Interprétation

Qui reconnaîtra la statue dessinée au Louvre
Par Mininous, dans la galerie gréco-romaine,
une déesse fort connue pourtant,
sera pratiquement devin ou devineresse !
car ce portrait-là est une refonte totale de la statue observée, passée par le tamis de l’imagination !
Les volutes du corsage sont le collier à Méduse tout étalé sur la toge… de quoi nous pétrifier d’incertitude !
Le nez un peu trop fort et épaté, vu du sol,
est en fait des plus droits qui soient en profil grec …
La tiare du dessin est un casque dont les trous pour les yeux sont devenus des antennes…
Et la femme dessinée n’a plus le bras droit levé en appel mais prend une pose de danseuse !
Comme souvent l’indépendance d’esprit de notre artiste en herbe rend farfelue l’image observée par la mutation des détails relevés et privilégiés… pour un résultat originalement éloigné du modèle !
Si les peintures d’un petit Allemand de deux ans se vendent déjà plusieurs milliers d’Euros… les notes de Mininous resteront graffitis et source de blagues familiales.
En parler ici me permet de suggérer qu’en cette période électorale chacun y va de ses interprétations personnelles pour jauger un programme et juger un candidat. Si ça se trouve les candidats eux-mêmes ne savent plus trop qui ils sont, qui ils veulent être à défaut de ce qu’ils doivent faire précisément… Tant ils ont parlé, parlé, parlé ! Au cours d’une campagne on se noie dans les mots. Tout a été dit et le contraire du contraire n’est pas vérité pour autant !

Seule la déesse croquée par Mininous s’est manifestée ces temps-ci avec des atours et une expression sibyllins.

Et dire qu’il faut tenter de savoir pour qui je dépose mon bulletin quand pas un candidat n’est autre chose qu’une prise de position racoleuse, des promesses qui ne seront pas tenues et une bien trop vague idée du sauvetage de notre avenir.

J’ai beau zyeuter dans ma boule de cristal… Tout est… néant et je n’aperçois que mon reflet et mes aspirations.