Réfléchir sur (3xRien), demeurer dans le léger pour ne pas s'abîmer dans le grave.

Nouveau

One the woman-Military Prosecutor Doberman : le genre… judiciaire !

Comment appelle-t-on un roman ou un film qui présente une enquête (menée par un inspecteur de police comme Colombo ou un commissaire comme Maigret ou un détective comme Hercule Poirot) ? Un policier! Eh bien non seulement aux infos télévisées de mon pays mais surtout dans les dramas coréens que j’affectionne, ce sont désormais des procureurs qui effectuent les enquêtes, avec l’aide de la police, et emmènent les malfaiteurs jusqu’au Tribunal où ils deviennent la Partie Civile accusatrice parvenant à faire condamner les truands, particulièrement ceux en cols blancs! Il me semble donc que nous devrions qualifier ces fictions de genre judiciaire ! ( Je compte sur les plus savants en matière juridique que moi, qui n’y connais pas grand-chose, pour vérifier mes assertions, je le jure, Votre Honneur!)

🎥1 – La série coréenne « One the woman » est clairement consacrée à la gloire de l’actrice Lee Hanee, qui a participé au concours de Miss Univers en 2007 et, même si elle ne fut que troisième dauphine de la Japonaise gagnante, on peut vraiment affirmer qu’elle est une des femmes les plus belles sur Terre, quoique quadragénaire ! En tant qu’actrice, je l’ai trouvée fort expressive… C’est une réincarnation de Louis de Funès dans un corps exceptionnel, tant elle fait de mimiques et prend des accents même perceptibles pour une oreille européenne ! 😀 En plus elle est aussi dans cette série une Bruce Lee féminine qui peut mettre au tapis une dizaine d’agresseurs 🤣.
Car elle joue le rôle d’une procureure dont le père était un délinquant payé pour aller en prison pour un crime qu’il n’a pas commis. L’héroïne est devenue juriste pour enquêter sur la mort de sa grand-mère, tuée par un chauffard non identifié. Elle est victime d’une tentative d’assassinat, se retrouve dans le coma et est alors confondue avec une femme riche dont elle est le parfait sosie. A son réveil, comme elle a perdu la mémoire, elle endosse cette identité. S’en suivent des quiproquos nombreux car elle est doublement menacée : par ceux qui la reconnaissent et veulent se venger de la procureure et par les hommes de main de la famille dans laquelle elle se trouve intégrée, qui souhaite lui voler son héritage, cette société qu’elle est censée diriger avec l’aide d’un actionnaire majoritaire séduisant ( Lee SangYoon) .


Les personnages les plus intéressants de cette histoire sont… les méchants : la belle-mère et ses tenues de haute couture ( Na YoungHee), le mari de la riche héritière et sa maîtresse, la « majordome » mystérieusement proche du maître de maison et la belle-soeur qui se révèle assoiffée de pouvoir, prête à tout, même au meurtre. Ajoutons l’avocat du service juridique de cette firme (Kim ChangWan) qui joue les agents doubles et fait des commentaires pince-sans-rire impayables. Les seconds rôles attirent plus l’intérêt que les trois héros ( j’ai omis de signaler le collègue procureur amoureux malheureux de l’héroïne, YoungHoon) ). C’est donc une enquête qui m’a offert quelques scènes très agréables dans tout cet ensemble farfelu… L’oeuvre veut dénoncer les luttes de pouvoir au sein des familles Chaebol tandis que les mafieux sont grandguignolesques. L’actrice principale a dû en avoir assez de jouer les sosies ( pourtant son jeu était très crédible) alors la situation a été résolue par une opération de chirurgie esthétique que je souhaite à toutes les femmes désireuses de changer d’apparence… Tant l’autre actrice n’a aucune ressemblance avec Lee Hanee !

