Réfléchir sur trois fois rien, demeurer dans le léger pour ne pas s'abîmer dans le grave.

Des dramas

The rise of Phoenixes et autres séries d’Asie

Soixante-dix épisodes pour cette série qui m’a particulièrement plu :

The rise of phoenixes avec Chen Kun, Ni Ni, Zhao Lixin… comme on le lit chez Nautiljon ici

se passe à l’époque médiévale chinoise chez un empereur qui a des soucis parce que ses fils (une dizaine au moins d’enfants nés de plusieurs épouses et concubines) s’entretuent!

On suit le destin de Feng Ziwhei, enfant du précédent empereur renversé par l’actuel père préoccupé et le destin de Ningh Yi, fils de l’épouse royale préférée qui fut assassinée dans l’enfance de ce prince.

Les personnages m’ont séduite. L’empereur est… impérial, vraiment! Dans le genre… monstre séduisant, avec son rire inattendu, son affection paternelle à éclipses et ses colères dévastatrices… Le couple de héros est attachant, maniant le « je t’aime moi non plus » qui les amène à l’épisode 58 avec juste un ou deux baisers, comme dans les dramas coréens!

Cette série a déjà battu les 51 épisodes de The Empress Ki dans lequel les tout derniers mots m’avaient enfin récompensée de ma fidélité de spectatrice romantique!!!

Les décors sont plus grandioses que dans les dramas coréens même si tout le monde est toujours à genoux ou assis par terre!

Les costumes sont fastueux (les robes féminines me paraissent bien plus soyeuses et légères à porter que les hanboks bien qu’elles enserrent plus la poitrine et cachent encore plus la taille avec les longues manches des « manteaux » jamais portés en protections de tête); Les coiffures sont nettement plus originales et diverses. Et j’aime voir les hommes aux longs cheveux défaits (mais les réalisateurs n’abusent pas de cette scène d’intérieur parce que la plupart des acteurs portent des perruques).

Evidemment le fait que l’héroïne puisse passer facilement pour un homme est totalement ridicule… mais il faut accepter ce stratagème pour que la narration puisse exister! Quelques combats bien chorégraphiés m’ont amusée mais pas les déplacements des armées en plastique ( j’avais écrit « en plastic » et c’est vrai que les explosions abondent!) .

Le garde du corps de l’héroïne est trop mignon; il est le second amoureux de F. Z., un parfait adepte d’art martial ( et le voir agir a été mon plus grand bonheur dans ces images! Il est à admirer, voir et revoir, taillant une noix aux alentours du 53ème épisode) … le troisième amoureux, le roi aux nattes, le malheureux amoureux rejeté et toujours assidu, est attendrissant.

Bref tous les acteurs font très bien leur travail, selon les codes du genre.

La progression narrative est aussi lente que dans les dramas coréens et nous méritons les scènes gratifiantes qui viennent finalement nous combler!

Croyant que les dramas coréens me correspondaient mieux, j’avais quand même suivi : Le jardin des météores dans lequel j’avais apprécié Dylan Wang et tout le groupe d’acteurs, pour une histoire d’étudiants dont le milieu social différait trop au point de contrarier leurs projets de vie commune…

puis j’avais regardé que The rational life qui m’avait déjà montré la richesse des décors chinois et qui parlait des technologies modernes dans le domaine de la commercialisation des automobiles (la voiture électrique et la conduite par IA) … avec les luttes internes aux dirigeants d’entreprises pour l’élimination des concurrents et l’enrichissement personnel.

Conclusion: Je suis intéressée par toute la production télévisuelle asiatique…

Même Triad Princess qui est de Taïwan, m’a procuré une distraction que je ne renie pas!

Néanmoins (et tête en plus) je me dois de rappeler que tout ce qui est nippon n’est pas toujours bon. J’en veux pour preuve cette gentillette série que j’ai quand même vue jusqu’au bout :

I Will Be Your Bloom, Asuka et les garçons, était une petite fleur du printemps vite flétrie. L’histoire d’une gouvernante de groupe de JPop nous est contée. Elle fut prof quelques temps mais, en butte à la mauvaise foi et la méchanceté de certains, dut se réorienter.

Le point fort de cette série est la création d’un boysband… C’est pratiquement tout. Ce que je reproche au personnage principal féminin est son éternelle bonne volonté… forcée. Je n’aime guère cette caricature de la gentillesse, en fait! Elle se force à se sacrifier aux autres pour se trouver une raison de vivre. Quant au héros masculin… J’ai tiré la conclusion que

le mâle japonais est fait de colère et de cris, repoussant ceux qui l’aiment et qu’il aime, sans raison, idée que j’avais un peu vue dans Good Morning Call

mais rapidement le héros s’était humanisé sous l’influence de son ami si original. Je recommande donc cette série-ci et non la précédente.

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Crash Course In Romance (drama de saint Valentin)

Quel début trop trop drôle! Je n’ai visionné que deux épisodes de

L’amour au rattrapage (cliquez sur le titre pour aller voir les deux « vidéo trailer » sur le site de Netflix)

ou encore ici pour voir une partie du casting sur CineSéries.com

Cette série coréenne m’a déjà complètement conquise par le duo de personnages particulièrement originaux et je ne vais pas pouvoir la « bingewatcher » (la regarder toute entière en deux ou trois jours attachée à mon écran) parce que Netflix la fournit par tranches de deux, le week-end! De quoi m’assagir… et me fidéliser!

Un prof de maths est une star des cours de rattrapage (merveilleux processus qui fait qu’une centrale de cours privés engage non seulement des profs mais tout un staff qui lui est dévoué! Du coup le prof est richissime car il dispose de sa chaîne de TV personnelle, d’un appartement immense, d’un secrétaire particulier…etc).

En Corée l’enseignement public est doublé (plus que « concurrencé » car les élèves font les deux parcours, ce qui coûte un bras aux parents et génère de vraies guéguerres entre les parents!) par ce que nous connaissons en médecine sous le nom « d’écuries ». En Europe, les riches ou autres mettent leurs enfants dans des écoles privées, c’est moins compliqué, plus ou moins cher et pas toujours plus efficace pour le retour de l’élève dans le cursus public.

C’est Jung Kyung-ho qui interprète ce prof, Choi Chi-yeo … magistral, c’est le cas de le dire! Il a un visage d’ange et un nez magnifique! (😉) Choi Chi-yeo est ce personnage vraiment charismatique dont la beauté plastique et le savoir lui garantissent des cours pleins à craquer! Il m’a rappelé le prof de maths que j’ai eu en première dont toutes les filles de la classe s’étaient entichées, moi y compris! Jeune, beau, efficace… Une star… que l’E.N. a éjectée à force de tracasseries (inspection sur inspection parce qu’il voulait enseigner autrement) Le héros cabotine à plaisir au tableau et dans les allées de sa classe. Tous l’adorent et certains beaucoup trop.

De ce fait cet homme a un boulet psychologique que le spectateur découvre peu à peu dans les allusions à son passé et à ses cauchemars… Le pauvre en a perdu le boire et le manger et sombre dans une réelle anorexie… quand sa route croise celle de

Nam Haeng-seon, une restauratrice ancienne sportive qui a recueilli sa nièce à la suite de la disparition de sa soeur et, pour couronner le tout, s’occupe de son frère handicapé mental. Ses secret en cuisine, hérités de sa mère vont jouer un rôle magique… Cette femme dévouée, une « sainte », interprétée par Jeon Do-yeon, retient aussi mon attention. Et sa fille adoptive est l’actrice déjà vue et appréciée dans « Our blues ».

Donc il s’agit d’une romance dans une série estampillée « comique » dans laquelle on va parfois être émus et touchés… forcément, puisque tout un tas de bons sentiments sont évoqués dans ce personnage de « mère adoptive-soeur courage ».

Parfait pour l’époque de la Saint Valentin!

De plus la scène de la rencontre est particulièrement réussie! L’héroïne fut une sportive de haut niveau et elle court comme Bip bip pour rattraper le prof qu’elle ne connaît pas encore parce qu’il a emporté le téléphone du frère de Haeng-Seon pour y supprimer ce qu’il croit être des photos volées de lui… et qui n’en sont pas! Un petit bijou, cette course-poursuite!

Les acteurs coréens ont une superforme physique et la série nous permet d’entendre du vocabulaire mathématique pointu (je ne me souviens même pas d’avoir entendu tous ces mots en classe et j’ai pourtant fait « option maths » même en section de Lettres classiques!)

Dans les séries asiatiques les scénaristes font toujours allusion aux études et aux arts et le réalisateur nous promène dans des décors de bibliothèques et d’établissements scolaires ou instituts à nous faire envie de retourner sur les bancs… de leurs écoles et facultés (parce qu’en France, c’est souvent invivable). Même les séries coréennes qui parlent de cuisine! Évidemment, les dramas sont une vitrine culturelle et commerciale… Mais tout de même… A l’écran, dans les dramas, la campagne elle-même est vivable et dormir par terre paraît agréable. Magie de la fiction sans doute.

Enfin, dans cette série, on est à Séoul et souvent dans le luxe.

Conclusion… c’est un régal déjà, cette série! Vivement le weekend que je découvre la suite!


Tramway : plusieurs voies sans issue

Ami ( e) qui ne regardes pas les dramas et crois ne pas être concerné ( e), ne passe pas ton chemin!

Ton avis est requis!

D’abord sache que cette série, Tramway, parle de la responsabilité… On ne blague plus, là, hein?

Deux mots de l’intrigue : Un couple, composé d’un député et d’une restauratrice de livres, s’aime d’amour tendre. Ils ont un fils de 19 ans environ et une fille d’une quinzaine d’années… et il leur arrive des catas… beaucoup de catastrophes!

(Oui, ben, n’attends pas de moi une fiche de lecture, je déteste désormais cet exercice que j’imposais autrefois aux collégiens! Je suis âgée et j’en ai donc acquis le droit. Va sur SensCritique ou Nautiljon ou chez les autres amateurs de dramas pour lire le résumé détaillé, moi, je fais dans le ressenti et , normalement, tout le monde devrait pouvoir émettre un avis!)

1ere voie sans issue de ce Tramway : en révélant à la télé une affaire de viol, qui avait eu pour conséquence le suicide de la victime, le député fait naître une vague de commentaires haineux contre le violeur sur internet, ce qui pousse ce dernier à se suicider à son tour non sans avoir au préalable balancé une vidéo de son forfait sur internet… Et j’arrête là le divulgâchage puisque le résumé suffit pour poser la question de la responsabilité : le député se sent responsable et va demander pardon aux parents du garçon ! Mais ce n’est pourtant pas lui qui avait écrit sur Internet « Tu n’as plus qu’à te tuer » au violeur! Comme son propre fils est mort ( dans le premier épisode)… Il se sent en faute par rapport à ces parents qui vivent la même perte! N’est-ce pas pousser bien loin le sens du devoir?

Là, moi je dis stop! En quoi montrer du doigt le coupable ferait-il du dénonciateur du crime un coupable de la décision… du premier coupable? Cette idée me révolte autant que chaque fois qu’on nous montre la famille d’un individu malhonnête en train de réclamer justice parce qu’il est mort face à la police qui le poursuivait! Le premier coupable c’est tout de même le malhonnête qui a commencé par commettre un acte interdit par la loi! L’accident qui lui a coûté la vie n’a pas été souhaité et,bien qu’il soit vraiment regrettable, il ne renvoie pas, à mon humble avis, la responsabilité de sa disparition sur les gens honnêtes! On en oublie ce qu’on doit aux victimes, si on l’affirme.

2eme voie sans issue : un professeur demande à la collégienne et sa classe de rédiger une dissertation pour dire ce qu’il faudrait faire si l’on voyait un tramway dont les freins ont lâché arriver à une intersection sachant que, sur une voie, il pourrait écraser 5 personnes s’il continuait sa course folle et sur l’autre voie, si quelqu’un actionnait un aiguillage le détournant sur l’autre voie, une seule personne mourrait. Pour corser l’affaire l’enfant énonce l’idée que la personne seule pourrait être une personne aimée comme sa mère par exemple !

Si j’avais dû faire ce devoir j’aurais répondu que le cas de figure n’étant qu’exceptionnel puisque personne ne peut savoir tout ça à part l’aiguilleur fictif… Je ne choisirais aucune solution puisque toute décision serait justifiée du fait du caractère exceptionnel de cette situation d’urgence!

Voilà qu’au sixième épisode on découvre d’autres voies sans issue :

a) la petite amie du fils du couple, qui décède au début de la série, est recueillie parce qu’enceinte ( de quelques jours!) Et vit chez le couple ! On l’installe dans la chambre du fils! La fille du couple, la collégienne, lui manifeste aussitôt une hargne extrême puis de l’indifférence… Et je la comprends! On ne sait pas d’où sort cette fréquentation ignorée jusqu’alors… et ils la prennent chez eux!

b) déjà, chez le couple de héros, une femme vit au rez de chaussée et partage leur quotidien… Une amie (?) comme une soeur… Mais j’ai du mal à comprendre pourquoi le couple l’a recueillie quand elle a perdu sa famille ( si j’ai bien compris: son mari aurait tué son ou ses enfants avant de se tuer!!! ??? Quelle est la responsabilité d’une personne à qui il arrive un tel malheur? ) Elle est bizarre cette femme!

c) le chef de campagne du député est une sorte de double de son « chef » mais il est très mystérieux si bien qu’on commence à se demander s’il est positif ou nocif car il semble avoir beaucoup de … Responsabilités dans la carrière du député !…?

d) On apprend que l’épouse a été agressée sexuellement dans sa jeunesse. Elle ne voulait pas s’impliquer auparavant dans la vie sociale et politique du mari mais la question de sa responsabilité dans le suicide de son violeur ( encore un! Ça se suicide dans cesse dans ce feuilleton!) est posée… Or le député apprend tout ça en même temps que nous… Leur amour va-t-il résister à tous ces non-dits? Les cachotteries ne seront-elles pas la cause de déchirements futurs?…

Suite aux prochains épisodes !

Parce que j’ai beau estimer que ce Trolley ( véritable nom en anglais) se fourvoie sur de nombreuses voies de garage… Je continuerai à visionner la suite et à réfléchir à toutes ces questions en suspens…

Un politicien n’est-il pas saucissonné par le réseau de ses responsabilités ? Est-il responsable des actes de son entourage? C’est comme le vol du papillon responsable d’une catastrophe de l’autre côté de la terre, cette histoire!


LOOKISM, on voit double

Bon d’accord, c’est encore une série et un anime, de 8 épisodes de 20 à 30 minutes… J’ai failli ne pas finir le premier épisode puis je suis restée et j’ai fini par m’en féliciter. Le thème le plus important étant la rédemption d’un individu méprisé, il peut bien intéresser tout le monde… ?

L’intrigue de LOOKISM :

Un lycéen est harcelé par ses camarades de classe parce qu’il est gros, traité de porc, régulièrement frappé et méprisé (là… j’ai failli cesser de regarder le feuilleton parce que ce thème est sans cesse traité dans les médias)…

Il obtient de sa pauvre mère qui l’élève seule de pouvoir changer d’établissement (là… j’ai failli cesser de regarder parce qu’à notre époque en France tout le monde va à l’école sans dépense excessive et peut changer d’établissement si besoin est). Il s’inscrit dans une classe à option originale : « stylisme »!!! Cependant, avant même d’entrer dans la nouvelle école, il est frappé par une brute, un gros bras-beau gosse, parce qu’il… a souri! (là j’ai failli… etc : c’était trop gros, cette malchance chronique).

Il se traîne jusqu’à sa misérable chambre en haut de la colline (tous les décors sont des dessins de ceux que l’on voit dans les dramas dont j’ai déjà parlé. On n’est pas dépaysé : c’est la Séoul de fiction que je parcours dans tous les sens) et s’étale sur son grabat… puis se réveille… dans le corps d’un superbe garçon… alors que son vrai corps dort à côté!

Donc le voici qui dispose de deux corps et grâce au plus beau, un nouveau look il obtient un succès extraordinaire. Son corps laid lui permet de travailler de nuit dans une supérette de quartier (toujours la même que celle qu’on voit dans mes dramas!) et de se reposer la journée pendant qu’il utilise son corps de star du lycée.

Avoir deux corps et surtout en avoir un parfait en tous points pour briller dans cette société où l’apparence a tant d’importance, voilà l’intérêt de cette histoire… même si les deux états ne se rejoindront jamais (reliés par un isthme mais bien distincts!).

