Réfléchir sur trois fois rien, demeurer dans le léger pour ne pas s'abîmer dans le grave.

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Élagage🌳

Là, au dehors, tout près d’ici

Leur tronçonneuse a retenti…

Émue, courant à la fenêtre,

Je la vis tailler le bel être.

Ce roi, ce majestueux chêne,

Élagué par des dents de chaîne,

Tend désormais ses  gris moignons

Plaintifs, vers les cieux, en doigts ronds

Raccourcis, découpés et nus…

Et son ami subit le même sort

Rasé, réduit sur tous ses bords.

En couple, pires qu’abattus.

Les voilà matés par l’émondeur.

Dont l’outil porte au loin la  peur.

Quand va-t-on cesser de tronquer 

Ces poumons verts hypothéqués ?

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Les arbres ont-ils des sentiments?

Les arbres ont-ils des compagnons, des copains… s’unissent-ils? Je n’ignore pas que parfois certaines espèces vont par deux et se marient, l’un fertilisant l’autre… mais ont-ils des sentiments? des amis?

Je me suis fait cette réflexion en regardant le panorama vers lequel j’avais été attirée par les détonations des chasseurs de septembre… Soudain j’ai vu trois couples d’arbres : cèdres, cyprès et peupliers… J’en ai remarqué d’autres mais ces trois-là ont impulsé ma réflexion… Un émondeur est passé dernièrement demander s’il fallait rabattre nos pins… puis ce métier, émondeur, est apparu plusieurs fois cette semaine dans nos lectures et nos propos à la maison… Couper un arbre, ça me gêne vraiment.

Le grand pin parasol de nos voisins a alors capté mon regard… désormais solitaire, il a perdu son compagnon depuis trois ou quatre ans déjà… Le voici célibataire, du fait des tronçonneuses humaines… Ne s’était-il pas lié pour des années? Sa propre existence a-t-elle une durée déjà programmée ?

Les hommes découpent les arbres et ce n’est pas toujours pour se chauffer…

Les deux colombes endormies de chaque côté de ses branches basses ont soudain bougé, révélant leur présence discrète… dans le soleil levant… sous l’écho des tirs humains… Tristesse… Puis les appels répétitifs séniles d’une voisine, amie d’autrefois, ont retenti dans le silence retrouvé de ce matin ensoleillé… Tristesse… Enfin la dorure omniprésente du soleil sur le bleu céruléen m’est redevenue évidente comme la pensée des miens… Chaleur, Espoir, Vie.


La forêt de cèdres:

Au sud de Bonnieux, et au Nord de Lourmarin, nous avons marché 15km dans la forêt de cèdres. Ce n’était qu’une petite promenade pour nous remettre en jambes.

table

Nous y sommes entrés vers 9 heures trente et en sommes repartis quand les promeneurs  se firent plus nombreux,  vers 16 heures.

J’avais l’air d’une grosse fraise sur ce fond, vert  amande et vert émeraude, persistant.

Il s’agit d’une forêt artificiellement créée à partir de cèdres rapportés de l’Atlas au XIXème siècle; elle est donc bien entretenue.

La circulation y est réglementée et nous n’avons vu que des cyclistes et des promeneurs à pieds, des familles, des couples d’amoureux.

La brume, qui avait été annoncée  comme éphémère, a  bien mis plusieurs  heures à s’estomper.

Mais par la suite le soleil a peu à peu poussé les nuages et nous avons eu moins… frais!

La nature m’a encore réservé des surprises comme la pierre en forme de tête d’aigle…

J’ai vu des lutins et des fées, je le jure… Mais je n’avais pas toujours le temps de les photographier car mon coach est homme pressé quand il marche… si bien que les images en sont restées floues et donc pas présentables.

A l’horizon, le ciel prenait une teinte d’azur vibrant.

Nous avons suivi de toutes petites routes et des sentiers bucoliques et vu toutes les tailles de fourmis.

La falaise qui surplombait le panorama de la plaine de la Durance  est très impressionnante.

(IL FAUT CLIQUER SUR UNE PHOTO POUR COMMENCER LE DIAPORAMA.)

Le point de vue époustouflant nous enivrait d’espace et de sentiment de liberté.

La mousse indiquait le nord sur les arbres au fût si droit et à la ramure élégantissime.

Au détour du chemin, en suivant une déclivité…

Le regard au loin fila jusqu’au mont Ventoux.

Ce mont  avait un manteau de neige aux confins du panorama,  en direction du Nord.

Je n’ai pas cessé de sourire tout le long de la marche tant cette impression d’être au bout du monde,  bien plus solitaires que d’ordinaire, nous  a été permise longtemps. (Les gens se sont levés très tard car la météo n’était pas évidente, de bon matin.

Ne voyez-vous pas la porte vers un autre monde au centre de cet arbre… la porte à laquelle j’ai réussi à faire toquer mon légionnaire qui a bien voulu entrer dans mon imaginaire… Mon Edward à moi, la Mama  peu Bella. Il a brillé pour moi au centre des clairières mais les photos sont  » Top secret »!

J’ai raté la mise au point pour un superbe gros papillon vert amande que mon œil avait réussi à détecter…

Un champignon mystérieux, gansé de noir, m’a permis de conserver ses tons de beige et marron.

Comme d’habitude je suivais mon légionnaire préféré où qu’il aille… mais  les yeux  grands ouverts sur  la beauté des cèdres, ces vénérables.

Les jonquilles tapissaient le sol. Les boules roses des aulx sauvages ponctuaient nos pas.

Les coquelicots ne se montraient guère et je n’en ai vu qu’un… fermé comme un paquet cadeau!

Les nuages dessinèrent une cathédrale de chantilly.

Le village de Bonnieux, sous les assauts du vent, en ce premier jour des Saints de glace, prenait le soleil.

Je n’ai pas vu de chevreuil ni d’aigle, ni de daim… Il n’y avait que moi comme curieux animal…

Une dinde  dodue dorée de bonheur.


A la découverte des arbres et dans un panier…

Bien sûr si je me souciais d’un lectorat par désir du paraître, je me dirais que la vision du même sujet peut lasser et surtout je montrerais les photos une par une …

Mais je ne cherche pas de récompense,  pas d’ award  pas de nouveau diplôme…  J’ai juste plaisir à montrer des images qui m’enchantent à ceux qui auront plaisir à les regarder.

Voici donc l’antépénultième série  de printemps sur une enfance de chat:

Et l’avant-dernière, la  » série du panier »:

Il ne me reste plus que l’image de célébration… Le jour approximativement défini comme étant le jour J.