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Sylvain Luc et Marylise Florid : harmonie éternelle de guitaristes

Voici Sylvain Luc et son épouse Marylise Florid.
Le musicien vient de s’éteindre à 58 ans.
Il était connu pour être un grand musicien de jazz et a été salué par de nombreuses personnalités.
Là, ils jouent des variations d’airs classiques ou connus, parmi lesquels j’ai identifié Recuerdos de la Alhambra , œuvre de guitare classique écrite en 1896 à Grenade par Francisco Tárrega (et dont j’ai parlé dans mon article sur KyuHee Park) malgré ma culture limitée en la matière et avec mon amateurisme.
J’aime leur complicité de musiciens qui se double de celle des époux.
Ces vagues d’harmonies plus ou moins complexes, de rythmes et d’accords plus ou moins compréhensibles pour mon oreille ( j’ai toujours eu du mal avec certains accords que mon oreille perçoit comme biaisés, comme dans le jazz pur), de sons plus ou moins originaux par rapport à l’attendu ou l’espéré.. Me ravissent.
Que ce couple est beau* dans ce dialogue musical que la disparition de l’un rend d’autant plus intemporel presque à dimension mythique, celle des artistes.
Comme la technologie, qui a fixé ces instants pour le présent et l’avenir, est louable quand elle reproduit durablement et pour la foule des auditeurs inconnus, dont je suis, la communion de leur entente musicale et fait se répondre la maestria de chacun, dans son style et son don personnel puis dans leur conversation commune, leur duo.

Ils dialoguent encore et toujours, au gré des écoutes et autant de fois qu’on le souhaite… pour une éternité.
Je veux croire que même là-bas, où qu’il soit parti et où que ce soit ( car il n’est pas possible qu’un tel créateur de Beauté soit nulle part, dans le néant), il est toujours avec elle, comme dans cette vidéo.

* J’ai conscience d’employer le qualificatif « beau » sans cesse dans mes textes… et que pour moi il signifie moins « esthétique » ou « parfait physiquement » que « remarquable », « original », « unique », « artistique »et surtout : « touchant, émouvant, agréable, parfait moralement ».


De biographie en biographie…

Donc j’ai lu la biographie de Schubert, retrouvée dans l’un de mes placards. Ce livre figurait dans le carton « à donner » du CDI de l’établissement et personne n’en voulait !
Il faut dire que le niveau de langage employé par l’auteur, Michel Honaker, est trop élevé pour des collégiens de 2021 (eh oui je ne me prononce pas pour ceux de cette année mais je sais que, pour ceux de l’année où j’ai pris ma retraite, de nombreux tours de phrase et du vocabulaire auraient nécessité une définition ou même… une traduction!)
De ce fait je suis absolument outrée à cause d’une formule employée par la personne méprisante qui a rédigé la biographie de l’auteur sur Wikipedia! En effet, si je n’ai rien lu d’autre de M. Honaker, je ne comprends pas néanmoins (et tête en plus!!!) qu’on ait eu besoin de le qualifier d’écrivain de « romans « spécialisé dans la culture populaire »!!! Cette formule sent la suffisance d’un lettré qui s’autorise à classifier les littératures pour déterminer la « vraie littérature » et la « sous-culture » ( je dénie ce droit à un contemporain de l’œuvre, comme je l’ai déjà expliqué : les écrivains populaires d’un siècle devenant les classiques d’un autre… ) ou les auteurs dont il faudrait soi-disant expurger les oeuvres des idées et mots devenus sujets à polémique ! Cette expression est celle de qui veut déclarer comme plus digne d’intérêt littéraire quelqu’un qui n’écrirait pas de roman policier ni d’oeuvre destinée à la jeunesse comme cette collection « Cascade musique » racontant les biographies de musiciens célèbres!
Je me rends compte que je ne sais pas trouver le nom de l’auteur de cet article de Wikipedia et je me demande si cette personne a été capable de rédiger plus de 120 livres édités par les Editions Flammarion et Gallimard ( « Fleuve noir » recueillant certainement le mépris de ce scripteur), qui ne font pas que des boulettes ni que des affaires commerciales, tout de même ! En tout cas personnellement, je dis « respect » à M. Honaker ! … Oh il me vient à l’idée que cette biographie ait pu être rédigée par M. Honaker lui-même… Auquel cas… Ce serait de l’humilité mal placée, pour ce que j’en perçois… ?

Pour en revenir à Schubert, qui était tout de même mon sujet originel… j’ai donc appris beaucoup en doublant cette lecture par d’autres biographies du même musicien, autrichien comme Mozart, grâce à Internet.
Pauvre Franz! Oui pauvre Schubert qui a quitté notre monde aux débuts de sa trentaine! (31 janvier 1797 – 19 novembre 1828).
Pauvre jeune homme qui a très tôt été reconnu pour son don de chanteur, musicien puis, un temps, chef d’orchestre et, toujours, compositeur, préférant de plus en plus la musique aux autres matières durant ses études. Son père le voulait fonctionnaire mais il a troqué sa blouse d’instituteur, situation stable dans l’école dont son père était le directeur… pour sombrer dans la vie de bohème, squattant chez l’un ou l’autre de ses amis fêtards (amateurs de schubertiades arrosées) !
Lui qui fut l’élève de Salieri, qui admira Mozart sans l’avoir rencontré et puis Beethoven qu’il n’approcha qu’une fois… Ne connut jamais vraiment la gloire mais juste quelques succès… Alors qu’il est l’un des plus prolifiques compositeurs du XIXème siècle, le chantre de la musique romantique dans les dix dernières années de sa vie ! Il a créé un millier de pièces et d’illustres compositeurs, comme Schumann, Liszt ou Brahms, reconnaîtront son génie et même Goethe qu’il avait tenté de contacter en vain!
Pauvre Franz qui fut rejeté par Thérèse Grob dont la mère ne voulait pas avoir de gendre pauvre puis éconduit par la famille de Caroline Esterházy, jeune noble de 8 ans sa cadette, amoureuse de lui comme il le fut d’elle… Un peu avant cette époque-là, il avait contracté une infection vénérienne qui le fit souffrir, les cinq dernières années de sa vie. Il meurt de la fièvre typhoïde. Il a mené une « vie de patachon », courant après la reconnaissance de ses contemporains… sans l’obtenir tout à fait même s’il a connu quelque succès les dix dernières années.

Il a composé l’Ave Maria en 1825 après la découverte de la poésie de Walter Scott.

Divers : un peu d’humour pour rappeler que ce fut le baryton Johann Michael Vogl (= « vos gueules » dans les sonorités du français !) qui lui a permis de se faire écouter dans le milieu cultivé de Vienne… C’est nul comme blague mais véridique.
Il a assisté aux funérailles de Ludwig van Beethoven, Le 26 mars 1827, mort de cirrhose ou du plomb contenu dans son vin préféré… Ben dis donc : le génie rimerait-il avec addictions… La question est posée !

Conclusion… J’ai passé de bien beaux moments avec Schubert, quelle qu’ait été sa vie… Et je repose l’éternelle question : faut-il s’empêcher d’apprécier une oeuvre à cause des défauts de moralité de son auteur ? Dans le cas présent, je dis que non.


F. Schubert, quintettes en tête et découvertes en fin d’article!

Depuis plus d’une semaine… je vis avec Schubert ! Et pourquoi pas ! J’ai retrouvé dans mes placards une biographie, dont je parlerai dans un autre article… alors je me suis, d’abord, mise à l’écouter. J’ai choisi les deux quintettes , l’un est pour piano et violoncelle :

Comme tout le monde, de Schubert, je connaissais surtout « die Forelle«  (en anglais « Trout » 🤣 ) la Truite… qui fut d’abord un lied pour voix solo et piano puis dont il a fait une variation dans le Quintette pour piano et cordes D. 667, écrit en 1819 . Voici ce quintette que j’ai estimé magnifique ( même si un commentaire malveillant ose dire que c’est la musique de sa machine à laver… Mais cette personne doit laver son linge avec sa chaîne HiFi !)

