Réfléchir sur (3xRien), demeurer dans le léger pour ne pas s'abîmer dans le grave.

Cinéma

Le problème à trois corps : SF proche du Fantastique…

Nous venons de binge watcher, papyH et moi, cette série de 8 épisodes qui adapte un roman de Liu Cixing, cet auteur chinois primé par de nombreuses récompenses prestigieuses ( prix Hugo en 2015, prix Locus en 2017 plusieurs fois prix Galaxy… ). Une pointure internationale donc, cet ingénieur qui travaille dans une centrale électrique chinoise !
Comme dans cette série, Le problème à trois corps, il s’agit de savoir si les Aliens existent vraiment et si la science peut tout expliquer puis tout solutionner, cette oeuvre devrait relever uniquement de la SF…
Cependant il me semble que les pouvoirs de ces extra-terrestres, qui sont capables de contrôler jusqu’à la perception de la réalité qu’ont les Terriens, s’apparentent plus à du Fantastique puisqu’ils sont pratiquement magiques… et que l’omniscience de ces visiteurs suscite une peur terrienne très perceptible par le spectateur, ce qui reste le thème privilégié du Fantastique.
PapyH avait déjà vu ces épisodes mais il les a suivis de nouveau ( parfois un peu de loin lors de la sieste !) avec un sens de l’observation plus efficace que le mien… Or, d’ordinaire, les genres SF/Fantastique ne sont pas du tout sa tasse de thé ( il leur préfère le réalisme et le policier)! C’est dire combien la série a de qualités.
Tous les deux, nous sommes restés insatisfaits à la fin du dernier épisode, qui annonce forcément une seconde saison à venir puisque le roman est une trilogie ( me semble-t-il avoir compris).
Et nous avons partagé le sentiment d’avoir pris un très grand plaisir de spectateur devant ces péripéties rythmées, ces effets spéciaux perfectionnés, ce rendu agréable de l’image, ces acteurs au jeu expressif, ces personnages attachants ou glaçants qui ne peuvent laisser personne indifférent, cette histoire pleine de suspense… Presque tout a retenu notre attention et chacun de nous selon son caractère propre.
Lui, avec sa logique habituelle, a relevé ce qui lui paraissait incohérent ( la scène du  » boulier humain » qui est une ébauche d’ordinateur avec son langage binaire mais qui s’éloigne du boulier classique et pose la question de la communication entre les hommes-chiffres ou le terme « seigneur » pour désigner l’alien alors qu’il aurait mieux compris le mot « maître »)
Moi j’ai crié à chaque scène de violence ( comme la scène introductive de l’assassinat du professeur chinois tellement sanglante) et vibré aux liens amicaux manifestés par les différents membres du groupe des héros scientifiques. De nouveau je me suis sentie horrifiée par le découpage d’humains aux câbles formés de nanofibres imbriquées… (Ou je ne sais plus le terme adéquat) et j’ai détesté la Pandore qui ouvre la boîte avec un orgueil infini ( de quel droit prend-elle une telle décision qui engage la Terre entière ?) et je n’ai pas compris la plaisanterie qu’elle narre au cimetière, sur laquelle mon esprit se heurte encore et encore… Ce mystère n’est pas le seul que l’on récolte à suivre ces épisodes… Faut-il tout comprendre pour aimer ? Je ne crois pas.
Les questions scientifiques sont bien expliquées et l’on s’y intéresse vraiment.
Le « jeu vidéo » qui sert à communiquer avec l’alien est bluffant et m’a totalement ravie! Le casque est magnifique ; j’en coifferais bien un !
Bref… Le spectacle vaut qu’on le regarde et le questionnement qu’on le partage. Je ne comprends pas le mécontentement de nombreux Chinois dont j’ai eu l’écho dans les articles concernant cette série parce que les personnages négatifs chinois ont un merveilleux contre-exemple avec le policier si attachant, si humain. Et la scientifique chinoise par qui tout arrive est tout de même la plus grande physicienne puisqu’elle a su communiquer avec les aliens.
De mon humble point de vue, voilà une excellente création Netflix dont j’ai apprécié la population internationale des personnages dans ce récit choral !


Le traitement du temps qui passe dans le film « Mon héroïne »

Non seulement j’ai apprécié le film Mon héroïne de Noémie Lefort (cf l’article précédent qui résume son intrigue) dont le sous-titre est « le film de sa vie », mais encore il me paraît très intéressant d’étudier ce thème principal du traitement du temps dans cette oeuvre.
Quoique je n’aie aucun diplôme de cinéma pour justifier mon analyse, j’ai, en tant qu’enseignante de lettres, bénéficié d’une « formation à l’image » spécifique. Énumérons pour commencer les différents moyens qui permettent de percevoir le passage du temps.
🎥Parlons tout d’abord des outils les plus simples pour indiquer le passé d’un personnage : a) les flashbacks ( ces analepses si fréquente dans les dramas coréens qui me passionnent) donnent de l’élasticité au récit. Dans ce film, il s’agit par exemple de la vidéo de présentation du scénario autobiographique rédigé pour Julia Roberts. L’enfant que fut Alex a été filmée répondant aux répliques du personnage que joue l’actrice dans « Pretty Woman » ( on relève alors une mise en abyme : du cinéma dans le cinéma). b) L’habituel artifice du duo d’acteurs, l’enfant et l’adulte, pour narrer une scène marquante et inscrire l’intrigue dans l’histoire des personnages, le cours de l’existence. La ressemblance n’est pas toujours évidente entre les deux personnes, puisqu’en réalité ce ne sont pas le même individu ! Il faut donc que le spectateur adhère à cette association. Parfois j’ai du mal, mais dans ce film, alors qu’on nous propose trois fois ce stratagème ( dans la « vraie fête scolaire », dans les vidéos réalisées lors de l’enfance de la narratrice et dans le tournage de la scène lorsqu’elle réalise son film final) j’y ai accordé foi. Et montrer les enfants lors d’un questionnement sur leur métier futur constitue une prolepse ( une anticipation du futur) typique de l’enfance.


🎥 c) Dans une étape chronologique linéaire, nous posons un regard synthétique sur l’enfance d’Alex grâce aux photographies de famille accrochées au mur comme un poster et nous visualisons la succession des années. Sur ce mur de photos épinglées, légendées et datées, nous suivons le cycle biographique désigné. Cependant, ce moyen très explicite, qui s’apparente au fait de feuilleter l’album de famille, ( processus fréquemment utilisé dans les dramas pour les scènes nostalgiques puisque le thème de l’amour d’enfance est si important dans la mentalité coréenne, d’après ce que j’en ai déduit de mes visionnages nombreux) a été traité de façon originale.
Noémie Lefort ne s’est pas contentée de filmer des photographies mais certaines sont des clips vidéos tandis que d’autres offrent un dessin animé à partir de dessins stylisés (les têtes des individus à l’état d’ébauches, avec des boules et des arcs signalant les proportions). Un plan large montre finalement la période complète de l’enfance et nous amène à l’époque du BAC après avoir insisté sur la mort de la grand-mère et la passion pour le cinéma.
🎥Le besoin de souligner l’attente interminable de la réponse que l’école de cinéma américaine doit envoyer, a été traduit par un « plateau tournant des mois » : on voit Alex, face caméra de plus en plus morne et d’apparence négligée, tandis que la ronde des mois place devant elle, qui s’en moque, un gâteau d’anniversaire en juillet, des verres lors d’une soirée arrosée…etc. Les noms des mois apparaissent, l’un chassant l’autre. La tête de l’actrice immobile reflète sont désespoir puis son renoncement à tout espoir. Elle a le cheveu gras, la peau terne et s’assombrit de plus en plus. Dans un schéma narratif on parlerait de « sommaire » ( une énumération de faits successifs).
🎥Pour manifester le désespoir de l’échec, à New York, Mme Lefort a placé les profils de la mère et de la fille en une mise en perspective qui dure. Ces deux têtes sont très ressemblantes parce que la parenté est perceptible par le choix des actrices mais surtout par l’attitude similaire, totalement fermée par la peine. Le silence s’installe au milieu du brouhaha de la foule placé en sourdine et la scène se prolonge pour ce qui nous paraît être une bonne minute ( en fait je n’ai pas mesuré mais c’est mon ressenti) pour nous faire comprendre que si l’enfant souffre, cette souffrance engendre celle de la mère. Le dialogue qui s’instaure alors est éternel dans les relations enfants – parents. « -Voilà tu es contente, tu avais raison! – Bien sûr que non…! » C’est le développement en temps réel d’un court instant d’existence, une pause et il va falloir beaucoup d’ellipses pour rattraper la suite des événements racontés dans un temps du récit qui ne peut pas être celui de la vie vécue. Le temps du récit est élastique en lien avec les émotions ressenties.
🎥Le spectateur a le don d’ubiquité puisqu’il se trouve, en parallèle, devant l’immeuble où la star va participer à une émission de télévision avec la mère qui tient à bout de bras sa pancarte d’appel à Alex et dans le café où la fille et sa tante découvrent les images à la télévision ( encore une mise en abyme de « la télé dans la télé » pour montrer la quête affective de la mère)…
Et on est souvent dans des lieux différents pour des faits censés se dérouler au même instant T. Alors la localisation prend une fonction dramatique dans le récit, suscitant le suspense et une suite précipitée de faits.
Le film dans sa structure présente une fin cyclique puisqu’il commence dans les ruelles de Rouen, avec la mère, en retard, qui porte sur elle la difficulté d’assurer le quotidien familial puis seize ans plus tard, de nouveau dans ces mêmes ruelles rouennaises, on retrouve la mère, apaisée, habillée d’un manteau élégant et soigneusement coiffée pour rejoindre une Alex merveilleusement maquillée, belle et accomplie.
🎥La place du père absent depuis tout ce temps est occupée par Hugues Grand que la tante installe auprès de sa soeur sous un prétexte négligeable. Les temps ont changé : la famille est présentée dans sa stabilité, sa permanence car Alex a atteint son but, le cinéma et plusieurs hommes sont sur les lieux, avec des fonctions positives clairement identifiées (producteur, accessoiriste, journaliste, amis). Une nouvelle ère s’est ouverte.
🎥Voici la danse des filles qui nous réjouit de façon… Intemporelle😜 :

Comment est-on à 20 ans, l’âge mythique qui fixe certains de ses objectifs, ses espoirs… le temps?


« Mon héroïne » : ayons une pensée pour tous les attachiants !

Commençons par remettre mes pendules à l’heure : mon blog est nombriliste et je m’en félicite. Il n’est pas celui d’une critique de littérature ni de cinéma ( je détesterais descendre en flèche telle ou telle oeuvre, juste parce que je ne pourrais pas me limiter à ne parler que des livres ou des films que j’ai appréciés… surtout parce qu’à mon humble avis, les critiques sont souvent incapables d’en faire autant.) En conséquence, que les vieux aigris fielleux ou les pieux débris mielleux ou les dieux (du cinoche ) au mépris véreux…etc évitent de lire mon article car il n’est pas pour eux.
Donc dans mon passé récent, j’ai vu deux fois le film de Noémie Lefort, Mon Héroïne, qui date de fin 2022, une fois bras dessus – bras dessous avec ma fille chérie et une autre avec PapyH.
Résumé de l’intrigue, dont la première scène ( le spectacle scolaire) et le poster animé de la chambre de l’héroïne installent la situation initiale de façon symbolique très claire et originale :
Alex Tofel, une gamine Rémoise, que sa maman, infirmière, élève seule quoique soutenue par sa mère et sa soeur célibataire, a toujours admiré Julia Roberts depuis qu’elle a vu « Pretty woman » et suivi sa carrière. Cette admiration lui a insufflé la passion du cinéma. Une fois arrivée au BAC, elle postule pour une école de cinéma de New York. Comme la réponse se fait attendre, puis que les délais d’admission sont dépassés, elle décide d’aller à NY porter elle-même le scénario autobiographique qu’elle a écrit pour la star et entraîne sa tante puis sa mère dans son périple.
Comme on le voit, les hommes sont absents de cette histoire. Passent sous nos yeux plusieurs fantoches masculins (du siège vide du père absent pendant la fête scolaire, à l’employé ridicule de la compagnie aérienne qui propose un passage par Stockholm pour aller aux USA, en passant par les chauffeurs de taxi, un azimuté et un irascible, un copilote d’avion qui ne connait pas l’anglais, les vigiles inflexibles…)
De là à affirmer, comme je l’ai lu dans un article de cinéphile, que le film est féministe et d’un « conformisme bien pensant »… C’est se déclarer vexé par une histoire de femmes et se faire caricatural faute d’avoir remarqué les présences positives du copain d’enfance réaliste, celui qui veut devenir astronaute mais sait parfaitement qu’il devra suivre son plan B, ou le personnage souriant Hugues Grant (! Incarnation française de l’acteur anglais Hugh Grant, comme si le cinéma devenait réalité) qui porte un regard bienveillant et sainement humoristique sur le trio féminin ou même la dragqueen farfelue qui met de la folie dans leur voyage pour compenser une énorme déconvenue rencontrée par Alex.
Qui se moque de la « danse familiale », aux faux airs de groupe de pop, interprétée par les trois femmes, se souvenant alors de l’époque heureuse où la grand-mère vivait encore et dansait avec elles, noircit et gâche à plaisir cet instant joyeux salvateur. Cette étape de laisser-aller, le sex-tour de la ville qui fait passer les trois femmes par un sex-shop, est un moment de « lâcher prise » salutaire afin qu’elles digèrent la nécessité de rentrer bredouilles en France. Sans oublier que l’achat du sex-toy vibrant va donner lieu a deux scènes amusantes, pour impressionner le conducteur de taxi ou constituer le moyen de faire languir le spectateur ( ce dernier sait qui appelle au téléphone la mère, taquinée par sa sœur avec l’objet, qui tarde à prendre l’appel important).
Décidément il y a des gens dont le regard éteint le soleil aux autres… Voilà ce que j’ai pensé en lisant que seule l’actrice qui joue la tante, Louise Coldefy, « sort son épingle du jeu » alors que moi, je suis particulièrement admirative de l’interprétation de Pascale Arbillot, la maman, et de Chloé Jouannet, la fille. Ce film m’a procuré autant de bonheur et d’émotion que mes dramas préférés. Chaque plan a fait écho en moi.
En effet ce film autobiographique, que le critique, casseur à la Brice de Nice, propose de renommer « Ma pellicule », détail qui me tord le ventre par la méchanceté qu’il signale tel un crachat final, est dédicacé « à ma mère » ( et non « à mon père »… d’où l’absence de nombre de ces messieurs, CQFD !). Dans la dernière scène le personnage principal parle de sa maman et la définit comme « attachiante », qualificatif qui insiste sur ses qualités de maman formidable mais parfois, forcément, pénible.
J’ignore quelle sorte de mère je suis vraiment mais je me suis particulièrement investie dans ce personnage de maman qui travaille ( bien que je n’aie pas eu, grâce aux belles qualités de père et d’époux de PapyH, à élever seule mes enfants). Ce film parle d’une mère mais nous avons tous assez d’imagination pour transposer cette histoire avec un père attentionné. Il concerne tous les parents aimants et trop protecteurs… les attachiants et je suis certaine d’en être une !

La scène de l’avion dans laquelle cette maman, qui vole au secours de son enfant partie au loin, converse avec sa voisine alors qu’elle ne comprend pas sa langue mais parvient à exprimer son inquiétude et soulever la soupape du trop-plein de son angoisse, est tragi-comique, particulièrement réussie.
La musique m’a parue plus d’une fois poignante parce qu’elle soulignait souvent le caractère urgent des déplacements de ces femmes liées par l’affection et leurs échanges de regards si expressifs.

Deux ou trois anecdotes ont fait écho à des faits de ma propre histoire (les préjugés entendus sur les voyages à l’étranger à cause desquels mon père n’a jamais voulu que j’aille en Angleterre à l’époque du film « A nous les petites Anglaises » ou les spectateurs ronchons donneurs de leçons et pris ensuite en défaut…) Alors si on attend encore Julia Roberts… elle ne m’a pas manqué puisque le cinéma, c’est l’illusion magique !
Ce film correspond au message « il faut croire en ses rêves et s’appuyer sur ceux qui nous aiment ». Du « feel good » à donf ! Même papyH l’a apprécié ! Pourquoi vouloir absolument qu’un film soit un vecteur d’idéologie quand il est avant tout une belle histoire si bien racontée ? Rien n’est plus important que le nombrilisme quand il assoit un bonheur individuel pour permettre à certains de pouvoir aider les autres. Et en mon for intérieur je remercie Madame Lefort. ( Je sais… Je ne me referai pas… J’aime les jeux de mots !)

Le film vient d’arriver sur Netflix et je le recommande à ceux qui n’ont pas la fibre critique… comme moi.

Ecoutez la réalisatrice dans l’article suivant : Le traitement du temps qui passe dans le film « Mon héroïne« .


Avers de l’Histoire

Les films que je préfère sont à sujet historique. Rien ne me plaît autant qu’un film en costumes. Certains assez récents ont renouvelé en mon esprit le portrait que je me faisais de certains personnages historiques, construit par l’élaboration de ma culture en la matière et me servant de repères du Passé… comme ces pièces de monnaie qui étaient frappées autrefois pour montrer la tête des personnages célèbres en effigie.
Les idées préconçues que mes études et mes lectures antérieures m’ont forgées ne se révèlent pas forcément fausses mais avoir vu ces films m’amène à m’interroger. Il me semble important de ne rien prendre pour définitivement acquis et de remettre en question mon savoir tout relatif, comme le ferait la lecture de magazines spécialisés en Histoire.
Il m’importe de me débarrasser de mes préjugés par des vérifications régulières.
🎥🎬Le film Le tigre et le Président. revient sur le duel entre Deschanel et Clémenceau pour la présidence de la République. Le portrait qui est fait de Clémenceau est celui d’un politicien obnubilé par sa gloire et qui s’obstine à tirer les ficelles dans l’ombre dans l’unique but de conserver son pouvoir, la main mise sur l’État.
Ce film est une comédie, et souvent même une farce, mais il s’attache à démontrer que Deschanel avait des idées tellement avant-gardistes que certaines ( comme le revenu universel) ne sont même pas encore en application ( si elles le sont jamais). Le pauvre Président Deschanel, tombé du train en pyjama, finit complètement fou. Il est vraiment ridicule par ce fait mais le voilà pourtant réhabilité, ( il a annoncé la seconde G.M. comme conséquence du traité de Versailles que le vindicte dicte à Clémenceau… « le tigre » en devient trop cruel et, face au président innovateur, il finit par être assez odieux aux yeux des spectateurs. Même si le film n’aborde pas l’époque où Clémenceau s’est si mal conduit avec son épouse américaine et si cette dernière est moquée, puisqu’elle interprète mal le comportement de son époux l’écartant de plus en plus.

🎥🎬Le second film , Clémenceau la force d’aimer, est situé dans les dernières années de la vie du politicien devenu écrivain. Lorsqu’il tombe amoureux d’une éditrice mariée et mère de famille, sa dernière séduction sentimentale. Dans ce film-là on fait exprimer au personnage, dans un accès de colère, ce caractère odieux du sort qu’il a réservé à la mère de ses enfants, trompée à plusieurs reprises et qu’il a punie pour avoir, à son tour été infidèle…
Conclusion : Je croyais que cet homme politique que je percevais comme très positif, Clémenceau, avait été un militaire et j’apprends qu’il était médecin. Je pensais qu’il avait eu une vie austère et digne d’admiration, puis, en complétant ces biopics par des lectures biographiques, je découvre un bon nombre de défauts qui le font tomber de son piédestal dans mon esprit… Devenu plus commun et plus humain, le voici moins historique … « La petite histoire » a toujours un fond de vérité et rend au portrait démesuré sa banalité, ses dimensions humaines.

🎥🎬Le troisième film qui m’a permis de faire évoluer mes connaissances, en me posant des questions nouvelles, est Jeanne Du Barry de Maïwenn. Louis XVI était dans mon esprit un « gros » bonhomme que sa mollesse m’avait fait croire petit… Or le film me le montre grand et maigre comme un échalas.
Recherches faites, j’apprends qu’il mesurait au moins 1,90 m ! Rien à voir avec la caricature que j’avais retiré de mon savoir sur cette époque.
Que Johnny Depp soit le roi Louis XV ne m’a pas gênée du tout mais j’avais quelque mépris au sujet de « la Du Barry« , en la qualifiant de l’épithète réductrice de « favorite » or ce film me propose une femme, qui a certes fait commerce de ses charmes pour se sortir de la pauvreté et elle s’est finalement complu dans l’extrême richesse, mais surtout une femme qui aurait réellement été éprise du Roi Louis XV, ce qui la rend romanesque et touchante… lui donne de la chair. Encore un portrait à revoir… Ou pas ( car elle a encore vécu 15 ans avec de nouvelles amours après la disparition du Roi) … En tout cas, une belle histoire contée.

En revanche, dans ce film, la Marie-Antoinette proposée correspond tout à fait à ce que j’en savais. Une jeunette de quinze ans élevée dans le luxe de la noblesse d’alors pour être une fashion victime… Et devenue une victime tout court ! ( Le jeu de mots est un raccourci, forcément !

🎥🎬 Enfin j’ai vu Les trois mousquetaires, d’Artagnan avec François Civil, Vincent Cassel, Pio Marmaï, Romain Duris, Eva Green. Le roi Louis XIII, joué par Louis Garrel m’a bien plu parce qu’encore une fois ce n’est pas la personnalité fantoche par rapport au Cardinal que j’avais retirée de mes leçons d’Histoire ! Et finalement je pense que cette interprétation doit être plus proche de la vérité historique de l’époque… comme le vêtement des mousquetaires proposé dans cette oeuvre l’est très certainement aussi.

J’ai failli ne pas voir ce film parce que j’avais l’impression qu’on avait tout dit sur l’oeuvre de Dumas… Eh bien j’ai été agréablement surprise et suis contente d’avoir retrouvé mes classiques héros de roman dans un contexte plus réaliste et sous une apparence renouvelée !


Deux films à double énonciation

La « double énonciation » est un mode de conversation fréquent au théâtre où un personnage s’adresse à un interlocuteur en tenant des propos qui prennent un tout autre sens, ( voulu par le locuteur ou suggéré par l’auteur), lorsqu’un troisième larron entend ce discours. Chaque auditeur comprend le sens qui lui est destiné (ou qu’il peut comprendre faute de disposer des clés pour l’interpréter autrement).
Deux films récents relèvent de cette double énonciation, (comme ce fut de tout temps le cas des contes populaires). Apparemment destiné aux enfants, le « message » principal de l’oeuvre est en fait très clairement adressé au public d’adultes. « Les animés » qu’ils soient asiatiques ou pas ou les films d’animation, anciennement appelés « dessins animés », fonctionnent ainsi aussi.
🎥 Tout d’abord le film Élémentaire de Peter Sohn chez Pixar-Disney.
Flam, la fille-feu, et Flack, le garçon d’eau, se rencontrent par hasard et forment un Xième couple du type Roméo et Juliette à cause de leur nature antithétique.. mais ils ne meurent pas à la fin, bien au contraire !
La scène d’introduction est féerique comme on le voit bien dans la bande-annonce ci-dessous : elle montre l’arrivée des parents de Flam venus s’installer à Element city où vivent des êtres faits de l’un des quatre éléments physiques (les Terriens, les Aériens, les Aquatiques et les Flamboyants). Ce spectacle explicite les difficultés produites par la cohabitation d’individus apparemment incompatibles.
Les adultes se doutent aussitôt des futures péripéties tandis que les enfants remarquent la variété de la foule, la couleur du nuage, les gros yeux du.. bref tous les détails spécifiques dont la mise en relation fera jaillir des soucis immédiats et un futur catastrophique. Là où l’enfant s’émerveille l’adulte s’alarme... Et le réalisateur s’amuse à solutionner chaque potentielle rencontre accidentelle par des hasards dont l’heureuse issue a failli ne jamais exister. On frôle la catastrophe extinctive à chaque seconde et tout se résout magiquement, préfiguration de la suite !
Le film est une ode à la tolérance et un message de foi dans la richesse de la mixité sociale… Ou juste un magnifique arc-en-ciel ou un grouillamini de petits dessins trop beaux et attendrissants ! ( à chacun son niveau de lecture! 🤣🤣🤣)

🎥 Et puis j’ai vu Barbie et j’ai particulièrement apprécié ce film à messages multiples.

Les fillettes y verront principalement l’histoire d’une poupée célèbre.
Les garçons ne daigneront peut-être même pas regarder ce « film de filles » concernant un jouet que peu d’entre eux intègrent à leurs jeux.
Les parents sont guidés par une introduction très explicite présentant la création de Mattel comme un vecteur d’émancipation de la femme dans la société ( ce qui est à la fois très bassement commercial… et pas faux du tout !). Le fait que ce film soit interdit dans des pays rétrogrades est parlant sur ce plan.
On y voit quand même une fillette écrabouillant un poupon pour se libérer des jeux qui retiennent et enferment les femmes dans leur subordination ancestrale de mère de famille et d’épouse ! Quel crime de lèse-majesté ! ( diront les rétrogrades conservateurs).
Mais la place de Ken aussi est en jeu et il passe momentanément du rôle de faire-valoir de sa copine à celui de meneur politique par un éveil tout relatif ( il voulait seulement faire du 🐎 ) d’une conscience politique toute relative puisque uniquement tyrannique. Il parvient presque à s’emparer de Barbieland… Le devenir du couple moderne est en question… Et il apprend finalement qu’il devra trouver seul sa voie !
De ce fait, j’ai apprécié particulièrement la fin, que je ne dévoile pas plus mais qui constitue une réflexion dont seuls les adultes peuvent appréhender le sens, voir la modernité et y réfléchir pour l’avenir de nos sociétés.
En conclusion, on peut raisonnablement affirmer que regarder de tels films vaut bien la lecture d’un livre parce qu’ils nous poussent à réfléchir à la résolution de questions particulièrement modernes et urgentes ( la mixité sociale et les rapports entre les sexes, la famille et la vie en société).

« les idées sont éternelles » !

Evidemment les acteurs ( Margot Robbie et Ryan Gosling ) sont excellents et les premiers à produire l’ambiguïté nécessaire pour que coexistent au moins deux niveaux de compréhension des images ! Décidément je persiste à croire que les ACTEURS sont des MAGICIENS et les réalisateurs ( ici, Greta Gerwig) bien inspirés.


Notre petite soeur, Umimachi Diary, de Hirokazu Kore-eda

Un chef d’oeuvre!

Un moment d’exception, voilà ce que ce film m’a procuré.

-Mais qu’est-ce qui se passe dans ce film?

-RIEN… Et pourtant TOUT… parce que le plus important dans cette vie, c’est d’avoir une famille qu’on aime et qui vous aime.

C’est l’histoire de trois jeunes femmes, des soeurs qui ont entre 18 et 35 ans, qui accueillent chez elles leur demi-soeur de 14 ans, à la mort de leur père.

C’est tout.

Mais que c’est profondément beau, cet amour fraternel (puisque le mot sororal n’existe pas)!

On en ressort apaisé, plein d’espoir et de bienveillance pour l’être humain. On reçoit le même message du meilleur film de Luc Besson, Le cinquième élément : ce que des aliens devraient retenir de l’humanité pour ne pas l’éliminer, c’est l’amour.

J’ai retrouvé ce caractère contemplatif et introverti de l’âme asiatique. Ce rythme lent que certains ne supportent pas et qui me comble. Du lyrisme pur. Une vie simple et vibrante.

Dans la fiche de SENS CRITIQUE je pourrais contester le classement dans le genre « drame » mais ce n’est pas une comédie… c’est de la PHILOSOPHIE du QUOTIDIEN, comme j’aime l’écrire!

J’ai regardé ce sublime film hier soir, 25 janvier 2023, sur ARTE en VF (j’aurais bien aimé la VOST). On doit pouvoir le revoir ces jours-ci.

Le bonheur de pardonner à ses parents leurs erreurs (ici le père avait eu trois femmes successives et la petite dernière avait peur de ne pas être aimée par les « grandes soeurs ». Les familles recomposées sont parfois une richesse et je connais deux personnes au moins pour qui ce fut le cas, mais trop souvent c’est une souffrance pour les enfants du lit d’avant, comme je l’ai constaté en exerçant mon métier) et vivre en harmonie avec sa fratrie est le thème principal. Dans ce film on a l’impression que les grandes ont accouché de leur franginette qui est orpheline de ses deux parents. Et la mère des trois filles aînées renoue avec elles, alors qu’elle avait mal réagi à la trahison de son mari en… les abandonnant à elles-mêmes!


1bon film, 3 générations… 1 lignée et 3 stars

En ce vendredi 13 janvier 23, la Toile apprend la disparition de la fille unique du King, Lisa Marie, fille de Priscilla (née le 24 mai 1945) et de

Elvis Presley (08 janvier 1936- 16 août 1977) …

Le film ELVIS avec Austin Butler et Tom Hanks, film du réalisateur Baz Luhrmann, est le biopic d’Elvis Presley et je l’ai trouvé vraiment très réussi! (on voit ci-dessus Lisa Marie au côté d’Austin Butler).

En juillet 2020, Benjamin Storm Presley Keough , le petit-fils d’Elvis, s’était suicidé. Dans la « famille Presley » il reste donc Priscilla (que l’on peut voir dans cet article de ParisMatch) et ses petite-filles : Riley, née le 29 mai 89, fille elle aussi de Danny Keough et ses demi-soeurs, les jumelles Harper Vivienne Ann Lockwood et Finley Aaron Love Lockwood, nées le 7 octobre 2008, filles de Michaël Lockwood, guitariste de Lisa Marie dont elle a divorcé.

Le film a permis à Austin Butler (né le 17 août 91) de remporter le Golden Globes 2023 du meilleur acteur dans un film dramatique et sa performance m’a époustouflée car il ressemble plus à Julien Doré qu’à Elvis au naturel… mais il se transforme de façon bluffante par une performance véritable de très grand acteur au point que son sourire évoque tout à fait celui d’un Elvis à l’époque où il était aussi jeune que l’acteur et pas encore marqué par une vie d’excès !

Ayant lu une critique négative du film, j’avais peu d’envie de le regarder mais je suis heureuse d’avoir pu constater que les médisants ont tort quand ils disent que cette œuvre agit comme les vautours qu’elle dénonce en oubliant ce qu’Elvis doit à la musique de la communauté noire de son époque.

C’est justement ce que j’ai perçu dans ce film: d’une part les amitiés avec des chanteurs de couleurs malgré les racistes de l’époque et d’autre part la dénonciation de l’exploitation réalisée par l’impresario sont dites et redites dans ce film.

Tom Hanks interprète le fameux « colonel Parker », cet escroc qui ne songeait qu’à »faire des affaires », quitte à lâcher l’artiste qui le nourrissait jusqu’alors pour le suivant et manipulait un chanteur qui ne souhaitait que chanter, vivre sa musique, persuadé d’avoir une mission de type biblique.

La voix française de Tom Hanks est JEAN-PHILIPPE PUYMARTIN. Il apporte la cerise sur le gâteau au jeu d’acteur extraordinaire de Tom, qui s’est bien investi physiquement dans ce rôle, devenant un « obèse qui cherche le pèse » sans vergogne. (attention: étant en surpoids moi-même, je n’attaque pas les gros, dont je suis… seulement celui-ci!)

Le récit est principalement fait en point de vue interne: c’est celui du « colonel » avec quelques passages en point de vue externe pour contredire le plaidoyer qu’entame l’individu plein de mauvaise foi pour minimiser son escroquerie… et pour nous montrer la ferveur initiale du chanteur ainsi que ses démons en tous genre.

Ce que j’en retiens, c’est… cette transe religieuse du chanteur.

Une personne qui n’a jamais chanté dans une église ne peut peut-être pas comprendre comment la beauté des voix s’élevant dans la nef fait enfler la foi de l’assemblée et baigne la foule de sa folie galopante. Je ne crois plus en aucune religion établie mais l’élévation de l’être dans un lieu qui magnifie la parole m’est toujours accessible…. Et le lieu peut être inattendu, improbable…

Si l’on entonne « Plus près de toi, Mon Dieu » en voiture on peut percevoir cet étrange phénomène… si, si! Il me rappelle le sens propre du mot « église » (« ekklesia » = « assemblée »)… Ma voix et moi, on fait deux… et parfois on fabrique du divin aussi!

Il reste que ce film nous a permis de réécouter la voix et la musique d’ELVIS, l’inspiré, dont le déhanchement me paraît tout aussi primitif, et parfois ridicule, que celui de mes chanteurs de Kpop!!!

Rien n’est plus agréable qu’écouter Elvis car sa voix me chamboule, me berce ou m’éveille…

Et voir naître son petit sourire de biais (Austin avait le même!) est un vrai bonheur :

Et là encore le sourire du jeune séduisant fleurit…

ou encore le beau gosse et ses groupies:

Il nous balade! « Si je ne peux pas bouger, je ne peux pas chanter »!

« Ne pas chercher midi à quatorze heures »

Pour être capable de regarder des films épiques tels que TOP GUN ou AVATAR 1 (ou mes fameux dramas… « C’est un fameux drama… » !), il ne faut pas « chercher la petite bête » mais se laisser porter par le conte qui nous est narré, s’asseoir sagement et n’être qu’écoute et regard !

Ainsi dans TOP GUN de Joseph Kosinski de 2022,  pour ne pas être gêné par notre esprit de contradiction naturel, notre logique personnelle, nos observations trop rationnelles … nous devons demeurer candides et décidés à croire que le héros est bien aussi exceptionnel qu’on nous le dit.

Toute cette disposition d’esprit, condition sine qua non pour rester  un spectateur content,  fut totalement absente chez  PapyH qui, en regardant TOP GUN2, n’a pas cessé de rappeler que les combats aériens ne sont « plus d’actualité depuis bien longtemps» (je n’indique pas les mots exacts prononcés car on ne fait pas de demi-mesure quand on perd le plaisir de visionner le spectacle !). « La guerre actuelle a bien démontré que tout se fait désormais par des drônes. C’est un combat de machines dans lequel l’homme tient les manettes à distance ! On n’entendra plus « A quatorze heures, avion ennemi ! » …etc. »

( Grande bécasse! C’est sûr, ça! On n’a jamais dit à « 14 heures » mais « à deux heures »! C’est sûr : on ne l’entendra plus!

-ohhhhh mais laisse-moi rêver !

-ça ne t’autorise pas à écrire n’importe quoi!)

Bon alors… On n’entendra plus « A deux heures, missile, missile! » Na!

Alors j’ai fait quelques recherches sur le sujet, même si je me contrefiche totalement, au fond, de savoir si Tom Cruise a réellement piloté l’avion (cf cet  article  de Télé Loisirs  ).

Dans le magazine AVIATION j’ai appris le nom du consultant officiel du premier film de 1986  (MARTIN HIVON).

Dans Wikipedia j’ai lu que des AS DE L’AVIATION sont répertoriés jusqu’en  1988, donc la fin du XXème siècle. ( )

Et l’article TOP GUN de Wikipedia est intéressant et l’article concernant l’école TOP GUN finalement le plus complet sur la question.

Un article sur mon portable concernant l’avenir incertain de l’aviation militaire a retenu mon attention… et surtout la notion de « frappe chirurgicale » m’a laissé croire (et je me suis facilement laissée persuader afin de rester candide)  qu’aucune victime collatérale n’est à déplorer dans de tels combats désormais accomplis par d’autres moyens…

Bref ! Quand PapyH, excédé par un plan dans lequel la caméra a fait un travelling arrière pour mieux donner l’impression que Maverick sur sa moto allait presque de nouveau foncer au point de repasser Mach10 (alors que moi, j’ai estimé cet artifice judicieux puisque bien identifiable)…  est  parti, définitivement dépité, j’ai pu goûter le plaisir de me laisser convaincre et de partager les pensées de ce surhomme à la recherche d’une reconnaissance de paternité morale.

Un pater familias heureux… Du coup l’aspect romantique m’a gênée et j’aurais bien arrêté le film au retour de cette mission dont tout le monde savait en commençant le film qu’elle réussirait. Peu m’importait de savoir si le vieux beau se caserait définitivement ou pas.

Ce film m’a donc beaucoup stressée pendant la dépose de la bombe et j’ai serré les fesses, me croyant aux commandes, écrasée dans mon canapé par la force de l’imaginaire, jusqu’aux cris « verrouillée…cible atteinte ! » libérateurs et totalement déconnectés de toute réalité concrète ! Un vrai jeu vidéo sans victime… Comme dans STAR WARS pour l’explosion de l’Etoile noire (avec tous ses combattants noirs à bord, ces suppôts de satan !) Le spectateur ne pense pas aux victimes et se réjouit d’une victoire sans substance, d’une fin de guerre dans les embrassades, d’une paix retrouvée vierge de toute peine… Dans l’imaginaire complet.

Au moins dans AVATAR 1 , que nous venons de revoir avec un plaisir extrême, les combats avaient l’excuse finale d’une véritable renaissance, celle d’un peuple idéal attaqué et surtout celle d’un homme retrouvant son corps « en état de marche» au sein d’une famille élargie.

La joie de voler sur les dragons de Navis, sur le Grand Leonopteryx pour être Toruk Makto ou pas, s’apparente plus à la recherche d’une joie sportive ou d’un plaisir tel qu’on peut l’obtenir dans les parcs de loisirs en dévalant un Grand huit… Le vieux rêve d’être capable de voler soi-même réapparait.  J’imagine qu’AVATAR 2 nous rappelle le plaisir de nager comme les dauphins… On revient aux fondamentaux, aux perceptions personnelles,  au jeu, au rêve… On se prend pour de jeunes animaux se bousculant pour imiter les grands… On retrouve l’enfance et on imagine qu’on a un autre corps, une autre vie faite de joies primaires…

Y a pas à dire… Le cinéma c’est magique et le fantastique c’est Fantastique !


Un Pagnol de Christophe Barratier🦗

C’est dans un état d’esprit dubitatif que j’ai commencé à regarder cette énième adaptation de Le temps des secrets de Marcel Pagnol… Bien sûr j’ai bien noté tout de suite la formule « d’après l’oeuvre de M.P. » qui ne m’engageait pas plus à entrer dans le film… et puis une impression de déjà vu dans la première scène, celle du départ pour les Bellons ne m’a pas plus disposée à changer d’état d’esprit dans les premières minutes.

Ensuite sont apparus les deux héros principaux que sont Marcel et Lili des Bellons. J’étais attentive à leur accent parce que j’avais détesté le phrasé « parigot » des acteurs qui les avaient incarnés précédemment, ressenti comme une trahison de l’auteur…

Et alors, là, miracle ! Si Léo Campion, qui interprète Marcel m’a paru très honorable… Baptiste Négrel qui joue Lili est… PARFAIT! D’un naturel total, avec le véritable accent de chez nous, les intonations et le rythme de notre parler local… tout y est! Ce gosse est déjà un grand acteur et j’espère qu’il fera d’autres films!

Ensuite sont arrivés Guillaume de Tonquédec pour Joseph , François-Xavier Demaison pour l’oncle Jules, Mélanie Doutey pour Augustine et Anne Charrier pour la tante Rose et… j’étais en famille! Ils sont particulièrement justes dans leur jeu d’acteur et une atmosphère d’affection réelle et de respect s’installe, bien complétée par les interventions des acteurs plus petits, d’un naturel évident.

C’est, de mon humble point de vue, une réussite totale! Les scènes inspirées de l’oeuvre qui ne sont pas dans le roman sont absolument compatibles et même constituent une réelle valeur ajoutée avec des thèmes comme la libération de la femme ou celui des relations du couple de parents Pagnol.

Toute l’équipe du film est excellente!

Les épisodes du flirt avec Isabelle et de la grotte du hibou sont renouvelés, présentés autrement et pourtant tout aussi « authentiquement pagnolesques ». C’est la vraie Provence de Pagnol!

Monsieur Barratier m’avait déjà apporté un grand bonheur avec Les choristes en 2004. Il a réalisé là un autre chef d’oeuvre!


La vraie famille

Le film de Fabien Gorgeart, sorti en 2021, La vraie famille pose une question assez essentielle. La véritable définition d’une famille est-elle celle qu’imposent les liens du sang ou celle que l’on se choisit, celle des liens quotidiens, celle des rencontres humaines ?

Pour une fois, moi qui suis tellement sous le charme des acteurs coréens, j’ai estimé que ceux de ce film, adultes comme enfants, jouent avec une très grande justesse.

Mélanie Thierry est une mère extraordinaire et nous promène où elle veut au rythme de son regard si bleu… Mais tous les autres expriment beaucoup et nous entraînent où il faut…

Les premières images qui m’avaient assez déroutée par les questions que je me posais sur les rapports entre cette mère et son fils, cette femme et son époux, cette mère et le père de l’enfant… ce joyeux bazar explosif du début qui m’a fait attendre les réponses posant la problématique et presque donné envie de quitter ce film… sont apparus comme absolument nécessaires et évidents quand l’intrigue s’est, soudainement mais clairement, mise en place. Impossible d’en dire plus sans empêcher autrui de réaliser le même cheminement intellectuel et donc sans gâcher les attentes du scénariste.

La moyenne donnée à ce film sur Allociné me paraît bien trop basse car je lui délivrerais bien un 4,5 moi!

A chacun sa réponse à la question initiale posée.


Premier contact, film de Denis Villeneuve en 2016:

By Gage Skidmore [CC BY-SA 4.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0)%5D, via Wikimedia Commons

Encore sous le charme de ce film de science fiction, je vous le recommande chaudement.

on y voit une véritable réflexion sur les limites de la communication!

AMY ADAMS  est d’une beauté de rouquine  qui réjouit l’oeil. Elle est souvent très grave mais ici le rôle le nécessite.

JEREMY RENNER se montre très réaliste et efficace comme j’ai déjà pu le voir agir.

Gage Skidmore — https://www.flickr.com/photos/gageskidmore/14616084839/
CC BY-SA 2.0
File:Jeremy Renner SDCC 2014.jpg
Création : 26 juillet 2014

Le général est FOREST WHITECKER  toujours aussi effrayant et sympathique en même temps.

Les aliens sont originaux, mi-mains et mi-calamars… Je n’ai pas été déçue.

La langue des aliens est une création qui m’intéresse infiniment, assez complexe pour nous faire réfléchir à ce qu’est un langage ignoré à décrypter.

Et la conclusion, que je ne dois pas spoiler, est une option typique des questions de SF qu’on a plaisir à retrouver ici.

LE FILM EST UNE ADAPTATION  d’une nouvelle de Ted ChiangL’Histoire de ta vie (Story of Your Life).

PREMIER CONTACT est un spectacle qui m’a ravie.

Et j’adorerais habiter dans la demeure du personnage principal!!!