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« Castaway Diva » et « Cheerup »

🎥La série La Diva Naufragée ( Castaway Diva) m’a pour une fois vraiment ravi les oreilles.
J’étais loin de m’imaginer que l’actrice principale, Park Eun-Bin, chantait réellement ces très belles chansons que son rôle nécessitait puisqu’elle interprète une « idol ».

Cette actrice est époustouflante et m’emporte dans tous ses rôles comme le fait aussi IU.

Que de talents recèle la Corée ! ( Et dire qu’une collègue m’avait demandé « Ils sont connus, ces artistes dont tu nous parles? » d’un air fort critique, puisqu’elle ne les connaissait pas ! Comme elle m’avait vexée !)
Cette fois le scénario va loin dans l’imaginaire : ce sont deux ados qui fuient les coups de leur père. Le garçon est séduit par l’optimisme et la voix magnifique de la jeune fille. Mais ils sont séparés au port et elle tombe à l’eau et est réputée noyée… mais elle effectue un séjour de 15 ans sur une île déserte avant d’être retrouvée par deux frères ( un journaliste et un réalisateur d’émissions télévisées)… La suite est bien plus rocambolesque encore. Le père criminel du garçon est un monstre d’autant plus effrayant que le fils ne peut pas répliquer aux coups reçus même quand il en a la capacité ou l’opportunité puisque la morale coréenne est un vrai carcan pour les relations entre générations… Et… la diffusion de la série n’est pas encore terminée…

🎥 Avec Cheerup on revient dans le monde étudiant et on suit, dans sa première année de fac, une jeune fille méritante qui fait vivre sa mère et son frère en effectuant de nombreux boulots.

Elle s’inscrit dans le club des cheeleaders pour de l’argent mais finit par y prendre goût.
Elle est courtisée par le riche garçon séduisant, à droite sur la photographie, mais tombe amoureuse du capitaine ( l’autre ), plus âgé d’un an et plus sérieux. L’histoire se complique d’une enquête pour trouver l’individu qui leur veut du mal et va jusqu’à agresser les héros par vengeance.

Les répétitions de leurs prestations sont d’un dynamisme poussé à l’extrême et ils donnent envie de danser avec eux comme d’appartenir à leur club. Ils n’ont rien à voir avec les pom-pom girls américaines. Leur rôle consiste à entraîner les étudiants spectateurs dans la célébration chantée et dansée de leur université.
Quand arrive le générique de fin et que nous découvrons les subterfuges des effets spéciaux pour faire d’un modeste groupe de figurants une foule… C’est vraiment très instructif et j’en suis particulièrement admirative car j’y avais cru, moi, à cet amphithéâtre bondé ! A fond les manettes !
Les costumes sont clinquants, le trio amoureux sympathique comme toute la troupe de personnages… J’ai passé de bons moments avec eux tous, et même avec les parents et amis qui viennent augmenter l’histoire principale de leurs déboires personnels ( divorce, cancer, alcoolisme, le tout traité sans tragique), comme il est de coutume dans un drama de comédie.

C’est bon enfant de bout en bout! Du « feel good » total!


Chez @IsaiahShinn, des shorts…

Pas toujours en short!
Et tout d’abord Vik et Miranda, mes danseurs préférés, font un « 1,2,3,soleil » de SiFi anthologique ! Une merveille doublement artistique… puisque les dessins sont autant travaillés que les mouvements des danseurs !

Toujours dans le style « comment faire du neuf avec du vieux » en reprenant les Bee Gees ou un air aussi connu du XXème siècle… Vik et Bdash font magistralement du Michael Jackson !

J’aime beaucoup aussi voir Vik avec Satsuki…pour… qu’on y aille ensemble ( où on veut mais en dansant et c’est l’âge qui me donnera une démarche de ce genre et non leur talent) !

Et, bien sûr, ce sont les danses de couple Vik- Miranda qui m’épatent le plus. Elle est en caoutchouc, cette fille !


La chaîne youtube « IsaiahShinn » m’amuse depuis longtemps maintenant et il fallait que je la place dans mon blog car je suis comme les ados, amatrice de ces vidéos-là !

Dans un autre style mais toujours en shorts .. les différents challenges de mes groupes coréens préférés me distraient de même régulièrement et je regarde volontiers ces quelques secondes de spectacle comme le « boom boom boom » des filles du SSerafim ou le « Hard » des SHINee…

Mais ce dernier short n’est pas chez Isaiah… Tant pis, il n’est pas en short non plus … Je fais ce que je veux, na !