« La Truite » fut très connue en France à la suite de son détournement ridicule chanté par les Frères Jacques sur un texte de Francis Blanche intitulé : « Le complexe de la Truite »… Un avatar qui me dérange toujours assez. Cette chanson fait d’une jeune fille de 16 ans sortant du couvent une gourgandine, engrossée par le locuteur, qui semble être heureusement de son âge, un soir d’orage diabolique, et qui accouche d’un poisson en hurlant comme une furie ! N’est-ce pas un contre-sens avec l’oeuvre du maître puisqu’il paraît que Schubert voulait « mettre en garde contre ceux qui détournent les jeunes filles » ( citation extraite de l’article de Wikipédia ) ?! En voici des paroles qui mettront cet objectif en lumière, si on la chante en français ( pardon pour les annotations CGF qui doivent désigner des accords, je les supprimerai un jour):

Je connaissais aussi bien sûr L’Ave Maria, tant grâce à Nana Mouskouri qu’au « Fantasia » de Disney dans lequel il est merveilleusement mis en images. Et puis aussi la merveilleuse sérénade de « La belle meunière » chantée par Tino Rossi et qu’aimait chanter mon grand-père maternel… Pour l’Ave Maria, j’ai sélectionné d’abord, ( après en avoir écouté une demi-douzaine) l’interprétation en allemand de Jessye Norman, parce qu’elle était parvenue à rendre cette langue douce et nuancée à mon oreille:

puis celle de José Careiras , que j’estime déliée et inspirée :

Je mets en lien les interprétations du fils Bocelli ( Matteo) avec un excellent violoniste et celle que j’ai redécouverte la version de Johnny Hallyday qui fait pâle figure, du coup, après ces pointures que sont la soprano et les ténors… Mais voici un quatuor d’interprètes a capella aux harmonies magnifiques, les Kings Return . Comme ils proposent une variation très éloignée de l’original… et dans leur cage d’escalier ( et il y a une belle acoustique comme dans mon couloir… Ce dont je suis la seule à profiter!😄 )! On peut se demander ce qu’en dirait le compositeur… Je crois qu’il lui serait totalement indifférent que ce soit chanté en ce lieu et ainsi modifié et… qu’il continuerait d’écrire de nouvelles oeuvres sur son papier à musique !


Ria Kang : une mozart !

Ria a huit ans… En réalité Ria, qui est inscrite au Collaborative Arts Institute of Chicago ( une école privée) a donné son premier concert il y a trois ans… !
Elle avait donc 5 ans. Voilà pourquoi je la compare à Mozart dont elle interprète de nombreuses pièces comme on peut l’écouter sur son site YT.

Elle vient de gagner le concours organisé par son Institut mais je préfère conserver ici l’Allegro Brillante opus by Willem Ten Have, qu’elle interprétait ( j’allais écrire « jouait »… Mais justement : elle vit son jeu !) il y a six mois, accompagnée au piano par une personne de sa famille ( certainement sa maman MinYoung Kang ou une autre parente ; elles se ressemblent beaucoup).
Le travail des enfants est régulé par une charte internationale… Cependant je me disais que pour acquérir un tel niveau ( même si on considère que Ria est naturellement un génie douée d’un don particulier et unique), il doit en falloir des exercices dont bon nombre ont dû faire mal aux doigts, au dos… Même pour une personne passionnée car on voit bien qu’elle est heureuse d’avoir réussi sa prestation… à la fin de chaque morceau, elle lève le bras en triomphe… Puis sort un peu raide… Peut-être est-elle encore pénétrée par sa musique ?
Maintenant que le succès est là, comme elle perçoit la fierté de sa famille, qu’elle peut ressentir la musique au plus profond d’elle ( comme on le remarque bien au début de cette vidéo)… Elle considère sans doute que ce n’est pas vraiment une peine… Ou un peu tout de même, non ?
Pour les musiciens, les danseurs, les sportifs… où est la limite entre travail et satisfaction… Peine et fierté… Souffrance et bonheur? Ces enfants-là profitent-ils de leur jeunesse ? En tout cas, pour la remercier du plaisir qu’elle m’offre par Internet, je souhaite à Ria une très longue vie pleine de bonheur.


Brandon & Réginald : élégance

Écoutant de luth en luth, sur YT,
j’ai « rencontré » un duo, dans une magnifique vidéo d’où s’élève un air baroque… Music for a while de Henry Purcell ( 1659-1695) que le contre-ténor Reginald Mobley ( qui se produisit pour le couronnement de Charles III) interprète, accompagné au théorbe par Brandon Hacker :

Voici la chaîne Youtube de Brandon Hacker .
Comme je suis charmée… je réitère…

Et guitare et voix promènent
Mon âme avec délicatesse
Et une grande élégance.
De retour de mes découvertes asiatiques, me voici revenue en Occident…
Momentanément…
Mais plaisamment…
La musique, le chant, la danse… l’Art efface frontières et préjugés, habitudes et préventions absurdes… L’Art traverse le temps et l’espace.


