Réfléchir sur trois fois rien, demeurer dans le léger pour ne pas s'abîmer dans le grave.

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Langage de fleur : le géranium rouge

Mais quel est le savant infatué
A l’œil par l’ennui embué
Qui donna au géranium rouge
Sens de « bêtise »…quelle courge !

Car partout ailleurs on découvre
Tant de qualités, dès qu’on ouvre
La page du pélargonium…
Et décernées par symposium !

Quel rouge d’un ton si profond,
Quel velours vermeil tout au rond
Du pétale en courbe, girond !
Quel pistil frisé en plafond !

S’il était briseur de bonheur,
Il exprimerait l’idiotie
D’amours à passion infinie
Ou le mal de peine de cœur…!

Mais tout en lui crée délicat
Don d’amitié, or à plein carat.

(J’ai pensé à ces vers en lisant la page d’internet dans laquelle j’ai trouvé que le géranium rouge serait synonyme d’idiotie… En lisant mieux ces références multiples, on constate qu’il s’agit d’une seule interprétation de l’anecdote selon laquelle Mme de Staël se serait moquée d’un galant limité intellectuellement en lui parlant de l’odeur pour elle désagréable du géranium… D’autres en ont déduit que le langage du géranium rouge serait d’exprimer l’idiotie… Qu’il ait une odeur caractéristique n’enlève pourtant rien à sa beauté et en offrir n’est pas plus bête qu’offrir d’autres fleurs !

Selon moi, de la même façon que j’estime tous les chats beaux, je pense que toutes les fleurs sont belles ( même cette immense corolle noire de la fleur qui ne fleurit qu’une fois l’an pour attirer les mouches par son odeur putride! Son calice fatal a la forme évasée de coupe qu’ont de nombreuses fleurs)!

D’autres passages dans cette page indiquent d’autres sens pour le géranium rouge dont je trouve la couleur tellement touchante par son éclat vibrant.

Je me suis donc intéressée au langage des fleurs:

Bibliographie :

*L’origine du langage des fleurs : « On attribue à Lady Mary Wortley Montagu, aristocrate anglaise et épouse de l’ambassadeur anglais à Constantinople (Istanbul), la diffusion de cette pratique en Europe. Ayant vécu en Turquie entre 1716 et 1718, elle aurait découvert dans le harem du sultan un ingénieux mode d’expression « florale ». » sur
la page de Gerbeaud

Son importatrice en Europe : Mary Wortley Montagu 1689-1762 = Cette femme a eu une vie assez étonnante pour son époque, s’enfuyant pour se marier (au début du XVIIIème siècle ! ) fervente adepte de la vaccination contre la variole, épouse de diplomate, voyageuse, plusieurs fois en couple…

*Un Documentaire : «Percer l’origine et le langage des fleurs» sur France-Télévision

(Ce documentaire effectué à partir des travaux de François Parcy, passant ce 19 mai à 21 h sur France 5, est présenté par une vidéoconférence du savant sur cette page d’Internet que je vous recommande : elle explique l’apparition des fleurs sur Terre et les deux catégories de fleurs qui existent actuellement ainsi que ses travaux effectués en étudiant la fleur « ornithorynque » du désert de Namibie.)

*Langage du géranium ici : sur cette page-ci

Ou encore sur cette page-là.

*En général : Le langage des fleurs

Article « langage des fleurs » sur Wikipedia 

Et Page « symbolisme des plantes » sur Wikipedia 

Chez Interflora

Sur le site ChezVeronAlice (en tableau)

Sur le site Mon jardin idéal

Sur le site  A fleur de mots

Sur le site Ma petite jardinerie , la symbolique des fleurs (un lexique)

Sur le site Le fleuriste : quelques fleurs exploitées )

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Quand un manque d’humour…

(corne de brume de l’île d’Yeu… et Mininous)

Quand un manque d’humour

Au monde te rend sourd,
Ton bonheur a débours.
Déprime tu encours !

Quand des riens te bitument
Joue de corne de brume !

Prends les faits à rebours,
Perspective en retour.
Fais preuve de bravoure,
Révisant le parcours.
Pour que joie tu savoures
Vois d’autre sens, toujours !

Sur l’océan allume
Le phare, assume…

Au grand jour les secours
Font d’écueils le détour.
Tu perçois leur pourtour
Les renvoies aux faubourgs…

Constate que l’enclume
Se révèle être plume !

Tout vide n’a pour costume
Que l’air d’une coutume.
Retrouvons le velours
Des atours de la cour…

Jouez tambours ! De la vacuité j’ai fait le tour.


Élagage🌳

Là, au dehors, tout près d’ici

Leur tronçonneuse a retenti…

Émue, courant à la fenêtre,

Je la vis tailler le bel être.

Ce roi, ce majestueux chêne,

Élagué par des dents de chaîne,

Tend désormais ses  gris moignons

Plaintifs, vers les cieux, en doigts ronds

Raccourcis, découpés et nus…

Et son ami subit le même sort

Rasé, réduit sur tous ses bords.

En couple, pires qu’abattus.

Les voilà matés par l’émondeur.

Dont l’outil porte au loin la  peur.

Quand va-t-on cesser de tronquer 

Ces poumons verts hypothéqués ?


Bouton… de nacre 🧷

  • Perdue dans cette boîte-monde,
  • Je suis bien là, face nacrée, ronde.

Mes deux côtés montrent… deux trous.

  • Irisée de tant de vécu,
  • Simplette parmi tous les fous
  • Profonde à qui peut penser prou,
  • Je vaux de belles pensées ténues…

Les artistes sont ma vraie cible…

  • Célons notre revers taché,
  • Au-dessous, en abri caché…
  • Notre avers brille bien mieux
  • Que bris de coquille, qu’aux yeux
  • De ceux qui passent, trop hâtifs
  • Loin de mes soucis si chétifs,

Le couturier laisse invisible.

Je voulais participer au Silent Sunday… mais me demander de ne pas tricotter de texte est impossible puisque je ne vis que pour les mots… et mes photos, comme le suggérait Akimismo (cf page de liens) en indiquant la précision de son appareil photo, sont et resteront des images de portable.

PS Faute de bouton dans les icônes j’ai mis… une fibule ! (Ce n’est pas une épingle à nourrice!)


Tête à queue 🕸️🕷️

« J’ai tout bu » dit Arachné…

Tapie pour mieux nous leurrer…

« De mon vis fondamental

Je lorgne votre frontal…

Aucun clin ne me plissera l’oeil !

Mes rondes billes guettent l’écueil

De quelque proie fuyant au-delà

De mon faux regard… À l’opposé…

Sans se méfier des noirs éclats

De ma tête qui happe… Jet posé ! »

Et tout droit dans ses bras écartés !

L’accident n’est pas filmé… La macro de mon portable a des limites ! C’est un drama provençal que je réalise là, intitulé… Du fond d’un coeur de tournesol 🌻 ( je crois… Identification de plante sujette à caution!)

Donc la technique de cette arachnide vient de son oeil sur son arrière train ! ( Je décrypte le sujet au cas où mes élucubrations seraient trop absconses !) Bonne semaine à tous !


L’envie d’aimer

le français quand il est mis en voix de façon aussi sublime. Même les trois petites imperfections de la prononciation de ce chanteur, qui s’appelle EUNSUNG KO, sont belles! Et il a fait la liaison magistralement!

Voici la chaîne Youtube d’EUNSUNG KO (cliquez sur le lien…) Ou allez l’écouter dans l’émission de télé suivante, pour « Reste »:

ou dans cette playliste-ci ).

Eh bien même si les mots sont prononcés de façon originale… je suis totalement sous le charme de ces voix masculines profondes qui m’enveloppent dans des ondes qui m’emportent toujours plus haut… toujours plus loin… Je vous le donne :

Que de splendides voix chez des hommes si beaux et élégants !

De ce fait je vais ajouter une vidéo de ByeongMin Gil qui est une voix de « basse » extraordinaire :


Arrêt sur images…

A force de faire des phrases, d’émettre des avis, de composer des textes…

J’ai mal à la tête.

Je stagne, je bloque, je peine…

serrure

Plus je dois parler, répéter, reformuler…

moins je vis.

Trop de maux naissent de nos propos polysémiques

quand si peu de sens génèrerait  le consensus. Là est le hic!

Me taire et réfléchir plus que dire et  braire… Savoir vivre et  laisser braire.

Mon âme fait l’âne…

Et le bât ne  blessera plus.

Portefaix de  réflexions sans fond,

Dans les silences de mes clôtures choisies,

J’essaie toutes les clés d’un portail  imaginaire:

Celui des rêves, des regards, des actions qui valent mieux que disputes et discussions.


Mon circuit imprimé:

Un de nos appareils numériques, tombé en panne il y a longtemps, m’a intriguée au point qu’avant de le jeter… je l’ai entièrement démonté.

Les boulons, les fils, les boutons m’ont encrassé les doigts mais j’ai eu le plaisir de voir des circuits imprimés qui m’ont fait penser à nos vies...

Il était beau, finalement, le cœur de cet objet

Et qu’il  est facile de comparer ces plaquettes où une connexion est devenue obsolète… au cours de nos vies incomplètes.

Il y a des chemins indiqués, des dates (des futures aussi) marquées ici et là…

La couleur verte resplendit sous le soleil et les soudures ressemblent à des rencontres importantes.

Quel grand ingénieur a fondé nos existences?

Où vit la source de notre essence?

Par quels tracés inscrit-il ma  présence?

Dans quelle impasse  veut-il que je devienne absence?

Au bout de ce trajet sans issue?

Dois-je me perdre dans cette rue?

Pour demeurer tourner la roue d’une bobine ventrue?

Si les années passées sont perdues

Un autre futur ne peut-il être en vue?

Mon circuit reconnecté luit de possibles collectés


Ado adorable: Amélie

A propos d’Amélie R. qui est devenue une jeune femme au parcours universitaire exemplaire et qui fut ma petite élève de 4ème et 3ème, et surtout une bonne élève et une adolescente capable de ressentir de la sympathie pour ses profs puisque sa maman en est une (je l’ai rencontrée à deux ou trois reprises et nous avions sympathisé), le 03 octobre 2013, j’écrivais :

Une petite jeune fille si sage, attentive et réfléchie, m’a offert trois images de poésie pour illustrer mes dernières photographies (cf l’article précédent)…

OCTOBRE 231

Son prénom est de ma main mais c’est elle qui s’est appliquée pour calligraphier des o qui ne soient pas des a (un  de mes leitmotivs ).

Elle me fait répéter ici

qu’il existe toujours  des ados adorables

parmi tous ceux qui me sont confiés chaque année: Anaëlle, Benoit, Océane, Emma, Carla, Roxane, Sophie, Leslie, Jade, Aurélie, Antoine, Anaïs…

Conclusion écrite lors de la Mise à jour du 07 juillet 2022 : 

Les « bons élèves » sont pour moi ceux qui ont le sens du devoir à accomplir. Ce caractère ne signifie donc pas forcément qu’on soit doué dans la matière concernée. Il s’assortit d’un état d’esprit sain, qui conçoit comme normal de considérer les enseignants comme des individus normaux.

Amélie est non seulement une femme qui fit d’excellentissimes études, une fille cultivée parce qu’intelligente, mais encore une personne qui m’a offert de l’amitié et à qui j’ai tenté d’en offrir à mon tour… Bien que, somme toute, je ne sois pas douée dans ce comportement-là (j’ai tendance à me comporter en misanthrope).


Un petit cadeau viride:

Dans l’herbe, soudain, une petite tige a retenu toute mon attention :

Unefleuràcoeurdavril


Poème lu 26 fois et à entendre au moins 30 fois:

Une allée du Luxembourg de Nerval

est le poème que je viens de faire travailler à mes élèves de quatrième….

Nous l’avons étudié vers à vers (et en comparaison avec A une passante de Baudelaire).

Puis je l’ai fait apprendre et réciter par écrit avec des résultats très divers (la personne qui a eu zéro, a dû la réciter de nouveau et vient d’avoir 04… On peut constater que lorsqu’ils gribouillent… je suis gagnée par ce défaut en me raturant aussi! Je ne vais plus savoir écrire si ça continue!):

finmars 032 finmars 031finmars 030

Je vais maintenant l’écouter à l’oral pour une nouvelle note sur 10… et nous avons fait 4 répétitions…

Je l’ai moi-même apprise en corrigeant … et déjà récitée 3 fois!  Désormais je la chante sur tous les tons!


Points de vue:

J’ai le nez dans les détails de mon quotidien.

Travail, travail:

unegouttederosée

mais je ne peux m’empêcher de me souvenir des moments passés pour prendre de la hauteur:

élévation Ou encore surveiller l’horizon:

lafilantedelaManche Et j’ancre la pensée au fil de l’encre…

phareduNord

C’est bien moi qui ai pris toutes ces photographies… en d’autres temps, pour me perdre dans d’autres angles de vue sur une cathédrale…

renversantecathédraleSouvenirs d’Amiens en clin d’oeil à l’arrivée de François…

Recueillement…

Amienscathédrale

Vues de loin ou coins des rues de mon village… Je lève le nez  et rêve à d’autres cieux.

chatderue escalierprovençal ruedelaVierge


Roses de cèdre:

fev 055

Notre vie fleure bon les souvenirs profonds…

Ces roses de cèdre en camaïeu de marron

Se mêlent aux couleurs  des senteurs d’existence,

Parfums souvenirs de souffrances et romances,

Mille essences d’heures  vives et passionnées

Exhalant les bonheurs que nous  aimons humer.

D’humus en pétales de bois, nos jours de soie,

Renaissent les fleurs d’en-soi pour toi et pour moi…

fev 054

J’avais trouvé le site d’une artiste transformant ces beautés de la nature en œuvres d’art…. mais il a disparu.


Ce beau poème de Véra me plaît infiniment et elle m’a permis de vous le faire lire:

choixfinal1

Merci, Poétesse amie, de ta confiance et de ce cadeau.


Protégé : Pour Véra:

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