🎥2 – La série « Military Prosecutor Doberman« , au contraire, vaut vraiment la peine de la regarder ! Nous entrons là à l’armée pour y traquer les gradés malhonnêtes, défendre les soldats maltraités et dénoncer les commandants et généraux pourris par leurs liens avec les firmes et les ministres, pour s’enrichir.
Le héros porte un nom homonyme de la race de chien Doh BeeMan ( un excellent Ahn Bo-Hyun). Il voulait être avocat mais faute de trouver un emploi dans le civil, il devient procureur militaire… de mèche avec un riche avocat civil, Yon MoonGoo, qui paye ses services pour truquer les enquêtes. La combine commençait à l’enrichir quand survient la procureure Cha WooYin ( Jo Bo-Ah ) dont le sens aigu de la justice la pousse à punir, elle-même, la nuit, les coupables épargnés par les procès truqués! En fait tous deux ont beaucoup de points communs : ils sont devenus orphelins dans leur enfance à cause de la nouvelle chef de corps Noh HwaYoung ( Oh YeonSoo) qui tua ou fit exécuter leurs parents pour les voler ou les faire taire dans leur tentative de dénonciation de la société secrète à laquelle elle appartient.
Comme souvent, il faut regarder au moins deux épisodes avant de trouver les deux héros plus intéressants que dans la démonstration de leurs dons de combattants ( le fait que Jo Bo-Ah soit capable de mater une dizaine de méchants mafieux avec ses poings et un essuie-glace est aussi difficile à digérer que dans l’autre série !). Le véritable intérêt de la série se situe dans la transformation du caractère de Doh BaeMan qui non seulement change de camp mais se rachète des mauvaises actions commises au début de l’histoire ( et sa collègue aussi) car les scénaristes ont tenu à punir les mauvaises actions ( il y a deux condamnations à mort, tout de même ! et zéro baiser avec un militaire en tenue). C’est donc une réalisation moralisatrice et à la toute fin, la production remercie même l’armée coréenne.
Comme toujours les seconds rôles sont indispensables pour soutenir notre plaisir de spectateur : la tante du héros ( Kang MalGeum), qui est inspectrice de police très rigoureuse, a une personnalité savoureuse, comme les deux collaborateurs des procureurs en un couple amical burlesque… et tout particulièrement l’avocat Yon MoonGoo joué par Kim YongMin, ici hypocrite à souhait, arriviste et manipulateur, lui qui compose dans ce feuilleton un méchant totalement à l’opposé de l’imbécile heureux joué dans « La reine des larmes » ! Du grand art puisque son jeu est souvent réaliste, très crédible. Les plus pénibles sont les mafieux mais il semble que tout drama doive avoir ces types farcesque ridicules assurant une part de rire gras et bête.

La palme du jeu d’acteur revient, selon moi, à Kim WooSeok, l’interprète du fils de la commandante Noh HwaYoung. Il campe un Noh Tae-Man d’abord puant, en fils à maman capricieux puis plein de duplicité, ensuite un type traumatisé par sa mère, froide et monstrueuse… ensuite c’est un malade atteint par le stress post-traumatique… Et il finit par gagner le droit à la rédemption et à l’apaisement ! Kim WooSeok m’a fait passer par toute une série de sentiments car il fait vraiment peur en jouant un individu caractériel et pourtant devient très touchant dans sa démarche vers la justice. Quel don il a!

Enfin j’accorde une mention spéciale à la musique du générique qui revient régulièrement pour signaler tous les passages exaltants, quand les héros sont en marche vers le bien. Grâce à ses basses et son rythme militaire vif, on y va avec eux !

Avec les procureurs non seulement on mène l’enquête mais on va jusqu’au procès pour vaincre le mal et assainir la société.

Cycles…

Notre paulownia, qui dépérissait…
vient de nous faire une mini-floraison. Ses grappes violettes, en nombre bien limité, offrent un abri odorant au nid régulièrement occupé creusé au sommet de son tronc…
Un sursis lui est donc accordé par Dame Nature… Bien que le pivert ait fait des trous plus bas… auxquels PapyH a mis des rustines ( des CD devenus inutiles… pour nous) afin de dissuader le gros ricaneur jaune et vert d’y nicher aussi ou de transpercer l’arbre !
Mais le cerisier qui nous donnait de grosses burlats, lui, est définitivement mort… Pourtant il accueillera quand même des grappes de fruits ! Du raisin d’une vigne grimpeuse qui l’a colonisé… Ce sera un « cerisin »😀 !
Un jour, il nous faudra bien le couper… Comme c’est triste tout de même… C’était l’arbre préféré de notre chat Néo déjà parti dans l’au-delà…
Décidément… Tout passe et moi, qui de bio ne me lasse… je ne demeurerai pas non plus.
Bon ben, pour l’heure… Je suis bien là, observatrice des mutations biologiques de la végétation au jardin… Toujours admirative des moindres détails qui font notre Terre… Notre écorce… Et mon gendre, avec qui je partage ce goût des observations inattendues, prend volontiers des clichés « grain de peau d’arbre » :

Parfois quand on aime les moindres riens, on voit qu’une corolle manque mais que la fleur n’en est pas laide pour autant… Bizarreries cycliques…

Là, voici une star florale qui n’a duré qu’un jour… Les étoiles ne surgissent pas qu’au ciel !

Et quand on ne trouve plus la fleur… Existent encore de beaux restes étoilés !

Aucun doute que je verrai d’autres marques des cycles naturels qui nous emportent vers nos lendemains…

Un canon sans alcool

« Beau mois de mai
Charmant et gai
Ramène rires et chansons…
Au plus secret de la forêt,
Tapis de fleurs sur le gazon…
Avec le mai tout reparaît
Nature sonne un carillon! »
Aucun de mes enfants ne s’est souvenu de m’avoir entendue entonner cet air dans leur jeunesse !
Ce canon de Schubert est pourtant l’un de mes « tubes » de mai !
Suis-je vraiment devenue sénile, quand je me souviens plus des temps jadis que du jour d’hui ?
Quoi qu’il en soit ce jour-ci est du temps pluvieux or pour moi il est heureux car hier, Mininous a repris le chemin de l’école avec bonne humeur et LittleUs n’a pas pleuré à la crèche où sa journée s’est bien passée !
Ce ciel que j’ai placé en exergue de l’article provient de vacances passées sous d’autres cieux mais l’annonce de beau temps qu’il représente me paraît d’ici.
Chantons donc allègrement :

Bon, c’est la seule vidéo que j’ai trouvée de cet air ancien… Cette chorale aurait pu le rendre un poil plus sautillant et léger… Au moins ça prouve qu’ils n’ont rien bu avant d’entonner le canon ! Alors elle suffira à rappeler à ma famille combien je leur ai cassé les oreilles ce weekend passé ensemble 🤣🤣🤣

Flocon de pensée

Blanc duvet fin, emprisonné,
Par le vent agité… coincé
Entre deux lances de verdure
A la face hérissée de poils durs…
Sur ce vert, d’un ton si sûr,
Sa pure légèreté jure…

Il devient mouvantes pensées,
Jaillies de faux noeuds réflexifs,
Vient tirer au clair des poncifs,
Délivrer l’esprit engoncé
En opinions de cauchemar…
Lors, soufflé, le flocon repart,
Ses a priori défoncés !

Par réflexion électrisé
De sens nouveaux irisé,
Court ou long parcours adviendra :
Il roulera vers d’autres bras
Ou Nature le confiera
Au nid d’oiseau pour son moelleux…
Pour des concepts plus ambitieux.

Le plein

Dans le salon transformé en salle de crèche
Ont résonné des chants qui donnent la pêche.
Les joujoux ont amusé nos petits choux
Qui ont repris le chemin de leur logis,
Laissant Papy et Mamy de souvenirs emplis
Et tout heureux d’avoir vécu à genoux
Pour se mettre à hauteur de bébé
Et gazouiller en choeur à satiété.
Quatre journées de pont, hors du temps,
Sans télé, ni infos, ni Netflix, coupés du monde
Loin des préoccupations qui y grondent.
Nous avons fait d’Amour le plein
Permettant de vivre toujours plus loin.
Laissons un peu traîner ce bazar
Pour que vibre l’air de cette part
De bien-être revigorant et de joie
Profonde, qui sont nés de toi et moi,
Éclatant en individualités multiples
Pour nous nourrir de ce Bonheur visible.

Balade en famille

Pour bien digérer après un repas de famille paisible, il convient de se balader… en ces jours de soleil éclatant, après avoir tartiné tout le monde de crème solaire… On redécouvre les fleurs les plus connues sous une apparence inattendue, dans la magnificence de leurs coloris les plus vifs… Peut-être parce que nous sommes si bien ensemble, peut-être grâce au plaisir d’avoir retrouvé le soleil… et avant de devoir se plaindre de son séjour prolongé… Et plus simplement grâce aux qualités du photographe qui a su choisir le bon angle…


Nous n’avons pas à cueillir ces belles campagnardes pour nous en souvenir car le papa de Mininous fait des photos superbes…


Le long d’un ruisseau bavard qui cascade dans l’ombre, nous marchons, pour digérer le barbecue dont les messieurs se sont chargés.
Aucun de nous ne grossira les foules étouffantes dans les villes bruyantes pour des manifestations festives qui nous sont intempestives car nous savons bien qu’elles ne sont que commerciales… La flamme qui nous mobilise est celle de notre affection profonde et le sport que nous pratiquons… C’est la flemme provençale !  » Oh Mamy, tu avances? »


