Witch At Court : comme chien et chat

Synopsis de cette série de 2017 :
Ma YiDeum, interprétée par Jung RyeoWong, est une procureure, ( eh oui… On est de nouveau chez « les procs »!) qui, bien qu’elle ait fermé les yeux pendant sept ans, finit par témoigner contre son supérieur adepte de la promotion canapé. Elle est affectée, par mesure disciplinaire, à l’unité des crimes sexuels (dans laquelle ses collègues sont réticents à postuler parce que les enquêtes y sont plus difficiles faute de preuves matérielles).
Elle n’y reste que par défi, ayant croisé Yeo JinWook, (Yoon HyunMin) qui a réussi le concours de procureur à la première place l’année précédente et a postulé pour cette affectation.
Il était pédopsychiatre mais frustré de ne pouvoir aider ses patients après les décisions injustes des tribunaux, il a changé de métier en espérant être plus efficace du côté de la Justice.
Les deux personnages qui se rencontrent là sont d’un caractère et d’une éducation radicalement opposés, comme on le voit sur l’affiche de la série : elle est aussi bordélique, fantasque, borderline en ce qui concerne les méthodes pour parvenir à ses fins et acquérir de la notoriété, calculatrice… insupportable par son ego… qu’il est détaché du tableau des promotions, ordonné comme un maniaque, soigné de sa personne, riche et sensible aux malheurs des victimes.
Bien évidemment c’est l’évolution de leurs rapports, dans les premiers temps particulièrement électriques, qui ravit et fidélise la spectatrice que je suis !
En outre il est aussi le propriétaire du domicile contiguë au sien, qu’elle occupait pour une somme dérisoire… et comme il réclame un loyer plus conséquent qu’elle n’a pas les moyens de payer… Elle doit donc déménager.
Juste au moment où ils ont tissé des liens amicaux régulièrement mis à mal par leurs différences de mode de vie.
On ne peut pas parler de romance. En tout cas elle est loin d’être dégoulinante de passion car jusqu’à la fin il s’agit plus d’une estime croissante, d’un attachement de plus en plus profond et on n’aura aucun passage à la concrétisation physique de leur attirance… rien de tactile mais des regards et une véritable tendresse (et c’est une gageure avec le caractère volcanique de l’héroïne) aux nuances variées. Tout se construit avec, d’abord, un agacement puis une amitié qui s’approfondit d’épisode en épisode. Ils ont en commun le sens de la justice et l’exercice efficace de leur métier.
Les dossiers qu’ils traitent sont des plus divers mais tous très graves comme le cas du viol peu représenté dans l’actualité qu’est celui perpétré par une femme sur un homme. Ils se montrent alors tous les deux des plus secourables.

Le politicien véreux qu’ils traquent dans le fil rouge de la série, Jo GabSoo / joué parJeon KwangRyul , est un commissaire de police auteur de sévices graves reconverti dans la politique. On est outré par la totale immoralité de cet arriviste qui va jusqu’au meurtre pour parvenir à ses fins Et une avocate, qui est toujours celle des infâmes accusés et a plus d’un tour dans son sac, aidée par l’argent et les relations des corrompus, met des bâtons dans les roues de nos deux héros. Ceux-ci sont pourtant épaulés par une équipe bien sympathique, vraiment compétente, au bureau des procureurs. ( Les seconds rôles sont bien détaillés et on est forcés de s’intéresser à leur vie).
Les affaires judiciaires qu’ils ont à traiter se doublent de celle héritée du passé des deux protagonistes : YiDeum a perdu sa mère qui a disparu quand elle avait treize ans… or cette dernière, qui avait été torturée par Jo GabSoo… a été enlevée par l’homme de main du politicien et l’héroïne la recherche toujours… On apprend soudain que la mère de Yeo JinWook fut partie prenante dans cette disparition car elle dirigeait la clinique psy dans laquelle fut envoyée la victime et elle devra en être punie à la demande de son propre fils.
Bien évidemment l’enfance des deux héros les a liés dans leur destinée. C’est un thème traditionnel des dramas.
L’héroïne est un peu pénible parfois… comme un sorcière ( d’où le titre) mais le héros est touché par le parcours de vie dramatique de sa collègue et s’éprend d’elle peu à peu. Les acteurs sont parfaits, comme toujours !
L’ensemble m’a vraiment captivée, bien que le fil rouge ait abouti bien évidemment à des retrouvailles mère-fille ( c’était prévisible) et que cet aspect larmoyant bien représentatif d’un drama coréen fût assez agaçant quand il a fait trainer le cours de l’intrigue. Il n’est pas interdit de zapper quelques minutes de larmes pour mieux apprécier des heures d’action et de bons sentiments !