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Love Like a Kdrama : franche hypocrisie !

Les acteurs sont nés en Grèce Antique, ai-je appris à l’école, au cours de cérémonies religieuses avec deux protagonistes puis l’introduction d’un troisième et le déplacement de la scène de l’agora au théâtre en bois puis en dur…
Les acteurs ont alors porté des cothurnes et des masques pour que les spectateurs les entendent et les identifient ( les masques servaient de porte-voix et leur « design » correspondait au personnage joué). Un acteur était appelé donc un « sous le masque » :
« Upokritès » (transcription des lettres grecques). Ce nom a donné étymologiquement en français l’adjectif « hypocrite » qui s’applique à la personne qui cache à autrui ses pensées profondes… qui ment sur ses intentions.
L’acteur est donc un hypocrite de profession, un menteur professionnel. Et quand on l’appelle « comédien« , on indique qu’il joue des rôles dont on peut se moquer, rire comme dans une comédie, art moins noble que la tragédie mais qui a pris la première place de nos jours.
Les meilleurs acteurs sont, à notre époque, ceux qui incarnent les personnages les plus différents les uns des autres... Et parfois on décide que l’acteur qui a le mieux incarné un seul personnage est un acteur d’exception.
Or leur capacité à jouer un personnage ne garantit pas leur valeur humaine réelle même si on voudrait bien le croire quand le personnage est un véritable héros, un sauveur d’humanité !
Dans cette émission de téléréalité des jeunes acteurs ( 4 jeunes Japonaises et 4 jeunes Coréens, entre 20 et 30 ans) sont engagés dans un double challenge dont le but est d’abord d’être sélectionnés pour tourner un court film romantique du type des dramas, leur permettant d’être dirigés par un réalisateur coréen et jugés par des acteurs confirmés et deuxièmement de, si possible, tomber amoureux car ils vont se côtoyer de très près, ayant des scènes de baiser à interpréter ( et on se rend compte alors que ce n’est pas de tout repos, ce genre de scène; un baiser de cinéma qui dure trop est… Barbant pour le spectateur et fatigant pour l’interprète ! ).
Bien que je n’aie pas commencé cette série dès son apparition au catalogue parce que les demoiselles ne m’inspiraient pas au départ… J’ai été rapidement intéressée par les répétitions, les auditions, le métier présenté. On croit vraiment assister à des castings et on voit l’équipe de tournage travailler ensuite… Si bien que je me suis pris d’affection pour ces jeunes gens qui ont rapidement surmonté la barrière de la langue grâce à leur portable ! Quelle modernité, quel confort cet emploi de l’application de traduction en situation ! Plus de barrière de la langue !!! ( C’est là aussi que j’ai pu écouter les deux langues… Et continuer de préférer le coréen!)
Inutile de venir me dire que la téléréalité serait dégradante. Je ne suis pas d’accord : j’estime que c’est une autre sorte de spectacle parce qu’il me paraît impossible que, se sachant filmées, les personnes ne se « donnent » pas « en spectacle ». Il m’apparaît que ces acteurs… ont aussi joué leur vie quotidienne ! Ils n’incarnent alors que leur propre rôle dans le film de leur vie qu’ils offrent au regard des spectateurs en une série orchestrée, scénarisée pour gagner en popularitéet exercer leur métier. Ils font preuve d’une fausse franchise et sont acteurs à 100% à chaque instant.
Les voilà qui vont chercher au fond d’eux-mêmes des émotions qu’ils nous traduisent par leur composition d’actions, leur « jeu d’acteurs » et certains interprètent mieux que d’autres leur personnage, c’est-à-dire avec une vraisemblance qui nous touche, nous émeut. On leur a demandé de « s’ouvrir » aux autres et ils deviennent de plus en plus expressifs, extravertis, souvent après avoir suggéré une profondeur de sentiments contenus à laquelle ils ont réussi à nous faire croire, dont ils nous ont persuadés par leur façon d’être quelqu’un d’autre.
Les jurys ont choisi tel duo au détriment des trois autres et on a mixé les duos pour perturber les couples naissants dans la « réalité ».
Comme d’habitude, pleurs et rejets d’une émission de dating nous ont désolés tandis que les rencontres sentimentales ont fait rêver à une possible relation véritable naissant sous nos yeux. Au bout de la série, les deux acteurs qui sont repartis seuls comme à l’arrivée nous ont remplis de compassion pour eux : le rendez-vous était raté pour ces deux-là. Tout le monde n’a pas gagné.
Mais finalement ce n’étaient que des flirts dont nous ne saurons plus jamais rien. Des possibles, des ébauches, un film ! Et j’ai aimé rencontrer ces personnes et leurs personnages.
En ce moment dans l’actualité française un acteur « starisé » est tantôt décrié, tantôt défendu. Selon moi, tout acteur n’est en rien un modèle de vie. Ce n’est pas un maître à penser quelle que soit sa contribution à l’art, quel qu’ait été son savoir-faire unique dans l’incarnation d’une personnalité humaine !!! Son succès, sa notoriété, sa starisation ne nous obligent en rien à son égard. J’ai estimé Depardieu touchant et sublime dans Cyrano alors qu’il m’avait totalement scandalisée à ses débuts. Même si j’apprends qu’il est coupable des faits qui lui sont reprochés, je continuerai de l’admirer uniquement pour cette interprétation géniale et à ce qu’il me soit indifférent dans ma vie quotidienne… Qu’il soit puni s’il a mal agi comme il a si souvent choqué par ses propos et comportements.
De même, Lee Sun-Gyun, cet acteur coréen qui m’a tant plu dans My Mister puis dans The Diary of a Prosecutor, me touchant par sa fragilité et ses personnages… m’a totalement déçue quand j’ai appris que, père de deux jeunes garçons, il s’est supprimé au lieu de tout tenter pour regagner son honneur ! Je crois que je ne pourrai plus jamais regarder ces deux séries. Sa façon de quitter l’humanité me les a gâchées.

L’être humain est faillible. Je suis imparfaite moi aussi quoique j’aie de grands principes de morale ! Un acteur est un kaléidoscope de personnalités. C’est tout.
Inutile de déplorer que les acteurs ne soient que des humains ! Persistons à louer leurs exploits cinématographiques. Ils mentent, ils ont menti avec art dans ces rôles-là… Que les personnages, ces avatars des acteurs demeurent exceptionnels et inoubliables mais je ne les adulerai pas pour autant.
Ils ont su porter des masques, devenir quelqu’un d’autre le temps d’un film. Ce sont des artistes et non de modèles à suivre. Ils n’en deviennent pas philosophes pour autant. Ils peuvent se tromper et se racheter, comme chacun de nous . Et même quand ils deviennent des hommes politiques, ils ne représentent qu’une seule forme de pensée : la leur et non la mienne. Je refuse de suivre quelque gourou que ce soit, quelque politicien que ce soit, quelque menteur professionnel que ce soit, quelque séducteur que ce soit… Je veux toujours penser par moi-même et diriger ma vie comme je l’entends.

( Post Scriptum : mon blog est composé pour moi-même et ma famille avant tout. Je ne prétends rien apprendre à quiconque et ne me réfère à aucun autre penseur que moi. Elle est finie l’époque de ma vie où je devais diriger des enfants dans leurs apprentissages et quel soulagement ! Je réalise des articles pour me souvenir de mes découvertes, mes émois, mes réflexions… Je ne m’adresse pas vraiment à autrui même si j’aime en bavarder avec des personnes réfléchies… Je ne suis ni une rédactrice d’articles de références, ni une directrice de conscience. Je ne cite personne, je pense par moi-mêmeet l’on ne trouve ici que moi et mes ressentis. Rien d’autre.)


My Demon (Mise à Jour in fine)

Une série très très… peu réaliste ( du genre fantastique) qui commence par l’étymologie du mot « démon » en grec ancien! De l’imaginaire combiné avec du linguistique classique. Les premières scènes ne m’ont attirée que pour la beauté des images…
Une histoire fantastique cousue de fil blanc, entre un démon qui est toujours moins démoniaque ( ayant perdu ses pouvoirs transférés à la demoiselle) et une Princesse toujours plus attirante parce qu’elle ne veut pas du rôle de la belle qui doit se taire et qu’elle est chef d’entreprise… Ils se disputent, se repoussent, pour mieux s’attacher et on voit tout de suite où on va arriver… Mais on y va car la réalisation orchestre notre intérêt par des effets spéciaux étonnants et des détails amusants… Les dialogues sont peu banals, eux…
Deux héros à la séduction irrésistible et une foule de personnages secondaires aussi divers que farfelus… Impossible de ne pas s’amuser d’un ou de plusieurs d’entre eux !
Avec toute une troupe d’acteurs que j’ai bien appréciés dans des séries précédentes et qui se montrent ici avec d’autres facettes… Et font parfaitement leur job.
Des costumes éminemment élégants plus « parisiens » que dans les défilés mondains… ( Et désormais je dirai « coréen » pour dire « élégant et à la mode ». On dirait du Alaïa Azzedine… de la Haute couture épurée. C’est très agréable à regarder !)
Des décors de rêves puisqu’on est censés être chez les super-riches…

Une scène de cette histoire policière que j’ai estimée époustouflante est le tango-combat à la fin du 4eme épisode et début du 5eme… Du grand Art cinématographique ( comme l’arche d’eau du premier épisode)… On ne peut rester insensible aux scènes rocambolesques qui sont des morceaux de bravoure de la réalisation !
Une excentricité des rebondissements qui a fini par me retenir alors que je n’étais pas satisfaite de retrouver Song Kang si amaigri et arrogant dans son jeu ( c’est le personnage qui le nécessite ) après l’avoir tant apprécié dans ses rôles antérieurs de héros sexy parfait…Et Kim Yoo-Jung est une actrice sublime.
Bref… Encore « un conte » coréen qui me fidélise au sortir d’une comédie qui m’avait comblée et me manquait trop, dès le clap de fin !
Ils sont forts ces Coréens, ils sont très forts!

C’est une comédie romantique très souvent granguignolesque , voire farcesque ( il faut aimer rire de tout comme un enfant au cirque pour bien l’apprécier et ne pas se plaindre de son manque de profondeur psychologique de la première moitié car tout change ensuite) , mais dont l’esthétique est poussée à l’extrême ! C’est beau, ce n’est parfois que beau ( on ne doit pas réclamer plus au debut puisque c’est une comédie) et enfin la réflexion apparaît et s’approfondit dans les derniers épisodes… mais que c’est bien fait !

Quel dommage que Song Kang parte au service militaire !

Mise à jour du 31 janvier : Il faut lire l’excellentissime article de Carfax qui propose un résumé clair d’une partie du drama.

voici ce que j’ai écrit en commentaire de cet article chez Carfax :

Merci de nous associer dans cette présentation du drama. Permets-moi d’ajouter que mon texte fut écrit à mi-parcours. Maintenant que j’ai fini la série… Je la perçois différemment!!! Je lis que tu déplores la partie sentimentale du récit… Eh bien, moi aussi car j’ai eu un vrai ras le bol au moment où le couple s’est concrétisé… Un temps d’ennui tant nous étions tombés dans la banalité… Et soudain tout a été relancé par la révélation de l’implication du démon dans la mort des parents et le choix du suicide présenté comme un acte salvateur… La religion catholique, ais-je appris au catéchisme, condamne le suicide… Et finalement c’est la réflexion sur la religion qui reste le meilleur souvenir de cette série : ce démon a fait un choix d’ange. Tu n’as pas dit que Dieu nous est montré comme une SDF ! C’est sacrément ( !) révolutionnaire ! Une femme et… une joueuse ! Ce n’est pas le pari de Pascal mais un pari quand même ! Et puis c’est la grande question du libre-arbitre ! Ni Do-Hee ni le Démon ne choisissent de se satisfaire de leur état… A moment donné : elle renonce à lui qui se sacrifie alors pour elle et ils gagnent le droit de se retrouver. La mort et la renaissance par l’amour… La fin m’a réconciliée avec ce spectacle qui m’avait rebutée par une fausse banalité. Un très bon drama… Si on gagne le droit de connaître la fin pour n’avoir pas renoncé à le regarder jusqu’au bout. Un salut.


The rise of Phoenixes et autres séries d’Asie

Soixante-dix épisodes pour cette série qui m’a particulièrement plu :

The rise of phoenixes avec Chen Kun, Ni Ni, Zhao Lixin… comme on le lit chez Nautiljon ici

se passe à l’époque médiévale chinoise chez un empereur qui a des soucis parce que ses fils (une dizaine au moins d’enfants nés de plusieurs épouses et concubines) s’entretuent!

On suit le destin de Feng Ziwhei, enfant du précédent empereur renversé par l’actuel père préoccupé et le destin de Ningh Yi, fils de l’épouse royale préférée qui fut assassinée dans l’enfance de ce prince.

Les personnages m’ont séduite. L’empereur est… impérial, vraiment! Dans le genre… monstre séduisant, avec son rire inattendu, son affection paternelle à éclipses et ses colères dévastatrices… Le couple de héros est attachant, maniant le « je t’aime moi non plus » qui les amène à l’épisode 58 avec juste un ou deux baisers, comme dans les dramas coréens!

Cette série a déjà battu les 51 épisodes de The Empress Ki dans lequel les tout derniers mots m’avaient enfin récompensée de ma fidélité de spectatrice romantique!!!

Les décors sont plus grandioses que dans les dramas coréens même si tout le monde est toujours à genoux ou assis par terre!

Les costumes sont fastueux (les robes féminines me paraissent bien plus soyeuses et légères à porter que les hanboks bien qu’elles enserrent plus la poitrine et cachent encore plus la taille avec les longues manches des « manteaux » jamais portés en protections de tête); Les coiffures sont nettement plus originales et diverses. Et j’aime voir les hommes aux longs cheveux défaits (mais les réalisateurs n’abusent pas de cette scène d’intérieur parce que la plupart des acteurs portent des perruques).

Evidemment le fait que l’héroïne puisse passer facilement pour un homme est totalement ridicule… mais il faut accepter ce stratagème pour que la narration puisse exister! Quelques combats bien chorégraphiés m’ont amusée mais pas les déplacements des armées en plastique ( j’avais écrit « en plastic » et c’est vrai que les explosions abondent!) .

Le garde du corps de l’héroïne est trop mignon; il est le second amoureux de F. Z., un parfait adepte d’art martial ( et le voir agir a été mon plus grand bonheur dans ces images! Il est à admirer, voir et revoir, taillant une noix aux alentours du 53ème épisode) … le troisième amoureux, le roi aux nattes, le malheureux amoureux rejeté et toujours assidu, est attendrissant.

Bref tous les acteurs font très bien leur travail, selon les codes du genre.

La progression narrative est aussi lente que dans les dramas coréens et nous méritons les scènes gratifiantes qui viennent finalement nous combler!

Croyant que les dramas coréens me correspondaient mieux, j’avais quand même suivi : Le jardin des météores dans lequel j’avais apprécié Dylan Wang et tout le groupe d’acteurs, pour une histoire d’étudiants dont le milieu social différait trop au point de contrarier leurs projets de vie commune…

puis j’avais regardé que The rational life qui m’avait déjà montré la richesse des décors chinois et qui parlait des technologies modernes dans le domaine de la commercialisation des automobiles (la voiture électrique et la conduite par IA) … avec les luttes internes aux dirigeants d’entreprises pour l’élimination des concurrents et l’enrichissement personnel.

Conclusion: Je suis intéressée par toute la production télévisuelle asiatique…

Même Triad Princess qui est de Taïwan, m’a procuré une distraction que je ne renie pas!

Néanmoins (et tête en plus) je me dois de rappeler que tout ce qui est nippon n’est pas toujours bon. J’en veux pour preuve cette gentillette série que j’ai quand même vue jusqu’au bout :

I Will Be Your Bloom, Asuka et les garçons, était une petite fleur du printemps vite flétrie. L’histoire d’une gouvernante de groupe de JPop nous est contée. Elle fut prof quelques temps mais, en butte à la mauvaise foi et la méchanceté de certains, dut se réorienter.

Le point fort de cette série est la création d’un boysband… C’est pratiquement tout. Ce que je reproche au personnage principal féminin est son éternelle bonne volonté… forcée. Je n’aime guère cette caricature de la gentillesse, en fait! Elle se force à se sacrifier aux autres pour se trouver une raison de vivre. Quant au héros masculin… J’ai tiré la conclusion que

le mâle japonais est fait de colère et de cris, repoussant ceux qui l’aiment et qu’il aime, sans raison, idée que j’avais un peu vue dans Good Morning Call

mais rapidement le héros s’était humanisé sous l’influence de son ami si original. Je recommande donc cette série-ci et non la précédente.


Contre les pépins, elle ouvre son parapluie

UNDER THE QUEEN’S UMBRELLA

C’est une reine de l’époque Joseon, Im Hwa Ryeong qui a 5 fils et qui doit les protéger contre les intrigues du palais fomentées d’abord par… leur grand-mère, cette belle-mère dénaturée qui avait déjà tué pour installer son fils, Lee Ho, sur le trône et songe désormais à écarter les fils de la reine au profit d’un de ses autres petits-fils juste par jalousie!

Car le roi Lee Ho a aussi 7 concubines et chacune d’elles espère installer son propre fils auprès du prince héritier, comme compagnon d’études, et si possible à sa place, et l’une d’elles veut même remplacer le reine voire le roi lui-même!

La cour est un véritable panier de crabes (comme dans tous les dramas!) et Im Hwa Ryeong, cette mère exemplaire, se démène pour contrer chaque coup dans cette partie d’échecs où ses fils, comme elle, risquent leur vie!

Les scénaristes ont créé un personnage médiéval qui se comporte comme une femme moderne avec des soucis modernes mais vivant à l’époque Joséon : elle sprinte dans le palais pour solutionner un problème avant l’arrivée de la méchante sur les lieux, elle console son fils « transgenre » pour qu’il conserve ce secret qui lui vaudrait la mort… Un autre de ses princes devient père sans permission paternelle! Le plus jeune de ses fils fait des expériences scientifiques en risquant parfois sa vie et le second de la lignée est imprévisible et révolté car il n’a pas digéré de s’être cru mal aimé par sa mère au cours des années où il fut élevé hors du palais pour sa sécurité… Sans oublier la perte de l’aîné, assassiné.

Elle a l’estime de son mari volage parce qu’elle est cultivée et avisée (elle ne craint pas de lire des traités de médecine ou tout le programme scolaire pour aider ses enfants!) et celle de ses servantes parce qu’elle défend la cause des femmes!

Ce personnage de reine est interprété par Kim Hye-soo, une actrice qui force l’admiration parce qu’étant déjà âgée (à 52 ans sa beauté est… datée), elle a beaucoup de présence à l’écran. Elle crève l’écran ! Je l’ai déjà suivie sur Juvenile Justice et l’avais trouvée magistrale (c’est le cas de le dire puisqu’elle y jouait un juge!) D’ordinaire les acteurs d’un drama sont les plus beaux qui soient et elle, elle s’est plutôt enlaidie avec ce maquillage brillant et blanc, pour demeurer… vraie!

Le personnage de la méchante, lui aussi, est très réussi ! C’est Kim Hae-Sook qui s’en charge alors que je l’ai vue dans de nombreux dramas ayant des comportements maternels et rassurants! Là, on a envie de la trucider 20 000 fois! Et sa servante avec elle!

C’est une série sans triangle amoureux car la partie romantique est assurée par l’un des princes et une jeune fille noble très entreprenante! une jeune femme qui a du caractère elle aussi!

Ce programme m’a tenue en haleine 8 semaines (puisque Netflix ne distribuait que 2 épisodes par semaine). J’ai retrouvé ma reine avec un bonheur indicible chaque samedi. Me voici orpheline d’elle mais toute la troupe me restera longtemps à l’esprit.

Tout m’a plu: le générique est soigné avec le paravent aux objets typiques de cette époque (vase, tasses, livres, boîtes…) et leurs décors de fleurs et d’oiseaux. Les musiques, évidemment, ont bien contribué à l’instauration de ce bien-être addictif. Les costumes médiévaux me ravissent toujours. On les suppose en soie; tissés d’or et d’argent… Les rebondissements m’ont scotchée, (cliffhanger à chaque fin d’épisode pour captiver le spectateur et le droguer véritablement!) et les retournements de points de vue, les solutions des noeuds de l’action m’ont réjouie jusqu’à la fin, qui garantit la morale. Un programme familial de qualité… pour ceux qui savent lire les sous-titres!!!


Sautes de moeurs

Pas une semaine ne passe sans que nous n’apprenions les nouveaux méfaits de la météo à travers le monde et dans notre pays… Pas un jour sans que nous ne consultions nos applications prévisionnistes, telles AccuWeather, ou que nous n’écoutions avec attention les passages des différents présentateurs de météo à la télé… Les sautes de vent et les pluies torrentielles passent leur rouleau compresseur de tempête sur une Terre ravagée malgré les avancées techniques des Terriens aussi impuissants que les fourmis.
FORECASTING LOVE & WEATHER

est un drama , en VERSION Française pour tous ceux que le fait de lire des sous-titres fatigue ( ! ) qui nous fait partager le quotidien d’un Service régional de l’Administration météorologique coréenne, (offrant des services comparables à ceux de METEO FRANCE ) dirigé

par Jin HaGyeong (interprétée par Park MinYoung), jeune quadra, qui a 5 subordonnés, dont deux viennent d’être mutés depuis la capitale or l’un d’eux s’avère être un prévisionniste intuitif parfois génial mais surtout séduisant, de 6 ans son cadet, Lee Si Wu [interprété par Song Kang que j’ai vu dans 5 autres dramas : The Liar and His Lover (tvN, 2017), Love Alarm 1 et 2 (Netflix, 2019 et 2021) et Nevertheless (JTBC, 2021)… c’est dire combien je l’apprécie, avec son grand cou, ses retenues et sa fougue, ses belles épaules larges et ses personnages qui ont la capacité de forcer le destin ou de renaître malgré un rejet].

Donc nous apprenons là comment sont faites les fameuses prévisions que l’on nous communique et dont tant de gens se plaignent, sans considérer combien les masses atmosphériques sont capricieuses et plus changeantes qu’une amoureuse. Nous assistons aux scrupules d’un chef hésitant à prendre des décisions pour engager ses compatriotes à se méfier du mauvais temps. Nous comprenons combien les sautes d’humeur du temps peuvent créer de dégâts plus ou moins conséquents d’autres faits (circulation, conditions de travail, accidents…)

A la fin de la série, j’avais de l’admiration pour nos pauvres contemporains prédicteurs, à qui l’on réclame des capacités d’interprétation des données et relevés quasi magiques, les prenant pour des devins! Ces lecteurs de cartes humains sont des ingénieurs qui vont aussi faire des relevés et observer les nuages (comme j’aime le faire) sur le terrain ou lancer un ballon-sonde, ce qui nous est montré comme une mission périlleuse. Les fameuses scènes de marche à deux sous un parapluie et d’ondée inattendues qui vous saucent en une minute n’ont donc pas manqué.

Tant et si bien que j’ai éprouvé le besoin de me renseigner sur les métiers de météorologiste et climatologue, dans les pages de l’O.N.I.S.E.P. notre dictionnaire des métiers.

Mais si j’ai titré mon article en parodiant l’expression « sautes d’humeur » par la mention des mœurs, c’est que cette série a pour thème principal… le mariage, qui est bien mis à mal dans cette histoire et connaît lui aussi des tempêtes!

Tout d’abord, « premier ouragan », le couple de héros se rencontre lorsque les deux couples que chacun d’eux formait avec une autre personne… éclatent car ils sont trompés, trahis ! Par un hasard voulu par le scénariste… les quatre individus reforment deux couples avec le laissé pour compte de son ancien partenaire ! Un chassé croisé donc.

« Deuxième perturbation »… Si un couple reconstitué se marie aussitôt… le héros prévisionniste, Lee SiWu, déçoit les aspirations au mariage de la Directrice Jin HaGyeong , alors que la mère de celle-ci, pourtant déçue par son époux décédé (« cyclone » ancien déjà !), n’a de cesse de la marier à tout prix et l’inscrit même dans une agence matrimoniale à son insu ! La soeur de HaGyeong, qui est divorcée et déçue du mariage, rencontre un collègue de son aînée… qui ne songe qu’au mariage, lui !

Le directeur adjoint de Jin HaGyeong est lui-même en instance de divorce et l’une de ses subordonnées a un mariage qui bat de l’aile, encore deux » avis de précipitations calamiteuses » sur leur projets de vie ! L’institution du mariage est donc fortement remise en question… Dans ce groupe de collègues, dont chaque personne est un personnage très original, on s’intéresse à des tranches d’âge diverses et pas une seule fois je n’ai zappé de passage concernant ces personnages secondaires… même pour les cadeaux de plats préparés par la mère ou les comportements odieux du père de Lee Siwu, soutirant de l’argent à son fils! La famille est encore et toujours un lieu de grandes perturbations!

L’article correspondant sur Sens Critique désigne le couple de héros comme peu attractif alors que je les ai suivis avec beaucoup de fidélité, touchée par leur interprétation d’un couple en formation malgré la déception amoureuse ressentie puisqu’ils ont été tous deux trompés…

Attention : SPOILS.

Les héros entourés de leurs ex et des collègues du bureau

Les hésitations des ex-compagnons des héros, les manoeuvres de la mère apprenant peu à peu à respecter le jeune homme qu’aime sa fille, en qui elle ne voyait pas un bon prétendant, et l’évolution gratifiante du personnage du père de Lee SiWu m’ont aussi paru dignes d’intérêt…

Enfin la fougue amoureuse de la soeur de Jin HaGyeong avec son prétendant qui se dirigeait vers une vie de vieux garçon et découvre l’amour sur le tard, est vraiment très drôle et presque osée pour un drama!

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My Mister, un homme bien

IU et Lee Sun-Kyun

« Vous êtes un homme bien, vraiment. » insiste Lee Ji-An, 21 ans, en s’accordant le droit de regarder, yeux dans les yeux, Park Dong-Hoon, son aîné de vingt ans, son mentor aimé, dans My Mister… Alors moi, j’aurais bien voulu que leur relation ressemblât à celle de Céline et René… mais que nenni car cette relation-ci est tellement plus forte, idéalement belle, plus respectable car d’une correction totale… et pourtant si profonde !

IU
  • L’héroïne Lee Ji-An (j’ai entendu « Lisiane », tout le long de la série!) est interprétée par Lee Ji-eun (이지은) (quasiment le même nom) c’est-à-dire IU, cette chanteuse célèbre qui vient juste de remplir le stade olympique de Séoul en ce mois de septembre 2022, cette présentatrice de l’émission Palette aux 26 millions de followers, comme nous la montre l’article IU’S PALETTE WITH CRUSH dans le blog SomgirlsfromK de Domdom-mon-webmestre-préféré (Cette frêle personne, IU, prouve dans ses propos, cette fois-là, qu’elle prend soin de sa santé et prévoit son emploi du temps rationnellement). IU est cette star magnifique de la chanson, cette jeune artiste Coréenne qui avait 25 ans à l’époque de My Mister, cette femme si élégante, à la voix de soprano et au style de musique tellement moderne… cette actrice accomplie célébrée au dernier festival de Cannes (article de Paris-Match du 2022_05_27), qui vous lance au fond de votre âme lorsqu’elle vous regarde : « Me comprends-tu? ». Heu… je l’aime beaucoup, n’est-ce pas ?!
  • Dong-Hoon (ou Dong-Hun) est magistralement interprété par Lee Sun-kyun, dont la voix grave et l’air résolument sérieux font qu’on lui donne le bon dieu sans confession. (Dans la vie réelle, cet acteur, qui a joué dans Parasite, est l’époux de Jeon Hye-jin, que je viens de voir dans SEARCH WWW, encore une pépite sujet d’article ultérieur.)

L’intrigue :

Park Dong-Hoon, un ingénieur de génie-civil chef de service, est balloté dans la guerre des chefs de son entreprise parce que son Directeur… est l’amant de sa femme, ce qu’il ignore encore dans la situation initiale de la série ! Alors qu’il est agacé par une intérimaire pour une vétille (elle a écrasé une coccinelle!), il s’aperçoit peu à peu que cette jeune fille, qui habite dans son quartier et accomplit les mêmes trajets en tram pendulaires, est la rescapée d’une jeunesse de misère : elle se débat dans de pires ennuis que les siens, remboursant la dette de sa mère à un voyou, qui la harcèlet (Lee Guang-Il, qu’interprète à la perfection, tellement j’ai eu la trouille et que je l’ai détesté quand il battait « Lisiane », Jang Gi Yong ) et s’occupant de sa grand-mère impotente et sourde avec le tout petit peu d’argent qu’il lui reste chaque mois.

Lee Ji-An, la plus démunie d’argent mais pas de débrouillardise, devient justement celle qui sauve la mise de son chef de service, Park Dong-Hoon quand il est suspecté de corruption. Au fil de l’histoire, elle l’extrait peu à peu du marasme dans lequel sombrait la vie de cet homme, père d’un fils de 12 ans, envoyé étudier aux USA, qui est devenu le soutien de famille de sa mère et de ses deux frères quadragénaires au chômage.

Dong-Hoon aurait pu n’être qu’un pauvre type tant il est foncièrement gentil et a le sens du sacrifice et puisqu’il apprend qu’il est trompé avec le type qu’il méprise le plus au monde, viscéralement… mais cette rencontre avec Ji-An, à qui il accorde intérêt et protection, produit un enchaînement de circonstances toujours plus positives pour tous les deux.

Les thèmes :

  • Tout d’abord les problèmes créés par le foyer et la famille (le mariage, le chômage, les obligations sociales). J’ai compris qu’un Coréen ne fait que… payer (cadeaux d’argent pour les mariages, les enterrements, les événements à fêter) Le statut social enferme les gens dans un carcan bien plus handicapant que dans la société française. Ainsi la mère du héros lui donne une enveloppe pour s’acheter un costume, alors qu’il est riche et l’époux d’une avocate tandis qu’elle fait quelques heures d’entretien dans le café du quartier ! Dans le même ordre d’idées, le frère cadet est d’abord vexé de n’être qu’un agent d’entretien mais il parviendra enfin à considérer ce travail comme honorable puisqu’il lui a redonné une raison de se lever le matin et lui permet enfin de gagner sa vie !
  • Les jalousies de fratrie : les trois frères s’aiment mais ne peuvent s’empêcher de se taquiner voire de se battre. Pourtant ils sont inséparables. Ils jouent au foot dans le club du dimanche mais tous ces footeux passent presque plus de temps quotidien au café que chez eux ! De ce fait, l’alcool est aussi le vice dénoncé ! Qu’est-ce qu’ils boivent ! Hommes et femmes… mais pas la mère (ni les bonzes). Il doit y avoir un âge limite ! ?
  • Les luttes de pouvoir au sein des entreprises et des bureaux internes, les repas d’entreprise où l’on subit la présence pénible des chefs autoritaires, ainsi que les ragots sur la vie privée (les « scandales »). Alors quand on apprend que « Lisiane » a tué accidentellement le père de Lee Guang-Il lorsqu’elle avait 14 ans (elle n’a fait que deux ans de prison au bénéfice des circonstances atténuantes: elle avait été, comme sa grand-mère qu’elle défendait de son mieux, un souffre-douleur de ce tortionnaire) les gens se déchaînent !
  • Mais l’on voit aussi le thème du bon chef de service qui pardonne même au subordonné médisant, le condamnant à demander pardon verbalement et l’amenant à l’admirer puis devenir son ami! Les subordonnés de Dong-Hoon sont bien sympas quoiqu’aimant trop le soju!
  • Et enfin… le bon amour… Celui qui n’est pas nocif, qui ne vous enferme pas (on excuserait presque la femme de Dong-Hoon car le poids du quartier est étouffant!) De qui faut-il tomber amoureux?

Si je ne devais recommander qu’un seul drama pour expliquer pourquoi je suis une passionnée de ces séries coréennes, comme l’écrivain Paulo Coelho (à lire sur KSélection), ce serait ce drama-ci dont vous pouvez voir toute la distribution sur Nautiljon en cliquant sur le titre ci-contre : My Mister

Les créateurs de ce drama sont: Kim Won-suk,Park Hae-young. Je me suis demandé si le personnage de Park Qi-Soon (ou Ki-Jun… peu importe l’écriture phonétique) le frère cadet, qui était le réalisateur d’un film qui l’avait fait passer pour un génie avant de perdre tout son potentiel au point de revenir vivre chez sa mère à 40 ans passés, est un porte-parole du scénariste pour lui permettre d’exprimer combien sa propre profession est difficile!

ATTENTION SPOIL ! Cessez de lire si vous avez l’intention de regarder la série.

Voici en vrac toutes les scènes magnifiques qui me resteront longtemps en mémoire et que je note ici pour ne plus jamais les oublier :

  • « Est-ce que je peux vous faire un câlin? » Il a fallu qu’elle le demande deux fois avant de l’obtenir. Quelle époque difficile que la nôtre où il faut poser cette question afin de ne pas paraître harceler l’autre! Si je n’avais pas dragué Papy H. à la soirée dansante où je l’ai rencontré, je n’aurais pas eu tout ce bonheur de dizaines d’années, mes enfants chéris, ma vie qui me convient !
  • La partie de football finale avec tous ces joueurs en tenue de deuil, cette scène tellement pleine de tendresse sur un terrain improvisé, cette joie d’après funérailles… J’ai lu une scène de ce genre écrite par « l’écrivain de la joie », Gilles Legardinier, dont j’ai parlé sur mon autre blog.
  • Les scènes où Lee Ji-An parle le langage des signes avec sa grand-mère et bien sûr celle qu’on ne nous traduit, ne nous explique, qu’à la toute fin! « les rencontres sont précieuses« . (J’ai appris que IU avait été élevée par sa grand-mère un certain temps à une époque de grande simplicité de mode de vie… Tiens, comme moi!)

Il n’y a que des moments totalement bouleversants :

  • Cette attitude si chrétienne de la demande de pardon de Lisiane à BongHoon, mise en parallèle avec la « punition » du jeune collègue médisant… Le personnage abîmé dans son humilité et ses regrets d’avoir mal agi, pleurant sur la voie publique parmi les passants… scène totalement inimaginable en France.
  • Les écoutes de BongHoon par Lisiane : le souffle de l’homme adoré, les craintes en l’entendant simplement hoqueter sous l’effort ou la peine… Et le fameux « Est-ce que tu veux quelque chose? » des retours de BongHoon chez lui, l’homme fidèle.
  • Lorsqu’il dit son prénom au cinéma lui révélant ainsi qu’il est au courant et qu’elle en est choquée, mise devant son méfait d’espionne.
  • Lorsqu’elle tient l’urne dans ses bras et réplique à Park Sang Hun, grondé par son frère et Lee Je Cheol, « Pour moi aussi, c’était le plus beau jour de ma vie ! » parce qu’elle s’est sentie intégrée, respectée.
sourions quand on trouve des Hommes bien.

Les 16 épisodes, quoi ! Mais surtout :

Les deux sourires de la fin.

Ce drama se termine sur deux sourires de bonheur,

qui ressemblent au mien, ci-contre… J’ai toujours le même.


KyuHee Park et Mémories of the Alhambra 🎶🎞️

KyuHee est une guitariste classique absolument magnifique par son art et sa personne!

Elle m’enchante… et je ne me lasse pas de l’écouter.

Elle a remporté la première place dans une dizaine de concours internationaux dont celui de l’Alhambra comme on nous l’explique dans cette vidéo dans laquelle elle remplit un étudiant de bonheur en lui donnant un cours particulier (et à nous aussi par la même occasion!) en rejouant cette même oeuvre que vous venez d’entendre… avec plus de charisme car le jeune homme est trop… doux, trop tendre pour ce tango. (mettez la traduction française simultanée pour tout saisir aisément.)

Quand j’ai bingewatché (= « regardé les épisodes en continu ») le drama Memories of the Alhambra, lien Netflix (lien sur Nautiljon et lien sur Sens critique ) dans lequel jouent Hyun Bin, Park Shin-hye, Park Hoon, je me disais que faire d’une guitariste classique la récompense ultime pour des joueurs de jeu vidéo était une bien curieuse idée…

Mais voici l’interprétation par KyuHee de cet air récurrent qui obsède le héros :

Le drama vaut le coup d’oeil si vous êtes comme moi passionnés de médias modernes car il s’agit d’une intrigue tournant autour d’un jeu vidéo en « réalité augmentée » (on place des lentilles sur les yeux et on se retrouve immergé dans le jeu au milieu de la vie courante)… Le créateur du jeu a disparu. Le développeur l’a racheté à la soeur du très jeune créateur informaticien génial, en la manipulant mais… Cupidon, d’une part, et le fait que le jeu « se diabolise », d’autre part, compliquent la situation… sur 16 épisodes! Sans oublier les méchants qui menacent la vie des gentils et l’amitié qui leur sauve la mise, de temps en temps.

Trailer de Memories of the Alhambra sur Netflix:


RE – connaître…🧩

Le drama MY UNFAMILIAR FAMILY m’a captivée… et comme le compte-rendu que j’en fais n’a rien à voir avec une critique de livre parce qu’il est le prétexte à me questionner sur notre « philosophie du quotidien »… j’espère que les lecteurs de cet article regarderont vraiment les vidéos et participeront à ma réflexion, qui vise à s’interroger sur la susceptibilité de chacun de nous.

« – Est-ce que tu me connais ? » jette la mère de famille de trois enfants adultes à son mari, à ses deux filles et à son cadet… et il s’avère que personne ne connaît ni ne comprend personne! Parce qu’elle aussi se méprend ! Et pas qu’un peu ! Elle demande des comptes mais elle doit faire les siens.

La fille aînée n’a pas compris son mari, la soeur cadette ( qui est l’héroïne de cette intrigue ), ne connaît plus ni son aînée, ni son « ami d’enfance » avec qui elle était fâchée depuis 5 ans. Le benjamin n’est écouté par personne et grondé par tout le monde alors, solitaire, il est trompé par sa « copine ». Jusqu’aux liens de parenté qui sont mis à mal… et pas seulement.

Dans cette histoire, la famille est complètement éclatée et les repères bougent souvent. A l’origine du bouleversement se trouvent les parents, qui se rendent compte qu’ils ont laissé les malentendus s’installer entre eux faute d’avoir réagi lorsqu’ils avaient remarqué un détail chez l’autre et qu’ils l’avaient mal interprété.

Parce qu’ils n’ont pas demandé d’explication ni fourni les clés pour être compris par leur entourage, une faille s’installe et les éloigne. Le père devient d’une extrême irascibilité, la mère veut s’enfuir, les enfants restent distants ou se disputent et tous supportent les autres comme un fardeau. Tout le monde souffre peu ou prou…

Ce qui va les sauver, c’est l’accident du père qui devient amnésique et se croit revenu à ses 22 ans, redécouvrant sa famille et surtout son amour pour sa femme. Il commet des bévues qui vont remuer le passé et reconstruire le présent pour que tous se RE-connaissent.

Le drama désigne donc tous les malentendus, les quiproquos que la politesse ou trop de réserve ont créés dans notre existence. Ce sont souvent aussi des conséquences d’une susceptibilité irraisonnée.

Qu’on se rassure tout de suite… Moi, je vais très très bien !!!! Je ne vis absolument rien de comparable dans mon existence actuelle même si je suis une championne de la susceptibilité et de la dispute ! Je souhaite éviter qu’une aminaute ne me croie en déboire psy ou sentimental, comme lorsque j’ai raconté dans l’article En soi que j’avais un besoin passager de méditation solitaire, indiquant que je ne m’ennuyais pas avec moi-même du fait de mon imaginaire fécond et de ma versatilité naturelle !

Tout va très bien chez nous ! C’est juste un téléfilm que j’ai regardé et qui m’a fait beaucoup penser.

Ce qui m’a captivée dans ce feuilleton télévisé, c’est l’idée que si chacun s’était comporté de façon transparente en exprimant ses suppositions, ses craintes et ses véritables aspirations… Sans langue de bois… il n’y aurait pas eu d’histoire. Mais la fiction rejoint parfois la réalité, parce qu’il m’est déjà arrivé par le passé de me faire tout un monde de fausses idées et de ressentir de la souffrance à cause d’un mot entendu, d’un regard aperçu, d’un trois fois rien s’avérant nul et non avenu par la suite! Heureusement que moi, je finis toujours par en parler!

Alors que les Coréens, sous prétexte de respect d’autrui, sont les champions, médaille d’or, du non-dit, de la retenue, de la culpabilité. Ils me trouveraient bien trop impolie et sans-gêne… moi qui mets toujours les pieds dans le plat… mais je m’en félicite!

Comme d’habitude toute la troupe joue à merveille! L’acteur qui joue le père est super fort pour changer de tête, du smiley triste au regard solaire illuminant mon salon!


Leçons de dramas

  • Black Dog, Being a teacher
Une affiche de Black Dog
Une équipe de battants

            Une lycéenne blessée est extraite du car accidenté qui l’emmenait en sortie scolaire par un professeur qui , lui, meurt. Go NaHeul apprend que cet enseignant à qui elle doit la vie sauve est un vacataire et que la famille de ce héros ne peut recevoir aucune aide du lycée pour survivre, du fait de cette situation précaire. On retrouve Go NaHeul 12 ans plus tard, alors qu’ayant raté le concours, elle postule pour devenir vacataire à son tour.

Elle a acquis la vocation d’enseigner en mémoire de l’homme qui s’est sacrifié pour elle. On la suit, ensuite, dans sa découverte du métier, dans un lycée qui doit impérativement améliorer ses résultats pour mieux recruter. Elle appartient à une petite équipe de profs exemplaires et ses élèves sont bien mignons, disciplinés et attentifs ( est-ce la fiction ou la réalité… ? Mais les profs se font gronder comme des gamins par leurs supérieurs… Alors tout n’est pas idéal là-bas !)

            L’héroïne nous expose « un axiome », que je pense fort juste, « la loi des 2, 6, 2 » :

« Dans un groupe de dix personnes, deux m’aimeront, six ne s’intéresseront pas à moi et les deux autres me détesteront forcément« . (épisode 7 à la 12ème minute)

Leçon de vie :   L’héroïne transforme sa déception, ressentie à cause de la médisance d’autrui, en statistiques ; la logique mathématique permet de relativiser la situation vécue.

Le père explique que dans un couple chacun doit conserver son jardin secret.
  • Saisir l’opportunité offerte par Netflix de regarder des feuilletons livrés par deux épisodes par semaine afin de ne plus être tentée de regarder l’intégralité de la série en quelques soirées… Est encore une leçon que je suis avec plaisir.
    • Dans Thirty Nine : Trois amies de longue date sont arrivées à la veille de la quarantaine sans avoir fondé de foyer (l’une pour se consacrer à sa clinique dermatologique, l’autre pour avoir aidé sa mère à surmonter un cancer et la troisième pour être restée amoureuse d’un ancien compagnon pris dans un mariage de convenance). Ces femmes réalisent qu’elles veulent une situation stable… au moment où l’une d’elles apprend qu’elle est en phase terminale.

Leçons de vie : Ce feuilleton traite du courage face à la maladie et à la perte d’un être cher mais surtout de l’adoption car les médecins de cette série sont pris dans des situations difficiles : un adoptant qui revient sur sa parole une fois veuf et des parents biologiques délinquants.

Comme la culture est toujours présente dans les dramas, ici c’est Rachmaninov qui offre le thème musical frappant l’enfant adoptée pour lui faire comprendre que sa mère adoptive est vraiment aimante et, plus tard, que son amoureux est digne de devenir son époux. Du coup, la sensation auditive devient garante de bonheur.

            Dans Business Proposal :  Kang Tae-moo, un héritier de chaebol (famille et affiliés dirigeant des sociétés financières), totalement parfait en tout, doit, pour rassurer son grand-père, se fiancer alors qu’il n’en a pas envie. Il participe à des rendez-vous arrangés mais comme il veut se débarrasser de cette obligation, il propose un contrat de fausses fiançailles à une fille délurée… qui a en fait été envoyée par son amie Jin Young-Seo,la riche héritière qui veut se marier par amour… Shin HaRi est en fait chercheuse dans l’une des sociétés de Kang TaeMoo . Shin HaRi, travestie, dépannait son amie d’enfance, Jin YoungSeo, qui, partie de son côté, tombe amoureuse… du bras droit de Tae-Moo, Cha Sung-hoon, son secrétaire… élevé par le grand-père Kang auprès de Tae-Moo orphelin !

Leçon… On pourrait croire qu’il n’y en a pas dans cette version de Cendrillon… mais on apprend que la nourriture a pris une très grande importance à notre époque et qu’il convient de ne pas en négliger l’intérêt ! Les sociétés de l’héritier commercialisent des aliments, l’homme qui forme un triangle amoureux avec les deux héros principaux est un Chef de génie et les deux plus riches font mieux la cuisine et le ménage que les deux filles!!! Situation difficile à imaginer ailleurs que dans une société civilisée! [Même Papy H. ne peut la trouver enviable alors que ma fille la vit au quotidien ! Bravo mon gendre!!!!!!!]

            Dans Our beloved summer : Deux lycéens avaient participé à une émission de téléréalité à succès, parce que la fille était une excellente élève tandis que le garçon ne faisait que dessiner… puis ils avaient eu une relation sentimentale houleuse, faite de plus de ruptures que de bonheur. Cinq ans plus tard, devenus, elle, une créatrice d’événements culturels, lui, un dessinateur très coté , ils participent à une nouvelle émission sous le regard du cameraman amoureux de l’héroïne et d’une star de Kpop amoureuse du héros… (deux triangles amoureux)

Leçon de vie : Dessiner à l’école peut mener au succès et à la fortune !

Les thèmes abordés dans ce feuilleton sont aussi : l’adoption, réelle ou de fait (car l’artiste est officiellement adopté par ses parents restaurateurs mais son ami d’enfance, qui porte le même prénom et dont la mère se désintéresse, est nourri, logé, aimé par les parents de l’artiste!!!), la téléréalité mais aussi la dette familiale ! dans ces dramas, il arrive souvent que des héros soient contraints d’avoir recours à des usuriers mafieux qui les pressent comme des citrons… alors qu’ils sont soutiens de famille ( ici d’une grand-mère ou dans d’autres dramas, d’un frère ou d’un enfant après décès du dernier parent)!!!

            Dans Her private life , une gérante d’exposition dans un musée a dû, pour être embauchée, cacher qu’elle était une master-fan d’une star du groupe Kpop Blue Ocean. Au cours d’une de ses activités de groupie, elle heurte le futur directeur du musée, un peintre qui ne parvient plus à peindre depuis trois ans. Les débuts de leurs relations sont électriques mais peu à peu le climat se réchauffe au musée!

La leçon est que même lorsqu’on est une fan (ce qui en Corée semble correspondre à une situation bien plus passionnée et concrète qu’en Europe)… on peut se détacher assez pour vivre une relation sentimentale véritable.

            Les scénaristes ont concocté une intrigue vraiment très très alambiquée! Le judoka qui fait le triangle amoureux est encore un fils adoptif dans les faits car il est élevé avec l’héroïne comme un frère… et à la fin on « retombe sur nos pattes » car tout était lié depuis l’enfance des personnages !

            Je me demande 1) ce que font les banques en Corée 2) comment il peut y avoir autant d’orphelins qui élèvent un parent 3) si la télé va souvent filmer dans les lycées ? 4) Si les fleuves de soju bus dans ces feuilletons vont s’assécher un jour! (Même les parents boivent avec leurs enfants!)


Un drama vaut largement un Dumas

            Dans mon enfance, assez tôt et pour toujours, les Dumas nourrirent mon imaginaire👩‍🏫 et dans ma vieillesse🧓 je retrouve tout Dumas (et tellement plus) dans les dramas :

            Peu m’importa quand j’appris que Dumas avait engagé des rédacteurs pour enrichir sa production. Je ne changeai pas d’avis : le roman d’action, qu’il soit réaliste ou fantastique, policier ou de Science Fiction… 🤺🧚🧝🧙🦸quel qu’il fût, m’apporterait toujours des heures d’un plaisir souvent renouvelé par la relecture. 👩‍💻

            D’Artagnan 🗡️⚜️⚔️🤺aimera éternellement Constance❤️, même en l’ayant trahie avec Milady (à laquelle, je le rappelle, pour l’avoir déjà écrit ailleurs, il manque une dent « sous l’oeillère gauche » alors qu’il m’en manque une à droite!! Ah ah ah!) et elle mourra sans cesse dans ses bras au moment de leurs retrouvailles! Destin et destinées… Idem dans les dramas :

            Les dramas ont des scénaristes retors qui font languir le spectateur pendant 12 à seize épisodes de 60 minutes et plus (et parfois même 53, comme dans Secret garden ou Empress Ki) pour réunir les deux héros réchappés d’un triangle amoureux ou deux! Ci-dessus vous constatez le romantisme du serment d’amour éternel 💘scellé par la bague en fleur 🧎. Remarquez la scène où l’un des amoureux embrasse l’autre lové /e contre son dos en un long câlin confiant , comme dans A TALE OF NOKDU (on s’embrasse peu dans ces feuilletons coréens et la caméra ne va jamais ou presque au lit, sauf dans NEVERTHELESS qui fut le plus olé olé que j’ai vu dans le genre du drama… Mais pas si osé que ça au regard des moindres productions issues d’autres pays.).

            Les amoureux se doivent d’abord de s’apprivoiser, de s’approcher longuement et lentement, de se rejoindre et se quitter plusieurs fois avant d’enfin marcher du même pas et dans plusieurs séries, la scène dure ses trois longues minutes. :

            Ils ont aussi des réalisateurs qui paufinent les images et nous emmènent dans les plus beaux paysages de Corée où le personnage tombe en réflexion sur son devenir et celui de son couple :

            L’humour est toujours au rendez-vous :

            Le portable 🤳est désormais un personnage de l’action! Il ment, dénonce, affole, relie les amoureux la nuit jusqu’à ce que, le tenant comme un trésor, chacun s’endorme en le reposant sur sa joue après d’interminables confidences…

            Beaucoup de ces photos sont extraites des trois derniers que je viens d’enchaîner :

            CHOCOLATE (lien Netflix) 🍫

            Un docteur et une cuisinière se sont rencontrés quand ils avaient une dizaine d’années. Ils grandissent liés par un destin commun en se croisant, se retrouvant, se repoussant, au gré des malheurs qui les marquent et perturbent irrémédiablement.

            On trouve ici les topois du genre (les scènes classiques) : le triangle amoureux, l’amour de jeunesse, la famille nocive, l’évolution des méchantes gens, les secrets de famille, les trahisons d’amis malintentionnés, la vie des riches avec leur lutte intrafamiliale pour leur patrimoine, la dure condition des pauvres…

            Mais tant d’autres thèmes sont abordés tels que la relation entre cousins germains, le burn out des soignants comme celui des intellectuels, la cuisine qui soigne l’esprit comme le corps🍜🍛🍰🍚, l’individu original de la famille difficile à supporter, la mère dénaturée, l’amour d’un animal familier🐕 le veuvage, le divorce … la poterie🏺 comme thérapie et surtout la fin de vie des personnes condamnées par une maladie incurable… Le message restant celui d’un carré de chocolat qui peut compenser une tristesse 🍫(mais ils n’abusent pas de ce symbole).

            FIND ME IN YOUR MEMORY (lien Netflix)

            Entre une actrice et un présentateur de télévision un lien dont il n’ont pas connaissance les amène à se rencontrer👫, se déchirer et hésiter à s’unir.🤵👰

            Les thèmes traités sont d’abord la mémoire car le présentateur est hypermnésique alors que l’actrice a perdu la mémoire 🧀après un choc psychologique. L’amour fraternel qui lie la belle héroïne et sa soeur, son manager, est admirable. Les deux filles sont opposées par le physique et le caractère. Du coup les amours de l’une font écho à celles de l’autre , comme dans le Bourgeois gentilhomme de Molière! Le couple B aide à désamorcer la tension créée par le couple A. Le thème des paparazzis 🗞️et celui du médecin ignoble🩺 qui veut tirer de la gloire du fait d’avoir découvert et soigné un « cas rare » puis qui finit par porter atteinte à la santé de son patient afin de monnayer son bouquin et de vérifier sa théorie erronée sur ce cas est particulièrement original.

            ARTHDAL CHRONICLES (lien Netflix)

            Changement de style avec ce feuilleton qui est une dystopie, du fantastique se situant dans une époque préhistorique mythique👣 au pays d’Arth longé par le pays d’Iark et celui des montagnes blanches. Des êtres surhumains, au sang bleu, ont été pratiquement exterminés (ben oui… trente bonshommes peuvent vaincre un seul surhomme) par les peuplades d’Arth dans le but de s’approprier le pays entier, raison pour laquelle ils vont aussi soumettre les habitants d’Iark dont les deux héros, la fille de la prêtresse 🧖 et un Iguru 🦸(un métis, au sang violet qui a plus de forces qu’un humain au sang rouge ).

            On y trouve les thèmes des frères jumeaux 🤼aussi dissemblables que possible dans leur caractère profond, celui des malédictions et du destin, celui du pouvoir et des compromissions, celui des brutes se rachetant sur le tard, l’amour bien sûr, le triangle amoureux, les trahisons de ses parents ou de ses enfants… et les racismes ancestraux.

            Une deuxième saison de ce feuilleton récent est en préparation et tant mieux car Song Joong-ki qui joue les jumeaux , Jang Dong-gun et Kim Ji-won m’ont fidélisée.

            Et je n’ai pas parlé des costumes et des coloris du décor qui sont d’une finesse, assortis magistralement, élégamment… Un festival pour les yeux.

            Conclusion : alors oui, le rythme narratif est généralement lent, oui la définition de l’image n’est pas celle des feuilletons européens ou américains… oui j’ai même entendu une jeune femme me faire taire en affirmant péremptoirement ( ! ) que ces récits sont « culcul la praline » … Moi j’affirme que les dramas sont des feuilletons d’action qui ont une dimension mythique, comme les Dumas et bien plus encore, du fait du choc des images. Que l’on ne vienne pas me dire qu’elles ne sont que la copie des webtoons correspondants ( je n’en lis pas) ou qu’en tant qu’adaptations elles réduisent l’imaginaire car il n’en est rien… Ou alors c’est qu’on a toujours manqué d’imagination!


Des Dramas (séries coréennes) :

                Voici une liste des séries Netflix coréennes que j’ai beaucoup appréciées, liste établie en 2021 … Je place les liens concernant Netflix sous les titres ou Sens critique . En cliquant, on découvre tout de suite, par le visuel qui s’affiche et les résumés proposés, la trame de l’intrigue, la beauté des images, le soin dans les décors… etc. Mes propos sont mes impressions personnelles et les liens avec les articles qui m’ont arrêtée pour des avis que j’ai diversement partagés. [cet article sera complété ultérieurement, petit à petit]. Les titres ne sont pas par ordre alphabétiques… je sais, c’est pénible… mais cet ordre conserve celui de mes découvertes… au fur et à mesure de mon intérêt grandissant pour ces feuilletons qui me rendent tous les autres insipides!

Je les regarde en VO avec sous-titres français et je commence vraiment à… penser coréen! Si si! Je comprends les moindres de leurs mimiques et lorsque la trado disparaît de temps en temps, je n’ai pas besoin d’elle pour continuer mon chemin! Mon plaisir demeure intact.

La beauté plastique de tous ces visages me stupéfie. Ils sont tous magnifiques… mais je persiste à trouver mes deux enfants et aimés aussi beaux dans un autre genre ! En revanche… je méprise vraiment tous les individus qui déclarent laides des personnes d’un autre continent… Leur stupidité m’atterre.

Voici le classement de DOMDOM sur SensCritique, ici. Il me semble indispensable de s’y référer pour avoir une véritable idée de la grande variété de ce genre cinématographique (je ne vois pas pourquoi je dirais « télévisuel »…?)

les fictions historiques :
Rookie Historian   2019 [n° 6 des « historiques »]

(Goo Hae Ryung de Kang Il-Soo et Han Hyun-Hee )
Le Site officiel de la série sur IMBC n’est pas sécurisé.
                Pendant la période  Joseon de la dynastie Yi Seyyonggye des rois Coréens, une jeune femme, une lectrice de romances à la mode, Gu Hae Ryeong,  ne veut pas se marier mais passe un concours pour devenir  historienne au palais royal.
                Elle est l’une des quatre lauréates et malgré les réticences de leurs collègues masculins, elle est donc chargée de prendre chaque jour des notes pour documenter les actes royaux. [A la mort d’un roi, ces notes officielles archivées servent avec d’autres documents à rédiger un compte rendu du règne de ce roi, qui, lors de leur écriture n’est pas autorisé à avoir accès à ces travaux, afin qu’il ne cherche pas à influencer le travail des historiens ni à tricher en falsifiant la justesse des témoignages. ]
                Outre le bizutage de ses collègues  sexistes mais assez sympathiques finalement , sa vie se complique parce qu’elle avait fait la connaissance de l’auteur à succès dont elle lisait et vivait les textes avant d’obtenir cette fonction au palais et il s’avère qu’il s’agit du prince Lee Rim, tenu à l’écart de la vie du palais par le roi. Celui-ci a interdit à Lee Rim de s’instruire pour que le fils aîné hérite seul du trône mais on apprendra la véritable raison au cours du feuilleton.
                Lee Rim est donc un autodidacte qui n’est guère sorti du palais, élevé par son eunuque et protégé par sa grand-mère mais il a soif de liberté et, sortant en cachette, il est charmé par Gu Hae Ryeong qui va l’aider à se révéler peu à peu…
                Les points positifs  de ce drama :
* Une intrigue  féministe  grâce à  une héroïne au caractère bien trempé;
* Un héros attendrissant et tellement beau dont l’enfance difficile nous attriste et nous intrigue
* Une histoire d’amour romantique entre Hae Ryong  et Lee Rim, qui nous ravit.
* Toute une série de personnages secondaires très divers  et attachants : l’eunuque paternel qui assure les passages  comiques, la collègue hautaine recrutée par  un noble avide de pouvoir. 
* L’amitié fraternelle du prince héritier pour son « petit frère » (chut!) Lee Rim.
* L’intérêt d’une collègue de Hae Ryong pour ce prince héritier mal marié et donc le thème du mariage arrangé malheureux.
           Ses points négatifs :
* Les beuveries  et la prétendue capacité à « tenir l’alcool » de Hae Ryong. et une question… * Comment la reine mère n’a-t-elle pas pu mieux protéger son véritable petit-fils? Réponse : Ben sinon il n’y aurait pas eu d’intrigue!

Alire, un article sur NAUTILJON (Rookie historian)
Empress Ki : [n°4 des historiques »]

(Ha Ji-won,Joo Jin-mo,Ji Chang-wook)
            Comment Ha Ji-Won, une Coréenne , depuis le meurtre de sa mère vendue comme esclave aux Chinois, survit et devient une mercenaire (Ki Nyang) amoureuse du roi de Goryeo/Wang Yu, puis une épouse de l’empereur Toghon Temür de la dynastie Yuan , élevée au rang d’impératrice malgré l’opposition active du régent El Temür, de sa fille l’impératrice Baek Jin-Hee et son frère Kim Jung-Hyum , lui aussi amoureux de H JW mais trop cruel.
Les plus:
La recherche de son père par Ha Ji-Won l’amenant à changer de statut et de nom ( Ki Nyang / Ki Seung Nyang) et expliquant ses capacités exceptionnelles au combat (elle est un archer expert).
Le triangle amoureux (roi coréen aimant et aimé – empereur chinois d’origine mongole aimant mais longtemps rival malheureux)
L’impératrice douairière Hwang changeant d’alliance au gré de sa quête d’influence
Le système des favorites et les empoisonnements, brimades… robes splendissimes.
la maternité par naissance ou adoption (le fils préféré et l’autre ignoré)
le respect de Tal Tal, un général en chef de l’empereur, pour l’héroïne
La haine de la famille El Temür concurrente de l’empereur
l’esprit nationaliste coréen contre le géant chinois
Le moins : le général des Temür trop ridicule et pourtant toujours préservé (presque mort et puis plus fort que jamais!)

Sur Nautiljon Empress Ki  
Sur  le site Senscritique Empress Ki   
My country, the new age (2019) : [n°7 des « historiques »]
Avec : Yang Se-Jong et  Jin Yi-Han/ Kim Seol-Hyun avec Woo Do-Hwan
Créateurs :Kim Jin-won

Sur Sens Critique My Country
Saimdang Memoir of Colors  en 2017 [n°5 des « historiques »]
(Song Seung-Heon et Lee Young-Ae  mais le jeune peintre est Yang Se-Jong et Park Hye-Soo , Yoon-Ah Oh)
Comment deux jeunes gens amoureux de l’ère médiévale, des artistes s’exprimant par la peinture, doivent se séparer afin de ne pas être exécutés par le roi jaloux de leur bonheur… elle se marie avec un homme décevant qui lui donne 4 enfants devenant une mère exemplaire et un peintre reconnu très philantrope. L’amant malheureux veille de loin sur son aimée… et l’histoire est doublée par les réincarnations de ces personnages au XXIème siècle : elle est alors une doctorante écrasée par son directeur de recherche, un arriviste assoiffé de pouvoir (le roi d’autrefois) et elle « voyage » parfois entre les deux époques, l’amour idéal et l’amour réaliste!
Hwarang 2016 [n°2 des « historiques »]

Avec :Park Seo-jun,Park Hyung-sik,Go A-ra
Créateurs :Park Eun-young
Une bromance : mon article dans ce blog
The tale of Nokdu 2019 [n°3 des « historiques »]
Avec :Jang Dong-yoon,Kim So-hyun,Kang Tae-oh
Créateurs :Lim Ye-jin,Kim Dong-hwi
Pour apprendre qui veut tuer sa famille, Nokdu poursuit la femme Ninja jusque dans un village de veuves où il est contraint de se déguiser en femme pour y demeurer et où il rencontre Dong Dong Ju qui suit une formation de Gisaeng dans la maison de courtisane qui jouxte le village et qui poursuit son projet de vengeance pour le massacre de sa famille dans son enfance.
Les plus:
Le personnage du prince épris de Dong Ju, rival malheureux de Nokdu et qui veut s’emparer du pouvoir
Le roi qui se révèle père biologique de Nokdu
Le père et le frère adoptifs de Nokdu qui ont beaucoup subi depuis l’adoption
Les femmes Ninja qui exécutent les ordres de leur chef au gré de ses alliances
L’ami du roi qui lui fut d’abord fidèle avant de vouloir l’écarter du trône…
Les splendissimes couleurs des décors et des vêtements
La magique histoire d’amour avec ce rôle de travesti parfaitement exécuté même si nous doutons de sa réalité car nous ne nous serions pas laissés tromper, estimant l’acteur parfaitement identifiable en tant qu’homme.
Les moins… Quelques longueurs dues au réticences de l’héroïne à reconnaître et accepter son amour.
Mais j’ai regardé la série d’une traite et je la recommande chaudement !
 100 days my prince 2018 [n°1 des « historiques »]

Avec :Doh Kyung-soo,Nam Ji-hyun,Cho Seong-ha
Créateurs :Lee Jong-jae,No Ji-sul
Mon article dans ce blog

The moon that embraces the sun 2012 [n° 8 des « historiques »]

autre présentation chez Netflix

Avec :Han Ga-in,Kim Soo-hyun,Jung Il-woo Créateurs : Kim Do-hoon,Lee Seong-jun,Jin Su-wan

Les comédies :
W two worlds apart 2016 [n°14]
Avec :Lee Jong-suk,Han Hyo-joo,Kim Eui-sung
Créateurs :Jung Dae-yoon,Park Seung-woo,Song Jae-jung

Oh Yeon-Joo / , la fille du mangaka Oh Sung-Moo,  qui crée le webtoon  à succès W, est en deuxième année de médecine et son chef de service lui demande d’aller voir le dessinateur  pour lui obtenir des  renseignements sur le prochain épisode qu’il n’a pas la patience d’attendre car il est fan du héros, Kang Chul.  Ce dernier est un riche PDG qui  n’a qu’un seul objectif : venger le meurtre de sa famille. Dans le chapitre suivant, Kang Chul  est poignardé par un mystérieux ennemi.  Gravement blessé, il demande de l’aide en attrapant le bras… de Yeon-Joo dans le monde réel ! Il la tire à lui… dans le webtoon, elle le sauve avant de revenir dans le monde réel. Le dessinateur a disparu et son collaborateur,  Park Soo Bong, le cherche avec  Yeon-Joo qui fait des séjours de plus en plus nombreux dans l’autre dimension…
Les points positifs  de ce drama :
Le couple de héros est original mais les seconds rôles sont très divertissants aussi. Le dessinateur est déchiré entre sa fille et ce mal qui le poursuit.
Les deux mondes magiquement mêlés (de l’excellent fantastique).

Ses points négatifs :   ??? Peut-être l’autre dessinateur qui assure le comique de caractère, un poil pénible.
Site officiel sur IMBC 
Une critique laudative sur CULTURASIA
Une critiques nuancée  : Sur Senscritique
My ID is Gangnam Beauty  2018 [n°12]
(Cha Eun Woo et Im Soo-Hyang et le gentil Kwak Dong-Yeon et l’amie Jo Woo-Ri )

de Choi Sung-Bum en 2018 https://www.nautiljon.com/dramas/my+id+is+gangnam+beauty.html
Kang Mi-Rae était si laide étant petite que ses années d’école furent une longue épreuve à tel point  que sa mère, contre l’avis du père, lui offre une chirurgie salvatrice mais lorsqu’elle entre à la faculté, en chimie, elle est de nouveau en butte à la malveillance à cause d’une belle fille méchante qui révèle son secret , étant sa rivale pour le beau  Do Kyung-Seok. Mais ce dernier réserve tout son intérêt à Mi-Rae et la défend contre tous. L’héroïne ne parvient pas à s’estimer assez pour comprendre l’amour que lui porte le jeune homme dont l’enfance n’a pas été heureuse non plus du fait de la séparation de ses parents et de ce qu’il croit être l’absence d’affection  de sa mère. Les rebondissements s’accélèrent lorsque le professeur de chimie s’éprend à son tour de Mi-Rae, attisant la jalousie de Kyung-Seok qui devient  le colocataire du prof… et son ami ! Les points positifs  de ce drama : L’héroïne est foncièrement gentille car elle témoigne intérêt et bienveillance à celle-là même qui œuvre  contre son bonheurLa meilleure amie et colocataire de Mi-Rae  est une amie que nous aimerions toutes avoir tant sa bonne humeur, sa générosité, sa bienveillance lui font rtenir le rôle d’une divinité tutélaire. L’amitié est le thème principal traité sous  de multiples formes. Les parents de Mi-Rae et de Kyung-Seok prennent une grande part dans cette intrigue. Le papa conducteur de taxi qui aimait son enfant même laide s’oppose à celui de K-S qui n’est qu’apparence et mensonge et  est à l’origine des excès de sa fille, qui perd son temps sur Internet. Les ères sont aimantes mais je préfère celle de la jeune fille parce que je ne comprends pas comment  son drame personnel Ses points négatifs :    
The K2  (2016) [n°7 ex-aequo]
(Ji Chang Wook et  Yoona  et l’oncle Lee Jeong-Jin , les K1 : Lee Jae-Woo et Lee Ye-Eun ) De Jang Hyuk-rin Mis en scène par Jang Hyuk-rin  
Healer 2014 [n°10]
(Ji Chang Wook et Park Min-Young ) https://www.nautiljon.com/dramas/healer.html  
Suspicious partner 2017 [n°2 ex-aequo]
 (Ji Chang Wook et Nam Ji-Hyeon)
dont j’ai déjà parlé dans un article précédent. 
Romance is a bonus book 2019 [n°3 ex-aequo]
(Lee jong-Suk et Lee Na-Young  et Jeong Yoo-Jin/Eugene)
Run on  2020 [n°9]
(Yim Si-Wan et Shin Se Gyeong , Kang Tae- Oh et Sooyoung et
My golden life [n°5 ex-aequo]
( Park Si-Hoo et Shin Hye-Sun l sœur Seo Eun-Soo et Lee Tae-Hwan et le jeune couple de frangins : Lee Tae-Sung & Lee Da-Hin)
Créateurs :Kim Hyung-suk
Still 17 (ou 30 but 17)  [n°6]
(Yang Se-Jong Shin Hye-Sun et le neveu  Ahn Hyo-Seop  et encore Jeong Yoo-Jin/Eugene)
Start Up  [n°2]
(Nam Joo-Hyuk et Bae Suzy  et Yoo Su-Bin + Kim Seon-Ho le mentor , la grand-mère Kim Hae-Sook, la sœur Kang Han-na  l’avocate Stephanie Lee)
mon article précédent sur Start Up
Un autre point de vue sur Justfocus.fr
Secret garden  2010 [n°6 ex-aequo]
(Hyun Bin et Ha Ji-Won et le chanteur Yoon Sang Hyun  et un petit peu Lee Jong Suk)
The hymn of death 2018 [en dernier à cause de la fin que je désapprouve mais qui ne pouvait pas être différente]
(Lee Jong-Suk et Shin Hye-Sun)
Crash landing on you 2019 [n°5]
(Hyun Bin et Son Ye-Jin, les 3 soldats dont Yoo Su-Bin
Something in the rain 2018 [n°7]
(Jung Hae-In et Son Ye-Jin, la copine grande sœur : Jang So Yeon)
One Spring night [n°8]
(Jung Hae-In et Han Ji-Min )
I’m not a robot 2017 [n°15]
(Yoo Seung-Ho et Chae Soo-Bin  et le savant informaticien : Uhm Ki-Joon
It’s Okay to Not Be Okay  2020 [n°13]
(Kim Soo-Hyun et Seo Ye-ji et l’éditeur Jung-Se Oh et sa secrétaire Park Jin-Joo )
Dans ce feuilleton nous découvrons l’amour fraternel le plus fidèle qui soit et d’un frère pour son aîné handicapé: un autiste magnifiquement interprété.
Comme le lecteur de ces lignes doit absolument lire le superbe article de Domdom, je ne veux pas que cette lecture disparaisse d’internet… alors je mets un lien ici: Article de CulturAsia au sujet de ce drama.
Love alarm 1 2019 [n°4]
et une critique négative de Love alarm 2 sur Stellarsisters (alors que moi… j’ai bien aimé!)
(Song Kang et Kim So-Hyun, le gentil Jung Ga-Ram)
Dream high 1 2011 [n°14]
Avec :Bae Suzy,Ok Taec-yeon,Kim Soo-hyun
Créateurs : Kim Seong-yun

Dream high 2 2012
Avec :Kang So-ra,Jeong Jin-woon,Park Ji-yeon
Créateurs :Lee Eung-bok,Mo Wan-il,Heo Sung-hye,Jang Eun-mi
Descendants of the sun 2016 [n°15]
Avec :Song Joong-ki,Song Hye-kyo,Jin Goo
et chez Sens critique l’article dédié.
 Itaewon Class 2020 [n°1]
Sur Netflix ici
Avec :Park Seo-jun,Kim Da-mi,Yoo Jae-myung
Créateurs :Kim Seong-yun,Gwang Jin
sur sens critique l’article dédié
Man X man 2017 [n°3]
Avec :Park Hae-Jin,Park Sung-woong,Kim Min-joung
Créateurs :Won-Suk Kim,Lee Chang-min
bande annonce de ManXman drama
Un James Bond coréen enthousiasmant! Humour, amitié et romance s’ajoutant à l’action. Comme toujours les seconds rôles sont extra!
Mais sur Sens critique, certains n’ont pas aimé. Il faut se faire une idée soi-même.
Extraordinary you 2019 [n°16]

Avec :Kim Hye-yoon,Rowoon,Lee Jae-wook
Créateurs :Kim Sang-hyeob,Song Ha-young,In Ji-hye
et sur Sens critique aussi où l’on constate qu’il fait débat! Et il est vrai que cette quête d’un personnage secondaire de BD pour devenir un personnage qui ait droit à une histoire comme les personnages principaux est… curieuse.

Mon TOP10 avec les numéros entre crochets… mais si je suis certaine des 5 premiers, les autres, je les ai tous aimés à divers titres! alors le classement est assez inutile en fait. Le drama coréen, c’est un état d’esprit : bons sentiments, manichéisme et quête d’identité.