« Des nèfles ! »

« A la fin du mois, qu’est-ce que tu crois qu’il me reste? Des nèfles ! »
Voilà la plainte de mon grand-père maternel qui m’avait marquée dans ma jeunesse.
Et puis, un néflier poussant dans le jardin de mes parents, j’avais goûté le fruit et l’avais bien apprécié ( alors que j’ai toujours détesté les kakis dont certains se régalaient dans la famille… Ce qui me fait sourire lorsqu’un personnage offre des kakis séchés dans les dramas coréens ou chinois comme si c’était un mets des plus recherchés… Pas par moi ! ).
Nous avons un petit néflier maladif qui tente d’exister dans notre jardin… En vain, depuis plus de 25 ans… Et j’avais oublié ce goût…
Alors quand j’ai eu l’occasion d’en ramasser sur un arbre qui croulait sous le poids de ses fruits, je n’ai pas hésité à récolter quelques nèfles…

Oui, j’ai retrouvé ce jus à la saveur intermédiaire entre la 🍑 et… l’abricot ?
Il a des airs de Litchi, ce fruit, mais en plus citronné et… avec beaucoup moins de chair!
J’ai dû l’éplucher pour ôter les meurtrissures marron… Et il m’a rappelé les natchis chinois, dont je me suis régalée cet hiver, par l’abondance de son jus.
La nèfle est une cousine de l’artichaut car il en restait presque autant après dégustation ( c’est une comparaison pratique et non une exactitude !) Entre les peaux et les couples de noyaux marron provenant de chaque fruit consommé… C’est le compost qui fait fortune !
« Presque rien » à manger ( comme dans l’expression « des nèfles! ») mais un bon souvenir laissé, quand même, car la chair est très juteuse et le goût assez prononcé. Néanmoins… Ça y est : la nostalgie est passée. Voilà un souvenir… pour « des nèfles » !