Navillera, like a butterfly… à ne jamais oublier!

Pourquoi ? Parce que cette série concerne deux sujets essentiels : trouver son bonheur personnel et… la maladie d’Alzheimer !
Un duo d’acteurs incomparables que celui de NAVILLERA, composé tout d’abord de

Lee Chae Rok, 23 ans, incarné par SONG KANG, un danseur classique qui a dû se débrouiller seul pour suivre sa voie, après l’incarcération de son père et la mort de sa mère, danseuse,

et de Shim Deok Chul, âgé de 70 ans, incarné par PARK IN HWAN, qui, avec son épouse, a élevé tant bien que mal trois fils avec son salaire de postier, et qui se rend soudain compte qu’il veut accomplir le rêve contrarié de son enfance: faire de la danse classique pour interpréter le Lac des cygnes, son ballet préféré.
Le jeune danseur devient le professeur du vieil homme et se crée un lien très fort fait de respect filial et d’amour paternel, une véritable adoption tardive rendue possible par la danse classique… que la maladie met en péril mais qui repousse un peu l’apparition de cette maladie en reconstruisant la notion de famille.
Douze épisodes passionnants avec un crescendo d’émotions multiples qui m’ont tiré de nombreuses larmes d’empathie et qui font que cette série est au même rang d’estime que My Mister en mon esprit. C’est une leçon de vie!
Pas une miette de romance ou d’embrassade pour une intrigue orchestrée au rythme de tant d’affection profonde, dans le but de nous donner du courage !
Et un à priori stupide de ma part parti en éclats : c’est vraiment beau un vieux danseur en action. Le visage de ce monsieur qui perd la tête est tantôt déchirant et tantôt, le plus souvent, éclairé d’un éclat merveilleux de positivité.

Et tous les autres personnages sont attachants car ils cherchent eux aussi leur voie, se trompent et se redressent… Les trois fils, les beaux-enfants et la petite-fille du vieux monsieur, le professeur de ChaeRok avec sa compagne, les ami et ennemi de ChaeRok… tout le monde joue à la perfection!
Et puis SONG KANG est absolument magistral! Pour l’avoir déjà admiré dans 4 séries ( en beau ténébreux dans Love Alarm 1 et 2, puis tellement séduisant dans la série au charme assez érotique Nevertheless et si responsable dans Forecasting Love And Weather où il tombe amoureux d’une femme plus âgée et veut fonder une relation sentimentale durable ) je n’ai pu que le trouver de nouveau fondamentalement touchant, honnête, droit et responsable.

Il faut lire l’excellent article de Carfax sur ce drama.

Savoir que SONG KANG ne se serait entraîné que 5 à 6 mois pour ce rôle d’athlète m’époustoufle absolument… Je suis fan à jamais!
C’est pourquoi pour lui rendre hommage, je veux enchaîner avec

trois autres danseurs, deux hommes et une femme qui font réellement ce métier :
1) GUILLAUME DIOP ( que l’on voit ci-dessus »s’envolant » comme le disent les personnages de la fiction, tout de blanc vêtu, ce qui fait ressortir sa beauté métisse car il a un papa Sénégalais)

Qui vient d’être nommé danseur étoile à l’opéra de Paris


2) ANTONIO CASALINHO et MARGARITA FERNANDES Qui ont obtenu tous deux le prix de Lausanne et m’ont enchantée parce qu’ils forment un couple d’une perfection incontestable… Ils sont BOOOOOOOOOOOOOOOOOO, trop BOOOOOO…


Shen Yun m’a enchantée

Quel beau spectacle! Quels souvenirs précieux vécus en compagnie de ma fille et ma belle-fille, pendant que les hommes de la famille se récréaient au bowling 🎳 avec Mininous.

Nous étions au parterre sur la gauche, vers le haut et nous voyions très bien la scène. La position décentrée augmentait même un peu l’intérêt des volumes dans les tableaux dansés.
Tout d’abord j’ai trouvé les danseurs plus petits que dans mon imagination nourrie par les vidéos de YouTube. ( Il paraît que Tom Cruise est tout petit alors que, sur l’image, il a la carrure d’un héros!)
Ensuite les scènes contées étaient simplistes (victimes sauvées, fins héroïques…) Et on a même eu droit à l’évocation de pets, du comique de gestes comme dans la farce.
Mais il y eut tant de qualités pour faire oublier ces travers d’un spectacle tout public !

L’orchestre nous a baignées dans une musique originale charmante et nuancée.
Une soprano ( « Gu Yun ténor » dit le programme que j’ai conservé ???) m’a bouleversée en ébranlant tout mon être par son phrasé lyrique alors même que je n’adhérais guère au sens du poème chanté ( « combien seront sauvés » disait le texte qui faisait référence à un « appel des temps anciens » très contestable! Tout comme les deux tableaux avec les méchants Chinois communistes torturant en cadence de pauvres adeptes de la pensée Shen Yun). Ayant fait abstraction du sens du message, je reconnus comme évidentes ses qualités musicales.
Plus tard la musicienne Qin Lu a joué de cet instrument traditionnel à deux cordes : l’erhu… Et ce fut divin! Absolument représentatif de la Chine ancestrale. Mon coeur était suspendu à ses vibrations uniques.
De plus, et surtout, ce sont les athlètes parfaits, ces danseurs si gracieux, ces vrais esthètes qui m’ont ravie totalement.

Leur élégance combinée à leur force et leur corps tellement expressif font de ce spectacle un moment d’exception.


Les costumes ont ce goût oriental pour l’association des teintes qui dépayse et leur caractère clinquant se faisait oublier par le parfait tomber des matières soyeuses. Les effets de manche ingénieusement exploités nous ont captivées.


Un effet technique unique permettait aux danseurs de tomber au fond de la scène pour réapparaître aussitôt sur l’écran afin de les mettre en capacité de s’envoler aux cieux! Vraiment magique! Bluffant.


Le tableau de la « danse ethnique mandchoue » nous a tous enthousiasmés tant les 13 hommes ont marqué un rythme de plus en plus endiablé, dans une démonstration de leur art sans défaut. Ce sont des applaudissements nourris qui me l’ont prouvé avec des vivats. Alors là, je ne les ai plus estimés de taille humaine : c’étaient des dieux!


La scène des « baguettes mongoles » nous a de nouveau démontré la maîtrise totale de l’espace et des rythmes par la troupe masculine.

Les 13 filles, elles, ont marché à tout petits pas par-ci, se sont pliées dans tous les sens par-là, ont porté des poteries sur la tête comme des cariatides animées et chaque spectateur admirait leur équilibre parfait, leur douceur et leur résistance… Des divinités égalant les divinités masculines.

Ma -gni- fi-que!


Première soirée hors de chez moi, depuis très longtemps, qui m’a noyée dans une foule sans que je m’en émeuve! J’ai même ressenti le plaisir tout simple de marcher dans Aix très tard le soir parmi tous ces inconnus qui se hâtaient vers le parking souterrain, comme nous.

Merci à mes enfants qui m’ont fait ce cadeau tellement apprécié… Inoubliable.


Entraînement 🩰🎶

Parce que parfois je ne suis qu’écoute et regard enthousiaste… encore un peu de KPOP dans ce blog avec Wonho, cet ancien mauvais garçon qui s’est acheté une conduite, devenu chanteur aux airs de BB, un bodybuildé à la voix haut perchée. Ils ne se ménagent pas, ces groupes de Kpop! Les frappes de pieds rythmant le choeur au sol me rempliront toujours autant d’étonnement et d’une joie… primitive. Cette envie irrépressible de sauter et de transpirer avec eux monte en moi…

– Oh, doucement Véro… vaut mieux que tu restes dans ton fauteuil ! Pas envie de fréquenter les hostos, non mais !

Voici un des clips pour CRAZY qui me permet d’affirmer que la « dance practice », l’entraînement, quoi, c’est tellement plus exaltant! De ce fait j’en ajoute une pour EYE ON YOU, autre preuve que ce sont les entraînements les plus épatants, convaincants de la valeur de la KPOP :


Pareil… Mais autrement ! 🤰🧓🧚

« La maîtresse ne s’est pas foulée ! » S’exclame la maman à la Mamy, pour montrer l’œuvre de Mininous…

La carte de Mininous

Certaines années, certaines profs sont en manque d’inspiration… Ou contre le fait de présenter des souhaits pour des fêtes, somme toute, bien commerciales…

– On peut la comprendre ( solidarité de prof) m’exclamai-je, on n’est pas maman qu’un jour dans l’année et pourquoi faire plus de tralala pour la mère que pour les papas ? Les Coréens, eux, fêtent les parents… Et en même temps! Et je crois bien qu’alors ce sont les enfants qui reçoivent des présents !

– Tu radotes, Véro, la Corée, c’est pas le paradis non plus ; ils ont la pollution, le soju, le racisme et j’en passe !

– C’est juste. Au moins Mininous vient d’offrir à sa Maman un bonheur traditionnel ! »

En effet, hier a eu lieu le spectacle de l’école de danse, qu’ils ont calé pile la veille de la fête des mères ! A sa mère désormais, qui l’a accompagnée, chaque semaine de l’année scolaire, aux cours pendant lesquels la petite se dépense, d’assister, dès fin mai ( curieux, non, si tôt !?), aux deux heures de présentation finale pour deux minutes de passage de son enfant!

Et à moi, la grand-maman, de verser ma larme en pensant, admirative de ma descendance sautillante sur la vidéo reçue par WhatsApp, que voilà mon petit Amour, je suis sa Mamy, moi! « …

Passage de témoin dans la course de l’existence… Un instant vécu toujours pareil… Et pourtant bien différent. Edition renouvelée mais modifiée d’un vécu de génération en génération ! J’ai eu une bonne fête car mon fils aussi me l’a souhaitée. Le plus important dans cette fête des mères est, de mon point de vue, que mes enfants aient toujours envie de me parler régulièrement, ce jour-là comme les 364 autres.


Gracieuses danses chinoises 🦋🩰👘

            Tombée en amour pour les productions artistiques d’Extrême Orient, je suis abonnée sur Youtube à la chaîne REDGOWN. Elle émet depuis les Etats Unis mais est consacrée à des danseurs chinois.

Je ne comprends rien aux sous-titres mais la musique et la danse sont des langages universels. Il me semble que les danseurs sont présentés dans une vidéo située tout en bas de la page des vidéos… mais faute de traduction anglaise… j’en suis aux suppositions.

Voici un an, la troupe a proposé la vidéo d’un spectacle dont la musique est faite de bruits de cascade et l’on croit voir des créatures mi-végétales, mi-aquatiques fleurir et évoluer sous nos yeux. Je suis toujours émerveillée par la plastique des danseurs qui sont élégants jusqu’au bout des ongles. Leurs ballets me captivent.

J’ai pris deux autres captures d’écran pour tenter de faire comprendre combien les jeux de lumière s’associent aux effets sonores et déplacements visuels pour nous charmer.

Et ce dimanche 22 mai 2022, une télé chinoise m’a proposé (par le biais des algorithmes évidemment) une vidéo d’un gala de printemps dans laquelle les danseuses sont de véritables flamands roses ou des paons en majesté dans un mimétisme absolu. L’illusion est telle que… je me suis abonnée aussi à cette chaîne.

          

Bon visionnage sur Redgown où tout est beau et on n’y admire pas que des filles ! Et sur les vidéos de danse de la chaîne chinoise, dont je donne aussi le visuel d’accueil🦋🩰👘


Des relay-dance s denses…

et tellement ensorcelants, ce sont ceux du groupe

P1Harmony

D’accord la présentation faite sur Kprofiles est assez kitch… (connaître leur plat favori, la partie de leur corps qu’ils préfèrent… ou les voir tous avec le nez « cassé » en mode badboys est… trop!) alors il vaut mieux les voir danser :

Sur SCARED des 4K:

ou sur Rainism (Original song by. Rain) (4K)


L’Art des Danseurs

Pour expliquer le plaisir que je ressens à regarder les prestations de ces troupes de Kpop , je pourrais commencer mon article par du culturel, parler d’une troupe contemporaine, du Pavillon noir à Aix, évoquer des danseurs européens de légende… Mais je regarde actuellement des vidéos de Kpop et l’une d’elles, chez ArtBeat, celle du groupe masculin, me paraît représenter totalement l’art de la danse dans sa puissance et sa magie.

Chez ArtBeat, garçons et filles sont formidables; en voici la preuve si besoin était :

Mais ce sont les garçons qui m’épatent quand ils réalisent la reprise, la « Dance Cover » de CRUSH des MCND car en comparant avec le clip de ces derniers, qui sont si parfaits… la prestation m’étonne moins que la reprise qui montre des danseurs que je perçois plus comme des artistes que comme des produits commerciaux. (j’ai placé les deux vidéos en fin d’article pour comparer afin de pouvoir m’expliquer d’abord).