Au lieu de faire de la voiture, d’avoir du mal à trouver un parking, d’entendre les cris des gens énervés, de souffrir pour se frayer un chemin et finalement ne rien voir d’exceptionnel, nous préférons marcher à notre rythme aux alentours de nos maisons, en écoutant les bons mots de PapyH, les commentaires naïfs et mignons de Mininous tout en guettant les réactions de LittleUs…
Dans le porte-bébé tout contre sa maman, sous son chapeau et derrière ses lunettes qu’à huit mois, elle veut bien garder sur le nez, le bébé sourit et pendant les fréquents arrêts à l’ombre, nous lui donnons de l’eau qu’elle est heureuse de téter, nous offrant ses sourires épanouis et ses Babillages.
Mininous sautille de l’avant à l’arrière de notre file indienne, joyeuse et vive. Elle est une petite fée de Bonheur…

Les autres promeneurs nous croisent, tous de bonne humeur. Des chiens en suivent certains… Un vélo nous croise… On se laisse passer dans les endroits étroits avec une politesse rassurante…
Toute ma famille m’attend avec attention dès que je ralentis car je n’ai plus la super-forme que je tenais lorsque nous marchions souvent, PapyH et moi, dix ans auparavant… Quelqu’un m’a dit que j’étais une « jeune retraitée » mais mes os de « canapeilleuse » ( i.e. « qui préfère stagner sur son canapé »… Un sport pas encore reconnu internationalement !) me font souffrir tant ils sont rouillés !
Quel plaisir d’être dans cette campagne à la végétation méditerranéenne !


Les aphyllantes de Montpellier qui ressemblent aux fleurs de lin, les genêts, les coquelicots, les chardons, les aubépines… Rien n’est plus commun, par ici…


Et pourtant rien n’est plus joli, poussant sur cette terre ocre aux faux airs d’Amérique, dans laquelle on n’aperçoit qu’à peine la casquette de Mininous, notre petit cabri, provençal pour le weekend, pendant cet intermède de mai…
« Beau mois de mai, charmant et gai, ramène rires et chansons… » Chantons-nous… C’est un canon de Schubert, paraît-il… Et je suis ivre de bonheur, moi qui ne bois jamais d’alcool…
En faisant l’ascension de ce chemin agreste… Ensemble et heureux de l’être.

De « l’arc narratif »

Photo de Francesco Ungaro sur Pexels.com

Plusieurs philonautes emploient la notion « d’arc » dans leurs analyses de lectures, notion à laquelle je n’avais jamais pensé pendant mes études, puisqu’on ne l’avait pas encore nommée comme telle et que je n’ai pas eu à l’enseigner pendant ma vie active parce qu’on ne nous avait pas formés à l’écriture de roman ou de scénario mais seulement à leur analyse !
En littérature, il était donc question de « schéma narratif » pour rendre compte de la progression d’un récit ( situation initiale – Élément perturbateur – péripéties – élément de résolution puis situation finale) et aussi de « schéma actanciel » pour définir les relations entre les personnages ( protagonistes ou secondaires) par rapport à la quête principale ( avec ses adjuvants et opposants) ou des objectifs épisodiques venant remettre en question la quête ultime du ou des héros, réorganisant les faits à la lumière de révélations ou de situations inattendues.
On m’a menée, autrefois, à parler d’économie d’un récit pour évoquer la part des développements plus ou moins digressifs ajoutant du rythme à l’ensemble et à définir la fonction des éléments du récit dans sa progression. J’ai souvent eu à determiner si la narration était soit linéaire car dans l’ordre chronologique des faits, soit discursive, en comparant le temps du narrateur au temps de l’histoire, celui des faits narrés ( avec analepses, prolepses, pauses, scènes et ellipses ou encore sommaires de faits… On parlait aussi d’élasticité du récit en fonction des points sur lesquels le narrateur voulait mettre l’accent)…
Puis, quand la lubie est arrivée d’affirmer que « tout est discours », (même le récit conçu comme discours du locuteur… ! ), on a distingué les points de vue narratifs (interne, externe ou omniscient) suivant que le narrateur était personnage de son récit ou pas, demeurant un spectateur ou encore qu’il se montrait en train de commenter son récit et d’y intervenir pour parler au lecteur, (faisant donc la distinction entre des récits à la première personne/ à la troisième sans intervention/ à la troisième avec commentaires). Ces distinctions étant toutes remises en question dans le « nouveau roman » du vingtième siècle mais habituelles pour les autres « mouvements littéraires ».

En 2021 seulement, une inspectrice avait employé ce terme en ma présence, pour se plaindre des enseignants qui lui servaient des cours remplis de schémas narratif et de tableaux divers, oubliant la dynamique du récit et le plaisir de lire… Mais je ronronnais dans ma dernière année d’exercice et n’avais soudain plus « d’appétence » pour les recherches personnelles… J’ai même fini cette période de ma vie totalement dégoûtée de l’analyse et j’ai perdu le goût des longues lectures pendant deux ans !

J’aurais pourtant pu découvrir cette notion « d’arc narratif » plus tôt si je m’étais intéressée à l’écriture de roman et aux scénaristes mais je n’ai jamais eu la prétention ( me sachant inapte) à écrire un livre moi-même. Or mes dernières recherches sur ce sujet visant à déterminer qui était l’auteur de ce métalangage ( je n’ai pas trouvé la référence exacte ) m’ont permis de constater son emploi dès 2016, par exemple dans un article de Mathieu Nicod « Arc narratif et intrigues multiples » ( M.Nicod est détenteur d’un master « métier de la rédaction » et travaille dans le marketing à Lille) qui en permettait la connaissance…. Pour l’écriture de scénario, on trouve sur internet une image contenant ce terme qui est en définitive un synonyme de « schéma narratif » dans le cours de cinéma de Christopher Guyon . ( Cf auto présentation de C. Guyon ) Ce dernier introduit l’idée du point culminant de l’intrigue ou climax et différencie l’arc narratif en tant que « chemin de l’histoire global » des « arcs de personnages« …

Peu importe donc qui a employé en premier ces mots, que j’ai rencontrés plusieurs fois dans des compte-rendus de lecture récents et que mon esprit de « technicienne en littérature » (🤣) estimait être un doublon assez inutile…
Il n’en est rien puisqu’une fois qu’on a compris que cet arc n’est pas une arme mais un terme d’architecture ( !!! ) et qu’on s’est représenté mentalement la structure d’une cathédrale gothique on perçoit que ces arcs qui se rejoignent tout en haut dans une clé de voûte représentent mieux le type le plus apprécié de narration à l’heure actuelle : le récit choral. De nos jours les deux premiers protagonistes sont toujours accompagnés de personnages secondaires récurrents qui amusent, séduisent, inquiètent autant le lecteur que les héros de l’oeuvre. Il faut donc que leur histoire s’adosse au récit principal pour constituer un ensemble solide.
Si l’on prend comme exemple Jeannot et Colin de Voltaire, l’arc du personnage Jeannot, le protagoniste de l’histoire, est parallèle à celui de son ami d’enfance Colin et débute au même point, dans la situation initiale… Mais soudain, Colin quitte l’histoire et ne reparaît qu’à la fin en sauveur providentiel de Jeannot. L’auteur fait une mise au point en analepse pour nous expliquer comme le pauvre est devenu le plus riche et le plus heureux des deux! La chronologie des faits reprend ensuite sont déroulé logique traditionnel. Dans ma jeunesse je ne concevais que des structures narratives de ce genre plan plan…
Mais de nos jours, la plupart des romans et toutes les séries télévisées ont des groupes de protagonistes et les arcs de personnages viennent tantôt mettre en péril, tantôt expliquer, tantôt s’imbriquer dans l’arc principal de l’histoire. On est dans l’art gothique narratif où tout contribue à la beauté d’ensemble mais dont chaque élément est une oeuvre d’art en soi!
Point de Patrick Jane sans Teresa Lisbonne, Cho, Rigsby ou Van Pelt… Ou pas de Leroy Jethro Gibbs sans Anthony DiNozzo , Caitlin Todd, Abigail Sciuto, Timothy McGee, Ziva David et Donald Mallar ! Ou encore pas d’Adrian Monk sans Natalie Tigger ou Sharona Flemming ! Et ils ont tous leur destinée à réaliser, en des arcs autonomes, destinée qui intègre celle des personnages principaux, de chapitre en chapitre ou d’un feuilleton au suivant. Certains acteurs se sont ainsi rendus indispensables à la série parce que le public a voulu en savoir plus sur eux… Et leur arc s’est allongé sans tout exploser, rendant intéressants les « spins off » de série.
Maintenant, me voici réconciliée avec cette expression… cet « arc » qui ne tire pas de flèche mais construit sa part d’intrigue pour la complétude et la beauté de l’ensemble… Des arcs de triomphe, plutôt.
Néanmoins il faut bien dire que le récit choral n’est pas une invention moderne ! En son temps Hugo ( et ce n’est pas un exemple unique loin de là) nous a conté la vie d’Esmeralda, les agitations de la cour des Miracles et l’égocentrisme du beau Phoebus ou les noirceurs de Frollo exploitant Quasimodo en des chapitres aux actions décentrées. La structure n’est pas nouvelle mais l’imbrication des faits est désormais orchestrée de main de maître par des scénaristes qui manipulent le spectateur en lui cachant des étapes ou les démultipliant par des rêves éveillés où en nous proposant divers points de vue des mêmes faits… Tout pour nous tenir en haleine et nous ébahir par l’architecture complexe de leur oeuvre.