Navillera, like a butterfly… à ne jamais oublier!

Pourquoi ? Parce que cette série concerne deux sujets essentiels : trouver son bonheur personnel et… la maladie d’Alzheimer !
Un duo d’acteurs incomparables que celui de NAVILLERA, composé tout d’abord de

Lee Chae Rok, 23 ans, incarné par SONG KANG, un danseur classique qui a dû se débrouiller seul pour suivre sa voie, après l’incarcération de son père et la mort de sa mère, danseuse,

et de Shim Deok Chul, âgé de 70 ans, incarné par PARK IN HWAN, qui, avec son épouse, a élevé tant bien que mal trois fils avec son salaire de postier, et qui se rend soudain compte qu’il veut accomplir le rêve contrarié de son enfance: faire de la danse classique pour interpréter le Lac des cygnes, son ballet préféré.
Le jeune danseur devient le professeur du vieil homme et se crée un lien très fort fait de respect filial et d’amour paternel, une véritable adoption tardive rendue possible par la danse classique… que la maladie met en péril mais qui repousse un peu l’apparition de cette maladie en reconstruisant la notion de famille.
Douze épisodes passionnants avec un crescendo d’émotions multiples qui m’ont tiré de nombreuses larmes d’empathie et qui font que cette série est au même rang d’estime que My Mister en mon esprit. C’est une leçon de vie!
Pas une miette de romance ou d’embrassade pour une intrigue orchestrée au rythme de tant d’affection profonde, dans le but de nous donner du courage !
Et un à priori stupide de ma part parti en éclats : c’est vraiment beau un vieux danseur en action. Le visage de ce monsieur qui perd la tête est tantôt déchirant et tantôt, le plus souvent, éclairé d’un éclat merveilleux de positivité.

Et tous les autres personnages sont attachants car ils cherchent eux aussi leur voie, se trompent et se redressent… Les trois fils, les beaux-enfants et la petite-fille du vieux monsieur, le professeur de ChaeRok avec sa compagne, les ami et ennemi de ChaeRok… tout le monde joue à la perfection!
Et puis SONG KANG est absolument magistral! Pour l’avoir déjà admiré dans 4 séries ( en beau ténébreux dans Love Alarm 1 et 2, puis tellement séduisant dans la série au charme assez érotique Nevertheless et si responsable dans Forecasting Love And Weather où il tombe amoureux d’une femme plus âgée et veut fonder une relation sentimentale durable ) je n’ai pu que le trouver de nouveau fondamentalement touchant, honnête, droit et responsable.

Il faut lire l’excellent article de Carfax sur ce drama.

Savoir que SONG KANG ne se serait entraîné que 5 à 6 mois pour ce rôle d’athlète m’époustoufle absolument… Je suis fan à jamais!
C’est pourquoi pour lui rendre hommage, je veux enchaîner avec

trois autres danseurs, deux hommes et une femme qui font réellement ce métier :
1) GUILLAUME DIOP ( que l’on voit ci-dessus »s’envolant » comme le disent les personnages de la fiction, tout de blanc vêtu, ce qui fait ressortir sa beauté métisse car il a un papa Sénégalais)

Qui vient d’être nommé danseur étoile à l’opéra de Paris


2) ANTONIO CASALINHO et MARGARITA FERNANDES Qui ont obtenu tous deux le prix de Lausanne et m’ont enchantée parce qu’ils forment un couple d’une perfection incontestable… Ils sont BOOOOOOOOOOOOOOOOOO, trop BOOOOOO…


Caïman aussi belles

Certains estimeront qu’il n’y a pas de comparaison entre ces genres de larmes musicales…

Mais moi je ressens autant de bonheur à entendre la voix d’un chanteur d’opéra avec ce somptueux accompagnement des LAYERS…
Que celle de NANA Mouskouri en toge…

Ou que la larme un peu ringarde mais obsédante de BOBBY SOLO :

Sans parler de celles de cette pauvre Doëtte, qui a perdu son « ami ». Elle l’attendait en lisant et voit revenir « tout au bout de la salle, l’écuyer qui déboucle sa malle » pour lui faire l’annonce officielle. C’est une « chanson de toile » médiévale et elle préférait lire… Alors là, en réécoutant ce passé composé « que j’ai tant aimé » à force de regarder des dramas au sujet d’un Joseon moyen-âgeux, je pense que cet ami parti chercher la gloire en « tournoyant » laisse place à son écuyer… Et j’imagine une suite pleine de de consolation qui séchera des larmes de circonstance car les voyages étaient bien longs alors et la résignation obligatoire. Voilà, scénario réécrit !