CRUSH, ce titre aurait dû m’alerter et me rebuter mais je n’ai d’abord absolument pas cherché à comprendre les paroles et j’ai découvert ensuite combien ce texte est particulièrement violent et trash, pas du tout recommandable!

J’aurais fui si je les avais comprises plus tôt! Quand nous étions jeunes nous écoutions les titres des Beatles ou autres vedettes anglaises ou américaines sans les comprendre et nous les chantions en faisant du yaourth! Leurs paroles parfois débiles ne nous ont jamais empêché de les trouver estimables et de les chantonner!!! Je sais, nous étions stupides mais des fans heureux! (« Aux innocents les mains pleines! ») Donc le titre me disait bien qu’il s’agissait d’écraser quelque chose mais il pouvait s’agir d’un autre message comme: écraser sa peine, écraser sa haine, écraser les soucis et les ennuis… et pas le fait de vanter un comportement comme celui des jeux vidéos dont j’ai entendu parler et auxquels je ne joue ni ne jouerai jamais…

Cette vidéo de dance cover montre que le groupe qui reprend la chorégraphie du boys band MCND, la rend incantatoire. Ils interprètent la création d’autrui en la vivant si bien qu’ils me scotchent littéralement.

Quand débute leur spectacle, chacun se présente à nous d’abord en venant à l’avant pour se produire individuellement. La danse fonctionne alors comme un feu d’artifice où l’on tire des flèches de couleurs différentes avec des effets individuels, des formes nettes et détachées ou des touches floues et évanescentes.

La musique emplit mes oreilles depuis les premières images en un soutien qui me semble secondaire dans ces premiers couplets puisque mon esprit prête plus d’attention aux personnalités diverses mises en scène, à leurs costumes assortis dans leur style ou leurs couleurs… à leurs postures dont certaines sont bassement sexy (les moins représentatives de leur art) mais dont la plupart réalisent un exploit : pas une seule parcelle de leur corps n’est exclue de la danse! Ils sont mouvement fluide ou saccadé, en permanence connecté à l’ensemble et paradoxalement unique.

Chacun se déplace vers le centre, montre une facette de son talent et se replie avec humilité à l’arrière pour laisser fraternellement s’exprimer le suivant. A son tour le danseur brille en son nom faisant passer les autres pour des décors à la fois secondaires et primordiaux. Ce sont des ondes sur l’eau où chaque rebond de caillou, chaque ricochet produit de merveilleuses arabesques. Chaque partie individuelle est si habituelle et si extraordinaire à la fois du fait qu’elle se produit à la seconde près à chaque vidéo nouvelle de reprise de cette danse initiale réalisée par une personne différente aux qualités propres.

Alors, après la lecture des paroles de CRUSH , se fraie ensuite un tout petit passage vers mon attention, dispersée jusqu’alors, grâce au rythme qui bat le rappel du groupe entier grâce aux pulsations vives du refrain aux sons obsédants. Heureusement que je me fiche finalement des paroles quand je visionne cette vidéo, parce que si j’intellectualisais ce qu’elles disent « danse comme si tu étais dans une voiture… écrase, écrase »… je perdrais l’envie de reconnaître la maestria de ces danseurs. Comme je suis française , le coréen et même à cet instant l’anglais, ne sont plus que des notes de musique et je ne perçois plus que les messages qui m’arrangent : « Regarde-moi, je suis le meilleur, allons-y… faisons la fête ». En outre je ne joue pas du tout aux jeux vidéos et donc je n’écrase personne avec mon auto… ou du moins je m’y efforce de toute mon âme et de tels jeux me sont totalement étrangers! Quant à trouver sexy les déhanchements… en fait ce doit être parce que je suis une femme : je crois que nous attachons beaucoup moins d’importance que les hommes aux appels de ce genre ! Il nous faut des sentiments pour nous rendre amoureuses et ces beaux gosses… restent des images, pas des incarnations, de la fiction. Ils sont comme les mots des livres que j’aime lire.

Importent donc plus pour moi ces mouvements qui nous entraînent vraiment dans une virée visuelle en auto parce que les artistes sont dans une telle osmose de groupe que leur corps vibrent comme lancés dans l’espace à une vitesse de dingue.