Bien évidemment, le héros voit sa vie s’améliorer… dans ses deux états physiques… sinon il n’y aurait pas de plaisir à regarder ce conte fantastique!

Le harcèlement est devenu omniprésent dans les médias…

Dans ma vie j’ai appartenu successivement à tout un tas de catégories moquées par quelqu’un pour une raison ou pour une autre (fille de la ville installée au village, timide confiée à ses grand-parents, intellectuelle binoclarde, ado prise pour une fille de bourgeois, ronde et à d’autres époques en grand excès pondéral, épouse de militaire voisine de locaux au chômage, prof, parent d’élève, native du sud, patiente, cliente pressée… etc) mais jamais je ne fus bousculée physiquement!

Dans les téléfilms et les infos, les victimes sont carrément tabassées voire assassinées ! Quel monde effrayant! Et cet anime fait rêver d’une revanche.

Conclusion: Cet anime est un rêve agréable (une fois passés les 3 premiers épisodes pour les gens sensibles comme moi).


No doubt in us

Bonne année du lapin à tous les Chinois!

J’ai regardé

No doubt in us ou

Liang Bu Yi / 两不疑

et jusqu’alors, un anime ne me paraissait pas avoir autant d’intérêt qu’un film… je viens de changer d’avis avec cette série que j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre.

L’intrigue de cette série : A la cour de l’empereur chinois,Xiao Jin Yun, le couple impérial paraît mal assorti. L’impératrice, Xu Yu, a du mal a remplir ses obligations envers le harem de son époux et sa belle-mère, l’impératrice douairière, parce qu’elle n’aime que des distractions masculines tels que les arts martiaux, l’équitation ou le tir à l’arc. Elle ne sait guère lire, n’étant pas une intellectuelle alors que son époux est très cultivé et qu’il l’a épousée parce qu’elle appartient à la famille influente Xu, dont nous rencontrerons le père et les deux enfants mâles, des généraux.

Soudain, le couple impérial tombe à l’eau par accident et… leurs personnalités sont échangées.

Dans le corps de son époux, Xu Yu se révèle efficace, amenant l’empereur, Jin Yun qui prend conscience des « petits » soucis féminins comme le fait d’avoir ses règles, à tomber vraiment amoureux d’elle, qui se cultive et évolue en profitant enfin de la liberté refusée aux femmes de son époque et de son milieu.

Le troisième personnage important est le jeune frère de l’empereur, qui assure l’intérim pendant que l’empereur/(sa belle-soeur) se bat contre les Huns et s’allie aux Tatars sur le front nord.

Le prince est aidé par l’astrologue impérial et… par sa droiture personnelle qui lui fait ressentir un amour fraternel profond pour son aîné et un attachement honnête pour sa « belle-soeur » principale (car il appelle aussi ainsi les concubines). Il est aussi question d’affection filiale et fraternelle avec la famille Xu.

Les concubines, les oncles de l’empereur et surtout l’impératrice douairière, ignorant l’échange de personnalités et assoiffés de pouvoir, sont les opposants du couple de héros. De nombreux retournements de situation rendent le récit agréable et la psychologie des personnages est fouillée si bien que le couple se révèle particulièrement attachant.

D’autant plus que le récit principal en dessins de mangas classiquement sublimes est doublé par un autre récit, celui de personnages caricaturés pour exprimer les pensées des personnages les moins soft! Ce « doublage » est plein d’humour!

Le doublage a une fonction, il permet aussi des additifs dans le générique de fin pour diverses raisons (un produit à vendre, une pub, un commentaire ou une communication de l’auteur…)

On peut regarder entièrement la série sur Youtube, les 24 épisodes de 15 mn de la saison 1, en anglais, mais j’ai préfèré les voir sur NETFLIX car la télé n’est pas « vérolable », elle, et j’ai payé mon abonnement. J’attendrai donc la saison 2 sur Netflix, même s’il est possible de lire ce manga sur Internet ( mais c’est illicite… Comme me le rappelle Domdom en commentaire) et que je pourrais voir la saison 2 si je la cherchais, car je n’ai pas envie d’attraper de virus sur mon PC (les sites de visionnage gratuit en sont fréquemment remplis et je me prive ainsi de Viki Rakuten pour cette même raison… Même si, d’après mon webmestre préféré, Domdom, Viki est réputé exempt de virus dans ses deux versions, gratuite et payante ).

Frustrée par la fin de la saison 1 de la série… j’ai commencé à regarder Heaven Official’s Blessing . C’est un moins bon anime (moins d’intérêt au niveau de l’étude psychologique et puis les morts vivants et les fantômes.. ce n’est pas du tout mon truc, quoique le dessin soit toujours aussi agréable à voir) mais il m’intéresse suffisamment pour me distraire. Cette fois nous sommes avec des dieux et leur magie.


Contre les pépins, elle ouvre son parapluie

UNDER THE QUEEN’S UMBRELLA

C’est une reine de l’époque Joseon, Im Hwa Ryeong qui a 5 fils et qui doit les protéger contre les intrigues du palais fomentées d’abord par… leur grand-mère, cette belle-mère dénaturée qui avait déjà tué pour installer son fils, Lee Ho, sur le trône et songe désormais à écarter les fils de la reine au profit d’un de ses autres petits-fils juste par jalousie!

Car le roi Lee Ho a aussi 7 concubines et chacune d’elles espère installer son propre fils auprès du prince héritier, comme compagnon d’études, et si possible à sa place, et l’une d’elles veut même remplacer le reine voire le roi lui-même!

La cour est un véritable panier de crabes (comme dans tous les dramas!) et Im Hwa Ryeong, cette mère exemplaire, se démène pour contrer chaque coup dans cette partie d’échecs où ses fils, comme elle, risquent leur vie!

Les scénaristes ont créé un personnage médiéval qui se comporte comme une femme moderne avec des soucis modernes mais vivant à l’époque Joséon : elle sprinte dans le palais pour solutionner un problème avant l’arrivée de la méchante sur les lieux, elle console son fils « transgenre » pour qu’il conserve ce secret qui lui vaudrait la mort… Un autre de ses princes devient père sans permission paternelle! Le plus jeune de ses fils fait des expériences scientifiques en risquant parfois sa vie et le second de la lignée est imprévisible et révolté car il n’a pas digéré de s’être cru mal aimé par sa mère au cours des années où il fut élevé hors du palais pour sa sécurité… Sans oublier la perte de l’aîné, assassiné.

Elle a l’estime de son mari volage parce qu’elle est cultivée et avisée (elle ne craint pas de lire des traités de médecine ou tout le programme scolaire pour aider ses enfants!) et celle de ses servantes parce qu’elle défend la cause des femmes!

Ce personnage de reine est interprété par Kim Hye-soo, une actrice qui force l’admiration parce qu’étant déjà âgée (à 52 ans sa beauté est… datée), elle a beaucoup de présence à l’écran. Elle crève l’écran ! Je l’ai déjà suivie sur Juvenile Justice et l’avais trouvée magistrale (c’est le cas de le dire puisqu’elle y jouait un juge!) D’ordinaire les acteurs d’un drama sont les plus beaux qui soient et elle, elle s’est plutôt enlaidie avec ce maquillage brillant et blanc, pour demeurer… vraie!

Le personnage de la méchante, lui aussi, est très réussi ! C’est Kim Hae-Sook qui s’en charge alors que je l’ai vue dans de nombreux dramas ayant des comportements maternels et rassurants! Là, on a envie de la trucider 20 000 fois! Et sa servante avec elle!

C’est une série sans triangle amoureux car la partie romantique est assurée par l’un des princes et une jeune fille noble très entreprenante! une jeune femme qui a du caractère elle aussi!

Ce programme m’a tenue en haleine 8 semaines (puisque Netflix ne distribuait que 2 épisodes par semaine). J’ai retrouvé ma reine avec un bonheur indicible chaque samedi. Me voici orpheline d’elle mais toute la troupe me restera longtemps à l’esprit.

Tout m’a plu: le générique est soigné avec le paravent aux objets typiques de cette époque (vase, tasses, livres, boîtes…) et leurs décors de fleurs et d’oiseaux. Les musiques, évidemment, ont bien contribué à l’instauration de ce bien-être addictif. Les costumes médiévaux me ravissent toujours. On les suppose en soie; tissés d’or et d’argent… Les rebondissements m’ont scotchée, (cliffhanger à chaque fin d’épisode pour captiver le spectateur et le droguer véritablement!) et les retournements de points de vue, les solutions des noeuds de l’action m’ont réjouie jusqu’à la fin, qui garantit la morale. Un programme familial de qualité… pour ceux qui savent lire les sous-titres!!!


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Être passionné par un sujet quelconque nous pousse forcément à imposer à autrui des conversations qui peuvent ne pas aboutir à un partage parce qu’on laisse l’autre totalement indifférent…

Il arrive même qu’on ne se rende pas compte du degré de froideur dans lequel l’interlocuteur se perd volontairement par excès de politesse, par ennui passager ou parce qu’il voulait bien partager une conversation!
Plus d’une fois je fus forcément dans la peau de l’ennuyée…
C’est pourquoi j’ai reconnu cet ennui profond… dans le regard de Papy H. à qui je voulais montrer un drama afin qu’il comprenne mon intérêt pour ces séries-là. Ce sont les 16 épisodes deCrash landing on you  que j’avais choisis, disponibles en Version Française, puisque ma moitié déteste lire des sous-titres et ne veut pas entendre les dialogues en coréen.

Cette série raconte qu’une jeune femme dirigeant une entreprise en Corée du Sud se retrouve coincée en Corée du Nord à cause d’une tempête qui déporte son parapente. Elle est cachée par un militaire et les soldats de cette petite unité basée à la frontière, en attendant de pouvoir retourner dans son pays sans être accusée d’espionnage.

Bien sûr Papy H a relevé un très grand nombre d’incohérences qui l’ont beaucoup gêné puisqu’il préfère les fictions réalistes… et il n’a pas aimé les personnages caricaturaux qui assurent la partie comique de la série alors que leur présence farcesque m’amuse parfois beaucoup dans la mesure où je suis très « bon public ». Ce sont là : le soldat du Nord idéologiquement rigide, persuadé de la supériorité de son pays et qui récite les idées reçues de la propagande ainsi que les villageoises du lieu où l’héroïne est contrainte de vivre, qui mènent une vie plus simple, plus proche de la nature que celle du Sud… avec force coupures d’électricité, absence d’eau chaude au robinet et tout dénuement supposé dans ce pays au régime autoritaire.

Évidemment, Papy H. s’occupait à autre chose en même temps, écrivant dans ses grilles de mots fléchés ou tapotant sur son PC, si bien qu’il s’est un peu révolté à mi-parcours : « c’est un peu gnan gnan, cette histoire! » ( admirons le restrictif « un peu », manifestant toute sa bonne volonté à mon égard !). Pourtant il a suivi le fil narratif, a souri plusieurs fois et a même réclamé le dernier épisode ( sans doute pour se persuader des raisons à fournir afin de justifier son désintérêt pour un tel genre télévisuel… ou pour réellement partager un visionnage avec moi.).
Nous avons donc bouclé ce premier visionnage.

A l’occasion de ces propos sur un drama qui parle des deux Corées, je dois écrire ici que je suis totalement choquée d’avoir appris qu’en Corée du Nord cette semaine, deux jeunes gens de 17 ans viennent d’être exécutés par leur gouvernement pour… avoir distribué des contenus de la Corée du sud!

C’est… au-delà de l’exprimable.

Y en a vraiment marre de ce monde dans lequel nous vivons où l’on peut encore tuer impunément des personnes pour leurs goûts et leurs idées!!! Les années passent et l’humanité de change pas! Elle n’apprend rien du passé et demeure inhumaine! Ces faits sont du même genre que la vie des gens dans les régimes religieux tels que l’Iran où l’on a tué une femme pour un mauvais port de voile…

J’en arrive à ne plus oser écouter les infos… me réfugiant dans les images inventées, avec de fausses violences et de faux méchants parce que je peux me dire que « ça n’existe pas, ça, donc rien à craindre, là, dans mon salon, sur ma chaise. » Parce que moi, je ne peux rien faire pour changer l’humanité… que répéter mes idées dans mon blog.

Ainsi, malgré l’ennui que j’avais lu dans le regard de mon époux et juste pour regarder un même programme (car je ne supporte plus, non plus, de perdre mon moral en regardant les films et téléfilms européens ou américains, tels que la série Les combattantes que Papy H. vient de voir et qu’il a autant apprécié que Justin, mon aminaute du blog Un Coup de foudre . Ces fictions sont trop réalistes pour moi et me ramènent dans l’état d’esprit des infos honnies) … Je me suis entêtée … j’ai réussi à visionner avec Papy H un second feuilleton, plus irréaliste encore puisque concernant les « aliens »,

GLITCH, une série de Science Fiction, cette fois-ci, qui est, elle aussi, traduite en français…

Il existe 10 épisodes et nous avons lamentablement stagné au numéro 7 à cause des matchs de foot de la coupe du monde qui monopolisaient le temps de mon époux… et alors qu’il me tardait de connaître la fin.

L’intrigue de cette série : La disparition de son ex-fiancé pousse l’héroïne et son amie d’enfance, qu’elle retrouve à l’occasion de son enquête, à rechercher les traces d’une possible existence d’extra-terrestres… Évidemment l’héroïne pense les avoir déjà rencontrés dans son enfance et les faits bizarres se multiplient; elles rencontrent des gens qui croient avoir été enlevés par ces entités venues d’ailleurs qui les auraient renvoyés sur terre avec une puce dans la tête… des individus manipulant ces farfelus pour tirer profit de leurs contemporains interviennent alors dans le récit…

Papy H. a regardé… de loin… mais il a bien voulu finir la série… C’était de l’imaginaire complet or il a souri une ou deux fois mais il a rappelé qu’il avait trop de mal à retenir les noms asiatiques et les faciès…

D’accord, moi aussi j’ai encore des soucis, avec les noms coréens, et ce, même au bout de deux ans de passion pour ce genre télévisuel… Il m’arrive même encore de confondre deux belles femmes en plan panoramique… mais l’habitude vient et on ne mélange plus du tout la langue coréenne avec les chuintements chinois et les accents catégoriques du japonais, si l’on en regarde régulièrement… ce qui n’arrivera pas à Papy H.!

Par conséquent… je vais laisser cet indécrottable Européen un peu tranquille pour l’instant… tandis que je me gave de romantisme absolu, en coréen, en chinois mandarin et en japonais (tout ceci sous-titré évidemment!). C’était bien gentil de sa part de s’être laissé imposer tout ça.

Comme c’était aussi la première fois que je revoyais des séries que j’avais écoutées en coréen , j’ai pu constater des différences entre les traductions écrites et orales (les dialogues traduits à l’oral sont beaucoup plus grossiers que les textes écrits et je me demande bien pourquoi ! J’ai même été horrifiée d’entendre un personnage féminin très élégant dire « ça me troue le c. » !!! Jamais je n’avais lu de telles paroles en deux années de passion pour ces dramas !

Ce qui signifie que les Français sont perçus comme des gens vraiment très grossiers… Quelle déception! Quelle tristesse!)


Lui, c’est beaucoup moi

Installée devant un énième feuilleton télévisé… voilà que je rencontre soudain mon alter ego masculin car Gu PilSu… c’est pile moi!

KWAK DOWON incarne ce personnage dans NEVER GIVE UP et je suis sûre que cet acteur de 49 ans qui met tellement d’entrain dans son jeu est certainement largement comme on le découvre dans cette série !

Donc cet homme joyeux, aimant son enfant plus que tout, fidèle à son épouse, optimiste même après une déception… Ce bon vivant qui veut bien faire, même au risque de trop en faire et qui fait souvent bien… pétille la chaleur humaine et la gentillesse! Quel chouette type! Il danse du popotin et chantonne régulièrement…

C’est ainsi que je me perçois et que je m’aime !

Même ses défauts sont malheureusement les miens : je suis souvent ridicule, je fais trop de bruit, parlant haut et fort (beaucoup moins depuis la retraite car je me surveille… mais il est difficile de se refaire), donnant tant de conseils qu’on croit que je continue de donner des leçons, m’intéressant à tout ce qui m’entoure au point de me répandre et d’écraser des pieds… trop joviale, trop… tout quoi! Quand je filme je ne peux pas m’empêcher de parler. Mais je travaille beaucoup sur mon personnage et m’efforce de parler moins fort et… moins, d’observer sans intervenir… Bref je tente de ne plus être Pilsu!

De plus Pilsu (avec le présentatif coréen, j’entends « Pissouillat » quand les autres l’interpellent… et ce n’est guère engageant!!!) a des traits de caractère très différents des miens: car il vit dans et de sa cuisine, alors que je déteste cuisiner, il est d’une autre génération que moi ayant 15 ans de moins. Cet ancien sportif (je ne l’ai plus jamais été au-delà de mes 18 ans et ne le fus jamais en club!) bouge volontiers ses rondeurs; sans cesse en activité, je ne l’imagine pas en train de lire ni de rêvasser comme je le fais…

C’est son entrain, sa joie de vivre et ses bons sentiments qui nous rapprochent tant et qui font que je me suis vue en lui.

On peut lire les résumés de ce drama sur Nautiljon et sur SensCritique.

Deux mots de l’histoire racontée par la série, tout de même :

Un ancien champion d’art martial, PILSU, a dû ouvrir un restaurant de poulet frit pour subvenir aux besoins de sa famille (une épouse vendeuse et un fils unique de 14 ans, bon élève mais qui découvre le rap). Il se voit contraint d’accepter d’être hébergé chez une usurière et pour mériter d’habiter dans la splendide demeure, il doit rendre des services à sa logeuse et faire équipe avec Jeong Seok (ou SUK) un trentenaire informaticien trahi par ses deux premiers collaborateurs pour l’exploitation de la start-up conçue autour d’une application de rencontre, Voisin24. SUK, dont le père,débiteur de la vieille dame usurière, est en prison, rencontre une jolie graphiste et un autre développeur d’appli, avec qui il s’associe. Tous les quatre (Pilsu compris) contribuent à l’avenir de l’application, Voisin24, comme à celui du restaurant et ils forment un groupe d’amis soudés.

Le meilleur de ce drama c’est le duo des héros (un trentenaire et un quadragénaire) qui est le plus improbable qui soit, au début, puisqu’ils se disputent et s’insupportent… mais se retrouvant chez l’usurière chez qui ils doivent habiter… nécessité fait loi alors l’attachement arrive comme entre un père et un fils, une forte amitié.

L’épouse et le vrai fils de Pilsu partagent cette affection qui recrée une famille étendue enrichie, finalement élargie au quartier entier!

Pour compléter ce spectacle bon enfant, avec des personnages secondaires soit clownesques soit sournois et malfaisants parfois agaçants, l’épouse si belle dont la voix douce ( en VO) est un plaisir ainsi que leur enfant bien sympathique même en pleine crise d’obéissance nous confortent dans un petit monde de rêve, une vie de quartier idéale, des bons sentiments en veux-tu, en voilà et une fin de conte de fée malgré le décès de l’usurière (qu’on ne regrette pas puisqu’elle a exploité les gens et s’est rachetée à la fin!).

Bon la Bande-annonce n’est qu’en VO mais on y voit Kwak DoWon danser en Pilsu qui exprime sa joie…

Parvenue au clap de fin… ils me manquent tous !


Vagabond : un faux Bond avec beaucoup de bon

Dans le drama VAGABOND les premiers épisodes sont particulièrement réussis… Néanmoins, très vite, le caractère fictionnel de la vie de ces agents secrets qui résistent à des tirs de mitraillettes, exécutent des sauts inhumains, engagent des poursuites « à la Taxi de Besson »… vous fait un peu rire tout de même par son manque de réalisme dans les péripéties musclées de film d’espionnage. Et là, tout dépend si vous êtes bon public ou… trop rationnel pour supporter plus loin cette épopée à la James Bond. J’ai ressenti exactement les mêmes sentiments que devant un film sur l’agent secret anglais. C’est du spectacle… avec de l’humour coréen.

Résumé de la situation initiale de l’histoire:

Le cascadeur Cha DalGeon apprend la mort de son neveu dont il avait la charge, suite au décès de son frère et l’abandon de l’enfant par sa mère. Le jeune garçon avait pris l’avion pour le Maroc, avec son club de sport, et l’avion a explosé en Méditerranée. Cha DalGeon a reçu de son neveu une vidéo juste avant le crash et… lorsqu’il arrive au Maroc avec les familles endeuillées, il reconnaît sortant de l’aéroport (qu’elle heureuse coïncidence !) un passager de l’avion crashé qui aurait donc survécu à cette tragédie de plus de 200 morts. Il le poursuit aussitôt (accroché à l’extérieur de l’auto comme James nous y a habitués !) Se fait finalement larguer mais commence son enquête aidé par une employée de l’entreprise aéronautique mise en cause, Go HaeRi, qui est, en fait, un agent secret du NIS, le Service de Renseignements coréen.

Les deux héros deviennent les marionnettes de la guerre que se livrent les deux entreprises aéronautiques qui espèrent remporter l’appel d’offre public de trois billions de yens que l’Etat coréen a lancé pour l’achat d’avions de combat. Et les gens au pouvoir comme les agents secrets sont presque tous corrompus… sauf deux ou trois dont nos héros : HaeRi et DalGeon.

DalGeon est comparable à James Bond dans sa personnalité (il est héroïque, surhomme séduisant ) mais en plus touchant car il est endeuillé. Il lui ressemble aussi par ses exploits (il grimpe un mur comme Spiderman mais à mains nues ou passe entre les balles! )

Les 14 premiers épisodes m’ont scotchée (j’emploie toujours ce mot car les images me captivent totalement au point que Papy H. s’en vexe quand il me parle parce que je ne l’entends pas ! ) tant il y a d’action et de retournements de situation. Un vrai régal comme le dit cet article de StellarSisters sur Vagabond .

Les deux acteurs sont enthousiasmants par leur interprétation qui est d’un naturel total. Ils vont très bien ensemble dans la mesure où les personnages sont finalement très égocentriques… Ce sont des individus polarisés sur leur but (lui savoir pourquoi Hoon, son neveu, est mort et elle, monter en grade afin de ne plus être envoyée sur le terrain loin de Séoul); ils se charment sans nous casser les pieds avec leurs sentiments… au point que la fin de la série… paraît bâclée et nous frustre totalement… pourtant il ne pouvait en être autrement sans que le récit ne devienne un conte… J’en ai quand même crié de dépit!

Si je connaissais bien Bae Suzy pour l’avoir vue déjà dans Dream High 1 et 2, Uncontrollably fond (fin de l’article) et Start Up , j’ai découvert Lee Seung-gi et suis toujours sous le charme de ce beau gosse récompensé de nombreuses fois pour ses talents multiples (acteur, chanteur, présentateur ) , d’autant plus que je me suis abonnée à sa chaîne Youtube HUMANMADE pour l’écouter chanter. Jugez de son talent quand il interprète ma chanson préférée par exemple :


MISAENG : une « vie incomplète »

Tel est ce que ressentent les employés de bureau de l’entreprise d’Import-export One International et particulièrement les quatre stagiaires : Jang GeuRae (qui n’a réussi à être embauché que pour un CDD de deux ans), mademoiselle An YeongYi, la plus compétente qui soit, Jang BaekGi et Han SeokYul, les trois qui ont obtenu une embauche en CDI à l’issue du stage de trois mois qu’ils avaient tous fait avec une dizaine d’autres postulants non embauchés.

Pour avoir passé plus de 16 heures (au moins) en leur compagnie, en découvrant les épisodes de MISAENG, j’ai réfléchi à la « culture d’entreprise » et plus précisément à celle de cette entreprise fictive coréenne d’Import-Export en voyant les employés vivre à l’étage où se situe le service du meilleur chef qui soit : Oh SangSik (tout à fait dans le genre du chef Park DongHun de My Mister dont j’ai déjà loué les qualités) et de ses deux subordonnés sympathiques dont Kim Dong Sik, une « bonne pâte » d’homme.

Quelques éléments pour ceux qui n’apprécient pas les dramas et tous ceux qui n’en regardent pas :

L’intrigue : Tout repose sur le fait que le héros,Jang GeuRae, n’a guère de chance d’être embauché définitivement bien qu’il ait réussi le stage d’embauche, parce qu’il n’a pas de diplôme (il a le niveau BAC mais n’a pas passé l’examen) s’étant entièrement consacré jusque là (il a 26 ans) à la pratique du Go, le jeu de stratégie dont il n’a pas réussi à devenir joueur professionnel. Le spectateur s’inquiète donc de l’avenir de ce garçon qui, totalement déboussolé dans le monde du travail, applique les techniques, les stratégies, du jeu de Go et de son entraînement intensif (de 12 à 25 ans) à son apprentissage progressif des lois du commerce! Il se heurte à l’animosité de ceux qui lui reprochent d’avoir été pistonné pour être admis sans diplôme et surtout pâtit de son manque de culture (il ne parle pas anglais, il ignore les termes commerciaux…etc). Mais il est tombé sur un chef de service intègre qui détecte son potentiel et se bat pour le faire embaucher définitivement. Il noue une amitié profonde avec ces 3 co-stagiaires, (YeongYi, SeokYul et BaekGi) puis avec son chef M. Oh et son collègue au caractère si agréable, DongSik.

Les thèmes abordés :

a) la difficulté de trouver un emploi et surtout un CDI, à notre époque, même quand on est une personne qui a le sens du devoir.

b) L’amitié et la famille. Comme d’habitude dans tous les dramas, l’une est garante d’une existence moins pénible et l’autre au contraire crée souvent des obstacles ou des traumatismes pour son accomplissement personnel.

c) la hiérarchie: elle rend hostiles aux nouveaux tous les supérieurs en place. Elle génère une lutte pour gravir les échelons (cette entreprise est un panier de crabes et tous sont pincés peu ou prou, d‘où leur sentiment d’une vie incomplète).

d) la concussion qui crée de nombreux laissés pour compte et des « victimes collatérales »(les employés-fusibles sont accusés à la place des véritables malhonnêtes et l’une d’entre eux s’est suicidée).

e) le bon management et le respect qu’inspirent les honnêtes gens : on distingue fort bien les chefs compétents qui animent leur service d’un même esprit honnête et les autres qui marchent sur leurs subordonnés pour se placer ou cèdent aux sirènes de la malhonnêteté.

f) la misogynie du monde du travail, en Corée (exactement comme en France dans certains métiers) car les femmes sont traitées comme des sous-fifres ou poussées à démissionner pour soutenir leur époux. Elles sont encore plus détestées quand elles se révèlent plus compétentes que certains machos.

g) les difficultés de communication entre les bureaucrates et les employés du secteur industriel, ceux-là méprisant ceux-ci au nom de leurs nature de cols blancs et ces derniers demeurant persuadés qu’on les exploite sans ménagement. SeokYul est le gars qui démontre que les deux parties de la société active sont dépendantes l’une de l’autre et que les employés ont une vision incomplète de la vie s’ils se croient capables d’exister sans travailler en bonne entente avec l’autre département de la société One International.

Mes meilleurs souvenirs de cette série et les raisons de la considérer comme très réussie :

** Les héros sont de vrais gens honnêtes qui se donnent à fond pour leur métier. Il faut rappeler qu’en Corée la valeur du travail est extrême et les heures de présence au bureau ne se comptent guère! Les travailleurs peuvent dormir au bureau et y retourner à n’importe quelle heure, ce qui est inimaginable dans ce que je sais de la société française ! Ce mode de vie dévoué au travail contribue à forger des liens étroits entre les plus jeunes collègues qui s’apprécient… mais ce n’est évidemment positif que pour les célibataires car les gens qui ont une famille la délaissent forcément de ce fait et se créent des soucis relationnels dans leur foyer. Ce qui était un atout devient un problème et j’ai admiré le sens du devoir et les valeurs de mes personnages préférés.

Pendant ma vie active, j’étais au plus tard rentrée chez moi à 19h30 (du fait des difficultés de circulation sur les routes) en dehors de la dizaine de jours de réunionnite aigüe par année scolaire,[ les jours de conseils (de classe ou d’administration) ou de réunions parents-professeurs et ces soirs-là étaient vécus comme d’affreuses contraintes réductrices de notre liberté (surtout quand je me faisais disputer par quelque individu mal intentionné)… de véritables obstacles et soucis, quand nos enfants tout petits nous attendaient à la maison ]! L’établissement scolaire était donc fermé au public dès 17 heures la majeure partie du temps! Aucun élève ne peut y retourner avant le lendemain à 8h30 sauf les quelques malheureux élus par leurs pairs convoqués à ces réunions et ceux que les parents emmènent aux réunions avec les professeurs. Alors il est inimaginable que des gamins entrent au CDI oui dans les bâtiments après 17h… or dans les dramas on les voit se rendre en étude à point d’heure !

** Je n’oublierai plus la tête de M. Oh à chaque proposition inattendue de GeuRae qui se révèle, trois fois sur quatre, très judicieuse, à chaque réussite de cet homme en devenir. Le regard que pose l’aîné sur ce jeune, qui se débat et avance avec obstination pour se faire une toute petite place dans la société, évolue de l’indifférence outrée, quand il croit ce stagiaire simplement incompétent et pistonné, vers un véritable respect pour son subordonné volontaire et une affection vraie les lient définitivement.

Les téléfilms coréens sont les meilleurs pour montrer cette construction progressive d’une relation profondément respectueuse d’autrui et cet échange d’humanité qui rend heureux. On doit lire sur les visages et imaginer ces pensées par le jeu de l’acteur. Les Coréens sont très intériorisés pour tous les sentiments relationnels… alors qu’ils peuvent, paradoxalement, pleurer dans la rue ! Quel peuple étonnant!

** La structure narrative est rigoureuse et le premier épisode nous épate totalement car c’est une formidable course-poursuite dans les rues d’une ville d’Afrique du Nord (j’ai oublié son nom car on nous promène sur plusieurs sites… la Tunisie ou le Maroc) et Geu Rae saute d’un toit-terrasse à un autre avec une vélocité extrême, seul Asiatique qui en poursuit un autre en haut puis en bas des immeubles comme à travers la foule locale ou les appartements dans lesquels il entre par la fenêtre ou parfois… par le mur! Evidemment il interpelle le voleur recherché au bord d’un toit, en lui sauvant la vie car le poursuivi manque de s’écraser… (caméra plongeante puis vues en contrechamp se relaient pour rendre le tout haletant)…et paf! On le retrouve entrant comme stagiaire à Séoul dans l’immeuble de la société One International pour son stage de trois mois, habillé du costume de son père décédé. De même plus d’une fois les scénaristes font des scènes en miroir inversé de scènes précédentes pour compléter les indices fournis… ou humilier les méchants qui dominaient jusqu’alors. La fin reprend le narration au début puis « éclaire » notre compréhension avec une conversation qui réutilise exactement les mêmes mots qu’entendus au deuxième feuilleton mais destinés à celui qui les avait prononcés! C’est très fort.

*** Quelle inoubliable collection de personnages les plus attachants qui soient, même lorsqu’ils présentent un défaut gênant comme le chef de BaekGi, si froid en apparence mais qui sait pousser son stagiaire à exprimer son potentiel en choisissant enfin de s’impliquer! Voici un atout majeur de cette série. On constate que les générations d’employés ont eu le même cursus et sont reliées par les mêmes liens créés au boulot.Comme me le serinait ma mère : « la roue tourne »!

** Et puis je me souviendrai aussi des décors de cette histoire :

1. ces deux toits où les employés vont prendre leur pose en admirant Séoul. Ils échangent là leurs meilleurs moments de connivence et de réflexion sur la conduite à tenir… Il s’agit aussi d’un ressort narratif car ceux d’en haut peuvent intercepter des secrets ou la véritable pensée de ceux qui parlent en bas! … J’aurais bien aimé travailler avec M. Oh, moi, et me retrouver là avec eux !

2. le meilleur souvenir reste encore cette chambre d’hôtel où dorment les 4 jeunes gens après avoir travaillé tout un week-end pour réaliser, sous la houlette de M. Oh, le projet de la seule femme directrice de bureau parce qu’elle a des ennuis de santé (un burn out qui aurait pu la faire démissionner) … Tous les 4 endormis les uns sur les autres, à bout de forces, et pris en photo par leur chef attendri… quel moment gratifiant pour le spectateur attendri!

Bref, regardez cette série, elle vaut la peine. Aucune histoire d’amour romantique, juste des bons sentiments et… des dossiers, des dossiers, des dossiers !

Ce que j’ai détesté… ben le soju, tiens ! Il coule à flot dans leurs veines, les pauvres. Oui je sais, Domdom, que le vin tient une très grande place dans la tradition française et que les individus qui boivent régulièrement ou simplement qui estiment important d’avoir « une cave bien remplie » en France, sont nombreux. Quand j’étais dans la vie active, mes collègues parlaient souvent de « boire un verre »… mais moi, je ne bois pas autre chose que de l’eau et je « carbure » au chocolat et aux sucreries (je sais: c’est aussi mauvais pour mon corps) ! Je n’ai jamais eu besoin d’alcool pour dire des bêtises et faire le spectacle en société. Je n’aurais pas été bien vue si j’avais travaillé en Corée, au cours de ces réunions « de travail » imposées par les supérieurs, refusant de m’imposer ces petits verres qui rendent saouls.


Sautes de moeurs

Pas une semaine ne passe sans que nous n’apprenions les nouveaux méfaits de la météo à travers le monde et dans notre pays… Pas un jour sans que nous ne consultions nos applications prévisionnistes, telles AccuWeather, ou que nous n’écoutions avec attention les passages des différents présentateurs de météo à la télé… Les sautes de vent et les pluies torrentielles passent leur rouleau compresseur de tempête sur une Terre ravagée malgré les avancées techniques des Terriens aussi impuissants que les fourmis.
FORECASTING LOVE & WEATHER

est un drama , en VERSION Française pour tous ceux que le fait de lire des sous-titres fatigue ( ! ) qui nous fait partager le quotidien d’un Service régional de l’Administration météorologique coréenne, (offrant des services comparables à ceux de METEO FRANCE ) dirigé

par Jin HaGyeong (interprétée par Park MinYoung), jeune quadra, qui a 5 subordonnés, dont deux viennent d’être mutés depuis la capitale or l’un d’eux s’avère être un prévisionniste intuitif parfois génial mais surtout séduisant, de 6 ans son cadet, Lee Si Wu [interprété par Song Kang que j’ai vu dans 5 autres dramas : The Liar and His Lover (tvN, 2017), Love Alarm 1 et 2 (Netflix, 2019 et 2021) et Nevertheless (JTBC, 2021)… c’est dire combien je l’apprécie, avec son grand cou, ses retenues et sa fougue, ses belles épaules larges et ses personnages qui ont la capacité de forcer le destin ou de renaître malgré un rejet].

Donc nous apprenons là comment sont faites les fameuses prévisions que l’on nous communique et dont tant de gens se plaignent, sans considérer combien les masses atmosphériques sont capricieuses et plus changeantes qu’une amoureuse. Nous assistons aux scrupules d’un chef hésitant à prendre des décisions pour engager ses compatriotes à se méfier du mauvais temps. Nous comprenons combien les sautes d’humeur du temps peuvent créer de dégâts plus ou moins conséquents d’autres faits (circulation, conditions de travail, accidents…)

A la fin de la série, j’avais de l’admiration pour nos pauvres contemporains prédicteurs, à qui l’on réclame des capacités d’interprétation des données et relevés quasi magiques, les prenant pour des devins! Ces lecteurs de cartes humains sont des ingénieurs qui vont aussi faire des relevés et observer les nuages (comme j’aime le faire) sur le terrain ou lancer un ballon-sonde, ce qui nous est montré comme une mission périlleuse. Les fameuses scènes de marche à deux sous un parapluie et d’ondée inattendues qui vous saucent en une minute n’ont donc pas manqué.

Tant et si bien que j’ai éprouvé le besoin de me renseigner sur les métiers de météorologiste et climatologue, dans les pages de l’O.N.I.S.E.P. notre dictionnaire des métiers.

Mais si j’ai titré mon article en parodiant l’expression « sautes d’humeur » par la mention des mœurs, c’est que cette série a pour thème principal… le mariage, qui est bien mis à mal dans cette histoire et connaît lui aussi des tempêtes!

Tout d’abord, « premier ouragan », le couple de héros se rencontre lorsque les deux couples que chacun d’eux formait avec une autre personne… éclatent car ils sont trompés, trahis ! Par un hasard voulu par le scénariste… les quatre individus reforment deux couples avec le laissé pour compte de son ancien partenaire ! Un chassé croisé donc.

« Deuxième perturbation »… Si un couple reconstitué se marie aussitôt… le héros prévisionniste, Lee SiWu, déçoit les aspirations au mariage de la Directrice Jin HaGyeong , alors que la mère de celle-ci, pourtant déçue par son époux décédé (« cyclone » ancien déjà !), n’a de cesse de la marier à tout prix et l’inscrit même dans une agence matrimoniale à son insu ! La soeur de HaGyeong, qui est divorcée et déçue du mariage, rencontre un collègue de son aînée… qui ne songe qu’au mariage, lui !

Le directeur adjoint de Jin HaGyeong est lui-même en instance de divorce et l’une de ses subordonnées a un mariage qui bat de l’aile, encore deux » avis de précipitations calamiteuses » sur leur projets de vie ! L’institution du mariage est donc fortement remise en question… Dans ce groupe de collègues, dont chaque personne est un personnage très original, on s’intéresse à des tranches d’âge diverses et pas une seule fois je n’ai zappé de passage concernant ces personnages secondaires… même pour les cadeaux de plats préparés par la mère ou les comportements odieux du père de Lee Siwu, soutirant de l’argent à son fils! La famille est encore et toujours un lieu de grandes perturbations!

L’article correspondant sur Sens Critique désigne le couple de héros comme peu attractif alors que je les ai suivis avec beaucoup de fidélité, touchée par leur interprétation d’un couple en formation malgré la déception amoureuse ressentie puisqu’ils ont été tous deux trompés…

Attention : SPOILS.

Les héros entourés de leurs ex et des collègues du bureau

Les hésitations des ex-compagnons des héros, les manoeuvres de la mère apprenant peu à peu à respecter le jeune homme qu’aime sa fille, en qui elle ne voyait pas un bon prétendant, et l’évolution gratifiante du personnage du père de Lee SiWu m’ont aussi paru dignes d’intérêt…

Enfin la fougue amoureuse de la soeur de Jin HaGyeong avec son prétendant qui se dirigeait vers une vie de vieux garçon et découvre l’amour sur le tard, est vraiment très drôle et presque osée pour un drama!

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My Mister, un homme bien

IU et Lee Sun-Kyun

« Vous êtes un homme bien, vraiment. » insiste Lee Ji-An, 21 ans, en s’accordant le droit de regarder, yeux dans les yeux, Park Dong-Hoon, son aîné de vingt ans, son mentor aimé, dans My Mister… Alors moi, j’aurais bien voulu que leur relation ressemblât à celle de Céline et René… mais que nenni car cette relation-ci est tellement plus forte, idéalement belle, plus respectable car d’une correction totale… et pourtant si profonde !

IU
  • L’héroïne Lee Ji-An (j’ai entendu « Lisiane », tout le long de la série!) est interprétée par Lee Ji-eun (이지은) (quasiment le même nom) c’est-à-dire IU, cette chanteuse célèbre qui vient juste de remplir le stade olympique de Séoul en ce mois de septembre 2022, cette présentatrice de l’émission Palette aux 26 millions de followers, comme nous la montre l’article IU’S PALETTE WITH CRUSH dans le blog SomgirlsfromK de Domdom-mon-webmestre-préféré (Cette frêle personne, IU, prouve dans ses propos, cette fois-là, qu’elle prend soin de sa santé et prévoit son emploi du temps rationnellement). IU est cette star magnifique de la chanson, cette jeune artiste Coréenne qui avait 25 ans à l’époque de My Mister, cette femme si élégante, à la voix de soprano et au style de musique tellement moderne… cette actrice accomplie célébrée au dernier festival de Cannes (article de Paris-Match du 2022_05_27), qui vous lance au fond de votre âme lorsqu’elle vous regarde : « Me comprends-tu? ». Heu… je l’aime beaucoup, n’est-ce pas ?!
  • Dong-Hoon (ou Dong-Hun) est magistralement interprété par Lee Sun-kyun, dont la voix grave et l’air résolument sérieux font qu’on lui donne le bon dieu sans confession. (Dans la vie réelle, cet acteur, qui a joué dans Parasite, est l’époux de Jeon Hye-jin, que je viens de voir dans SEARCH WWW, encore une pépite sujet d’article ultérieur.)

L’intrigue :

Park Dong-Hoon, un ingénieur de génie-civil chef de service, est balloté dans la guerre des chefs de son entreprise parce que son Directeur… est l’amant de sa femme, ce qu’il ignore encore dans la situation initiale de la série ! Alors qu’il est agacé par une intérimaire pour une vétille (elle a écrasé une coccinelle!), il s’aperçoit peu à peu que cette jeune fille, qui habite dans son quartier et accomplit les mêmes trajets en tram pendulaires, est la rescapée d’une jeunesse de misère : elle se débat dans de pires ennuis que les siens, remboursant la dette de sa mère à un voyou, qui la harcèlet (Lee Guang-Il, qu’interprète à la perfection, tellement j’ai eu la trouille et que je l’ai détesté quand il battait « Lisiane », Jang Gi Yong ) et s’occupant de sa grand-mère impotente et sourde avec le tout petit peu d’argent qu’il lui reste chaque mois.

Lee Ji-An, la plus démunie d’argent mais pas de débrouillardise, devient justement celle qui sauve la mise de son chef de service, Park Dong-Hoon quand il est suspecté de corruption. Au fil de l’histoire, elle l’extrait peu à peu du marasme dans lequel sombrait la vie de cet homme, père d’un fils de 12 ans, envoyé étudier aux USA, qui est devenu le soutien de famille de sa mère et de ses deux frères quadragénaires au chômage.

Dong-Hoon aurait pu n’être qu’un pauvre type tant il est foncièrement gentil et a le sens du sacrifice et puisqu’il apprend qu’il est trompé avec le type qu’il méprise le plus au monde, viscéralement… mais cette rencontre avec Ji-An, à qui il accorde intérêt et protection, produit un enchaînement de circonstances toujours plus positives pour tous les deux.

Les thèmes :

  • Tout d’abord les problèmes créés par le foyer et la famille (le mariage, le chômage, les obligations sociales). J’ai compris qu’un Coréen ne fait que… payer (cadeaux d’argent pour les mariages, les enterrements, les événements à fêter) Le statut social enferme les gens dans un carcan bien plus handicapant que dans la société française. Ainsi la mère du héros lui donne une enveloppe pour s’acheter un costume, alors qu’il est riche et l’époux d’une avocate tandis qu’elle fait quelques heures d’entretien dans le café du quartier ! Dans le même ordre d’idées, le frère cadet est d’abord vexé de n’être qu’un agent d’entretien mais il parviendra enfin à considérer ce travail comme honorable puisqu’il lui a redonné une raison de se lever le matin et lui permet enfin de gagner sa vie !
  • Les jalousies de fratrie : les trois frères s’aiment mais ne peuvent s’empêcher de se taquiner voire de se battre. Pourtant ils sont inséparables. Ils jouent au foot dans le club du dimanche mais tous ces footeux passent presque plus de temps quotidien au café que chez eux ! De ce fait, l’alcool est aussi le vice dénoncé ! Qu’est-ce qu’ils boivent ! Hommes et femmes… mais pas la mère (ni les bonzes). Il doit y avoir un âge limite ! ?
  • Les luttes de pouvoir au sein des entreprises et des bureaux internes, les repas d’entreprise où l’on subit la présence pénible des chefs autoritaires, ainsi que les ragots sur la vie privée (les « scandales »). Alors quand on apprend que « Lisiane » a tué accidentellement le père de Lee Guang-Il lorsqu’elle avait 14 ans (elle n’a fait que deux ans de prison au bénéfice des circonstances atténuantes: elle avait été, comme sa grand-mère qu’elle défendait de son mieux, un souffre-douleur de ce tortionnaire) les gens se déchaînent !
  • Mais l’on voit aussi le thème du bon chef de service qui pardonne même au subordonné médisant, le condamnant à demander pardon verbalement et l’amenant à l’admirer puis devenir son ami! Les subordonnés de Dong-Hoon sont bien sympas quoiqu’aimant trop le soju!
  • Et enfin… le bon amour… Celui qui n’est pas nocif, qui ne vous enferme pas (on excuserait presque la femme de Dong-Hoon car le poids du quartier est étouffant!) De qui faut-il tomber amoureux?

Si je ne devais recommander qu’un seul drama pour expliquer pourquoi je suis une passionnée de ces séries coréennes, comme l’écrivain Paulo Coelho (à lire sur KSélection), ce serait ce drama-ci dont vous pouvez voir toute la distribution sur Nautiljon en cliquant sur le titre ci-contre : My Mister

Les créateurs de ce drama sont: Kim Won-suk,Park Hae-young. Je me suis demandé si le personnage de Park Qi-Soon (ou Ki-Jun… peu importe l’écriture phonétique) le frère cadet, qui était le réalisateur d’un film qui l’avait fait passer pour un génie avant de perdre tout son potentiel au point de revenir vivre chez sa mère à 40 ans passés, est un porte-parole du scénariste pour lui permettre d’exprimer combien sa propre profession est difficile!

ATTENTION SPOIL ! Cessez de lire si vous avez l’intention de regarder la série.

Voici en vrac toutes les scènes magnifiques qui me resteront longtemps en mémoire et que je note ici pour ne plus jamais les oublier :

  • « Est-ce que je peux vous faire un câlin? » Il a fallu qu’elle le demande deux fois avant de l’obtenir. Quelle époque difficile que la nôtre où il faut poser cette question afin de ne pas paraître harceler l’autre! Si je n’avais pas dragué Papy H. à la soirée dansante où je l’ai rencontré, je n’aurais pas eu tout ce bonheur de dizaines d’années, mes enfants chéris, ma vie qui me convient !
  • La partie de football finale avec tous ces joueurs en tenue de deuil, cette scène tellement pleine de tendresse sur un terrain improvisé, cette joie d’après funérailles… J’ai lu une scène de ce genre écrite par « l’écrivain de la joie », Gilles Legardinier, dont j’ai parlé sur mon autre blog.
  • Les scènes où Lee Ji-An parle le langage des signes avec sa grand-mère et bien sûr celle qu’on ne nous traduit, ne nous explique, qu’à la toute fin! « les rencontres sont précieuses« . (J’ai appris que IU avait été élevée par sa grand-mère un certain temps à une époque de grande simplicité de mode de vie… Tiens, comme moi!)

Il n’y a que des moments totalement bouleversants :

  • Cette attitude si chrétienne de la demande de pardon de Lisiane à BongHoon, mise en parallèle avec la « punition » du jeune collègue médisant… Le personnage abîmé dans son humilité et ses regrets d’avoir mal agi, pleurant sur la voie publique parmi les passants… scène totalement inimaginable en France.
  • Les écoutes de BongHoon par Lisiane : le souffle de l’homme adoré, les craintes en l’entendant simplement hoqueter sous l’effort ou la peine… Et le fameux « Est-ce que tu veux quelque chose? » des retours de BongHoon chez lui, l’homme fidèle.
  • Lorsqu’il dit son prénom au cinéma lui révélant ainsi qu’il est au courant et qu’elle en est choquée, mise devant son méfait d’espionne.
  • Lorsqu’elle tient l’urne dans ses bras et réplique à Park Sang Hun, grondé par son frère et Lee Je Cheol, « Pour moi aussi, c’était le plus beau jour de ma vie ! » parce qu’elle s’est sentie intégrée, respectée.
sourions quand on trouve des Hommes bien.

Les 16 épisodes, quoi ! Mais surtout :

Les deux sourires de la fin.

Ce drama se termine sur deux sourires de bonheur,

qui ressemblent au mien, ci-contre… J’ai toujours le même.


Métempsychique 🎞️

Qui n’a pas rêvé de pouvoir changer de corps tout en conservant ce que l’on pense être soi, son intellect et son âme…? Il m’arrive souvent de regretter n’être que moi physiquement… J’admire les acteurs qui peuvent se croire différents en changeant de personnage… mais alors ils doivent aussi modifier leur « moi » et ne sont donc pas eux-mêmes dans un autre corps juste quelqu’un d’autre avec le même corps… Non, moi je voudrais jeter ma tronche et tout le reste et m’offrir une autre apparence car la chirurgie esthétique ne peut rien pour moi, il y aurait trop de boulot! (Que personne ne cherche à me consoler… y a pas mort de femme, quand même ! Je survis chaque jour à ma déconvenue confirmée dans le miroir!) Plusieurs dramas exploitent l’idée d’un échange de sexe entre deux individus d’un couple en formation, excellente façon de pousser chacun à mieux comprendre l’autre mais

ALCHEMY OF SOULS

propose cette idée d’une mutation de corps, de l’obtention d’une translation d’âme dans un corps hôte, pour combattre sa qualité de mortels ou pour… réaliser de mauvais desseins, forcément combattus par les héros. Cette colonisation métempsychique est un thème qui n’est pas nouveau, déjà classiquement traité dans d’autres films, mais ce drama de 2022, qui vient juste d’être bouclé pour sa saison 1 en Corée, me plaît d’abord pour ses acteurs et leur interprétation de personnages attachants ou infernaux.

Lee Jae-wook et Jung So-min forment un excellent duo fondé tout d’abord sur l’humour, chacun tentant de réagir au mieux pour combattre l’évidence du charme de l’autre. Les piques fusent. C’est un couple se disant « -je t’aime – moi non plus » , pas du tout comme le couple Gainsbourg-Bardot dont les mots crus sont totalement impensables dans un si bon drama, mais plutôt comme les répliques de ce vieux couple d’un des seuls films français qui m’avaient amusée dans ma jeunesse (car alors je détestais tous les acteurs bien français tels que De Funès, Bedos, Rochefort, Lanoux, Duperrey, Brasseur Claude…etc), amusée au point que je m’en souvienne encore aujourd’hui (c’était un film de Rappeneau comme celui que j’apprécie toujours : Cyrano…) Je parle du duo composé de Marlène Jobert et Jean-Paul Belmondo, assis dans leur arbre dans Les mariés de l’an II sorti… en 71 !

Dans ce drama fantastique, de l’Héroïc fantasy asiatique, les effets spéciaux sont splendissimes. Les gouttes d’eau magiques, les maëlstroms de forces dans des batailles épiques de mages contre mages me réjouissent l’oeil et me reposent l’esprit! On peut même affirmer que toute l’équipe d’acteurs, toute la distribution, est parfaite.

Alors, bien sûr, je me suis attachée à Lee Jae-wook, que j’ai cherché dans ses autres dramas, car je l’avais déjà « rencontré » dans Extraordinary you face à Rowoon, où il incarnait avec conviction le nul de service dans le trio amoureux. Il avait ainsi déjà retenu mon attention mais je l’ai trouvé formidable alors qu’il n’a qu’un second rôle, un méchant petit truand, dans Memories of the Alhambra, dont j’ai déjà parlé et il crevé l’écran! Je l’ai vu encore dans cette série où un jeune homme est amoureux d’une fille qui a 8 ans de plus que lui alors qu’il est encore lycéen, DoDoSolSolLaLaSol, face à une Go-Ara assez nunuche et pénible à suivre sauf lorsqu’elle joue du piano! Il joue aussi très bien son rôle de jeune acteur séduisant dans Search WWW dont je reparlerai. Cet acteur me fascine totalement.

Pour combattre le visionnage excessif (le fameux « binge watching ») Netflix distille désormais plusieurs dramas à raison de deux feuilletons par semaine. Je m’en suis félicitée parfois car je commençais à devenir une droguée de la télé, accrochée à mon épisode suivant, tant les scénaristes et réalisateurs ont de savoir-faire pour enchaîner le pauvre téléspectateur manipulé par des scènes présentées par le point de vue d’un personnage avec un gros suspense fait de mille interrogations … puis montrées sous un autre angle par les yeux d’un autre personnage, ou avec les images qui avaient été ôtées, afin de miner, tronquer, notre compréhension et pouvoir la satisfaire, la reconstruire, ensuite! Ils nous infligent une frustration pour mieux nous récompenser d’être restés là! « allez, je commence juste l’épisode suivant et puis je sortirai de Netflix »… cause toujours… tu restes là, en attente de la péripétie suivante!

Mais devoir attendre 15 jours au lieu de 7 est tout de même un vrai supplice quand on apprécie autant une histoire aussi jolie à regarder et ce beau rêve à faire, celui de l’alchimie des âmes. C’est pourquoi quand j’ai appris, en plus, que le couple principal de personnages ne sera plus interprété avec les mêmes acteurs… J’ai ressenti une vraie déception car Jung So-min est une excellente actrice aussi. J’ai visionné certaines séries uniquement pour la retrouver, elle, parce que je la comprends sans avoir besoin de lire les sous-titres, rien qu’en la regardant réagir. Non parce qu’elle surjouerait, en aucune façon, mais parce que le moindre de ses mouvements de sourcils a pour moi une signification évidente!

Et pourtant je ne devrais pas du tout me sentir trompée par les réalisateurs puisque tout était prévu, annoncé, dès le début, dans les faits narrés!

Et pour une fois, voir des morts-vivants ne m’a pas dérangée! Pourtant ce sont les méchants de cette intrigue, poursuivis par les personnages gentils , dans ce monde manichéen de Fantasy! Comme ils sont transformés en pierre dès qu’on les perce à jour et qu’il peut en exister certains qui ne sont pas mauvais… ma conception de la morale est sauve!

Bref… Ah! si je pouvais changer de corps!

Je vais devenir Coréenne et dire comme beaucoup de personnages « Dans ma prochaine vie, j’espère que je serai… » ! Le problème reste qu’on ne se souviendra pas des vies antérieures! Ouin Ouin Ouin Ouin Ouiiiiiiinnnn !


KyuHee Park et Mémories of the Alhambra 🎶🎞️

KyuHee est une guitariste classique absolument magnifique par son art et sa personne!

Elle m’enchante… et je ne me lasse pas de l’écouter.

Elle a remporté la première place dans une dizaine de concours internationaux dont celui de l’Alhambra comme on nous l’explique dans cette vidéo dans laquelle elle remplit un étudiant de bonheur en lui donnant un cours particulier (et à nous aussi par la même occasion!) en rejouant cette même oeuvre que vous venez d’entendre… avec plus de charisme car le jeune homme est trop… doux, trop tendre pour ce tango. (mettez la traduction française simultanée pour tout saisir aisément.)

Quand j’ai bingewatché (= « regardé les épisodes en continu ») le drama Memories of the Alhambra, lien Netflix (lien sur Nautiljon et lien sur Sens critique ) dans lequel jouent Hyun Bin, Park Shin-hye, Park Hoon, je me disais que faire d’une guitariste classique la récompense ultime pour des joueurs de jeu vidéo était une bien curieuse idée…

Mais voici l’interprétation par KyuHee de cet air récurrent qui obsède le héros :

Le drama vaut le coup d’oeil si vous êtes comme moi passionnés de médias modernes car il s’agit d’une intrigue tournant autour d’un jeu vidéo en « réalité augmentée » (on place des lentilles sur les yeux et on se retrouve immergé dans le jeu au milieu de la vie courante)… Le créateur du jeu a disparu. Le développeur l’a racheté à la soeur du très jeune créateur informaticien génial, en la manipulant mais… Cupidon, d’une part, et le fait que le jeu « se diabolise », d’autre part, compliquent la situation… sur 16 épisodes! Sans oublier les méchants qui menacent la vie des gentils et l’amitié qui leur sauve la mise, de temps en temps.

Trailer de Memories of the Alhambra sur Netflix:


RE – connaître…🧩

Le drama MY UNFAMILIAR FAMILY m’a captivée… et comme le compte-rendu que j’en fais n’a rien à voir avec une critique de livre parce qu’il est le prétexte à me questionner sur notre « philosophie du quotidien »… j’espère que les lecteurs de cet article regarderont vraiment les vidéos et participeront à ma réflexion, qui vise à s’interroger sur la susceptibilité de chacun de nous.

« – Est-ce que tu me connais ? » jette la mère de famille de trois enfants adultes à son mari, à ses deux filles et à son cadet… et il s’avère que personne ne connaît ni ne comprend personne! Parce qu’elle aussi se méprend ! Et pas qu’un peu ! Elle demande des comptes mais elle doit faire les siens.

La fille aînée n’a pas compris son mari, la soeur cadette ( qui est l’héroïne de cette intrigue ), ne connaît plus ni son aînée, ni son « ami d’enfance » avec qui elle était fâchée depuis 5 ans. Le benjamin n’est écouté par personne et grondé par tout le monde alors, solitaire, il est trompé par sa « copine ». Jusqu’aux liens de parenté qui sont mis à mal… et pas seulement.

Dans cette histoire, la famille est complètement éclatée et les repères bougent souvent. A l’origine du bouleversement se trouvent les parents, qui se rendent compte qu’ils ont laissé les malentendus s’installer entre eux faute d’avoir réagi lorsqu’ils avaient remarqué un détail chez l’autre et qu’ils l’avaient mal interprété.

Parce qu’ils n’ont pas demandé d’explication ni fourni les clés pour être compris par leur entourage, une faille s’installe et les éloigne. Le père devient d’une extrême irascibilité, la mère veut s’enfuir, les enfants restent distants ou se disputent et tous supportent les autres comme un fardeau. Tout le monde souffre peu ou prou…

Ce qui va les sauver, c’est l’accident du père qui devient amnésique et se croit revenu à ses 22 ans, redécouvrant sa famille et surtout son amour pour sa femme. Il commet des bévues qui vont remuer le passé et reconstruire le présent pour que tous se RE-connaissent.

Le drama désigne donc tous les malentendus, les quiproquos que la politesse ou trop de réserve ont créés dans notre existence. Ce sont souvent aussi des conséquences d’une susceptibilité irraisonnée.

Qu’on se rassure tout de suite… Moi, je vais très très bien !!!! Je ne vis absolument rien de comparable dans mon existence actuelle même si je suis une championne de la susceptibilité et de la dispute ! Je souhaite éviter qu’une aminaute ne me croie en déboire psy ou sentimental, comme lorsque j’ai raconté dans l’article En soi que j’avais un besoin passager de méditation solitaire, indiquant que je ne m’ennuyais pas avec moi-même du fait de mon imaginaire fécond et de ma versatilité naturelle !

Tout va très bien chez nous ! C’est juste un téléfilm que j’ai regardé et qui m’a fait beaucoup penser.

Ce qui m’a captivée dans ce feuilleton télévisé, c’est l’idée que si chacun s’était comporté de façon transparente en exprimant ses suppositions, ses craintes et ses véritables aspirations… Sans langue de bois… il n’y aurait pas eu d’histoire. Mais la fiction rejoint parfois la réalité, parce qu’il m’est déjà arrivé par le passé de me faire tout un monde de fausses idées et de ressentir de la souffrance à cause d’un mot entendu, d’un regard aperçu, d’un trois fois rien s’avérant nul et non avenu par la suite! Heureusement que moi, je finis toujours par en parler!

Alors que les Coréens, sous prétexte de respect d’autrui, sont les champions, médaille d’or, du non-dit, de la retenue, de la culpabilité. Ils me trouveraient bien trop impolie et sans-gêne… moi qui mets toujours les pieds dans le plat… mais je m’en félicite!

Comme d’habitude toute la troupe joue à merveille! L’acteur qui joue le père est super fort pour changer de tête, du smiley triste au regard solaire illuminant mon salon!


Police University (drama de 2021)

Cet article est un petit clin d’oeil à Amélie, mon amie qui fut mon élève au collège. Elle voulait devenir commissaire de police et elle continue ses excellentes études en Droit car elle a toujours eu beaucoup de suite dans les idées, une grande culture et de la force de caractère… de l’intelligence, quoi. Une fille douée qui connaît la valeur du travail. peu m’importe les lieux communs à la mode française entendus ça et là dévalorisant les policiers. J’ai toujours aimé les héros qui défendent le bien et les lois doivent être respectées ou changées par ceux que nous avons élus. Les exceptions qu’on m’opposerait sont… Exceptionnelles justement. De ce fait le genre policier est un de mes préférés en littérature comme au cinéma.

Plutôt que revoir les séries comme Murdock dont je n’apprécie plus le feuilleton ces temps-ci, j’ai opté dernièrement pour le drama coréen en 16 épisodes Police University, et ne l’ai pas regretté.

Évidemment, ce n’est pas en France que l’on verrait à la télévision un téléfilm dans lequel des étudiants se réjouissent d’intégrer une école de police ni qu’on mettrait cette école au niveau de l’Université. Ce ne sont pas les sketches des Inconnus qui prouvent le contraire… Le succès ne serait pas au rendez-vous, ce que je déplore parce que je ne peux considérer une société sans police que comme une utopie du fait que les gens ne sont pas raisonnables. Le bon sens n’est pas le plus partagé dans notre société ; n’en déplaise au philosophe!

Alors qu’en Corée, une production a été réalisée pour exprimer les valeurs les plus civiques, telle que la recherche de la justice par l’application stricte des lois. On pourrait m’opposer qu’il existe certainement un problème chez eux puisqu’il est nécessaire de créer un feuilleton télévisé pour le corriger ( certes !?) et que, tout au long de cette série, il n’est question que de trouver les ripoux au sein même de l’école ( oui, d’accord ! Mais cette réalisation est coréenne.)… L’intrigue n’est en somme qu’une nouvelle édition de l’éternel sujet de philo : « La fin justifie-t-elle les moyens? » et démontre qu’on ne doit pas voler les voleurs pour se dire honnête.

C’est le couple des personnages principaux qui vaut d’abord qu’on regarde ce programme. Ce binôme burlesque est formé d’un inspecteur-professeur intègre, âgé d’une quarantaine d’années, et d’un étudiant de 18 ans, hacker de génie (ben justement, c’est là le hic !). J’ai un peu mal à la tête à cause des tapes censées être amicales que l’ancien inflige au jeune ! A chaque fois, il a dû perdre un neurone, le pauvre ! A ce duo s’associe la bien-aimée du jeune, une étudiante de la même promotion… Dont la mère est emprisonnée pour avoir joué à des jeux illégaux en ligne. La fille rachète les erreurs de la mère par son honnêteté.

Ensuite tous les rôles secondaires, toute l’école, mérite aussi qu’on regarde cette série puisque cet ensemble des plus hétérogènes est vraiment distrayant. On découvre là des patauds attendrissants, des aguicheuses, des clowns, des référents honorables et d’autres faussement honnêtes, une caricature « d’adjudants-chefs » au féminin (la surveillante des études qui hurle et se régale à punir mais se laisse adoucir), des élèves-préfets attachants, des parents pénibles et d’autres touchants… etc. Les thèmes récurrents incontournables et les scènes convenues de ce genre télévisé abondent : l’amitié, la famille qu’on se choisit et celle qu’on subit, le triangle amoureux, l’entraide, la compétition, l’honneur, se ressourcer à la plage… et l’amour toujours! « Fighting » !

Les cérémonies de remise de diplômes offrent de belles séquences car les uniformes sont vivement colorés et les serments correspondent aux valeurs civiques laïques énoncées. Bref… C’est un chouette cirque dont j’ai été bon public.

Alors les défauts… eh bien ils sont nombreux et tant pis ! Les flash-backs pas toujours nécessaires, la sensiblerie, le comique de farce et celui de répétition… tout l’aspect issu du premier degré typiquement coréen… mais j’ai fini par attendre tout ceci au tournant! C’est tellement coréen, tellement dépaysant! Je ne comprends toujours pas plus le langage que j’écoute avec le même plaisir (à part « abeoji » père, « yongseo » pardon, gomabseubmida » merci… salanghabnida… je n’ai guère progressé !) Conclusion : je me suis bien amusée.


Escrimeuses dans Twenty Five Twenty One

Choi Hyung wook, Bona (Kim Ji-yeon) , Kim Tae-ri ,Nam Joo-hyuk, Lee Joo Myung

Le drama Twenty One Twenty Five (cliquez sur le titre pour aller voir la page de Netflix) m’a passionnée pour trois raisons principales : l’escrime (un sport que je ne vois pas souvent à la télévision en dehors des J.O.), l’amitié des 5 protagonistes, tous très attachants et la conception du journalisme.

Pour un excellent résumé il faut aller chez CARFAX (suivez le lien sous son pseudonyme) Merci !

Et pour un article parfaitement complet sur le sujet il faut se rendre chez DOMDOM (suivez le lien qous son pseudonyme) Merci!

Les escrimeuses sont particulièrement mises à l’honneur dans ce feuilleton et je n’ai pas eu la présence d’esprit de photographier l’écran tant j’étais happée par le suspense (relatif puisque l’héroïne principale Na Hee Do devait finalement gagner contre son amie Go Yu Rim) des combats mis en scène de façon dynamique par des crissements de pas glissés, des commandes françaises lancées comme des refrains (« En garde! Prêtes ! Allez! ») des jeux d’ombres et des mises en lumière de projecteurs, des regards concentrés, de la sueur et de la hargne au combat. Quel régal ! Je crois bien avoir combattu moi-même parfois!

L’entraîneure (on ne peut pas dire « entraîneuse », terme qui a une autre signification dans notre langue, sans objet ici) est aussi un personnage haut en couleur dont les soucis (être suspectée de corruption pour avoir acheté une voiture à un parent d’élève malhonnête) les intuitions géniales et le cabotinage d’ancienne star du sport constituent des éléments-moteurs de l’intrigue.

Les parents ont encore une fois une grande importance dans la carrière de ces sportives : les uns sont devenus des poids financiers (encore une fois les enfants doivent sacrifier leur bonheur pour subvenir aux besoins de leur famille ruinée ! Ces faits semblent très fréquents en Corée du Sud… alors qu’il me semble qu’en France ce n’est plus le cas depuis deux générations, de façon statistique bien sûr et du fait des nombreuses aides sociales). Les autres travaillent trop et n’accordent pas assez d’attention à leurs ados obligés de se débrouiller seuls.

L’amitié se développe entre 4 pré-adultes, présentés comme des ados alors qu’ils ont 17 ans et sont en fin de première puis terminale au lycée, (selon notre décompte des années), et avec le jeune adulte de 21 ans,qui est un ami d’enfance pour l’une, béguin pour l’autre et objet d’admiration pour celle qui fait de la radio en amatrice. Les deux sportives sont présentées comme nulles dans leurs études, tandis que la troisième est première et déléguée de classe, amie d’enfance du second garçon… un beau gosse dernier au classement scolaire. Le plus âgé était lui-même excellent avant de devoir arrêter ses études pour entrer dans la vie active. Ce groupe est donc très hétéroclite et Baek Yi Jin  rit beaucoup des fautes d’orthographe de Na Hee Do qui le séduit par sa fraîcheur et sa droiture. (Voir le résumé et le casting complet sur Nautiljon ) Parfois on peut être gêné par le fait que le plus âgé paraisse bien plus responsable et la jeune fille, trop gamine , limite enfantine… ça frise la Lolita mais il n’y a rien d’inconvenant jusqu’au bout du fait que ces héros ont un caractère d’une extrême droiture.

Ce n’est pas l’histoire d’amour qui m’a le plus scotchée mais les liens de ce groupe en constante évolution vers une réelle affection profonde et le regard posé sur eux par la fille de l’héroïne, 15 ans plus tard, quand elle découvre cette histoire narrée en flash-backs d’après la lecture des journaux intimes de sa mère. Encore une magnifique trouvaille de scénariste!

Il paraît que la rivalité sportive entre les deux escrimeuses est inspirée d’une histoire vraie datant de 2002…

Enfin le héros principal Baek Yi Jin devient journaliste et il fait montre d’une éthique admirable… petit à petit ! Il se détache peu à peu de la partialité de ses sentiments allant de la trahison au nom du scoop (« C’est pas bien ! « ) jusqu’au sacrifice pour informer et proscrire la violence (« Chapeau! »). Mais je ne peux en dire plus sans spoiler. La mère de Na HeeDo est elle aussi journaliste et fait passer son métier avant sa tranquillité familiale.

Je n’ai pas perdu mon temps!


Des solitaires.👞.👡. en couples🎬

Dans MY LIBERATION NOTES , Yeom MiJeong , le personnage principal, est la fille d’un menuisier-agriculteur qui tombe amoureuse de Gu (sans prénom au début) , le nouvel ouvrier de son père dont l’alcoolisme et le mystère entourant sa « mise au vert » à la campagne l’intriguent… et sa beauté magique la séduit inexorablement. Tous deux sont des êtres sauvages, qui ne sont heureux que dans la nature alors qu’ils sont obligés de supporter la société et d’y travailler. L’acteur est Son Suk-ku, que l’on pouvait voir déjà dans D.P. . Cet homme est un si grand acteur que ses silences et sa démarche suffisent à me séduire ! (Attention : personne ne me séduira jamais autant que mon époux le fit et l’homme le plus beau pour moi restera mon fils!) Son Suk Ku a de la présence. Aussi séduisant en tee-shirt trop grand et tenue d’agriculteur qu’en costume , il joue en compagnie de l’actrice, Kim Ji Won (1992) qui a, elle aussi, un regard magnétique et une présence enchanteresse (en milieu de page sur Freakingeek on ne voit qu’elle!).

            La plus belle scène vécue par le couple de leurs personnages se situe à l’aube, lorsqu’ils courent sous un nuage d’oiseaux et qu’il la protège du bras (c’est… torride, hein? Ah Ah ! Dans « mes dramas », ceux que je choisis de visionner jusqu’au bout, les « affaires amoureuses » se tiennent loin des alcôves et c’est leur qualité première à une époque où tout s’étale en X, selon moi) :

            La série est aussi l’histoire de toute la famille Yeom avec le frère « philosophe du quotidien », ChangHee (Lee Min Ki ), la soeur qui parle sans filtre, GiJeong (Lee El), leurs parents ainsi que leurs amis proches et les malfrats qui recherchent Gu ou son chauffeur. Le soju coule à flots incessants . De ce fait, je n’ai cessé d’avoir envie de quitter ces personnages qui ne savent que boire pour faire face à leur difficulté à vivre puisque je méprise assez l’alcoolisme… La série ne serait, pour cette raison, pas du tout recommandable… et pourtant elle l’est puisque ces pauvres êtres laborieux font tant d’efforts pour survivre dans le monde actuel, pour exister en société malgré leur personnalité singulière, pour surnager dans la mer des soucis quotidiens, envers et contre tout… qu’on ne peut pas les lâcher.

            Tous les personnages sont des individus tellement bruts de décoffrage, tellement individualistes dans leurs aspirations profondes (les parents, par exemple, s’aiment mais, s’ils avaient pu vraiment choisir, ils ne se seraient ni mariés ni reproduits!). Ils sont tous totalement solitaires dans leur micro-société familiale comme amicale et celle du monde du travail pendulaire, qu’ils forment des duos plus… dos à dos que regardant dans la même direction ! La narration est extrêmement lente, au rythme de leur marche lorsqu’ils rentraient fatigués d’avoir tant travaillé dans les champs. Les gens pressés vont détester ce drama ! Plus d’une fois j’ai accéléré pour revenir en arrière par la suite, dans mon désir de savoir comment avançait la relation principale et finalement d’entendre les réflexions de chaque personnage, secondaire ou pas parce que les conversations sont émaillées de véritables réflexions philosophiques (le frère en est un peu le spécialiste, lui qui ne voulait avoir une belle auto que pour aller admirer tout seul un beau paysage!).

ATTENTION SPOIL à ne pas regarder

si on n’est pas romantique,

ou si on est intéressé par 16 épisodes d’une intrigue réaliste concernant une demi-douzaine de couples, une série dans laquelle toute la dimension sentimentale est disséminée, livrée au compte-goutte … dans la vidéo suivante sont presque toutes les images dont j’ai envie de me souvenir en premier quand je repenserai à cette série… et il n’y a presque aucune autre scène d’amour entre les deux héros dans tout ce feuilleton… et pourtant toutes les autres images, les rencontres d’autres personnages valent la peine d’être vus… au moins pour comprendre de quelle libération il s’agit dans le titre qui désigne le club formé par l’héroïne. L’objectif est de résister aux autres pour être soi-même envers et contre tous, évidemment!

Et la vidéo « BEHIND THE SCENE » pour montrer le travail des acteurs et de l’équipe de réalisation afin d’aboutir aux scènes les plus mémorables :

Les acteurs sont des magiciens qui nous offrent des rêves merveilleux !


Citations de dramas ⛩️🎭

à méditer !

            On m’a répété plusieurs fois de cesser de regarder autant de dramas alors que cette habitude m’apporte infiniment… les citations suivantes prouvent que ces feuilletons offrent aussi souvent l’occasion de réfléchir en lisant (puisque je les regarde en VOSTF) des propos intéressants qu’en lisant des bouquins! Il faut lire les sous-titres en blanc dans les photos ci-après.

Beautiful Gong Shim était, certes, un peu limité au niveau de l’intrigue. Une jeune fille banale et limitée intellectuellement progresse dans sa vie sociale et amoureuse en rencontrant un avocat totalement farfelu, ancien bad boy mais toujours altruiste. Et bien sûr, il n’était pas qu’un individu banal puisqu’il retrouve sa famille biologique… et la richesse qui va avec pour une fin magique, évidemment. L’héroïne a une âme d’horticultrice et soigne ses plantes avec amour. Elle excelle dans cette activité alors qu’elle est assez nunuche en général… Sa soeur et son patron, le cousin germain du héros, sont les deux autres personnages principaux et l’amitié profonde qui se développe entre les deux gars, malgré les vicissitudes, représente le grand atout de cette série. L’acteur, Nam KoogMin, jouait le méchant chef, assez réussi car il me donnait froid dans le dos, dans The girl Who Sees Smells. Dans Beautiful Gong Shim, il est déroutant et souvent cra-cra (les Coréens ne reculent pas devant les blagues scatologiques).

            Je suis une personne qui privilégie ses habitudes et si je pouvais, je mangerais toujours les mêmes aliments sans varier d’un iota… le personnage masculin aussi !

Ah : le chocolat, les laitages et les fruits, les glaces!!! Je ne cuisinerais jamais, si j’avais le choix!

2. Dans Warm and Cosy, le couple des héros est totalement improbable. Il s’agit encore une fois d’un conte de Cendrillon comme les aiment les ménagères populaires : un homme parfait issu d’une famille riche, qui devient le cuisinier génial d’un restaurant sur Jeju. il accueille la fille qui lui a tapé dans l’oeil et il faut 16 épisodes pour qu’ils finissent ensemble, comme d’habitude alors j’ai fait chauffer le bouton « avance rapide », notamment à l’arrivée du maire du village, qui n’est amusant que dans la scène de l’affiche (il ne veut pas qu’on sache qu’il a posé quelques années plus tôt pour une marque de sous-vêtements). Les propos du héros… m’ont fait penser longtemps…

            Il veut dire qu’il va faire languir la fille dont il est amoureux pour qu’elle lui courre après, en une inversion des rôles comme souvent dans les feuilletons coréens qui sont construits en un parallélisme rigoureux, avec les mêmes scènes aux rôles inversés. Les Coréens doivent aimer ces retours de motifs, comme une fatalité dans le cursus de la vie. « J’ai couru après toi en vain… eh bien cours après moi maintenant! » Ils adorent croire que notre vie est écrite à l’avance… en un destin mérité dont seule la mauvaise action soudaine peut nous faire dérailler car ils conservent l’idée du libre-arbitre.

            En quoi les sentiments ont-ils une valeur estimée, quantifiable et en quelle unité de mesure ? là est la question que je me suis posée… Je n’ai pas la réponse.

3. Dans Rain or shine , le couple de héros est marqué à vie par l’écroulement du centre commercial dans lequel ils ont failli mourir et qui a tué un membre de leur famille, d’où leurs maux physiques et psychologiques marquant leur vie entière. On croise aussi un jeune handicapé mental attachant, une créatrice de webtoon hémiplégique, une tenancière de maison de plaisir très élégante au physique comme au moral, un médecin-usurière, un architecte scrupuleux et honnête et une série d’individus pourris ou abîmés par la vie. Encore une fois le fils aîné est soutien de famille de sa soeur dont il finance les études… situation qui a l’air très fréquente en Corée!!! ???

            Tout d’abord les remarques judicieuses de la bonne copine puis la pensée directrice de la vieille mamie matoise m’ont arrêtée le temps de les fixer en photogrammes de citation… ( ce sont deux scènes différentes dans la même galerie de photos)

            Ensuite je veux me souvenir d’une scène absolument savoureuse quand on me connait vraiment dans ma vie réelle… il faut toujours revenir à la première chaîne !

            Enfin un moment poétique, où l’héroïne pressent qu’elle est à l’entrée d’une histoire d’amour.. à minuit dans le bus… (il n’y a sans doute qu’à Séoul où on puisse à 20 ans se balader à minuit dans le bus, même à deux!) Combien de fois sommes-nous restés suspendus à une seconde symbolique… ?


Des fleurs et des dents !🥀🩺

            Quand j’étais une pro de la lecture, en tant qu’enseignante et passionnée, je relevais scrupuleusement les citations qui m’avaient ravie ou fait réfléchir… Désormais, comme je deviens calée en… dramas (! à chacun ses passions ! ) je relève les passages qui me font réfléchir ou m’amusent… Voilà un article qui va répondre à la question que me pose toujours Virginie (« Comment vas-tu? ») Je vous recommande donc…

Hometown Cha-Cha-Cha ! Le héros principal (joué par Kim SeonHo ) est un fonctionnaire trentenaire, genre homme à tout faire, qui a une vocation sociale aigüe et s’occupe des vieux de son quartier comme personne! Il fait de superbes photos de ses mamies qu’il compare à des fleurs et ce compliment ravit ses amies (lisez les sous-titres dans les photos! ) :

            Un vieux, pour moi, c’est quelqu’un qui se plaint tout le temps, qui dit des méchancetés car il a la haine et qui ne sait parler que de ses médecins car il a mal ici, et puis là et puis là encore… ! En tant que vieille, j’essaie d’ordinaire de ne pas me plaindre… mais il arrive que je déverse soudain la liste de mes tristesses sur mon fils qui passait par là et qui, gentiment, ne me quitte pas sans me remettre sur les rails de ma bonne humeur habituelle, de ma jeunesse de pensée, de mon allant ordinaire…

            Justement… Nous avons parlé des dents (gros problème de vieux, hein?) et dans ce drama, l’héroïne est dentiste ! Elle est remplie de préjugés (puisqu’elle a réussi ses études) et c’est le héros qui lui montre l’intérêt de la vie, après l’avoir séduite par tout son savoir-faire et… sa culture (une scène mémorable m’a bien fait rire, quand elle veut vérifier qu’il a fait une grande école en lui faisant résoudre des problèmes de maths alors qu’elle-même coince sur l’un d’eux!)

            J’ai eu envie d’écrire cet article pour dire à mon fils que je vais appliquer ses conseils… comme je pourrai… mais que je vais très bien. Je vais rester jeune moralement, c’est promis! Je vais appliquer aussi ce conseil d’un autre personnage de mon drama, la meilleure copine de l’héroïne, son assistante au cabinet dentaire, qui vit avec elle et est amoureuse du policier du coin.

            N’est-ce pas un judicieux conseil pour dépasser les instants où on s’est comporté comme un vieux (critique, plaintes, chicane) ? En avant toutes, vers le mieux être et la jeunesse d’esprit… et sans rechute !


Our blues, le drama des bleus à l’âme 🤿🎣🇰🇷

            Me voici de retour sur l’île de Jeju, en Corée du Sud, dans une série distillée aux spectateurs de Netflix par groupes de deux feuilletons par semaine ( je ne pourrai donc pas dévorer ce drama, scotchée sur la télé! )

            C’est pour tous ces acteurs que je retrouve de série en série que je m’y suis « plongée » et, très vite, Lee JungEung, cette actrice dont on a bien parlé à Cannes dernièrement, qui est géniale, m’a fidélisée dans cette intrigue-ci! On la voit sur cette affiche au deuxième rang, à gauche. Elle ne correspond pas du tout aux critères de beauté des Coréens et joue souvent les bonnes vivantes qui ont vécu des instants difficiles.

            Ce feuilleton donne de l’importance à un couple de personnages qui ont déjà pas mal vécu… ils sont au début de la cinquantaine. Elle est commerçante et a fait fortune en vendant du poisson, lui est employé de banque (d’abord directeur d’agence puis subalterne ensuite)… mais il est complètement fauché puisque depuis 10 ans, il entretient sa fille et sa femme parties aux USA dans l’espoir que la demoiselle devienne une grande joueuse de golf or elle ne perce pas. Il en est réduit à quitter Séoul pour revenir à Jeju parce qu’il espère emprunter de l’argent à sa soeur mais cette agricultrice comme ses amis d’enfance sont avertis à temps du fait qu’il est insolvable et se sont passé le mot.

            Ah Jéju ! … une île paradisiaque d’après l’office de tourisme, avec ses traditions et ses beaux panoramas :

            On est dans une microsociété qui travaille très durement. Le ton est donné dès les premières images où l’on assiste à la criée puis à la vente au marché, les mains gantées manipulant le poisson, dont l’odeur nous monte aux narines ! Tchac ! Tchac ! Tchac ! Jeong Eun Hee, la poissonnière au verbe haut, coupe les têtes des prises achetées à 4 heures, plus vite que son ombre! Et l’on voit plonger les Haenyos, ces pêcheuses d’ormeaux en apnée, le plus souvent assez âgées mais qui ont accepté deux jeunettes en formation malgré leur défiance à l’égard des citadins de Séoul.

            Le feuilleton s’intéresse à deux autres couples : le capitaine du bateau (Kim WooBin dont le regard est toujours aussi séducteur que dans Incontrollably fond) qui conduit les Haenyos en mer s’éprend de l’une d’elles (Han JiMin). On s’étonne aussi du couple que voudrait former un quincailler ambulant (Lee ByungHun que j’avais tant apprécié dans Mister Sunshine et qui est assez grotesque là, établissant une véritable performance !) avec une paumée de la ville (Shin MinA), en pleine dépression alors qu’elle a un enfant et un mari à Séoul… on nous expliquera plus tard le pourquoi et le comment!

Lee Byung-heon, Shin Min-A, Kim WooBin, Han JiMin, Cha Seoung-won et Lee JungEun

On retrouve toujours les mêmes acteurs dans les seconds rôles mais j’y vois un gage de qualité parce qu’on sait à quel type de personnage on doit s’attendre! Ainsi j’aime beaucoup Kim GwangGyu , interprétant comme toujours le rôle d’un brave homme qui apporte volontiers son aide aux autres… même en trahissant le secret de confidences pour « sauver » la poissonnière, son amie d’enfance, d’une perte financière!

            Cette fois-ci, il est donc un « ami » qui en trahit un autre en révélant à notre héroïne les desseins malhonnêtes de son « amour de jeunesse » (ils n’ont échangé qu’un baiser au lycée). Ce dernier veut emprunter de l’argent à la riche commerçante en jouant du béguin qu’elle eut pour lui. Il ment sur l’état de son mariage. Là, j’ai failli quitter le drama car je ne supportais pas de voir l’héroïne manipulée et trahie… Mais… à vous de découvrir pourquoi je suis restée !

            Kim Gwang Gyu
Complot des « amis d’enfance »

            Et j’ai bien fait de rester car le feuilleton pose la question de l’amitié. Que valent ces relations qui semblent vous offrir une famille de votre choix, censée être plus solide que celle des parents… alors que chacun tire la couverture à soi et cherche en fait son intérêt personnel. Et puis la vie « entre villageois » est-elle facile? Tout se sait ou plutôt tout se suppose… Se cancanne… Alors certains souffrent d’une réputation imméritée.

Un vrai panier de crabes, cette communauté… Et jusqu’aux ados qui fricotent et ont des problèmes… Bref, au bout de 4 épisodes l’intérêt se renouvelle, les cartes sont rebattues… J’attends la suite.


Leçons de dramas

  • Black Dog, Being a teacher
Une affiche de Black Dog
Une équipe de battants

            Une lycéenne blessée est extraite du car accidenté qui l’emmenait en sortie scolaire par un professeur qui , lui, meurt. Go NaHeul apprend que cet enseignant à qui elle doit la vie sauve est un vacataire et que la famille de ce héros ne peut recevoir aucune aide du lycée pour survivre, du fait de cette situation précaire. On retrouve Go NaHeul 12 ans plus tard, alors qu’ayant raté le concours, elle postule pour devenir vacataire à son tour.

Elle a acquis la vocation d’enseigner en mémoire de l’homme qui s’est sacrifié pour elle. On la suit, ensuite, dans sa découverte du métier, dans un lycée qui doit impérativement améliorer ses résultats pour mieux recruter. Elle appartient à une petite équipe de profs exemplaires et ses élèves sont bien mignons, disciplinés et attentifs ( est-ce la fiction ou la réalité… ? Mais les profs se font gronder comme des gamins par leurs supérieurs… Alors tout n’est pas idéal là-bas !)

            L’héroïne nous expose « un axiome », que je pense fort juste, « la loi des 2, 6, 2 » :

« Dans un groupe de dix personnes, deux m’aimeront, six ne s’intéresseront pas à moi et les deux autres me détesteront forcément« . (épisode 7 à la 12ème minute)

Leçon de vie :   L’héroïne transforme sa déception, ressentie à cause de la médisance d’autrui, en statistiques ; la logique mathématique permet de relativiser la situation vécue.

Le père explique que dans un couple chacun doit conserver son jardin secret.
  • Saisir l’opportunité offerte par Netflix de regarder des feuilletons livrés par deux épisodes par semaine afin de ne plus être tentée de regarder l’intégralité de la série en quelques soirées… Est encore une leçon que je suis avec plaisir.
    • Dans Thirty Nine : Trois amies de longue date sont arrivées à la veille de la quarantaine sans avoir fondé de foyer (l’une pour se consacrer à sa clinique dermatologique, l’autre pour avoir aidé sa mère à surmonter un cancer et la troisième pour être restée amoureuse d’un ancien compagnon pris dans un mariage de convenance). Ces femmes réalisent qu’elles veulent une situation stable… au moment où l’une d’elles apprend qu’elle est en phase terminale.

Leçons de vie : Ce feuilleton traite du courage face à la maladie et à la perte d’un être cher mais surtout de l’adoption car les médecins de cette série sont pris dans des situations difficiles : un adoptant qui revient sur sa parole une fois veuf et des parents biologiques délinquants.

Comme la culture est toujours présente dans les dramas, ici c’est Rachmaninov qui offre le thème musical frappant l’enfant adoptée pour lui faire comprendre que sa mère adoptive est vraiment aimante et, plus tard, que son amoureux est digne de devenir son époux. Du coup, la sensation auditive devient garante de bonheur.

            Dans Business Proposal :  Kang Tae-moo, un héritier de chaebol (famille et affiliés dirigeant des sociétés financières), totalement parfait en tout, doit, pour rassurer son grand-père, se fiancer alors qu’il n’en a pas envie. Il participe à des rendez-vous arrangés mais comme il veut se débarrasser de cette obligation, il propose un contrat de fausses fiançailles à une fille délurée… qui a en fait été envoyée par son amie Jin Young-Seo,la riche héritière qui veut se marier par amour… Shin HaRi est en fait chercheuse dans l’une des sociétés de Kang TaeMoo . Shin HaRi, travestie, dépannait son amie d’enfance, Jin YoungSeo, qui, partie de son côté, tombe amoureuse… du bras droit de Tae-Moo, Cha Sung-hoon, son secrétaire… élevé par le grand-père Kang auprès de Tae-Moo orphelin !

Leçon… On pourrait croire qu’il n’y en a pas dans cette version de Cendrillon… mais on apprend que la nourriture a pris une très grande importance à notre époque et qu’il convient de ne pas en négliger l’intérêt ! Les sociétés de l’héritier commercialisent des aliments, l’homme qui forme un triangle amoureux avec les deux héros principaux est un Chef de génie et les deux plus riches font mieux la cuisine et le ménage que les deux filles!!! Situation difficile à imaginer ailleurs que dans une société civilisée! [Même Papy H. ne peut la trouver enviable alors que ma fille la vit au quotidien ! Bravo mon gendre!!!!!!!]

            Dans Our beloved summer : Deux lycéens avaient participé à une émission de téléréalité à succès, parce que la fille était une excellente élève tandis que le garçon ne faisait que dessiner… puis ils avaient eu une relation sentimentale houleuse, faite de plus de ruptures que de bonheur. Cinq ans plus tard, devenus, elle, une créatrice d’événements culturels, lui, un dessinateur très coté , ils participent à une nouvelle émission sous le regard du cameraman amoureux de l’héroïne et d’une star de Kpop amoureuse du héros… (deux triangles amoureux)

Leçon de vie : Dessiner à l’école peut mener au succès et à la fortune !

Les thèmes abordés dans ce feuilleton sont aussi : l’adoption, réelle ou de fait (car l’artiste est officiellement adopté par ses parents restaurateurs mais son ami d’enfance, qui porte le même prénom et dont la mère se désintéresse, est nourri, logé, aimé par les parents de l’artiste!!!), la téléréalité mais aussi la dette familiale ! dans ces dramas, il arrive souvent que des héros soient contraints d’avoir recours à des usuriers mafieux qui les pressent comme des citrons… alors qu’ils sont soutiens de famille ( ici d’une grand-mère ou dans d’autres dramas, d’un frère ou d’un enfant après décès du dernier parent)!!!

            Dans Her private life , une gérante d’exposition dans un musée a dû, pour être embauchée, cacher qu’elle était une master-fan d’une star du groupe Kpop Blue Ocean. Au cours d’une de ses activités de groupie, elle heurte le futur directeur du musée, un peintre qui ne parvient plus à peindre depuis trois ans. Les débuts de leurs relations sont électriques mais peu à peu le climat se réchauffe au musée!

La leçon est que même lorsqu’on est une fan (ce qui en Corée semble correspondre à une situation bien plus passionnée et concrète qu’en Europe)… on peut se détacher assez pour vivre une relation sentimentale véritable.

            Les scénaristes ont concocté une intrigue vraiment très très alambiquée! Le judoka qui fait le triangle amoureux est encore un fils adoptif dans les faits car il est élevé avec l’héroïne comme un frère… et à la fin on « retombe sur nos pattes » car tout était lié depuis l’enfance des personnages !

            Je me demande 1) ce que font les banques en Corée 2) comment il peut y avoir autant d’orphelins qui élèvent un parent 3) si la télé va souvent filmer dans les lycées ? 4) Si les fleuves de soju bus dans ces feuilletons vont s’assécher un jour! (Même les parents boivent avec leurs enfants!)


Un drama vaut largement un Dumas

            Dans mon enfance, assez tôt et pour toujours, les Dumas nourrirent mon imaginaire👩‍🏫 et dans ma vieillesse🧓 je retrouve tout Dumas (et tellement plus) dans les dramas :

            Peu m’importa quand j’appris que Dumas avait engagé des rédacteurs pour enrichir sa production. Je ne changeai pas d’avis : le roman d’action, qu’il soit réaliste ou fantastique, policier ou de Science Fiction… 🤺🧚🧝🧙🦸quel qu’il fût, m’apporterait toujours des heures d’un plaisir souvent renouvelé par la relecture. 👩‍💻

            D’Artagnan 🗡️⚜️⚔️🤺aimera éternellement Constance❤️, même en l’ayant trahie avec Milady (à laquelle, je le rappelle, pour l’avoir déjà écrit ailleurs, il manque une dent « sous l’oeillère gauche » alors qu’il m’en manque une à droite!! Ah ah ah!) et elle mourra sans cesse dans ses bras au moment de leurs retrouvailles! Destin et destinées… Idem dans les dramas :

            Les dramas ont des scénaristes retors qui font languir le spectateur pendant 12 à seize épisodes de 60 minutes et plus (et parfois même 53, comme dans Secret garden ou Empress Ki) pour réunir les deux héros réchappés d’un triangle amoureux ou deux! Ci-dessus vous constatez le romantisme du serment d’amour éternel 💘scellé par la bague en fleur 🧎. Remarquez la scène où l’un des amoureux embrasse l’autre lové /e contre son dos en un long câlin confiant , comme dans A TALE OF NOKDU (on s’embrasse peu dans ces feuilletons coréens et la caméra ne va jamais ou presque au lit, sauf dans NEVERTHELESS qui fut le plus olé olé que j’ai vu dans le genre du drama… Mais pas si osé que ça au regard des moindres productions issues d’autres pays.).

            Les amoureux se doivent d’abord de s’apprivoiser, de s’approcher longuement et lentement, de se rejoindre et se quitter plusieurs fois avant d’enfin marcher du même pas et dans plusieurs séries, la scène dure ses trois longues minutes. :

            Ils ont aussi des réalisateurs qui paufinent les images et nous emmènent dans les plus beaux paysages de Corée où le personnage tombe en réflexion sur son devenir et celui de son couple :

            L’humour est toujours au rendez-vous :

            Le portable 🤳est désormais un personnage de l’action! Il ment, dénonce, affole, relie les amoureux la nuit jusqu’à ce que, le tenant comme un trésor, chacun s’endorme en le reposant sur sa joue après d’interminables confidences…

            Beaucoup de ces photos sont extraites des trois derniers que je viens d’enchaîner :

            CHOCOLATE (lien Netflix) 🍫

            Un docteur et une cuisinière se sont rencontrés quand ils avaient une dizaine d’années. Ils grandissent liés par un destin commun en se croisant, se retrouvant, se repoussant, au gré des malheurs qui les marquent et perturbent irrémédiablement.

            On trouve ici les topois du genre (les scènes classiques) : le triangle amoureux, l’amour de jeunesse, la famille nocive, l’évolution des méchantes gens, les secrets de famille, les trahisons d’amis malintentionnés, la vie des riches avec leur lutte intrafamiliale pour leur patrimoine, la dure condition des pauvres…

            Mais tant d’autres thèmes sont abordés tels que la relation entre cousins germains, le burn out des soignants comme celui des intellectuels, la cuisine qui soigne l’esprit comme le corps🍜🍛🍰🍚, l’individu original de la famille difficile à supporter, la mère dénaturée, l’amour d’un animal familier🐕 le veuvage, le divorce … la poterie🏺 comme thérapie et surtout la fin de vie des personnes condamnées par une maladie incurable… Le message restant celui d’un carré de chocolat qui peut compenser une tristesse 🍫(mais ils n’abusent pas de ce symbole).

            FIND ME IN YOUR MEMORY (lien Netflix)

            Entre une actrice et un présentateur de télévision un lien dont il n’ont pas connaissance les amène à se rencontrer👫, se déchirer et hésiter à s’unir.🤵👰

            Les thèmes traités sont d’abord la mémoire car le présentateur est hypermnésique alors que l’actrice a perdu la mémoire 🧀après un choc psychologique. L’amour fraternel qui lie la belle héroïne et sa soeur, son manager, est admirable. Les deux filles sont opposées par le physique et le caractère. Du coup les amours de l’une font écho à celles de l’autre , comme dans le Bourgeois gentilhomme de Molière! Le couple B aide à désamorcer la tension créée par le couple A. Le thème des paparazzis 🗞️et celui du médecin ignoble🩺 qui veut tirer de la gloire du fait d’avoir découvert et soigné un « cas rare » puis qui finit par porter atteinte à la santé de son patient afin de monnayer son bouquin et de vérifier sa théorie erronée sur ce cas est particulièrement original.

            ARTHDAL CHRONICLES (lien Netflix)

            Changement de style avec ce feuilleton qui est une dystopie, du fantastique se situant dans une époque préhistorique mythique👣 au pays d’Arth longé par le pays d’Iark et celui des montagnes blanches. Des êtres surhumains, au sang bleu, ont été pratiquement exterminés (ben oui… trente bonshommes peuvent vaincre un seul surhomme) par les peuplades d’Arth dans le but de s’approprier le pays entier, raison pour laquelle ils vont aussi soumettre les habitants d’Iark dont les deux héros, la fille de la prêtresse 🧖 et un Iguru 🦸(un métis, au sang violet qui a plus de forces qu’un humain au sang rouge ).

            On y trouve les thèmes des frères jumeaux 🤼aussi dissemblables que possible dans leur caractère profond, celui des malédictions et du destin, celui du pouvoir et des compromissions, celui des brutes se rachetant sur le tard, l’amour bien sûr, le triangle amoureux, les trahisons de ses parents ou de ses enfants… et les racismes ancestraux.

            Une deuxième saison de ce feuilleton récent est en préparation et tant mieux car Song Joong-ki qui joue les jumeaux , Jang Dong-gun et Kim Ji-won m’ont fidélisée.

            Et je n’ai pas parlé des costumes et des coloris du décor qui sont d’une finesse, assortis magistralement, élégamment… Un festival pour les yeux.

            Conclusion : alors oui, le rythme narratif est généralement lent, oui la définition de l’image n’est pas celle des feuilletons européens ou américains… oui j’ai même entendu une jeune femme me faire taire en affirmant péremptoirement ( ! ) que ces récits sont « culcul la praline » … Moi j’affirme que les dramas sont des feuilletons d’action qui ont une dimension mythique, comme les Dumas et bien plus encore, du fait du choc des images. Que l’on ne vienne pas me dire qu’elles ne sont que la copie des webtoons correspondants ( je n’en lis pas) ou qu’en tant qu’adaptations elles réduisent l’imaginaire car il n’en est rien… Ou alors c’est qu’on a toujours manqué d’imagination!


Patients et thérapeutes de drama

            Pour ne plus souffrir d’entendre et de voir ce que mes contemporains subissent dans notre monde infernal, je me réfugie dans la fiction dont les violences sont désactivées, désincarnées puisque subies par des personnages et qu’à tout instant, d’une pression du doigt sur la télécommande, comme je le ferais sur le bouton d’un perfuseur d’antalgiques à l’hôpital, je peux faire cesser la scène abhorrée en la passant en accéléré ! 

            Et, curieusement, les derniers dramas (= feuilletons coréens) que j’ai vus en VOST (version qui me dépayse et fait voyager dans mon fauteuil) présentent tous un ou plusieurs personnages malades et des thérapeutes ! Comme je déteste le genre « Gore » je ne parlerai donc pas des Squid Game et autres All of us are dead que je fuis comme la peste parce que je n’ai pas pu dépasser les premiers épisodes… mais voici  des séries qui m’ont vraiment réconfortée alors même qu’elles mettaient en scène la maladie !           

            1. Hospital playlist :

dont voici le lien sur Netflix

Et voici le lien sur wikipedia

2 saisons de 12 épisodes en 2020

            Les personnages , unis comme les 5 doigts de la main (et l’étymologie de chirurgien vient du grec « cheir+urgo » = « la main qui soigne» ) sont  (dans l’ordre de l’affiche montrée avec le nom d’acteur puis le nom du personnage interprété):

  • Kim Dae-myung : Yang Seok-hyeong, professeur adjoint d’obstétrique et de gynécologie (et pianiste au synthé) C’est un gros nounours introverti échaudé par un divorce.
  • Yoo Yeon-seok : Ahn Jeong-won, professeur adjoint de chirurgie pédiatrique (et batteur) D’abord profondément chrétien comme sa famille, il veut se faire prêtre et consacre secrètement sa fortune aux miséreux quand l’amour sonne à la porte de son âme.
  • Jo Jeong-seok : Lee Ik-jun, professeur adjoint de chirurgie générale et papa célibataire. Il fait de nombreuses greffes de foie dans un pays où l’alcoolisme a l’air d’être le premier fléau. Ik-jun est le boute en train le plus génial qui soit, le Cupidon du groupe et mon personnage ( et mon acteur) préféré.
  • Jung Kyung-ho : Kim Jun-wan, professeur agrégé de chirurgie cardiothoracique joue le rôle du faux insensible. Il adore manger et il est maigre comme un échalas car c’est un bourreau de travail que sa bien-aimée va faire souffrir longtemps.
  • Jeon Mi-do :  Chae Song-hwa, professeur agrégé de neurochirurgie, une tête qui fouille dans les cerveaux, un peu coincée. Elle chante aussi faux que possible mais ses amis l’adorent au point de… lui laisser choisir la chanson à jouer… une fois tous les deux ans pour son anniversaire !

            L’intrigue :

            Ces 5 chirurgiens (dont une femme) sont devenus amis pendant leurs études. Désormais ils vivent comme une famille et se soutiennent pour supporter leur quotidien stressant dans l’hôpital où ils travaillent tous. Afin de se changer les idées, ils se réunissent hebdomadairement pour faire de la musique et ils sont tous à la recherche d’une relation sentimentale stable.  

            On passe autant de temps pendant les repas (ces pauses salutaires pour les soignants surmenés)  qu’autour de la table d’opération mais aussi dans le sous-sol où le groupe répète. Et leur famille vient compliquer leur quotidien pour pimenter l’histoire.

            Ce drama fut numéro 1 en Corée du Sud l’an passé (et ce ne fut pas du tout  Le jeu du calmar comme en Europe ou aux USA !). J’ai vu une bonne partie de Grey’s anatomy (et il y a eu 16 saisons !) mais j’ai quitté Mérédith, (pendant la 17ème) au seuil de son coma dans lequel j’ai sombré aussi… alors que j’ai suivi le groupe de musiciens chirurgiens jusqu’au bout avec le même plaisir et que j’aimerais bien les revoir.

             Pas un seul personnage secondaire à supprimer, tous sont attachants ou intéressants (même la mère de l’obstétricien qui est une vraie teigne)  et leurs interprètes talentueux mais je ne vais pas le répéter pour tous les dramas car c’est une réalité constante !

            Les reprises de chansons coréennes populaires sorties dans les années 1990 et 2000 par le groupe de musiciens sont toujours mises en relation avec l’intrigue du feuilleton qu’elles concluent. La neurologue qui doit faire exprès de chanter faux car son personnage est une musicienne qui n’a pas d’oreille (et pourtant elle joue juste ! Comment est-ce possible… mystère !) … a dû beaucoup travailler pour parvenir à nous les casser autant. J’ai vraiment ri  comme dans ma jeunesse (car je ne prends plus de fou-rire comme autrefois… c’est bien triste de vieillir !)

            Les maladies et affections physiques traitées dans ces récits sont aussi diverses que les affections psychologiques… Et j’ai bien cru que j’étais moi-même atteinte par certaines d’entre elles… mais ces docs de fiction m’ont aussitôt soignée ! On ne nous épargne pas les cas les plus complexes et tant de thèmes sont abordés tels que le don d’organe, la violence des alcooliques, la mortalité infantile, la vieillesse, les relations familiales, les belles-mères pénibles…etc  Les héros sont des êtres d’exception avec des faiblesses pour parfois paraître très proches de nous… Le fils d’Ikjun est un vrai clown, avec une petite bouille impayable et un caractère de surdoué déroutant…et l’acteur qui joue Ikjun est un artiste merveilleusement doué dont les joies sont communicatives, les émois adorables, les facéties impayables… [Quel type, ce mec !  Du coup je l’ai suivi dans le drama indiqué ci-dessous et n’ai pas été déçue ! ]

            Pour moi, le premier intérêt de ce drama… fut que ma belle-fille, [que j’aime et estime tant car j’ai la chance d’avoir deux « beaux-enfants », les compagnons de mes enfants, exceptionnels ; pas de « pièces rapportées » chez nous mais des êtres valorisants], l’ait regardé et apprécié avec moi car elle est la seule qui ait partagé un petit peu mon intérêt pour ce genre cinématographique ! (les autres se moquent de ma « passion netfliquesque » qui leur fait fuir mon profil Netflix parce qu’on n’y trouve « que du coréen » alors que je ne comprends pas du tout cette langue et n’ai jamais quitté l’Europe !)  

            2. You are my spring

dont voici le lien sur Netflix  

Et voici le lien sur Senscritique

1 saison de 16 épisodes en 2021

            Les personnages :

Seo Hyun-jin  : Kang Da-jeong  la concierge sur la défensive au caractère bien affirmé

Kim Dong-wook  : Joo Yeong-do, le psychiatre Sherlock Holmes

Choi Yoon-jae : Joo Yeong-do (jeune)

Yoon Park : Chae Joon / Dr. Ian Chase les « jumeaux » par qui tout arrive (et un acteur étonnant de dualité, d’expressivité, de complexité !Il peut se montrer vraiment très inquiétant puis se transfigure pour offrir un air angélique… Brrr !)

Nam Gyu-ri  : Ahn Ga-yeong  une star de cinéma hors norme, assez bouleversée mentalement pour avoir songé au suicide, comme beaucoup en Corée. Elle fut sauvée par le médecin. Pour communiquer avec autrui, elle lance ses  “Excuse me” comme les Coréens jettent leur « ya » / « hé » ( !) , cette interpellation glaçante, un coup de poing verbal.

            L’intrigue :

            Une concierge d’hôtel, dont l’enfance fut marquée par l’alcoolisme de son père,  et un psychiatre, cardiaque, et aussi profiler-consultant pour ses amis de la police,  sont mêlés à la même enquête policière car le suicidé faisait une cour harcelante à la jeune femme, qui habite au sommet de l’immeuble (numéro 99 « gugu ») où se situe le cabinet du médecin (luxueux mais avec une fuite d’eau tout de même !) , une clinique vétérinaire et un café abritant tout un groupe de copains du couple, dont un Gaston Lagaffe très pénible, horripilant, mais finalement utile !  

            Les premières secondes du drama sont particulièrement réussies et prenantes car elles nous imposent la chute du suicidé comme le détonateur de l’intrigue. C’est le premier feuilleton qui capture aussi bien mon intérêt dès le premier opus car généralement les deux ou trois premiers épisodes d’un drama sont longuets avec leur mise ne place de la situation initiale dont les détails nous paraissent manquer d’unité et qui ne prendront tout leur sens que bien plus tard. Parfois on ne voit pas où les réalisateurs veulent en venir et l’on désespère de le comprendre avant que l’ennui ne nous guette.

            Donc ce psychiatre me séduit totalement par son style, son calme, son air de détective des travers de l’âme. Il me rappelle certaines réactions de mon fils, il me captive. Dans ce feuilleton, le thérapeute est lui-même malade : il a bénéficié d’une greffe cardiaque et veut vivre le mieux et le plus longtemps possible par reconnaissance pour ce don de vie.

            La psychologie perturbée d’enfants maltraités est aussi abordée dans cette œuvre qui parle encore une fois « d’amours de jeunesse », un thème récurrent dans les dramas.

            3. Don’t dare to dream ou Jealousy Incarnate

Voici le lien sur Netflix

Voici le lien sur wikipedia

            Les personnages (ce sont les trois à droite sur l’image, celle de gauche n’a guère d’intérêt car c’est un faire-valoir, la copine intéressée et hypocrite)

  • Gong Hyo-jin : Pyo Na-ri, présentatrice météo plutôt optimiste..
  • Jo Jung-suk : Lee Hwa-shin, journaliste vedette cultivé et d’un milieu aisé.
  • Go Kyung-pyo : Go Jung-won, l’ami très riche,  poli du précédent, patron d’une maison de couture et l’héritier d’une grande entreprise ( chaebol) qui gère plusieurs marques de vêtements de luxe.

            L’intrigue :

            Diplômée d’une université de troisième ordre et n’ayant ni argent ni relations, Na-ri, Miss Météo consciencieuse, optimiste mais indécise, est prête à tous les compromis  pour garder sa place à la chaîne en tant que Miss Météo… mais elle rêve de devenir présentatrice d’infos voire journaliste. Elle a aimé Hwa-shin pendant 3 ans mais Môssieur était trop fier et macho pour l’aimer en retour, étant à peine flatté et la repoussant sans cesse.  Quand  Na-ri et Jung-won se rencontrent et tombent amoureux,  Jung-suk réalise que Na-ri a fini par le séduire et il revient dans la course… Il s’en suit une véritable bataille entre les deux meilleurs amis, amis d’enfance, devenus rivaux. Leur famille très étendue (des divorces et remariages, des faillites…), des « amies » jalouses et ceux qui dirigent la chaîne de TV viennent compliquer leur quotidien… comme de bien entendu.

            Dans les deux premiers épisodes, le comportement de Na-ri est assez insupportable et j’ai failli renoncer( mais j’ai bien fait de rester ! ) : elle s’accroche à Jung-suk sans honte. Un jour elle doit aider Jung-suk à s’habiller pour lui permettre de passer à l’antenne; parce que sa mère est morte d’un cancer du sein et qu’elle-même subit des contrôles réguliers pour en éviter un, elle se rend compte que Jung-suk… a un cancer du sein ! ( Là la scène est un peu tirée en longueur , pour un comique de répétition un poil trop appuyé, car elle le poursuit pour le tâter et le harceler vraiment… pour la bonne cause… mais nous aussi estimons qu’elle exagère, jusqu’au diagnostic lui donnant raison. ) Le comique de situation répété est si communicatif que j’ai ri à en pleurer plus d’une fois et même dans la scène des pets… eh oui, les Coréens vont jusqu’aux toilettes  et, ici, ça ne pue ni le nanar ni le navet.

            Les deux héros se retrouvent à la clinique et dans la même chambre pour y subir une opération, elle pour une mastose et lui pour combattre son cancer de stade un dans le plus grand secret puisqu’il ne pourrait pas continuer de travailler sur la chaîne de TV si quelqu’un le savait et il le cache même à son meilleur ami, ne supportant pas d’être concerné par une pathologie tellement marquée comme étant féminine. Bien sûr il est difficile à croire qu’un homme partage la chambre d’une femme  dans une clinique fréquentée par des femmes.  Le thème « les hommes aussi » est au cœur de ce drama.

            La scène où il fait une mammographie, au milieu de l’épisode 3, est d’anthologie ! Les images d’une orange pressée, d’une noix écrasée viennent nous faire percevoir la souffrance physique d’un si petit sein écrabouillé et la souffrance morale d’un homme qui se croit dénaturé par ce qui lui arrive est très perceptible.

            La chirurgienne et l’assistante sont elles aussi trop, trop comiques ! Le drama devient jouissif  quand des personnages dansent leur joie finale… Euh… pardon pour le bout de spoil :  ce n’est qu’une comédie mais je vous garantis qu’elle soigne tout moral en berne et elle attire l’attention sur ce cancer-là.

            4. Uncontrollably fond

Voici le lien sur Wikipedia 

Voici le lien sur Netflix

et comme le feuilleton va bientôt quitter le catalogue Netflix, voici le lien sur nautiljon.com

et celui sur SensCritique.com

            Les personnages :

  • Kim Woo-bin : Shin Jun-young, la star de Kpop adulée
  • Bae Suzy : Noh Eul la productrice de documentaires intéressée par l’argent car pauvre et soutien de famille de son frère car ils sont orphelins, leur père s’étant fait écraser
  • Lim Ju-hwan : Choi Ji-tae, le fils de famille riche amoureux de l’héroïne , qui se fait passer pour pauvre pour pouvoir la fréquenter.
  • Lim Ju-eun : Yoon Jeong-eun la fiancée du précédent

            L’intrigue :

            Dans leur jeunesse, les deux héros se sont rencontrés mais le jeune homme ayant découvert qui est son père, provoque l’accident de la jeune fille pour sauver la réputation de ce père qu’il admirait encore à l’époque avant de découvrir par la suite que ce procureur s’avère un pourri avide de pouvoir. La jeune fille allait révéler comment le procureur avait étouffé l’affaire qui avait  coûté la vie à son père à elle !

            Je sais : c’est vachement tordu comme scénario ! Devenu une star, le gars avait rompu tout contact avec la fille mais elle se retrouve sur son chemin et il ne parvient pas à l’oublier alors il accepte de la laisser le filmer pour un documentaire sur sa vie de star, sur sa gloire… alors qu’il vient d’apprendre qu’il est condamné et le cache au monde entier ;  il a une tumeur énorme au cerveau et plus que trois mois à vivre.

            Le malade  veut… soigner son aimée ! Il essaie de permettre à son amour d’enfance de dépasser tout ce que son passé leur fait traîner comme casseroles; pour elle, ce sont : sa peine d’orpheline, l’éducation de son frère, son combat pour dénoncer les hommes de pouvoir pourris. Il veut qu’elle  lui survive et connaisse le confort et la réussite. Au début il ne songe qu’à punir son père mais il découvre qu’il a un demi-frère, son aîné, un homme riche lui aussi… qui est tombé amoureux de la même femme, de l’héroïne !

            Evidemment le message qu’enregistre ce jeune homme, qui va quitter la vie, est touchant… même si son parcours de star compense les adieux à la vie dans l’esprit du spectateur… Il va quitter la vie au moment où il se permet de retrouver celle qu’il aime !

             Les autres thèmes de cette œuvre sont… les sentiments :  l’amour maternel (sa mère lui en veut d’avoir abandonné le droit pour le spectacle), l’amour fraternel (le frère de la star a plus de valeur humaine que son père et le frère de l’héroïne a plus d’importance pour elle que sa propre existence), l’amour paternel (le procureur adore sa fille qu’il préférait à ses fils), l’amour filial (l’héroïne idolâtre son père et la star persiste à quémander l’amour de sa mère), l’amitié (la bonne copine de Noh-eul est presque une mère pour elle) et bien sûr l’amour passionnel…

            J’aurais encore une douzaine d’autres dramas à recommander mais … ce sera pour une autre fois !