Impossible de me les ôter de la tête et je les chante et siffle ( car je siffle comme un 🐦) avec une insistance maladive depuis trois jours ! Et puis je repense à Aranjuez… avec Nana ou plutôt les paroles de Richard Anthony…

et ma famille reconnaîtra là le meilleur de mon répertoire de prédilection, chanté dans ma cuisine !


Le cor de Manon… mais si!

On ne l’entend pas au fond des bois, celui-là…
mais dans l’Orchestre National de Lyon. (Auditorium-orchestre…)
Manon Souchard est corniste.
Elle nous explique ce qu’est son cor, sur la chaîne Youtube de l’ONL.
Comment j’y suis arrivée ( surtout en partant des chaînes asiatiques que je fréquente d’ordinaire!) … Heu… Sais plus.
Mais je m’en félicite car le beau corps de Manon met le cor en valeur !
Je me coucherai moins ignare en écoutant les cors au fond de mon portable !

Moi aussi je joue mais avec les mots et je remarque que dans l’annonce vidéo suivante pour « Cuivres en pays basque » l’expression « cor stage » écrite en légende évoque inévitablement le mot « corsage » avec une si belle corniste… Qui peut dire qu’il pense plutôt au mot « cordage » ?

Du coup je me rachète en finissant avec une vidéo de l’AONL ( A pour Auditorium), où je pense l’avoir reconnue, en hommage à tous les instrumentistes, ses collègues :


Shen Yun m’a enchantée

Quel beau spectacle! Quels souvenirs précieux vécus en compagnie de ma fille et ma belle-fille, pendant que les hommes de la famille se récréaient au bowling 🎳 avec Mininous.

Nous étions au parterre sur la gauche, vers le haut et nous voyions très bien la scène. La position décentrée augmentait même un peu l’intérêt des volumes dans les tableaux dansés.
Tout d’abord j’ai trouvé les danseurs plus petits que dans mon imagination nourrie par les vidéos de YouTube. ( Il paraît que Tom Cruise est tout petit alors que, sur l’image, il a la carrure d’un héros!)
Ensuite les scènes contées étaient simplistes (victimes sauvées, fins héroïques…) Et on a même eu droit à l’évocation de pets, du comique de gestes comme dans la farce.
Mais il y eut tant de qualités pour faire oublier ces travers d’un spectacle tout public !

L’orchestre nous a baignées dans une musique originale charmante et nuancée.
Une soprano ( « Gu Yun ténor » dit le programme que j’ai conservé ???) m’a bouleversée en ébranlant tout mon être par son phrasé lyrique alors même que je n’adhérais guère au sens du poème chanté ( « combien seront sauvés » disait le texte qui faisait référence à un « appel des temps anciens » très contestable! Tout comme les deux tableaux avec les méchants Chinois communistes torturant en cadence de pauvres adeptes de la pensée Shen Yun). Ayant fait abstraction du sens du message, je reconnus comme évidentes ses qualités musicales.
Plus tard la musicienne Qin Lu a joué de cet instrument traditionnel à deux cordes : l’erhu… Et ce fut divin! Absolument représentatif de la Chine ancestrale. Mon coeur était suspendu à ses vibrations uniques.
De plus, et surtout, ce sont les athlètes parfaits, ces danseurs si gracieux, ces vrais esthètes qui m’ont ravie totalement.

Leur élégance combinée à leur force et leur corps tellement expressif font de ce spectacle un moment d’exception.


Les costumes ont ce goût oriental pour l’association des teintes qui dépayse et leur caractère clinquant se faisait oublier par le parfait tomber des matières soyeuses. Les effets de manche ingénieusement exploités nous ont captivées.


Un effet technique unique permettait aux danseurs de tomber au fond de la scène pour réapparaître aussitôt sur l’écran afin de les mettre en capacité de s’envoler aux cieux! Vraiment magique! Bluffant.


