce n’est qu’une comédie mais je vous garantis qu’elle soigne tout moral en berne et elle attire l’attention sur ce cancer-là.

            4. Uncontrollably fond

Voici le lien sur Wikipedia 

Voici le lien sur Netflix

et comme le feuilleton va bientôt quitter le catalogue Netflix, voici le lien sur nautiljon.com

et celui sur SensCritique.com

            Les personnages :

  • Kim Woo-bin : Shin Jun-young, la star de Kpop adulée
  • Bae Suzy : Noh Eul la productrice de documentaires intéressée par l’argent car pauvre et soutien de famille de son frère car ils sont orphelins, leur père s’étant fait écraser
  • Lim Ju-hwan : Choi Ji-tae, le fils de famille riche amoureux de l’héroïne , qui se fait passer pour pauvre pour pouvoir la fréquenter.
  • Lim Ju-eun : Yoon Jeong-eun la fiancée du précédent

            L’intrigue :

            Dans leur jeunesse, les deux héros se sont rencontrés mais le jeune homme ayant découvert qui est son père, provoque l’accident de la jeune fille pour sauver la réputation de ce père qu’il admirait encore à l’époque avant de découvrir par la suite que ce procureur s’avère un pourri avide de pouvoir. La jeune fille allait révéler comment le procureur avait étouffé l’affaire qui avait  coûté la vie à son père à elle !

            Je sais : c’est vachement tordu comme scénario ! Devenu une star, le gars avait rompu tout contact avec la fille mais elle se retrouve sur son chemin et il ne parvient pas à l’oublier alors il accepte de la laisser le filmer pour un documentaire sur sa vie de star, sur sa gloire… alors qu’il vient d’apprendre qu’il est condamné et le cache au monde entier ;  il a une tumeur énorme au cerveau et plus que trois mois à vivre.

            Le malade  veut… soigner son aimée ! Il essaie de permettre à son amour d’enfance de dépasser tout ce que son passé leur fait traîner comme casseroles; pour elle, ce sont : sa peine d’orpheline, l’éducation de son frère, son combat pour dénoncer les hommes de pouvoir pourris. Il veut qu’elle  lui survive et connaisse le confort et la réussite. Au début il ne songe qu’à punir son père mais il découvre qu’il a un demi-frère, son aîné, un homme riche lui aussi… qui est tombé amoureux de la même femme, de l’héroïne !

            Evidemment le message qu’enregistre ce jeune homme, qui va quitter la vie, est touchant… même si son parcours de star compense les adieux à la vie dans l’esprit du spectateur… Il va quitter la vie au moment où il se permet de retrouver celle qu’il aime !

             Les autres thèmes de cette œuvre sont… les sentiments :  l’amour maternel (sa mère lui en veut d’avoir abandonné le droit pour le spectacle), l’amour fraternel (le frère de la star a plus de valeur humaine que son père et le frère de l’héroïne a plus d’importance pour elle que sa propre existence), l’amour paternel (le procureur adore sa fille qu’il préférait à ses fils), l’amour filial (l’héroïne idolâtre son père et la star persiste à quémander l’amour de sa mère), l’amitié (la bonne copine de Noh-eul est presque une mère pour elle) et bien sûr l’amour passionnel…

            J’aurais encore une douzaine d’autres dramas à recommander mais … ce sera pour une autre fois !


Hwarang, mousquetaires d’Asie :

Un nouveau mot est entré dans mon vocabulaire grâce à cette série coréenne… comme quoi on apprend encore et encore…

BROMANCE

pour la définition j’ai dû me rendre sur Wikipedia car le CNRTL ne l’a pas encore adopté : cet anglicisme désigne l’amitié masculine sans connotation sexuelle.… Il est formé à partir de Brother et du terme « romance » que beaucoup confondent avec « histoire romanesque » alors que la romance désigne une « Chanson populaire, d’un caractère généralement sentimental, émouvant (jusqu’à l’excès). »

Ce mot-valise mérite une étude plus détaillée dans la mesure où il correspond à une réflexion sur l’amitié entre hommes ( dans cette série, il s’agit de relation platonique). J’ai lu plusieurs articles sur la question dont : Le double visage de la bromance… Et je ne pense voir dans la bromance qu’une amitié intellectuelle.

Donc, dans cette histoire, on suit un corps d’élite militaire formé à l’époque des 3 royaumes de Corée, (de -54 à 668) donc au Moyen-Age, chez le roi de Silla, l’état de la péninsule coréenne unifiée. Les Hwarangs sont créés par la reine régente qui impose à son fils l’anonymat afin de le protéger, avant sa montée sur le trône. Le jeune roi devient lui aussi un hwarang et nous suivons la constitution d’un vrai groupe uni. Il est certain que la fin est nettement annoncée, prévisible et souhaitée. Je n’aurais pas apprécié un autre dénouement afin que mon personnage préféré, le roi, brillât assez.

Cette troupe fait forcément penser à la fois 🤺🏇🏼aux mousquetaires dans les passages de Cyrano de Bergerac où Rostand leur fait exprimer leur fougue et un peu dans l’esprit du quatuor de Dumas pour leur fidélité au roi (Park Hyung Sik a joué ou devait jouer D’Artagnan dans un autre film, me semble-t-il avoir lu) et⚽ aux footballeurs (puisqu’il y a un match de ballon trop amusant dans un épisode ) et aussi 🕺🏼 à un boysband ( un passage y est consacré symboliquement)… Mais ce ne sont ni des Gascons ni des gars cons car ils vivent pour l’honneur et l’effort!

Les acteurs sont :

Park Seo Joon (le3ème en partant de la gauche ci-dessous)

Park Hyung Sik des Ze:A (le 4ème en partant de la gauche. Il revient du service militaire début 2021; et voici sa fiche sur Wiki)

V des Bts (1er en partant de la droite)

Min-Ho des Shinee (1er à gauche)

Do Ji Han (2ème en partant de la droite)

Jo Yoon Woo (le second en partant de la gauche)

et Go Ara (l’une des trois actrices du feuilleton , le rôle principal pour l’histoire d’amour) qui n’est pas sur la photo car c’est avant tout une histoire de garçons…

Pour connaître plus en détail l’histoire narrée, et afin de ne pas réécrire des articles qui existent déjà sur le net, il suffit d’aller lire son résumé : chez Les Petits Chapssaltteok , chez Les mille et une keba-stories ou surtout d’aller regarder la série chez Netflix : HWARANG pour voir et revoir plusieurs passages très amusants, d’autres particulièrement romantiques et certains forcément répétitifs ou pénibles… car, en 20 épisodes, on a matière à utiliser une fois au moins l’avance rapide; tout ne peut pas être parfait. L’ensemble est plutôt réjouissant.

La scénariste est Park Eun-Young.

Le personnage de Go Ara est au début une conteuse d’histoires érotiques (avec un grand succès auprès d’un public bien large) qui séduit les deux personnages masculins principaux… il convient de parler à la fois de son fort caractère et de… ses pleurs incessants… pénibles !

Suite à ne pas regarder si on veut voir la série!

Love song: