Police University (drama de 2021)

Cet article est un petit clin d’oeil à Amélie, mon amie qui fut mon élève au collège. Elle voulait devenir commissaire de police et elle continue ses excellentes études en Droit car elle a toujours eu beaucoup de suite dans les idées, une grande culture et de la force de caractère… de l’intelligence, quoi. Une fille douée qui connaît la valeur du travail. peu m’importe les lieux communs à la mode française entendus ça et là dévalorisant les policiers. J’ai toujours aimé les héros qui défendent le bien et les lois doivent être respectées ou changées par ceux que nous avons élus. Les exceptions qu’on m’opposerait sont… Exceptionnelles justement. De ce fait le genre policier est un de mes préférés en littérature comme au cinéma.
Plutôt que revoir les séries comme Murdock dont je n’apprécie plus le feuilleton ces temps-ci, j’ai opté dernièrement pour le drama coréen en 16 épisodes Police University, et ne l’ai pas regretté.
Évidemment, ce n’est pas en France que l’on verrait à la télévision un téléfilm dans lequel des étudiants se réjouissent d’intégrer une école de police ni qu’on mettrait cette école au niveau de l’Université. Ce ne sont pas les sketches des Inconnus qui prouvent le contraire… Le succès ne serait pas au rendez-vous, ce que je déplore parce que je ne peux considérer une société sans police que comme une utopie du fait que les gens ne sont pas raisonnables. Le bon sens n’est pas le plus partagé dans notre société ; n’en déplaise au philosophe!
Alors qu’en Corée, une production a été réalisée pour exprimer les valeurs les plus civiques, telle que la recherche de la justice par l’application stricte des lois. On pourrait m’opposer qu’il existe certainement un problème chez eux puisqu’il est nécessaire de créer un feuilleton télévisé pour le corriger ( certes !?) et que, tout au long de cette série, il n’est question que de trouver les ripoux au sein même de l’école ( oui, d’accord ! Mais cette réalisation est coréenne.)… L’intrigue n’est en somme qu’une nouvelle édition de l’éternel sujet de philo : « La fin justifie-t-elle les moyens? » et démontre qu’on ne doit pas voler les voleurs pour se dire honnête.

C’est le couple des personnages principaux qui vaut d’abord qu’on regarde ce programme. Ce binôme burlesque est formé d’un inspecteur-professeur intègre, âgé d’une quarantaine d’années, et d’un étudiant de 18 ans, hacker de génie (ben justement, c’est là le hic !). J’ai un peu mal à la tête à cause des tapes censées être amicales que l’ancien inflige au jeune ! A chaque fois, il a dû perdre un neurone, le pauvre ! A ce duo s’associe la bien-aimée du jeune, une étudiante de la même promotion… Dont la mère est emprisonnée pour avoir joué à des jeux illégaux en ligne. La fille rachète les erreurs de la mère par son honnêteté.
Ensuite tous les rôles secondaires, toute l’école, mérite aussi qu’on regarde cette série puisque cet ensemble des plus hétérogènes est vraiment distrayant. On découvre là des patauds attendrissants, des aguicheuses, des clowns, des référents honorables et d’autres faussement honnêtes, une caricature « d’adjudants-chefs » au féminin (la surveillante des études qui hurle et se régale à punir mais se laisse adoucir), des élèves-préfets attachants, des parents pénibles et d’autres touchants… etc. Les thèmes récurrents incontournables et les scènes convenues de ce genre télévisé abondent : l’amitié, la famille qu’on se choisit et celle qu’on subit, le triangle amoureux, l’entraide, la compétition, l’honneur, se ressourcer à la plage… et l’amour toujours! « Fighting » !
Les cérémonies de remise de diplômes offrent de belles séquences car les uniformes sont vivement colorés et les serments correspondent aux valeurs civiques laïques énoncées. Bref… C’est un chouette cirque dont j’ai été bon public.



Alors les défauts… eh bien ils sont nombreux et tant pis ! Les flash-backs pas toujours nécessaires, la sensiblerie, le comique de farce et celui de répétition… tout l’aspect issu du premier degré typiquement coréen… mais j’ai fini par attendre tout ceci au tournant! C’est tellement coréen, tellement dépaysant! Je ne comprends toujours pas plus le langage que j’écoute avec le même plaisir (à part « abeoji » père, « yongseo » pardon, gomabseubmida » merci… salanghabnida… je n’ai guère progressé !) Conclusion : je me suis bien amusée.
Merci ! Je m’y suis abonnée… Mais on ne peut pas comparer un reportage avec une fiction… Non ? Je ne retrouve là ni la beauté des héros de ma série (poussée à l’extrême et donc idéalisée) ni le roman d’amour ! Ce serait un peu indécent de retrouver ces aspects dans le documentaire car la fiction magnifie tout et permet l’investissement du spectateur par la distance instaurée avec la réalité. Je n’avais même pas songé à me rendre sur les sites nationaux ! M’as-tu prise pour quelqu’un qui veut s’engager dans un service public auquel j’ai déjà consacré toute une carrière ? Je rigole en m’imaginant passer les épreuves sportives de l’école 😄😄😄
Et 17300 abonnés seulement à cette chaîne Youtube! C’est parlant, non?
20 août 2022 à 8 h 57 min
C’est seulement sur YouTube, mais il y a en fait une série sur l’école de police en France :
20 août 2022 à 8 h 40 min