Le tableau de la « danse ethnique mandchoue » nous a tous enthousiasmés tant les 13 hommes ont marqué un rythme de plus en plus endiablé, dans une démonstration de leur art sans défaut. Ce sont des applaudissements nourris qui me l’ont prouvé avec des vivats. Alors là, je ne les ai plus estimés de taille humaine : c’étaient des dieux!


La scène des « baguettes mongoles » nous a de nouveau démontré la maîtrise totale de l’espace et des rythmes par la troupe masculine.

Les 13 filles, elles, ont marché à tout petits pas par-ci, se sont pliées dans tous les sens par-là, ont porté des poteries sur la tête comme des cariatides animées et chaque spectateur admirait leur équilibre parfait, leur douceur et leur résistance… Des divinités égalant les divinités masculines.

Ma -gni- fi-que!


Première soirée hors de chez moi, depuis très longtemps, qui m’a noyée dans une foule sans que je m’en émeuve! J’ai même ressenti le plaisir tout simple de marcher dans Aix très tard le soir parmi tous ces inconnus qui se hâtaient vers le parking souterrain, comme nous.

Merci à mes enfants qui m’ont fait ce cadeau tellement apprécié… Inoubliable.


L’écouter, c’est… prier.

Il s’appelle: SUNGHOON CHOI

Sa biographie, sur le site où je l’avais lue en 2021, désormais introuvable ( ? ) était longue comme le bras alors qu’il n’avait alors que 32 ans. Voir sa biographie sur Nautiljon. Il a fait des études de chant en France (et dans d’autres pays encore. Il a gagné , avec 3 autres chanteurs, la saison3 de l’émission coréenne Phantom Singer sur JTBC.

Il est contre-ténor, ce qui signifie qu’il a une voix magique. Sa chaîne Youtube s’appelle: Whyri

Il ne convient pas du tout de penser à Farinelli à son propos parce qu’en le regardant et l’écoutant, on voit un homme à la voix de soprano et c’est unique, sublime! Qu’il soit brun ou blond, cet homme m’enchante dès qu’il s’exprime…

Comme dans Lascia Ch’io Pianga

Il appartient au groupe LA POEM (qu’ils prononcent « la poémé ») ainsi qu’on l’apprend sur leur chaîne Youtube

LA POEM sur Youtube

La définition des membres de LA POEM sur Kprofiles

Ce groupe a gagné la saison 3 de l’émission coréenne PHANTOM SINGER qui a eu lieu sur JTBC du 10 avril au 03 juillet 2020, (les écouter ici sur JTBC ou encore là) tous les vendredi à 21 h. Il y avait 36 participants.

Une de leurs prestations est… une véritable tempête : partie 1 LA TEMPESTA

La partie 2 dans une vidéo particulièrement soignée, avec une belle actrice pour les effets dramatiques :


Voir la musique!

Merci à la chaîne Youtube ROUSSEAU qui nous permet de VOIR les SONS… je trouve ces visuels et ces touchers de pianos enchanteurs :

Yiruma River flows in You :

ou Allan Walker FADED :

ou Experience (attention… ça pulse comme un feu d’artifice!) de LUDOVICO EINODI :

N’est-ce pas sublime?


Violons et voix divines

Je te dédicace cette vidéo, Geo, mon fils chéri :

Elle te fait sans doute mieux percevoir combien ma passion pour les artistes coréens peut se justifier.

J’ai découvert les vidéos de la chaîne Begin again avec Henry Lau , que j’avais déjà vu sur sa propre chaîne HENRY MORE HENRY :

Et Henry Lau, sur une autre chaîne Youtube, ce violoniste et musicien complet, chante aussi avec SunHyun :

Toujours avec Henry Lau, en spectacle en extérieur, parce que cette vidéo me rappelle un drama (Crash landing in you) dans lequel le héros vivait une situation similaire si bien qu’il est merveilleux de constater qu’alors la fiction rejoint la réalité; elle démontre combien les scénaristes sont talentueux :

Et terminons avec les talents dont Henry Lau parle dans sa chaîne personnelle, lorsqu’il présente SoHyun Ko et que tous les deux improvisent, après avoir interprété Dynamite des BTS :

Et il convient d’écouter encore SoHyun Ko elle-même, qui élève notre âme avec son art: