Hierarchy contient une phrase à méditer !

📺Pour commencer, il n’y aurait pas grand-chose d’original à dire sur le scénario de la série télévisée Hierarchy qui présente des topoi ( un topos est une scène que l’on retrouve fréquemment comme : le tapotement de consolation sur le dos ou bien les poings serrés pour exprimer qu’on souffre de la situation ou encore le personnage pauvre méprisé par le riche mais aussi la fausse bonne copine ou l’ami qui se révèlent être jaloux… )fréquents. L’intrigue se déroule dans un lycée coréen de fiction pour dénoncer les pratiques tyranniques de la plus haute couche de la société, (celle des milliardaires tels qu’on les suppose, faute de pouvoir en fréquenter… Enfin, c’est mon cas ) :
Synopsis : Dans un lycée de super-riches,
des boursiers sont en apparence tolérés.
Mais, dans les faits, ils sont harcelés
par les copies miniatures de richissimes parents sans morale.
Une fille riche, dont le père et le demi-frère sont d’odieux tyrans, se prend d’amitié pour un boursier qui compatit à ses malheurs d’enfant menacée par la violence verbale paternelle mais elle ne parvient pas à lui éviter le harcèlement.
Comme le garçon décède, écrasé par l’auto qui le poursuivait mais que l’enquête est classée sans suite,
son frère jumeau ( hétérozygote et portant un autre patronyme pour lui garantir une couverture) vient mener l’enquête…
Il devient l’ami de la même jeune fille riche,
remue le lycée en résistant aux harceleurs pour faire bouger le système et y parvient.
Des comportements illicites et de la violence sous toutes ses formes font que ce lycée est un lieu de perdition… mais que le jeune vengeur va redresser les torts… Quoique les toutes dernières images en fin de générique soient très problématiques sur ce point précis.
Une histoire d’amour contrariée et deux triangles amoureux ne suffisent pas à permettre de parler de romance car l’histoire n’a rien de romantique.
🎭Et pourtant les 7 épisodes (seulement) se laissent voir parce que ce sont les acteurs qui rendent leurs personnages très intéressants, depuis la chipie qui s’humanise au « fils à maman » qui découvre bien tard le sens des responsabilités… depuis le frère vindicatif qui tombe amoureux de celle par qui le malheur l’a frappé jusqu’à la tragique vie d’une privilégiée, psychologiquement maltraitée par son père monstrueux… Les portraits ne sont pas caricaturaux mais tous assez complexes pour retenir notre attention jusqu’au bout puisque les acteurs les interprètent avec finesse.

Les décors font rêver : nombre de lycées français ont des installations misérables en comparaison de cet établissement. La vie des super-riches nous offre un spectacle fascinant : la résidence du plus riche est un palais moderne dans lequel tout le monde le sert sans broncher. Tout est époustouflant mais je ne pourrais jamais souhaiter une telle vie sous le regard permanent des serviteurs et ça me rend fière d’avoir porté mon cartable toute mon existence comme d’être arrivée au lycée en bus !
🎞️La fin est morale mais toute l’histoire démontre les turpitudes d’une classe sociale toute puissante. Trop… c’est un petit peu trop, tout de même et les comportements en deviennent caricaturaux. On dirait que tous les riches sont pourris jusqu’à la moelle et que seuls les pauvres savent vivre honnêtement. La série finit par te persuader que tu as de la chance de ne pas être riche ! Seul le personnage de la « pauvre petite fille riche » (oxymore traduit dans les faits) rachète ce manichéisme du scénario. Cette série est donc à regarder surtout pour les acteurs qui donnent du corps à la fiction convenue et nous fidélisent.

🎙️Et puis dans le dernier épisode, soudain, j’entends une phrase à retenir, et même à méditer : le héros en larmes demande à l’héroïne « Pardonne-moi d’avoir flashé sur toi » et là, paf ! J’ai la certitude de ne pas avoir perdu mon temps car, c’est vrai ça : on s’attache à quelqu’un, on lui offre son amour… Et quand ce quelqu’un n’en veut pas, on n’a pas à le lui laisser comme un fardeau ! Tous les amants ( au sens courtois) tous les fans ( au sens habituel) du monde devraient en prendre de la graine : de quel droit imposer à autrui la fatalité de notre passion pour elle ou lui ? (Zut! je vais beaucoup moins écrire chez mes webmestres préférés, moi; bien sûr, il ne s’agit alors que d’Aminautié mais c’est le même principe : un intérêt monodirectionnel ! C’est pas faux que je leur impose un peu cette Amienautié… Enfin oui et non (pas du tout en fait) car ils ont la possibilité de supprimer mes commentaires et de se libérer de mon passage. C’est ce que j’appelle « censurer un commentateur » et je l’ai déjà fait plus d’une fois quand la parole d’un lecteur m’est pénible. Si je me contente de répondre c’est que la critique ou la sympathie ne m’ont pas vraiment dérangée et que l’interlocuteur conserve ma sympathie. Donc que les autres me censurent, si besoin est !) A part les stars qui vivent de cet attachement du public pour elles (puisque monnayable)… mais qui commencent à prendre des mesures pour se libérer des comportements les plus agressifs, tous les êtres aimés ne sont pas forcément heureux de l’être, et certains ne le sont pas du tout… Et surtout ne veulent pas en être informés.

« Pardon d’avoir flashé sur toi »… il n’y a qu’un Coréen pour manifester une telle délicatesse !… Enfin, un Coréen de fiction, c’est déjà ça.