Une conversation instrumentale

Bon ils causent chinois… Enfin je crois, d’après l’écriture que j’interprète comme telle…parce que la chaîne YT est sise en Malaisie… ???
Mais je crois reconnaître le compositeur dont j’ai déjà apprécié une composition de percussions… Enfin, je n’en suis pas certaine non plus… Que c’est rageant d’habiter dans une tour de Babel quand l’Asie est si éloignée linguistiquement de ma partie du monde!
Comme c’est bizarre qu’ils n’aient pas l’idée de proposer de l’anglais… Ni aucun mot de présentation compréhensible de ce côté de la Terre…
Mais dans toute mon ignorance, ce dont je suis certaine, c’est d’avoir apprécié au plus haut point cette prestation des plus insolites pour moi …. Et que je la trouve joyeuse, plaisante ! On en sort content.

Big ocean : groupe courageux

Ils sont malentendants…
Mais aussi K-pop idols.
Comme la vie des artistes est déjà si difficile dans cette discipline,
On peut comprendre que s’y engager
quand on a un handicap doit obliger à plus d’efforts encore que les autres… Comme l’explique très bien le reportage qui suit.
Bien que je ne sois pas encore convaincue par leurs propositions qui ne me séduisent pas particulièrement, je leur souhaite la réussite qu’ils espèrent…

Sherlock, tube de K-pop décennal

Il y a douze ans maintenant
SHINee chantait la gloire de son groupe…
À 5 dans une chorégraphie enthousiasmante.
Après la disparition de Jonghyun,
« Intégré de par sa volonté », fin 2017, au groupe… des suicidés de 27 ans alors qu’il était en pleine gloire…
Et à cause de la carrière solo d’Onew ( dont la voix manque ici)
Les voici à trois ( Minho, Key, toujours dans le même label et Taemin qu’on voit ici au milieu d’eux, qui a quitté leur label ainsi que l’a fait aussi Onew)
pour revisiter leur tube de juin 2013 appartenant à l’album « Boys meet U« , en une version uniquement chantée que j’ai estimée très agréable :

La chorégraphie initiale ( pour ce que j’en sais car ma science en matière de K-pop ne provient que des multiples vidéos que je visionne sur YT. Que Domdom ou autres spécialiste me corrige dans tous mes propos si nécessaire !) a des faux airs militaires, (dans un étonnant « saut de groupe » à l’italienne, comme un nouveau pas de l’oie… plutôt très inspiré par le héros de manga Songoku souvent dessiné dans ce geste par Akira Toriyama, mêlant deux histoires fabuleuses, celle de l’enquêteur noble Sherlock Holmes et celle de l’aventurier japonais couleur carotte à l’univers fait de combats imaginaires), et ce tube, « Sherlock » ( cf les paroles sur Nautiljon), permettait aux chanteurs de dérouler…
Un cri de ralliement ( « SHINee est de retour »)
Pour rassembler leurs fans, les Shawols.

Ce tube a fait l’objet d’une cover (une reprise) magistrale par les Stray Kids, qui rendent hommage à leurs aînés (de peu d’années de vie mais de plusieurs années d’exercice de leur art) avec brio. Le fait que ce groupe-ci soit constitué de 8 danseurs donne encore plus de caractère enthousiasmant à ce déplacement original et le bras dénudé de Félix de même que son vêtement long rappellent encore plus le héros de manga, dont je lisais volontiers des aventures avec mon fils, quand il était petit :

Et puis les VANNER (groupe de 2019, dont les 5 membres ont entre 28 et 30 ans et qui ont un jour fait un album titré « Veni, Vidi, Vici », détail qui m’amuse personnellement) ont aussi donné leur cover très appréciée par leurs fans mais qui m’emballe beaucoup moins alors je ne la place ici que pour… mettre en valeur les deux vidéos précédentes :

répétition ( practice) d’il y a douze ans.